La consolation: par la patience à supporter la souffrance

Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, Paul écrit : « Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ. Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons » (2 Corinthiens 1:5-6 NEG79). Paul a connu la persécution et toutes sortes d’épreuves, ce qui fait que lorsqu’il parle de souffrance il sait de quoi il parle. Mais au-delà des souffrances, Paul parle de la consolation qui abonde par Christ. Paul ne reste toutefois pas centré sur lui-même, et il s’exprime en disant que s’il est affligé c’est pour la consolation et pour le salut de ceux à qui il s’adresse. C’est là ce qui l’afflige : l’absence de consolation et de salut chez les autres. Paul laisse entendre aussi que si les souffrances sont les mêmes que sa propre expérience, alors la consolation est la même, mais elle n’est pas automatique. Et il souligne que la consolation se réalise à travers la patience à supporter les mêmes souffrances que ce qu’il endure. Et si Paul est consolé, c’est pour que ceux à qui il s’adresse soient également consolés. Le terme traduit par patience à supporter est hupomone qui signifie constance, persévérance, endurance. Il y a une consolation qui vient de l’endurance dans l’épreuve, et c’est ce dont Paul nous parle ici. Dans Romains 8 où Paul parle de la persécution, il écrit : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37 NEG79).

La consolation c’est non seulement le soulagement apporté à la peine de quelqu’un, mais c’est aussi, par définition, un sujet de joie ou de satisfaction au milieu des épreuves. Lorsqu’on a fait l’expérience de la consolation et de la victoire dans l’affliction, alors nous pouvons consoler ceux qui se trouvent dans l’affliction. C’est ce que Paul écrit aux Corinthiens lorsqu’il leur dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans l’affliction! » (2 Corinthiens 1:3-4 NEG79)

Dieu est le Père non seulement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais il est aussi le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. Dieu est la source de la consolation, et ce que nous puisons à la source nous pouvons le transmettre aux autres, afin qu’ils soient eux-même conduit à puiser à la source.

La tendance naturelle est la crainte des afflictions, mais celui qui a fait l’expérience de la consolation qui vient de Dieu par la persévérance dans la souffrance, celui-là ne craint plus l’affliction. C’était le cas de Paul qui, malgré ses propres épreuves, se plaçait en consolateur des autres affligés. L’Évangile, la bonne nouvelle de la grâce de Dieu, n’est jamais quelque chose d’égocentré. Au contraire, l’amour et la grâce sont tournés vers son prochain : « Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut« .

Jésus : la connaissance véritable du nom de l’Eternel – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

Jésus a fait connaître le nom véritable du Père céleste. Jésus, dont le nom est « Dieu sauve« , l’a fait par son enseignement, par toutes ses œuvres et par sa vie entière. Il l’a fait connaître en annonçant le pardon des péchés, en enseignant à pardonner, en démontrant que le Père céleste, le Très-Haut, n’est pas celui qui juge et condamne les hommes, ni celui qui les accuse, mais que le jugement et la condamnation sont déjà présents pour les hommes, par ignorance de la vérité… Jésus a démontré le nom véritable de l’Éternel, également en guérissant les malades et les infirmes, en ressuscitant des morts, en chassant des démons, en nourrissant la foule, en faisant toutes sortes de miracles et d’œuvres bonnes. L’Éternel ne change pas. Jésus a démontré que l’Éternel aime même ses ennemis et qu’il ne fait pas de différence entre les hommes. Jésus a démontré que l’Éternel fait grâce à tous et qu’il est miséricordieux envers tous. Jésus a fait connaître ce nom véritable de l’Éternel : Dieu est amour, l’amour ne s’impose pas, il est patient, il est plein de bonté, il n’est pas envieux, il ne cherche pas sa propre gloire, il n’est pas orgueilleux, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’irrite pas, il ne commet pas le mal, il ne tient pas compte du mal, il n’appelle pas le mal bien ni le bien mal, il ne se réjouit pas de l’injustice, il ne rend pas le mal pour le mal, il ne punit pas la faute mais il conduit à un changement de manière de penser, il se réjouit de la vérité, il ne ment pas, il endure tout, il couvre une multitude de fautes, il pardonne tout, il n’est pas suspicieux, il est plein de confiance, il espère tout, il ne périt pas… Le fait est que « tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés » (Romains 10:13 BDS), car Dieu est amour. Mais Jésus a démontré que l’amour ne peut ni forcer, ni obliger l’autre à le croire, à lui faire confiance et à faire appel à Lui. L’amour ne peut pas forcer à croire la vérité, mais il ne peut que l’exposer et la démontrer. Déjà au temps de Jésus, tous n’ont pas « fait appel au Seigneur » pour être sauvé. Beaucoup l’ont même rejeté (cf. Jean 5:40) et sont restés attachés à l’enseignement qu’ils avaient reçu de leurs pères… (cf. Jean 8:38, 44, Matthieu 23:30-32). Il en est de même aujourd’hui, même parmi ceux qui se réclament « de Dieu » et/ou « de Jésus-Christ ».

L’apôtre Jean a résumé au mieux la renommée de Dieu et la conséquence que cette renommée produit en celui qui croit à la vérité qui est en Christ : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:7-8 NEG79). La tendance de nombreux croyants aujourd’hui est de faire plein de choses pour Dieu, mais bien souvent l’amour est absent de leurs œuvres et de leur vie, par méconnaissance de son nom… (cf. servir). L’amour est absent de leur vie, en grande partie parce que la renommée de Dieu à laquelle ils croient, les caractéristiques et les actions qu’ils lui attribuent, ne correspondent pas à la vérité qui est en Jésus-Christ. Cette renommée déformée à laquelle ils croient est le plus souvent le résultat de la réputation de l’Éternel transmise par les hommes de l’ancien testament, qui n’avaient jamais vu Dieu, et cette réputation est maintenant mélangée à la renommée transmise par Jésus-Christ qui, lui, est venu du Père et a connu le Père. Mais ce mélange qui habite de nombreux croyants n’est pas conforme à la vérité qui est en Jésus-Christ. Ce mélange produit de la tiédeur et un cœur partagé chez les croyants. On peut prétendre que Jésus-Christ est la vérité, mais si ce n’est pas mis en pratique dans la lecture des textes bibliques et la lecture de toutes choses, cela n’est alors qu’une prétention et une parole en l’air, sans aucun pouvoir de transformation durable dans la vie du croyant. Chacun est son propre témoin. Chacun est le témoin de ce qu’il croit personnellement, comme Jésus lui-même a été son propre témoin (cf. Jean 8:18), et donc :

La vie de chaque individu est le témoignage de ce qu’il croit.

C’est l’amour véritable, semblable au Christ, qui témoigne si un croyant est attaché à la parole de Christ, ou à celle d’un autre… (voir Jean 5:43). Le Père a annoncé la venue du Christ par la bouche des prophètes, et Jésus-Christ est cette parole annoncée qui est devenue chair, qui est née et venue dans le monde pour rendre témoignage à la vérité (cf. Jean 1:1-5, 14, 18:37). Le résultat de la connaissance de la vérité c’est l’amour que Christ a démontré. Jean a fait l’expérience de cet amour par la parole de Christ, conforme au Père, et à laquelle il s’est attaché. Ce n’est pas de nul part que l’évangile tel que Jean l’a rapporté comporte autant de paroles que Christ a affirmées au sujet du Père, et au sujet du Fils, afin de faire connaître le Père et le Fils, tels qu’ils sont véritablement l’un et l’autre. Car la vie éternelle, c’est connaître le Dieu unique et véritable qui est le Père, et connaître le Fils Jésus-Christ qu’il a envoyé (cf. Jean 17:3).  Jean semble y avoir été très attentif en écoutant Jésus, et l’avoir saisi.

Son nom 10Jésus est le Fils unique du seul vrai Dieu, le Très-Haut. C’est uniquement en rétablissant la vérité que Christ a démontrée au sujet des caractéristiques du Dieu Très-Haut, et au sujet des caractéristiques du Fils, que les hommes peuvent être sauvés de leurs péchés. C’est-à-dire être sauvés de leurs fausses manières de penser qui les poussent à agir conformément à celui qui est le père du mensonge et le meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8:44). Celui-là est le dominateur de ce monde, par la fausse manière de penser qu’il a inspirée aux hommes au sujet de l’Éternel, le seul vrai Dieu. Mais le dominateur de ce monde n’a aucun pouvoir sur celui qui est la vérité : Jésus-Christ (cf. Jean 14:30-31). Et il n’a aucun pouvoir sur celui en qui la parole de Dieu, la vérité, habite (cf. 1 Jean 2:14). La parole de Dieu est la vérité (cf. Jean 17:17). C’est pourquoi, Jésus a dit à des pharisiens qui jugeaient d’après des critères purement humains : « C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8:24 NEG79). En d’autres termes, celui qui ne croit pas que Jésus est le Fils unique de Dieu, Fils de l’homme engendré par Dieu et venu pour éclairer les hommes au sujet du Père, meure dans ses péchés. Celui qui ne croit pas que les caractéristiques que Jésus a enseignées, et démontrées, au sujet du Père sont les caractéristiques du seul vrai Dieu tel qu’il est véritablement de toute éternité, et que ces caractéristiques peuvent exister, par l’Esprit-Saint, dans un fils de l’homme, un tel croyant incrédule continue de périr dans ses fausses manières de penser et ce qu’elles produisent… Il périt dans un faux état d’esprit qui le maintient sous le pouvoir du dominateur de ce monde et, aussi, ceci l’amène à produire des œuvres mauvaises, et cela malgré toute sa religiosité, son zèle, son « culte à Dieu » et ses prières… Car Jésus a dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le FilsSi vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai » (Jean 14:12-14 NEG79). Le Père est glorifié dans ses œuvres. Le Fils est l’œuvre du Père, et les œuvres du Fils sont semblables au Père (cf. Jean 5:19, 30). Le Fils agit d’après le Père. Dans Jean 14: 12-14, il s’agit donc de ce qui est demandé « en son nom« , c’est-à-dire ce qui est demandé conformément au Fils qui a révélé le Père céleste. En d’autres termes, le Fils fait ce qui est conforme aux caractéristiques du Père. L’apôtre Jacques a fait remarquer : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions » (Jacques 4:3 NEG79). Le Fils, qui fait les œuvres du Père, a dit : « Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour beaucoup (l’original ici signifie contrairement à beaucoup!) » (Matthieu 20:28 BDS). Dans Marc 16, Jésus dit encore : « Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris » (Marc 16:17-18 BDS). Dans les caractéristiques de ce qui est « en son nom« , Jésus inclut par exemple une certaine protection face à certain mal potentiel. Pour ce qui est de faire des choses « en son nom« , Jésus rend aussi attentif aux faux prophètes et il dit d’eux : « Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront: «Seigneur! Seigneur! Nous avons prophétisé en ton nom, nous avons chassé des démons en ton nom, nous avons fait beaucoup de miracles en ton nom.» Je leur déclarerai alors: «Je ne vous ai jamais connus. Allez-vous-en, vous qui pratiquez le mal.» » (Matthieu 7:22-23 BDS). Il est important de remarquer que Jésus ne dit pas qu’il condamnera ces faux prophètes ou les détruira. Il ne dit ni rien de ce genre, mais il dit « allez-vous-en (apochoreo), vous qui pratiquez le mal (anomia) » en citant le psaume 6:9. Le terme original apochoreo signifie partir, se retirer. Le terme original anomia signifie la condition de celui qui est sans loi, notamment parce qu’il en est ignorant… Ces paroles de Jésus font penser à celles qu’il a dites à Pierre : « Arrière, «Satan»! Eloigne-toi de moi! Tu es un obstacle à ma mission, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu; ce sont des pensées tout humaines » (Matthieu 16:23 BDS). Pierre, poussé par une sagesse toute humaine et une fausse manière de penser, ignorait la volonté de Dieu, c’est-à-dire la volonté de démontrer ses caractéristiques, celles de l’amour. Le Père céleste n’agit pas pour être servi, mais pour servir. Il ne recherche pas sa propre gloire, mais il donne sa gloire. De la même manière, le Fils unique en allant jusqu’à donner sa vie de son propre gré (cf. Jean 10:18), en donnant sa vie en rançon (cf. Matthieu 27) a agit contrairement à beaucoup. Au sujet des faux prophètes dont Jésus parle, pratiquer le mal ne consiste pas en soi dans le fait d’être accompagné de signes miraculeux fait au nom de Jésus. Ce ne sont pas là les caractéristiques définissant les « faux prophètes » dont Jésus parle. Jésus ne dit pas que ces signes en soi, prétendus en son nom, ne le seraient pas. Car chasser les démons et guérir les malades fait clairement partie de ce que Jésus demande à ses disciples (cf. Matthieu 10:8, Luc 10:8-9) et des signes qui accompagnent ceux qui croient. La vérité confirmée et démontrée en Jésus, c’est que l’Éternel guérit, l’Éternel délivre, l’Éternel fait des prodiges, cela appartient à son nom, et sont des signes qui accompagnent ceux qui croient. Donner des paroles prophétiques est aussi une caractéristique du nom de l’Éternel, qui est d’ailleurs inclus dans les dons de l’Esprit. Les prophètes de l’ancien testament ont effectué des prodiges, ils ont donnés des paroles prophétiques, comme ce qui concernait le Christ, et qu’aucun esprit humain n’aurait pu annoncer. Toutefois, ils ont tous été de ceux qui commettaient le mal… Conduits par une manière de penser tout humaine, ils ne vivaient pas dans l’amour, car ils ne connaissaient pas le Père tel qu’il est véritablement et que le Christ a fait connaître.

La différence au temps des prophètes de l’ancien testament, avant que Dieu envoie son Fils unique, c’est que personne n’avait jamais rendu témoignage à la vérité comme son Fils l’a fait. La caractéristique du « faux prophète » n’est pas forcément en lien direct avec les paroles prophétiques qu’il donne, ou la capacité d’accomplir des actes extraordinaires. Jésus ne remet pas en cause ces œuvres-là. Mais la caractéristique de « faux prophète » est en lien avec l’usage que le « prophète » fait de ces œuvres miraculeuses, les motivations qui l’animent et le mal qu’il commet en parallèle de ses œuvres. L’attitude décrite par Jésus au sujet des « faux prophètes » fait apparaître une identité dans les œuvres et l’autojustification typique qui s’y attache. C’est cela qui donne de la force au péché. Il y a une identité dans les œuvres : « nous avons fait beaucoup… en ton nom« . Le « faux prophète » insistera plus sur la manifestation de la puissance de l’Esprit que sur l’importance d’une saine motivation, qui est l’importance de l’amour et l’importance de la vérité qui se manifeste par le fruit de l’Esprit (cf. Galates 5:22). Agir « au nom du Seigneur » ne consiste pas uniquement à une démonstration, par des signes miraculeux, de la souveraineté de Celui qui est bel et bien Seigneur. Mais cela consiste à une démonstration de son nom véritable tel que Christ l’a fait connaître : Dieu est amour et l’amour ne commet pas le mal. « Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Galates 5:14 NEG79). Toute la souveraineté du seul vrai Dieu Éternel doit être manifestée par amour et dans l’amour pour être conforme à son nom véritable. Jésus a repris Jacques et Jean sévèrement, c’est-à-dire strictement et sans compromis, lorsqu’ils ont suggéré d’agir à la manière d’Élie et de faire descendre la foudre sur les Samaritains, qui avaient refusé l’hospitalité à Jésus. Jésus a été clair dans sa réponse : « Vous ne savez pas quel esprit vous inspire de telles pensées! Le Fils de l’homme n’est pas venu pour faire mourir les hommes, mais pour les sauver » (Luc 9:55 BDS). Car le fait est que la mort et la vie sont au pouvoir de la langue (cf. Proverbe 18:21). Et le moyen de la foi, qui permet d’agir sur le monde visible, peut aussi être une arme destructrice (cf. Matthieu 21:18-21), mais Jésus n’a pas utilisé le moyen de la foi pour faire mourir des hommes, mais pour les sauver. On voit dans le livre des Actes par exemple, Pierre avoir des paroles de mort qui permettent l’œuvre du diable (cf. Actes 5), et Saul (Paul) rendre quelqu’un aveugle au nom du Seigneur et Luc rapporter cet événement en parlant de Saul comme rempli du Saint-Esprit… (cf. Actes 13) Il y avait là un profond manque de discernement au sujet des œuvres du Saint-Esprit, tel qu’il agissait en Christ. Pierre, tout comme Saul, semble avoir été trompé par le père du mensonge, car l’Éternel n’est pas celui qui tue, même ses ennemis, ni Celui qui ordonne leur mort. L’Éternel est Celui qui sauve et donne la vie, Christ l’a enseigné et démontré. Il a agit conformément à son Père. Ce n’est pas pour rien que la voix du Père s’est faite entendre de manière audible par Pierre, Jacques et Jean, alors que Jésus s’entretenait avec Moïse et Élie… Voici la parole du Père: « Celui-ci (Jésus) est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. Écoutez-le! » (Matthieu 17:5 BDS).

Jésus a rendu attentif ceux qu’il enseignait au sujet des « faux prophètes«  : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ou un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7:15-20 NEG79). Le « faux prophète«  ressemble en apparence à une brebis, mais il n’est pas rempli du fruit de l’Esprit de vérité qui est : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi (cf. Galates 5:22), même s’il peut sembler, en surface, être revêtu de ce fruit. Un « faux prophète » montre sa vraie couleur lorsqu’il est sous pression, ou face à des ennemis, lorsqu’il est confronté, voir attaquer, ou que ses œuvres sont critiquées. Il est alors reconnaissable au fruit qu’il porte dans ces situations, c’est un fruit qui n’a pas le goût du Christ ni la couleur du fruit de l’Esprit de vérité. Cela vient du fait qu’un « faux prophète«  ne se nourrit pas à un bon arbre qui porte de bons fruits. Aussi, ses œuvres ne sont pas pleinement motivées par l’amour, ni faites dans l’amour qui vient de la communion avec Dieu par la connaissance de son nom véritable… Lorsque Jésus rend attentif qu’au jour du jugement, il dira aux faux prophètes « je ne vous ai jamais connus« . Il laisse comprendre que leurs œuvres n’ont pas été faites dans la connaissance véritable et intime de qui il est, et que leurs œuvres ont été comme faites indépendamment de lui, sans le connaître véritablement, sans être venu pleinement à lui (cf. Jean 5:39-40). Et Jésus nous dit que ces « faux prophètes«  seront nombreux… Ils auront fait leurs œuvres sans être connus de Jésus… Car il ne suffit pas que le Père demeure en nous par son Esprit, par lequel nous crions « Abba, Père » (cf. Romains 8:15), et par lequel nous avons l’autorité d’accomplir des prodiges, mais il est aussi nécessaire de demeurer dans le Père. Il ne s’agit pas d’une expérience mystique de sa présence, mais de la connaissance intime de qui Il est véritablement, tel que le Fils l’a révélé. Le Père, en nous par l’Esprit-Saint, permet de manifester sa puissance, sa souveraineté et son autorité, mais demeurer dans le Père permet de le faire dans l’amour et par amour, à l’image du Fils unique, Jésus-Christ, qui connait le Père et nous l’a fait connaître. Jésus lui-même vivait ces deux dimensions sur terre : le Père en lui et lui dans le Père (cf. Jean 10:38, Jean 14:10-11). Demeurer dans le Père c’est demeurer dans son amour pour les hommes (cf. Jean 15:9).

Jésus a dit que le « faux prophète«  vient en vêtements de brebis… En parlant des brebis, Jésus a été très clair en disant : « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutésJe suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jean 10:8-9 NEG79). Son nom 1Pour rappel, le terme traduit par « voleurs » est kleptes qui signifie celui qui détourne, c’est le nom transmis aux faux enseignants, qui n’ont pas soin d’instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain. Le propre gain n’est pas uniquement lié au matériel, mais chercher la reconnaissance des hommes en fait aussi partie (cf. Matthieu 23:2, 5, 13, 25-28). Et le terme traduit par « brigands » est lestes qui signifie voleur, pillard, maraudeur. Les brebis véritables sont celles qui n’ont pas écouté aveuglément tous ceux qui sont venus avant Jésus. Les brebis véritables tiennent compte des paroles de Jésus pour filtrer l’enseignement de tous les hommes qui l’ont précédé… et aussi, pour filtrer l’enseignement de ceux qui lui ont succédé… Le « faux prophète » ne passe pas par la porte, qui est Jésus, pour lire les Écritures. Le « faux prophète«  dont parle Jésus écoute et suit toute parole et tout ce qui se trouve écrit dans les Écritures, sans passer par Celui qui est la vérité, et qui a fait connaître véritablement le « Je suis » dont Moïse et les autres ont parlé, alors qu’ils ne l’avaient jamais vu. En d’autres termes, le « faux prophète«  ne discerne pas les choses à travers la vérité qui est en Jésus-Christ. Revêtu de son vêtement de brebis, le « faux prophète » prétendra que Jésus-Christ est la vérité, mais il ne le met pas en pratique et s’attache à d’autres paroles humaines, même si ces paroles sont contraires à celles de Jésus-Christ. Il s’attache aveuglément et sans discernement aux paroles de ceux qui ont précédé Jésus. La conséquence est que le « faux prophète » vit avec une méconnaissance de Dieu et de Jésus-Christ. Il continue en général à être esclave du péché, et donc à commettre le mal, par ignorance de la vérité qui en délivre. Le « faux prophète« , malgré son vêtement de brebis, reste esclave du péché malgré le fait de vivre avec les dons de l’Esprit, cet Esprit qu’il a reçu en se tournant vers Dieu par Jésus-Christ. Il lui manque généralement le fruit de cet Esprit, le fruit qui provient de la vérité qui est en Christ, et par laquelle le nom de l’Éternel devient connu pour celui qui s’attache aux paroles de Jésus-Christ. Le « faux prophète » vit avec une image de Dieu qui est déformée, et sa vie est le reflet de cette image à laquelle il croit… Jésus a encore dit : « Je connais mes brebis, et elles me connaissentcomme le Père me connaît et comme je connais le Père… » (Jean 10:14-15 NEG79). Le « faux prophète » vient en vêtement de brebis, car il prend les paroles de Jésus uniquement en surface, c’est son survêtement. Il s’attache à certains commandements de Jésus qui touchent au faire, mais pas aux paroles qui vont à l’identité de Jésus-Christ et à l’identité du Père. Dans la pratique, Jésus-Christ n’est pas pleinement la référence de l’enseignement d’un « faux prophète« . Le « faux prophète«  n’entre pas par la porte (Christ) pour tout ce qu’il enseigne, et par quoi il nourrit ceux qui l’écoutent. Les brebis véritables, elles, connaissent Jésus-Christ et il les connait, comme Jésus-Christ connaît le Père et que le Père le connaît, car Jésus et le Père sont parfaitement unis par un même esprit… (cf. Matthieu 11:27). Les brebis véritables reconnaissent la voix du bon berger (cf. Jean 10:4-5). Les disciples de Jésus n’avaient pas tous saisis cette vérité au sujet de l’identité de Jésus-Christ et celle du Père. Nombreux disciples s’attachaient déjà essentiellement à ce qui est en lien avec le faire, mais peu à l’identité même de Jésus-Christ. Philippe a dit à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit ». Mais la réponse de Jésus a mis en lumière ce qu’il est fondamental de comprendre : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? » (Jean 14:8-9 NEG79). Le Fils a dit « Dieu est Esprit » et il a démontré les œuvres de l’Esprit de Dieu. De même aujourd’hui, nombreux sont ceux qui n’ont pas compris que celui qui a vu Jésus a vu le Père à l’œuvre, par l’Esprit qui était en lui et le poussait à agir conformément au Père. Jésus a fait connaître l’Éternel tel qu’il agit véritablement.

Lorsque Jésus répond à ses disciples, qui lui demandent de les enseigner à prier, la toute première chose qu’il demande/désire/proclame concerne le nom du Père : « Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6:9-10 NEG79). Le terme traduit par le verbe « sanctifier » (hagiazo) a le sens de séparer des choses profanes, le sens de purifier. Le Père est saint, il n’y a pas de mal en Lui. Le Père est pur et ainsi son nom, sa renommée véritable, est pur. C’est Lui qui règne dans les cieux et sa volonté y est ainsi faite. En vérité, ce que Jésus laisse comprendre Son nom 11en tout premier lieu dans la prière qu’il enseigne, c’est le fait que le nom de notre Père céleste, sa réputation, tout ce qui vient à la pensée lorsque son nom est évoqué, a été salie sur terre parmi les hommes. Du mal est attribué au Père céleste et ainsi son nom est sali… Et la conséquence c’est que ce n’est pas le Père céleste qui règne sur terre, et donc sa volonté n’est pas faite sur terre comme elle est faite au ciel, et cela même parmi de nombreux croyants. Son nom a besoin d’être purifié sur terre, aussi parmi les croyants qui se réclament de Jésus-Christ. Le nom du Père céleste, le Créateur, doit être purifié dans la manière de penser et de comprendre les choses dont les hommes ont héritée, depuis que le mensonge au sujet de Dieu est entré dans ce monde et que les hommes y ont cru (cf. Genèse 3). L’Accusateur n’est pas seulement l’accusateur des hommes devant le Père, mais il est aussi l’accusateur du Père devant les hommes. L’Accusateur est le père du mensonge, celui qui a sali le nom de l’Éternel dans la pensée des hommes, et a amené ainsi les hommes à être le reflet d’une image déformée…

Jésus dit encore : « L’homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l’homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor«  (Matthieu 12:35 NEG). C’est d’un bon trésor que sont issues les bonnes choses qui font l’homme bon, et c’est d’un mauvais trésor que sont issues les mauvaises choses qui font l’homme mauvais. Ainsi, un homme qui est à la fois bon et mauvais, est ainsi parce qu’il possède un bon et un mauvais trésor, et qu’il tire des choses de ces deux trésors-là, sans discerner ce qui est de l’ordre du bon trésor et du mauvais trésor. Jésus dit à ce sujet : « Ainsi donc, tout spécialiste de la Loi qui a été instruit des choses qui concernent le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes » (Matthieu 13:52 BDS). Pour parvenir à la connaissance de la vérité, il est fondamental de tenir compte des paroles de Jésus. Ceci afin de discerner les bonnes choses et les mauvaises choses que les hommes ont prononcées au nom de l’Éternel, ou au nom de Jésus-Christ, et prononcent encore. Le bon trésor qui est composé de choses nouvelles et de choses anciennes, nécessite d’être instruit concernant le royaume des cieux. Il s’agit d’être instruit au sujet du monde invisible qui régit le monde visible. Et c’est uniquement Jésus qui a amené l’enseignement véritable pour ce qui concerne le royaume des cieux. Tous ceux qui ont précédé Jésus agissaient avec un mélange de Dieu et du diable, par ignorance au sujet du royaume des cieux. Ils ignoraient la vérité sur les réalités invisibles qui régissent le monde visible. Ainsi, par exemple, ils attribuaient à l’Esprit de l’Éternel le fait qu’un homme soit rendu capable de tuer mille de ses ennemis pour en être délivré… (cf. Juges 15:14-18). Avec une telle perspective, il n’est pas étonnant que ceux qui avaient été ainsi enseigné étaient incapables de discerner entre des démons et le Saint-Esprit… A des pharisiens, qui prenaient le Saint-Esprit pour un démon parce qu’ils étaient sans discernement, Jésus a affirmé : « Or, je vous le déclare, au jour du jugement les hommes rendront compte de toute parole sans fondement qu’ils auront prononcée. En effet, c’est en fonction de tes propres paroles que tu seras déclaré juste, ou que tu seras condamné » (Matthieu 12:36-37 NEG). Car, Jésus a encore dit : « ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme » (Matthieu 15:18 NEG79). Et Jésus a encore dit ailleurs : « là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur » (Matthieu 6:21 BDS). Cela ne s’applique pas uniquement aux richesses de ce monde, dont Jésus parle dans le passage, et dont certains en font leur trésor. C’est de ce qui habite le cœur de l’homme que l’homme s’exprime. Ainsi, toute parole non conforme à l’Éternel, le Père céleste tel que le Fils l’a révélé, est ce qui souille l’homme, car la parole de l’homme vient de son propre cœur. Celui dont le trésor n’est pas bon verra son cœur être coloré par ce trésor. Ses paroles et sa vie seront le reflet de son trésor. De la même manière, celui qui se nourrit à un mauvais arbre, mange un fruit qui n’est pas bon pour son être. Ses paroles et sa vie seront le fruit de l’arbre auquel il se nourrit. C’est pourquoi, il est écrit: « Par-dessus tout: veille soigneusement sur ton cœur, car il est à la source de tout ce qui fait ta vie » (Proverbes 4:23 BDS). Ainsi, il faut faire attention à quel arbre on se nourrit, et à quel arbre nous sommes « greffés ». Jésus a dit : « Je suis le vrai plant de vigne… » (Jean 15:1 BDS). « Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5 BDS). A ses disciples, à qui il a dit ces paroles, Jésus leur a aussi dit: « Vous aussi, vous avez déjà été purifiés grâce à l’enseignement que je (Jésus) vous ai donné » (Jean 15:3 BDS). L’enseignement que Jésus a donné à ses disciples les a purifiés, parce que Jésus a rétabli la vérité au sujet du Père, pour les orienter dans la bonne direction (cf. Jean 17:17).

C’est probablement débordant de son cœur rempli d’amour que Jésus s’était écrié : « Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé; et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyéJe suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, ce n’est pas moi qui le juge; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jourCar je n’ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites » (Jean 12:44-50 NEG79). « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. Si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez! » (Jean 5:43 BDS). Cela est malheureusement toujours d’actualité aujourd’hui. Nombreux croyants ont tendance à recevoir toutes paroles venant des hommes qui viennent en leur propre nom, renommé par des titres, des publications, des diplômes, une position, un « ministère », etc et nombreux croyants ont tendance à placer les paroles des hommes au-dessus de celles prononcées par Jésus-Christ et qui vont à l’encontre des enseignements qu’ils ont reçu par tradition… (voir 2 Timothée 4 :3-4). Et ce, de la même manière que, déjà au temps de Jésus, beaucoup plaçaient les paroles de ceux qui ont précédé Jésus au-dessus des paroles de Jésus (cf. Jean 8:53, Jean 9:13, 28).

Paul a écrit aux Corinthiens une mise en garde valable pour chacun : « Pour ce qui est du fondement, nul ne peut en poser un autre que celui qui est déjà en place, c’est-à-dire Jésus-Christ. Or on peut bâtir sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses ou du bois, du chaume ou du torchis de paille. Mais le jour du jugement montrera clairement la qualité de l’œuvre de chacun et la rendra évidente. En effet, ce jour sera comme un feu qui éprouvera l’œuvre de chacun pour en révéler la nature. Si la construction édifiée sur le fondement résiste à l’épreuve, son auteur recevra son salaire; mais si elle est consumée, il en subira les conséquences. Lui, personnellement, sera sauvé, mais tout juste, comme un homme qui réussit à échapper au feu » (1 Corinthiens 3:11-15 BDS). C’est chacun qui subit pour lui-même les conséquences de ce qu’il croit. Tous ceux qui auront bâti sur le Christ avec de mauvais enseignements et/ou de mauvaises motivations (souvent de pair), verront s’écrouler ce qu’ils ont bâti… afin que subsistent seules les réalités inébranlables (cf. Hébreux 12:27, Matthieu 7:24-27). Au dernier jour, ils seront personnellement sauvés, mais tout juste dit Paul. Ils seront tout juste sauvés, au dernier jour, parce qu’ils ne rejetteront pas le Dieu unique et véritable qui sauve. La vérité qui est en Jésus-Christ à propos du Père céleste qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement, et en qui il n’y a pas l’ombre d’un changement par rapport au nom de l’Éternel que Jésus-Christ a fait connaître, c’est que la condamnation se produira au jour du jugement (verdict) de la même manière qu’elle se produit déjà dans le présent… La condamnation se produira par l’incrédulité face à la vérité contenue dans les paroles de Christ: le Père ne juge personne (cf. Jean 5:22). Chacun subira en lui-même les conséquences de ce qu’il croit. La condamnation se produira en celui qui ne croit pas au pardon des péchés, et d’autant plus s’il attribue à Dieu le mal qui est l’œuvre du père du mensonge dès le commencement (cf. Matthieu 12:31-32). Attribuer du mal à Dieu remplit d’amertume contre Dieu (cf. Proverbe 19:3) et poussera certains à aller jusqu’à rejeter Dieu Lui-même, par incrédulité dans son amour et par le rejet de sa grâce. C’est ce qui pousse à fuir la lumière à cause des œuvres mauvaises. La préoccupation du Fils de l’homme, Jésus-Christ, quant à son retour sur terre est d’y trouver la foi (cf. Luc 18:7-8), car Dieu est celui qui défend promptement la cause des hommes qui font appel à Lui, mais l’incrédulité rend cette défense sans effet pour celui qui n’a pas confiance en Dieu. Jésus a parlé de la condamnation qui est déjà présente dans ce monde : « Celui qui met sa confiance en lui (Jésus) n’est pas condamné, mais celui qui n’a pas foi en lui est déjà condamné, car il n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. Et voici en quoi consiste sa condamnation: c’est que la lumière est venue dans le monde, mais les hommes lui ont préféré les ténèbres, parce que leurs actes sont mauvais. En effet, celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées… » (Jean 3:18-20 BDS). Jésus a proclamé publiquement: « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres: il aura la lumière de la vie » (cf. Jean 8:12 BDS). « Aussi longtemps que je suis encore dans le monde, je suis la lumière du monde » (Jean 9:5 BDS). « C’est pour être la lumière que je suis venu dans le monde, afin que tout homme qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jean 12:46 BDS). Les ténèbres sont présentes dans le monde et les hommes y demeurent. Celui qui ne croit pas à la vérité qui est dans le Fils unique, Jésus-Christ, en particulier en ce qui concerne le pardon des péchés, fuit la lumière à cause de ses propres fautes. Il fuit la lumière déjà dans le présent. Pourtant, celui qui est la lumière du monde le sauverait, le délivrerait du péché et laverait sa conscience de ses fautes, mais l’Amour ne peut pas obliger l’autre à croire, ni à accepter la grâce, ni à accepter de l’aide.

Jésus a dit à ceux qui croyaient que Jésus blasphémait en annonçant le pardon des péchés : « Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon: il est coupable d’un péché éternel » (Marc 3:25-29 NEG79). Le fait est que déjà dans ce monde, ceux qui ont une image faussée de Dieu et Lui attribuent le mal qu’il ne commet pas, portent en eux-mêmes le poids de leur croyance, le poids de leurs fausses manières de penser et de comprendre les choses au sujet de Dieu. Sans compter le mal qu’ils commettent eux-mêmes, en conséquence de leur manière de penser (cf. Colossiens 1:21). C’est par une image tordue au sujet de l’Éternel qu’ils se maintiennent à une certaine distance de Lui, à cause de leurs fautes, et cela malgré Dieu Lui-même. L’Éternel a déjà montré la vérité, en Jésus-Christ, une fois pour toute à son sujet. Il a exprimé, en Christ, ce qu’il a à dire au sujet du péché, au sujet de la justice/droiture et au sujet du jugement/séparation. Mais celui qui ne tient pas compte des paroles de Jésus-Christ a déjà son juge: les paroles que Jésus a prononcées…

Son nom 8Il peut être bon de préciser que Paul aussi, ainsi que tout homme, l’auteur de ce site compris, est à lire en passant par la porte de la vérité: Jésus-Christ, avec ses paroles et ses actes*. Par exemple, à l’époque des lettres de Paul, écrites semble-t-il entre l’an 50 et 60, aucun des quatre évangiles rapportant les paroles de Jésus n’avait été mis pas écrit. Les évangiles semblent avoir été mis par écrit entre l’an 70 et 100/110, l’évangile de Jean, Fils de Zébédée, en dernier. Ainsi, une partie de la théologie de Paul qui a modelée le christianisme de l’église des romains jusqu’à aujourd’hui, toutes dénominations confondues ou presque, repose essentiellement sur sa connaissance des Écritures précédentes à Jésus-Christ, sans avoir eu la pleine connaissance de toutes les paroles de Jésus rapportées dans les évangiles plus tardivement. Deux des évangiles (Matthieu & Jean) sont notamment rapportés par des disciples qui ont été directement enseigné par Jésus, et ont entendues ses paroles de leurs propres oreilles. Ainsi, Paul se retrouve dans ses lettres avec certaines caractéristiques et actions qu’il attribue à Dieu, mais qui s’opposent à la vérité qui est en Jésus-Christ… Par exemple, l’idée que c’est Dieu qui endurcit lui-même le cœur des hommes et qu’il ne veut pas faire grâce à certains… En provenance des écrits de l’Ancien Testament, cette idée, qui s’oppose à la vérité qui est en Jésus-Christ, amène Paul à se retrouver face à une profonde incohérence dans le caractère de Dieu lui-même. Dans Romains 9, Paul en fait le constat en cours de discours, mais n’arrivant pas à résoudre son impasse, il fuit la réponse par une sorte d’attaque, avec une parole d’Esaïe, contre les éventuels opposant à l’idée qu’il vient d’exposer (cf. Romains 9:18-21). Cette incohérence avec laquelle Paul s’est trouvée, vient de l’ignorance des paroles de Jésus-Christ, et du fait de prendre toutes écritures sans filtrer par les paroles et la vie de Jésus-Christ. Pourtant, Paul avait bien saisi que l’on accède à la grâce de Dieu par le moyen de la foi. Il en a même fait pleinement l’expérience. Mais, par son ignorance des paroles de Jésus, et encore modelé par certains enseignements qu’il avait reçu de ses pères avant sa conversion (cf. Galates 1:11-24), Paul se retrouve parfois, dans la théologie qu’il expose, avec des caractéristiques de Dieu qui ne correspondent pas à ce que Jésus-Christ a enseignées et démontrées au sujet du Dieu unique et véritable, le Père du Fils unique. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que dans toutes ses lettres, comme dans sa lettre aux Romains, Paul ne s’appuie que très peu sur des paroles prononcées par Jésus, ni sur certains de ses actes, pourtant rapportés dans les évangiles. Il n’en avait simplement pas connaissance… Si Paul avait eu connaissance de tout le contenu rapporté dans les évangiles à propos de Jésus, en particulier ses paroles et ses actes, avec toute l’intégrité, la sincérité et la préoccupation de la vérité que Paul démontre dans ses lettres, il n’aurait par exemple certainement pas rendu un homme aveugle au nom du Seigneur (cf. Actes 13:11), ni inviter à l’excommunication (cf. 1 Corinthiens 5 :11-13). Jésus a dit: « Ils vous excluront des synagogues (assemblées)Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi » (cf. Jean 16:2-3). Paul s’appuie sur de nombreux passages des Écritures précédentes à Jésus, et il semble prendre intégralement comme « parole de l’Éternel » tout ce qui a été exprimé autrefois « au nom de l’Éternel », sans toujours discerner ce qui n’est pas conforme à Jésus-Christ. L’ignorance des paroles et des actes de Jésus-Christ en est la cause.

Pour prendre un autre exemple, il y a une différence notoire entre les paroles de Paul et celles de Jésus au sujet de la destruction du temple du Saint-Esprit, c’est-à-dire notre propre corps. Paul a écrit aux Corinthiens: « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit son temple, Dieu le détruira. Car son temple est saint, et vous êtes ce temple » (1 Corinthiens 3:16-17 BDS). Jésus, quant à lui, qui ne fait que ce que le Père fait parce qu’ils sont parfaitement unis, a dit en parlant de son propre corps : « Démolissez ce Temple, et en trois jours, je le relèverai » (cf. Jean 2:19 BDS). A aucun moment, Jésus n’a émis l’idée ou le désir de détruire ceux qui le détruirait, lui qui pourtant était le temple du Saint-Esprit, dans sa version la plus sainte. Même après sa résurrection, Jésus n’a absolument rien fait, ou dit, qui aille dans le sens de soutenir cette pensée de Paul. Au contraire, durant sa venue Jésus a même corrigé l’enseignement qui avait été transmis sur un principe du mal pour le mal, par ceux qui l’ont précédé (cf. Exode 21:23-25, Matthieu 5:38-42, Matthieu 5 :21-26). Cette pensée que Paul a eue là est un résidu de la pensée tout humaine de ceux qui ont précédé Jésus-Christ. Cette manière de penser au sujet de l’Éternel est une ignorance, et un manque de discernement, au sujet de l’œuvre de Dieu et de l’œuvre de celui qui est le meurtrier dès le commencement…

L’auteur aux hébreux se retrouve avec un même problème d’incohérence, en parlant des sacrifices et de leur véritable inefficacité constatée, parce qu’il croit aux sacrifices comme étant quelque chose de conforme à l’Éternel (cf. Hébreux 10:1-10). Dieu prescrirait-il des choses qu’il sait être inefficace, tout en attendant des siècles avant d’amener la solution par Jésus-Christ, qui consiste dans la connaissance de la vérité concernant le Père, et la vérité concernant le Fils unique Jésus-Christ ? C’est pourtant bien là, l’image tordue qui habite de nombreux croyants. L’incohérence soulignée par l’auteur aux hébreux l’amène dans une impasse qu’il ne résout pas vraiment. Il considère simplement une abolition du « premier culte » pour établir le « second », en regardant à Jésus-Christ comme à un sacrifice prétendu demandé par l’Éternel en conformité avec les prescriptions de Moïse. Cette idée fait du Père céleste le meurtrier indirecte, et avec préméditation, de son propre Fils, le seul homme ayant marché sur terre totalement sans péché de toute l’histoire de l’humanité… Son nom 12Et cette idée fait percevoir le Père céleste comme quelqu’un qui répond aux injustices par la plus grande des injustices, pour affirmer ensuite que le Père céleste est juste… Ces idées s’opposent à la justice que Christ a enseignée, et démontrée en pratique. Cette incohérence de l’auteur aux hébreux vient du fait de n’avoir pas tenu compte des paroles de Jésus-Christ, ni même des paroles de Jérémie qui vont dans le sens de Christ  (cf. Jérémie 7:21-28). Pourtant, l’auteur aux Hébreux a bien tenu compte dans son explication de certaines paroles de David qui allaient dans le sens de Christ (cf. Psaume 40:7-9). Jésus-Christ, en citant le prophète Osée, a dit : « Allez donc apprendre quel est le sens de cette parole: Je désire que vous fassiez preuve d’amour envers les autres plutôt que vous m’offriez des sacrifices »  (Matthieu 9:13 BDS). « Ah! si vous aviez compris le sens de cette parole: Je désire que vous fassiez preuve d’amour envers les autres plutôt que vous m’offriez des sacrifices, vous n’auriez pas condamné ces innocents (nb: il s’agit des disciples de Jésus qui désobéissaient à certaines prescriptions tout humaines…) » (Matthieu 12:7 BDS). Jésus a mis en évidence que les sacrifices ne sont pas ce que l’Éternel demandait. Il semble que l’Esprit-Saint avait déjà essayé de le transmettre par la bouche de Jérémie (cf. Jérémie 7:21-28), même si, à la lumière de Christ, Jérémie n’a pas démontré pour autant, dans toutes ses paroles et ses œuvres, une inspiration divine et une compréhension correct de qui est l’Éternel. Les paroles de Jésus à propos de ceux qui l’ont précédé sont sans équivoques et il est bon de les redire :Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs (kleptes: nom transmis aux faux enseignants) et des brigands (lestes: pillards); mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur (kleptes) ne vient que pour dérober, égorger (thuo) et détruire (apollumi); moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis(Jean 10:8-11 LSG). Jésus laisse entendre ici que tous ceux qui l’ont précédé sont des enseignants qui détournent de la vérité (par leur ignorance) en déclarant que des gens devaient mourir, et ces voleurs (faux enseignants) faisaient des sacrifices, dont l’agneau pascal… C’est ce que Jésus dit réellement, car le terme traduit par égorger est « thuo » qui signifie sacrifier, immoler, tuer, égorger l’agneau pascal. Et le terme traduit par détruire est « apollumi » qui signifie notamment démolir entièrement, mettre en ruine, tuer, déclarer que quelqu’un doit mourir… Et c’est bien là ce que les hommes qui ont précédé Jésus attribuaient comme caractéristique à l’Éternel et enseignait comme « parole de l’Éternel ». Jésus dit que tous ceux qui sont venus avant lui entrent dans cette catégorie d’enseignants qui détournent de la vérité, notamment par ces caractéristiques: faire des sacrifices et déclarer que quelqu’un doit mourir… Ainsi, à moins de considérer l’Éternel Lui-même comme un voleur (kleptes) qui demande des sacrifices, qui déclare la peine de mort, qui tue, qui vole et qui détruit, Jésus laisse comprendre ici, dans ses propres paroles, que ni les sacrifices, ni l’idée que quelqu’un doit mourir ne viennent de l’Éternel… Le bon berger donne jusqu’à sa propre vie pour ses brebis, il ne sacrifie pas leurs agneaux, et encore moins son propre fils… Si une brebis s’égare, le bon berger n’ordonne pas sa mort, mais il va la chercher. La brebis qui passe par la porte, qui est le Christ, trouve une nourriture qui produit la vie. Et une brebis qui trouve la vie éternelle ne vit plus pour elle-même, et n’a pas peur de mourir, ni de donner sa vie pour sauver celle des autres. Mais la brebis qui cherche à sauver sa vie la perdra.

Ces paroles de Jésus au sujet de ceux qui l’ont précédé étaient très difficiles à accepter par ses auditeurs, déjà en son temps… Ces paroles de Jésus allaient à l’encontre de beaucoup de choses qui étaient crues comme « parole de l’Éternel » et transmises par les hommes depuis des siècles, au nom de l’Éternel. Ces paroles de Jésus changent certaines caractéristiques du nom de l’Éternel, c’est-à-dire une partie des actions qui lui sont attribuées et de ce qu’il demande réellement. Ces paroles de Jésus changent beaucoup d’idées préconçues, qui étaient dans la manière tout humaine de penser et de comprendre les choses au sujet de l’Éternel, dont les hommes ont parlé sans l’avoir jamais vu… Jean nous laisse d’ailleurs savoir que ces paroles de Jésus provoquaient de la division parmi les Juifs qui les ont entendues, et aussi différentes réactions de leur part: « Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs. Plusieurs d’entre eux disaient: Il a un démon, il est fou; pourquoi l’écoutez-vous? D’autres disaient: Ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles? » (Jean 10:19-21 NEG79). Toutes sortes de pensées venaient à l’esprit chez les auditeurs de ces paroles de Jésus, au point de le prendre pour un fou et un démoniaque… Ces paroles allaient profondément à l’encontre de l’image qu’ils avaient de l’Éternel et qui se trouve dans les Écritures précédentes à Jésus. Ces paroles allaient aussi à l’encontre de l’image qu’ils avaient des hommes de Dieu qui ont précédé Jésus. Ces paroles de Jésus allaient à l’encontre d’une certaine partie de l’enseignement qu’ils avaient reçu et qui était transmis par tradition depuis de nombreuses générations… En parlant de prescriptions tout humaines ajoutées autour du commandement d’honorer père et mère, et qui amenaient à offrir des offrandes à Dieu à la place de soutenir père et mère, Jésus avait dit: « Voilà comment vous annulez la Parole de Dieu par votre tradition, celle que vous vous transmettez. Et vous faites bien d’autres choses du même genre » (Marc 7:13 BDS). Après avoir dit à ses disciples que le Saint-Esprit, le Défenseur, convaincra le monde qu’il s’égare au sujet du péché, de la justice et du jugement de Dieu, Jésus a ajouté: « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles sont encore trop lourdes à porter pour vous. Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière… » (Jean 16:12-13 BDS). Toutefois, il est évident dans les évangiles, avec certaines autres paroles prononcées par Jésus, qu’il y a une intention derrière le fait d’avoir choisi de donner sa vie en faisant un lien avec la Pâques, qui commémorait notamment la sortie de l’esclavage du peuple d’Israël, et une intention que sa mort coïncide avec le moment même où l’on sacrifiait l’agneau pascal. La manière de penser du peuple Juif était profondément imprégnée de ces choses depuis des générations. Mais la vie des disciples de Jésus qui ont reçu l’Esprit de vérité, et qui se sont attachés à l’enseignement de Jésus, a clairement démontré que l’intention de l’Éternel était, en Christ, de rétablir la vérité à son sujet, et rétablir la vérité au sujet des hommes et de mettre un terme à un certain nombre de prescriptions, données par ceux qui ont précédé Jésus avec une pensée tout humaine qui était contraire à l’amour et à la pensée de l’Éternel. Et à travers la vérité qui est en Jésus-Christ, sauver les hommes de leur fausse manière de penser qui les mènent à la perdition, et leur donner accès aux réalités du règne de Dieu régit par l’amour.

Christ est celui qui a fait connaître le nom véritable de l’Éternel. « Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12 NEG79). Jésus est Le chemin vers le Père, dans le sens que c’est Le chemin pour connaître Le Père tel qu’Il est et venir au Père. Jésus est La vérité et La vie, personne ne parvient à la connaissance correcte du Père sans passer par la vérité qui est en Jésus-Christ (cf. Jean 14:6). Jésus a été clair, parmi tous les hommes qui l’ont précédé, aucun ne connaissait le Père. Jésus a encore enseigné : « Entrez par la porte étroite (Christ); en effet, large est la porte et facile la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent. Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie. Qu’ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent… » (Matthieu 7:13-14 BDS). « C’est l’Esprit qui donne la vie; l’homme n’aboutit à rien par lui-même. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie » (Jean 6:63 BDS). « Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom (Jésus: Dieu sauve), vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je (Jésus) vous ai dit » (Jean 14:24-26 NEG79). Si l’un des rôles de l’Esprit-Saint, qui est la puissance de Dieu (cf. Actes 1:8), est non seulement d’enseigner toutes choses, mais de rappeler tout ce que Jésus a dit, alors il est plus que fondamental de s’attacher aux paroles que Jésus a prononcées et qui ont été rappelées à ceux qui ont les premiers reçu l’Esprit-Saint. Ceux qui ont entendues ces paroles de vive voix, ou de première main, et en ont mis une partie suffisante par écrit…

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16 NEG79). « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17:3 NEG79). 

Ma prière est celle que Jésus a enseignée : « Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié… sur la terre… » (Matthieu 6:9 NEG79)

« Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! » (2 Pierre 1:2 NEG79)

« L’enseignement du sage (Christ) est une fontaine de vie, il fait éviter les pièges de la mort » (Proverbes 13:14 BDS).

« En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3 BDS).

« car c’est auprès de toi (Eternel) qu’est la source de la vie, et c’est par ta lumière (Christ, lumière du monde) que nous voyons la lumière (l’Eternel) » (Psaumes 36:10 SG21).

* à noter: les articles de ce site sont d’ailleurs en plus ou moins constante relecture/révision depuis début 2016, la connaissance continuant d’augmenter, et les paroles de Jésus prenant du relief, certaines corrections s’avèrent nécessaires par préoccupation de la vérité qui est en Jésus-Christ. Les articles relus/révisés sont notés avec ce signe * dans la liste des articles.

L’amour: conséquence d’un coeur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère

Coeur pur 1Dans sa première lettre à Timothée, Paul lui rappelle qu’il l’a encouragé à demeurer à Ephèse pour avertir certains de ne pas enseigner de doctrines étrangères à la foi (cf. 1 Timothée 1:3 – BDS). Il faut comprendre que tout ensemble de croyances et de principes qui ne s’appuient pas sur la confiance en Dieu comme le seul moyen de transformation et d’accès aux réalités du règne de Dieu, n’appartient pas à la foi. En réalité, tout enseignement qui ne fait pas intervenir le moyen de la foi, c’est-à-dire des choses à croire au sujet de Dieu, est voué à l’échec et à la déception de ceux qui s’y attachent. Tout enseignement qui s’appuie sur une sagesse tout humaine basée sur les principes de ce monde n’a rien à voir avec la foi, et n’a donc rien à voir avec l’Evangile qui est la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. C’est uniquement par le moyen de la foi qu’on accède à la grâce de Dieu (cf. Ephésiens 2:8). Il s’agit de la faveur de Dieu qui, par définition et par ce qui caractérise l’amour, ne peut faire intervenir aucune notion de mérite (voir aussi La grâce: l’expression de l’amour inconditionnel de Dieu). Paul précise ensuite l’intention de sa lettre à Timothée: « Le but de cet avertissement est d’éveiller l’amour, un amour venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère » (1 Timothée 1:5 – BDS).

L’amour est central dans tout l’Evangile car c’est la nature même de Dieu, il est amour (cf. 1 Jean 4:8, 4:16). Et l’homme est créé précisément, homme et femme, pour être l’image de Dieu (cf. Genèse 1:26-27), c’est-à-dire amour. Cela signifie aimer comme Dieu aime, car Dieu est amour. Christ est l’exemple parfait de cette image visible du Dieu invisible, telle que créée conformément à son intention (cf. Colossiens 1:15). En parlant de l’amour et de Dieu, Jean l’exprime ainsi: « Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c’est en cela que l’amour est parfait en nous » (1 Jean 4:17 – LSG). Toutefois, Jean ne dit pas cela sans avoir précisé d’où vient cet amour qui l’habite : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4:16 – LSG), « Mes chers amis, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et il connaît Dieu » (1 Jean 4:7 – BDS). Et Jean fait donc le constat que: « Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19 – BDS). Paul rappelle aussi que: « la Loi se trouve accomplie tout entière par l’obéissance à cette seule parole: Aime ton prochain comme toi-même » (Galates 5:14 – BDS, cf. aussi Romains 13:9). Jacques appelle cette réalité de l’amour: « la loi du royaume de Dieu » (cf. Jacques 2:8). Paul dit que si nous n’avons pas l’amour en nous, nous ne sommes rien et que même le don de notre vie, sans l’amour, ne nous sert de rien (cf. 1 Corinthiens 13:1-3). Les caractéristiques de l’amour sont celles que Christ a manifestées jusqu’à donner sa propre vie par amour. Ce sont des caractéristiques que Paul connait bien, à cause de l’amour du Christ qu’il a vu naître en lui: « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal (il ne tient pas compte du mal). L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour n’aura pas de fin » (1 Corinthiens 13:4-8 – BDS). L’absence de l’amour verra toujours la présence de caractéristiques qui lui sont opposées comme par exemple: de l’impatience, de la méchanceté, de l’envie, le besoin de se faire valoir, de l’orgueil, du cynisme, une recherche de son propre intérêt, de l’irritabilité, du ressentiment, une réjouissance lorsque le mal atteint ceux qui commettent le mal, l’absence de réjouissance face à la faveur imméritée (notamment celle que les autres expérimentent), de l’accusation (envers les autres et envers soi-même), de l’anxiété, de la crainte, du désespoir, de l’inconstance. Ce sont là autant de caractéristiques qui sont un signal qui indique le manque d’amour, c’est-à-dire un manque d’enracinement dans l’amour que Dieu a pour nous. L’amour vient de Dieu. Celui qui n’est pas établi dans l’amour que Dieu a pour lui, ne pourra pas aimer les autres. Il ne pourra pas porter en lui les caractéristiques de l’amour décrites dans 1 Corinthiens 13.

Paul donne des clés importantes pour parvenir à cet amour en disant que l’amour vient à la fois d’un cœur pur, et d’une bonne conscience et d’une foi sincère. Ces composantes sont donc impliquées pour parvenir à l’amour que Paul et Jean ont expérimenté eux-mêmes.

Un cœur pur, une bonne conscience, une foi sincère

Coeur pur 2Jésus a dit « Heureux ceux dont le cœur est pur, car ils verront Dieu » (Matthieu 5:8 – BDS). Après avoir constaté qu’en entendant la Bonne Nouvelle les non-Juifs sont devenus croyants et que Dieu les a marqué en leur donnant son Esprit comme aux Juifs, Pierre s’est exprimé devant d’anciens membres du parti des pharisiens en disant: « Entre eux (non-Juifs) et nous (Juifs), il (Dieu) n’a fait aucune différence puisque c’est par la foi qu’il a purifié leur cœur » (Actes 15:9 – BDS). En devenant croyant en la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, Dieu marque de son Esprit, et dans ce qui avait été annoncé de l’alliance en Jésus-Christ, il y a cette partie: « je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée«  (cf. Hébreux 10:16, 8:10). Ceci correspond à ce qui avait été annoncé par la bouche d’Ezéchiel à deux reprises : « Je leur donnerai un cœur qui me sera entièrement dévoué et je mettrai en eux un esprit nouveau, j’ôterai de leur être leur cœur dur comme la pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, afin qu’ils vivent selon mes ordonnances, qu’ils obéissent à mes lois, et les appliquent. Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu » (Ezéchiel 11:19-20 – BDS), « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezéchiel 36:-26 – BDS). Avec les lois de Dieu (les lois de l’amour) dans le cœur, le cœur est purifié, il s’aligne avec celui de Dieu. Ainsi, celui qui a reçu ce cœur nouveau est rendu sensible aux mêmes choses que Dieu. Le moyen de la foi est impliqué puisque c’est en croyant en la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ que ce cœur nouveau est donné par Dieu, avec son Esprit. Mais pour que le cœur reste établi dans cette réalité, il est important de demeurer dans la grâce de Dieu. C’est ce que l’auteur aux Hébreux souligne alors qu’il donne la même mise en garde que la première lettre de Paul à Timothée: « Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines qui sont étrangères à notre foi. Ce qui est bien, en effet, c’est que notre cœur soit affermi par la grâce divine et non par des règles relatives à des aliments. Ces règles n’ont jamais profité à ceux qui les suivent » (Hébreux 13:9 – BDS). Cette réalité des lois de Dieu, gravées dans le cœur du croyant qui est né d’Esprit, n’est pas suffisante pour qu’il puisse vivre conformément à ces lois de l’amour. Il est essentiel de ne pas négliger la deuxième partie de l’alliance: « il ajoute: Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes. Or là où il y a pardon (effacement) des péchés, il n’y a plus à présenter d’offrande pour le péché » (Hébreux 10:17-18 – SG21). Sans cette deuxième partie, il est impossible pour le croyant d’avoir une bonne conscience, car il essaiera de se conformer aux lois de Dieu, qui se trouvent maintenant inscrites dans son cœur avec l’idée d’être justifié devant Dieu par cette conformité et il échouera (cf. Galates 5:4). Cela donne même de la force au péché (cf. 1 Corinthiens 15:56, Romains 3:28, 7:8). L’Accusateur s’appuiera avec plaisir sur ces lois inscrites dans le cœur pour placer alors le croyant sous la culpabilité devant Dieu. Aussi, le croyant ne sera pas rempli d’assurance devant Dieu et aura tendance à se « tenir à distance » de Dieu et se sentir séparé de Lui. Pourtant, Dieu ne lui retire pas son Esprit, les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables (cf. Romains 11:29). C’est ce que Jean laisse percevoir en disant: « si notre cœur ne nous condamne pas, nous sommes pleins d’assurance devant Dieu » (1 Jean 3:21 – BDS) et que l’auteur aux Hébreux souligne de cette manière: « Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10:22 – BDS). Le moyen de la foi purifie le cœur de toute mauvaise conscience et cela produit la sanctification, une vie juste et sainte, le corps lavé d’une eau pure comme la réalité du baptême d’eau: nous sommes lavés par l’Esprit.

Coeur pur 3Ce que Dieu a révélé en Christ, à travers ce qu’il a enseigné et fait, c’est ce qui purifie celui qui croit (cf. Jean 15:3). Jésus a dit à Pierre qui ne voulait pas être lavé par Jésus: « Si je ne te lave pas, il n’y a plus rien de commun entre toi et moi » (Jean 13:8 – BDS). Ce que Jésus nous laisse savoir ici, c’est que si c’est lui qui nous lave et nous purifie, alors nous avons tout en commun avec lui. En lavant les pieds de ses disciples Jésus a démontré la valeur de ses disciples à ses yeux, aux yeux de Dieu. Jésus a démontré que ce qui peut être salle chez l’homme et produire le sentiment de honte, ne repousse pas Dieu, au contraire, Dieu le lave pour redonner toute sa dignité à l’homme. Et ce que nous avons en commun avec Jésus c’est en particulier l’amour du Père pour nous: « Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés; maintenez-vous donc dans mon amour » (Jean 15:9 – BDS). En saisissant l’amour de Dieu pour nous démontré en Christ, cet amour que rien ne repousse, alors cet amour nous habite. Lorsque c’est ce que Jésus a enseigné et démontré par sa vie jusqu’à accepter la mort sur une croix, ce qui amène la bonne conscience, alors nous avons tout en commun avec Christ qui nous purifie. Lorsque nous avons l’amour en commun, alors nous avons tout en commun avec Lui, car tout découle de l’amour. Lorsque le croyant vit dans la réalité que Dieu ne tient pas compte de ses fautes, il peut alors marcher dans la lumière avec une bonne conscience, d’autant plus que le péché perd alors son emprise sur ce croyant (cf. 1 Jean 1:7, Romains 6:14) et qu’il devient habilité à ne plus être dominé par le mal. Ceci lui permet ainsi de marcher conformément aux lois de Dieu qui sont dans son cœur, dans la communion avec Dieu. « En effet, celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées. Mais celui qui a une conduite conforme à la vérité vient à la lumière pour qu’on voie clairement que tout ce qu’il fait, il l’accomplit dans la communion avec Dieu » (Jean 3:20:21 – BDS).

Le fait est qu’une foi sincère, authentique, est nécessaire pour que la conscience soit bonne et que le cœur soit purifié. Sans le moyen de la foi, ni la bonne conscience ni la purification du cœur ne se produise. L’absence d’une bonne conscience démontre que le croyant ne croit pas dans l’effacement de ses fautes sans prérogative de sa part, il ne croit pas au don de la justification, il ne s’en saisit pas par le moyen de la foi. Sa conscience le condamnera en s’appuyant alors sur les lois de Dieu qui sont dans son cœur. En général, un tel croyant continuera à vouloir « présenter une offrande pour le péché« , que ce soit à travers ses œuvres pour Dieu, ou par des demandes de pardon (voir aussi Dossier: Le point sur le pardon des péchés), ou par le regret de ses fautes (voir aussi Dossier: Le point sur la repentance). Et il faut savoir qu’il n’est pas possible de traiter les autres différemment que l’on se traite soi-même. Ainsi, sans une bonne conscience le croyant condamnera les autres à la mesure de sa propre mauvaise conscience. Un tel croyant attendra des autres qu’ils lui fassent des excuses pour leur pardonner et/ou qu’ils soient remplis de regrets avant de leur pardonner. Il ne pourra pas leur faire grâce et les aimer comme Christ les aime. Il aura tendance à juger et condamner les autres d’après les lois de Dieu qui sont dans son cœur et gravées dans ses pensées. Ainsi, il ne peut simplement pas vivre les caractéristiques de l’amour. Ne se saisissant pas de la grâce de Dieu pour lui-même, il sera incapable de manifester la grâce aux autres.

Coeur pur 4C’est pourquoi, en parlant de l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère, Paul continue en disant: « Certains se sont écartés de ces principes et se sont égarés dans des argumentations sans aucune valeur. Ils se posent en enseignants de la Loi mais, au fond, ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni les sujets sur lesquels ils se montrent si sûrs d’eux-mêmes » (1 Timothée 1:6-8 – BDS). Et la caractéristique inévitable lorsqu’on s’écarte de ces principes évoqués par Paul est alors l’absence de l’amour du Christ chez le croyant. Et Paul se donne en exemple de la transformation que la Bonne Nouvelle produit par le moyen de la foi (cf. 1 Timothée 1:15). Paul a été sauvé et transformé par le moyen de la foi. Il n’y a aucun autre moyen que celui de la foi qui permette l’accès à ces réalités. Paul a été délivré du péché dans lequel il était captif lorsqu’il fonctionnait au mérite (sous le régime de la loi de Moïse) sans le moyen de la foi, cela avant de croire en l’Evangile (cf. Romains 7:8-11). Son expérience passée était à cause d’une mauvaise approche de la Loi (les dix paroles/commandements). La bonne conscience est charnière dans la relation avec Dieu et la vie par le moyen de la foi. Paul en parle en ces termes: « …cette bonne conscience dont certains se sont écartés au point que leur foi a fait naufrage » (1 Timothée 1:19 – BDS). La confiance en Dieu, la foi, cette pleine assurance devant Dieu disparaît lorsque le croyant est habité par une mauvaise conscience. C’est malheureusement, le cas de nombreux croyants aujourd’hui. Ils ne sont pas remplis d’assurance devant Dieu à cause de leur mauvaise conscience.

Ce n’est certainement pas pour rien que Paul place la bonne conscience au centre entre le cœur pur et la foi sincère. Malgré toute la sincérité qui était la sienne et le plaisir dans son être intérieur à la Loi de Dieu qu’il avait dans le passé, sans le moyen de la foi en Christ qui amène la bonne conscience, Paul avait constaté l’impossibilité de se défaire du péché par lui-même (cf. Romains 7). C’est l’union avec le Christ, par le moyen de la foi, qui l’a délivré et qui a produit la vie en lui par l’Esprit. Paul laisse aussi comprendre plus loin dans sa lettre à Timothée qu’une mauvaise conscience est même une des caractéristiques typique des prédicateurs de mensonge (cf. 1 Timothée 4:2). Un prédicateur de mensonge est par définition quelqu’un qui enseignent des choses contraire à la vérité, contraire à la grâce de Dieu qui est l’Evangile, en ne faisant pas appel au moyen de la foi. L’enseignement d’un prédicateur de mensonge, malgré tout le cœur et la bonne volonté qui peut mettre dans ce qu’il enseigne, ne connaît pas la vérité qui délivre du péché, sa conscience en reste chargée de ses fautes. Comme évoqué plus haut, c’est la bonne conscience apportée par le don de la justification (cf. Romains 10:4) qui permet une pleine assurance devant Dieu, d’autant plus que le don de la justification, lorsqu’il est saisi par le moyen de la foi, libère de la loi du péché et produit la droiture. Une mauvaise conscience poussera toujours le croyant vers des formes diverses d’auto-justification (légalisme), une focalisation sur les choses à faire et une tentative inconsciente de sauver sa vie par ses propres efforts et sa discipline. Mais la bonne conscience provient uniquement de la foi dans ce que Christ a enseignée et démontré par sa vie tout entière jusqu’à la croix, et qui permet l’effacement des fautes de la conscience (cf. Hébreux 10). Cette bonne conscience amène une vie pleine de confiance en Dieu et produit la vie que Dieu donne. Un cœur endurci par une mauvaise conscience, non délivré de l’esclavage du péché, ne permet pas d’accéder à la vie que Dieu donne (cf. Ephésiens 4:18). Ainsi, par la grâce à laquelle il a cru, Paul a fait cette expérience: « Dans la surabondance de sa grâce (qui amène notamment la bonne conscience et la transformation), notre Seigneur a fait naître en moi la foi (la confiance en Dieu qui amène une démonstration des choses qui sont invisibles sans ce moyen) et l’amour que l’on trouve dans l’union avec Jésus-Christ » (1 Timothée 1:14 – BDS).

« Voici en quoi consiste l’amour: ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés… » (1 Jean 4:10 – BDS).

Sortir du stade d’enfant dans l’union avec Jésus-Christ

Lorsqu’on parle de maturité dans l’union avec le Christ, la tendance naturelle est d’évaluer cette maturité avec des critères d’évaluations qui sont modelés par le monde actuel, selon une pensée tout humaine. Dans de nombreux domaines, la pensée du monde se trouve éloignée de la pensée du Christ. Aussi, si l’on veut avoir une sage évaluation de notre maturité en Christ, il est important de savoir quels sont les critères d’évaluation qui nous sont donnés dans la Bible, par les écrits de ceux qui ont été parmi les premiers à vivre dans l’union avec le Christ.

Enfant 3L’évaluation de la maturité est un sujet sensible et demande de l’humilité parce ce que les textes bibliques ne laisse pas beaucoup de place à la prétention. Il est donc nécessaire de s’assoir dans le rappel que notre valeur aux yeux de Dieu et son amour pour nous ne sont en rien liés au résultat de cette évaluation. La Parole de Dieu évalue les pensées et les dispositions du cœur, Dieu n’est pas celui qui condamne si elles ne sont pas correctes, mais Sa Parole les met en lumière (cf. Hébreux 4:12). Lorsque quelque chose est mis en lumière, il est important de le recevoir sans laisser le cœur s’endurcir (cf. Hébreux 3:7-8, Ephésiens 4:18). La Parole de Dieu fait apparaître la vérité concernant ce qui nous habite réellement. Si la culpabilité habite encore le croyant, c’est un signal qu’il est nécessaire pour lui de revisiter l’union avec le Christ et en particulier ce que Dieu a démontré en Christ concernant le pardon des péchés. Aussi, pour ne pas laisser le père du mensonge s’adonner à son occupation favorite qui est l’accusation, il est important de commencer ici en rappelant la vérité que Christ a annulé à la croix, une fois pour toute, l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements (cf. Colossiens 2:14). Dieu déclare/rend juste celui qui croit (cf. Romains 8:33). « Puisque nous avons été déclarés/rendus justes en raison de notre foi, nous sommes en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5:1 – BDS), alors nous pouvons entendre ce que les textes bibliques disent, avec un cœur purifié de toute mauvaise conscience (cf. Hébreux 10:22). Et s’il y a une mauvaise conscience, elle est en général liée à de mauvaises intentions du cœur qui a besoin d’être lavé dans la vérité qui est en Jésus-Christ (cf. Jean 13:8, Jean 15:3, Jacques 4:8).

Voici ce que Paul dit aux Corinthiens chez qui il y avait des problèmes d’orgueil, de division et d’immoralité: « Pour ma part, frères et sœurs, je n’ai pas pu vous parler comme à des personnes dirigées par l’Esprit, mais comme à des personnes dirigées par leur nature propre, comme à de petits enfants en ChristJe vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter. D’ailleurs, même maintenant vous ne le pouvez pas parce que vous êtes encore animés par votre nature. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie, des disputes et des divisions, n’êtes-vous pas dirigés par votre nature propre et ne vous conduisez-vous pas d’une manière tout humaine? Quand l’un dit: «Moi, je me rattache à Paul» et un autre: «Moi, à Apollos», n’êtes-vous pas animés par votre nature? » (1 Corinthiens 3:1-4 – SG21).

Paul laisse comprendre que le fait d’être encore dirigé par notre propre nature est ce qui caractérise celui qui est encore un petit enfant dans l’union avec le Christ. Dans les caractéristiques que Paul mentionne ici, on retrouve la jalousie, les disputes, et les divisions qui proviennent par exemple des revendications à une dénomination. Celui qui est au stade d’enfant a typiquement tendance à s’évaluer par son appartenance à une dénomination et par ce qui caractérise cette dénomination. Il s’évalue par comparaison aux autres, dont les autres dénominations. La jalousie, les disputes et les divisions sont là autant de comportements issus du fait d’être dirigé par notre propre nature et non par l’Esprit de Dieu. En ce qui concerne la division, il peut être bon de préciser de quelle division on parle. Parce qu’il y a une division qui vient de la parole même de Christ (cf. Jean 10:19), une division qui est provoquée par sa parole et qui est dans l’intention de Jésus (cf. Luc 12:51-53). Cette division intentionnelle de Jésus vient séparer les « brebis » des « boucs » (cf. Matthieu 25:32-33), c’est-à-dire mettre en évidence ceux qui lui appartiennent et qui connaissent réellement sa voix (cf. Jean 10:14, 26, 27), et qui connaissent ce que sa parole dit véritablement, ce qu’elle signifie. A noter, ce n’est pas parce qu’un groupe de croyants est uni dans un système de pensée que cette unité vient de l’Esprit de Dieu (voir aussi L’unité est donnée par l’Esprit). Satan n’est d’ailleurs pas divisé contre lui-même (cf. Matthieu 12:26), mais il continuera d’essayer de semer de la division parmi ceux qui appartiennent à Dieu. Ceux qui font la promotion d’une même manière de penser sont généralement unis entre eux autour et à cause de cette manière de penser. C’est ce qui fait que les individus ont, par nature, tendance à se regrouper avec ceux qui pensent comme eux, indépendamment du contenu et de la valeur de leur manière de penser. Aussi, l’unité d’un certain groupe de croyants ne signifie pas forcément que cette unité vienne de l’Esprit de Dieu. Car si la manière de penser qui est commune au milieu d’eux n’est pas conforme à la vérité, particulièrement en ce qui concerne le pardon des péchés, alors ce groupe de croyants sera très certainement au stade d’enfant, sans discernement. Jésus suscitait de la division parmi les pharisiens et les spécialistes de la Loi. Ceux-ci, d’après les critères bibliques qui ont fait suite à Jésus-Christ, étaient très loin d’être des adultes spirituellement. Le problème n’était pas Jésus mais la manière de penser qui habitait les religieux qui croyaient en Dieu, mais qui vivaient comme livrés à eux-mêmes et ne discernaient pas la vérité qui était en Christ. De la même manière qu’avec Jésus, la présence d’un croyant qui ne serait plus au stade d’enfant peut provoquer de la division parmi ceux qui sont encore au stade d’enfant et qui ne discernent pas la vérité. Ceux qui sont au stade d’enfant vont alors causer des divisions parmi les croyants parce qu’ils n’ont pas la pensée du Christ, de la même manière que les religieux au temps de Jésus. Paul parle de cette division qui vient de ceux qui n’ont pas la pensée du Seigneur, c’est-à-dire qui ne sont pas conduits par l’Esprit de Dieu mais par leur propre nature, comme Jude le mentionne aussi: « Eh bien! il s’agit de ces gens-là! Ils causent des divisions, ils sont livrés à eux-mêmes et n’ont pas l’Esprit de Dieu » (Jude 1:19 – BDS). Ne pas avoir l’Esprit de Dieu signifie notamment ne pas avoir sa manière de penser. Et Paul pense même que cette division provoquée par les hommes qui vivent comme livrés à eux-mêmes, est nécessaire chez les Corinthiens pour que les chrétiens qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, et qui ont fait leur preuve de la vie de Christ en eux, soient reconnus parmi eux:  « Sans doute faut-il qu’il y ait chez vous des divisions, pour que les chrétiens qui ont fait leurs preuves soient clairement reconnus au milieu de vous! » (1 Corinthiens 11:19 – BDS). Paul rejoint ainsi l’intention de Jésus. Ceux qui sont « la lumière du monde » ne doivent pas échapper aux regards: « Vous êtes la lumière du monde. Une ville au sommet d’une colline n’échappe pas aux regards. Il en est de même d’une lampe: si on l’allume, ce n’est pas pour la mettre sous une mesure à grains: au contraire, on la fixe sur un pied de lampe pour qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. C’est ainsi que votre lumière doit briller devant tous les hommes, pour qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils en attribuent la gloire à votre Père céleste » (Matthieu 5:14-16 – BDS), (voir aussi L’unité est donnée par l’Esprit). Jésus faisait le bien au milieu du peuple qui se disait de Dieu, mais même ce bien qu’il faisait provoquait de la division parmi ceux qui étaient livrés à eux-mêmes, sans discernement malgré leur « connaissance » des Écritures et tout leur zèle pour Dieu. Il y avait des divisions parmi eux parce qu’ils ne comprenaient pas non plus ce que Jésus leur disait (cf. Jean 9:15-16, Jean 10:1-21).

Paul ne dit pas aux Corinthiens que l’Esprit n’habite pas en eux ou que celui-ci les aurait quittés, mais il dit qu’ils ne sont pas dirigés par l’Esprit qui est en eux. Le fait d’être encore dirigé par notre propre nature fait en sorte que l’action du mal reste présente chez celui qui est encore au stade d’enfant dans l’union avec le Christ. Le résultat est par exemple l’immoralité (cf. 1 Corinthiens 5), qu’on peut décrire comme une incapacité à ne pas être dominé par son corps et par sa propre nature. Celui qui est encore au stade d’enfant croit en général que cette parfaite maîtrise de son corps n’est pas possible dans le monde présent, c’est parce que c’est là son expérience par méconnaissance de la vérité (cf. 1 Pierre 1:14). Paul sous-entends clairement qu’une parfaite maîtrise de son corps peut être gagnée et que c’est là une volonté de Dieu (cf. 1 Thessaloniciens 4:3-5). Cette maîtrise provient du renouvellement de la pensée pour l’alignée à la pensée enseignée et démontrée par Jésus-Christ, car c’est la pensée qui amène aux œuvres mauvaises (cf. Colossiens 1:21). Dans sa lettre, Jacques mentionne aussi que cette caractéristique de parfaite maîtrise du corps correspond au stade adulte dans l’union avec le Christ, et que cela va de pair avec la maîtrise de nos paroles (cf. Jacques 3:2). Celui qui ne vit pas encore cette réalité pourra difficilement en parler, car s’il ne le vit pas, en général c’est qu’il ne sait pas comment on y parvient. Paul et Jacques savaient de quoi ils parlaient. Toutes ces choses, telles que jalousie, disputes, divisions, immoralité sous toutes ses formes, ne pas maîtriser nos paroles, etc. sont des caractéristiques du stade d’enfant dans l’union avec le Christ.

Enfant 4Dans la lettre aux Ephésiens, en parlant d’être enseigné correctement, Paul dit: « De cette manière, nous ne serons plus de petits enfants ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les autres dans l’erreur » (Ephésiens 4:14 – BDS). Le fait d’être ballotté par toutes sortes d’enseignements qui parfois divergent et s’opposent entre eux, ne sachant pas où se positionner et être dans la confusion, cela est aussi une caractéristique de celui qui est encore au stade d’enfant. Il manque de discernement. En réalité, il a de la peine à discerner la vérité par méconnaissance de celle-ci, parce qu’il est mal équipé. Il ne peut donc pas être établi dans la vérité qu’il méconnaît. Sa méconnaissance de la vérité l’empêche de pouvoir faire le tri dans les enseignements. Ainsi, il est facilement ébranlé et ballotté dans ce qu’il croit, et face à ce qu’il entend autour de lui. Son réflexe sera en général de se ranger du côté de l’enseignement de ceux qui sont les plus considérés par la majorité. Il se laisse plus volontiers influencer par des livres écrits par ceux que la majorité considère, et par des témoignages, que par ce qu’il pourrait trouver lui-même dans les textes bibliques avec l’aide de l’Esprit Saint. Ainsi, celui qui est au stade d’enfant aura tendance à voir toute chose avec les lunettes des autres. Le problème est lorsque la majorité qui entoure celui qui est au stade d’enfant se trouve elle-même au stade d’enfant, et manque de discernement par méconnaissance de la vérité contenue dans les Écritures. Il n’y a alors pas de discernement face aux enseignements, face au contenu des livres et des témoignages, dont les auteurs peuvent avoir été eux-mêmes au stade d’enfant, eux-mêmes sans discernement et conduits par leur propre nature. Chaque individu a tendance à promouvoir ce qui lui semble correct. C’est pourquoi, une fois encore, il est essentiel d’évaluer personnellement toute chose à la lueur des Écritures. La tendance du stade d’enfant c’est de s’appuyer en grande partie sur l’interprétation que les autres font des Écritures. Il aura tendance à prendre comme vérité toute « méditation », ou réflexion tirée d’un texte biblique, si cela est publié par un organisme officiel ou par une personne de renommée, ou possédant un titre particulier.

Caractéristiques de la vérité

Lorsque quelque chose qui correspond à la vérité est confirmée par l’Esprit, avec une révélation claire de ce que dit l’ensemble des Écritures, cela devient inébranlable en celui qui croit, car le royaume que nous recevons est inébranlable. La Parole de Dieu est inébranlable, mais ce qui n’est pas la Parole de Dieu est voué à être ébranlé pour que ne demeure que la vérité, ce qui est du royaume de Dieu (cf. Hébreux 12:26-29). « L’inébranlabilité » de la vérité n’est pas à confondre avec une obstination aveugle, souvent arrogante et prétentieuse, qui s’accroche fermement à ce qui est cru, simplement par crainte que cette croyance s’effondre et s’avère erronée. L’insistance convaincue de celui qui connaît la vérité sera d’ailleurs souvent perçue faussement comme de l’arrogance par celui qui est au stade d’enfant. Car, en général l’enfant a tendance à croire qu’il n’est pas possible de connaître la vérité, et que prétendre connaître la vérité est forcément arrogant et prétentieux. Il ne réalise pas que ainsi il fait de tous les auteurs du Nouveau Testament, et même de Jésus, d’arrogants prétentieux. Jésus a même dit que le Saint-Esprit nous conduirait dans la vérité tout entière (cf. Jean 16:13). Une confusion entre l’arrogance et l’assurance que donne l’Esprit, démontre précisément une méconnaissance de la vérité, une méconnaissance des caractéristiques de la vérité par celui qui est au stade d’enfant. Celui qui connaît la vérité présente la vérité parce qu’elle est la vérité démontrée dans les Écritures et dans sa vie par ce que seule la vérité produit. Il ne défend pas son contenu comme si c’était le fait d’avoir en soi de la connaissance qui définirait la valeur de son identité. En réalité, la vérité fait découvrir notre véritable valeur et notre identité de fils (ou fille) adoptif de Dieu qui amène à ne plus être susceptible à l’opinion des autres. C’est pourquoi celui qui est établi dans la vérité peut défendre la vérité sans que son identité et sa valeur soient mises en jeu en exposant ce qu’il croit être la vérité. Il n’a pas son identité et sa valeur dans le fait de connaître quelque chose qui appartient à la vérité. Il y a une assurance paisible qui accompagne la vérité lorsqu’elle est attestée par l’Esprit, démontrée par les Écritures et par ce que seule la vérité produit. La vérité peut ainsi être mise à l’épreuve sans être ébranlée, car « En effet, nous n’avons aucun pouvoir contre la vérité. C’est seulement pour la vérité que nous en avons » (2 Corinthiens 13:8 – BDS). Chaque individu croit que ce qu’il croit est la vérité, car personne ne choisit consciemment de croire à du mensonge. Mais le mensonge donnera toujours lieu à des incohérences qui deviennent inconfortables pour celui qui s’obstine dans une croyance qui appartient au mensonge. Et en fonction du cœur de la personne, il y a deux réactions face à la vérité: soit la personne est conduite à changer sa manière de penser, soit elle prend un chemin de fuite. Ce chemin de fuite peut être animé d’une certaine violence, mais il peut aussi être sous forme d’une simple parole du type: « il faut être d’accord de ne pas être d’accord… » Cette expression est souvent le résultat d’une certaine malhonnêteté lorsque de fausses croyances sont mises en lumière. Le mensonge amène des incohérences entre les interprétations des différents passages bibliques, des incohérences entre ce que quelqu’un dit et ce qu’il vit réellement, etc. Jésus n’a démontré aucune incohérence entre ce qu’il a cité des Écritures, ce qu’il a dit, ce qu’il a enseigné et ce qu’il a démontré par sa propre vie. La vérité est cohérente car Dieu est cohérent, il est la vérité, sa parole est la vérité. C’est ce que les hommes disent de Dieu et font dire à Dieu et à certains textes bibliques qui est parfois mensonger et donc incohérent. Et cela fait apparaître Dieu comme quelqu’un de schizophrène: typiquement un Dieu d’amour qui commet le mal pour enseigner des leçons pour produire le bien, tout en disant de ne pas commettre le mal… Ce n’est pas là le Père que Jésus-Christ nous a fait connaître en révélant la vérité incomprise sans lui.

L’erreur typique que fera quelqu’un qui est au stade d’enfant lorsqu’il constate que ces caractéristiques du stade enfant soulignées par Paul sont présentes dans sa vie, ou si quelqu’un le lui fait remarquer, sera par exemple de vouloir faire des efforts pour faire disparaître ces caractéristiques. Par exemple, il fera cela afin de prouver que selon lui il n’est pas au stade d’enfant, surtout si d’après les critères du monde il est considéré comme au stade adulte par les autres. Les problèmes d’égo sont propre au stade d’enfant, car il n’est pas encore établi dans l’amour qui fait disparaître l’égocentrisme. Ainsi, l’enfant n’a pas encore renoncé à lui-même (cf. Matthieu 16:24, Marc 8:34, Luc 9:23), c’est sa propre nature qui s’exprime et qui le conduit encore. La réalité malheureuse, c’est que par ses efforts il va au-devant d’une grande déception et d’un découragement certain. Car poussé par sa propre nature et l’auto-justification inconsciente qui l’anime, il donnera plein de force au péché. Et en général, celui qui est au stade d’enfant ne sait malheureusement pas comment le péché agit. Alors il renforcera précisément, sans même le savoir, les caractéristiques qu’il cherche pourtant à dissimuler ou à faire disparaître. Le drame, c’est qu’il en éprouvera de la culpabilité qui l’éloigne de Dieu alors que Dieu l’accueille à bras ouverts sans lui faire de reproche. Mais malheureusement, il n’en a pas conscience, souvent par ignorance. Ainsi, en cherchant à « sauver » sa vie, celui qui est au stade d’enfant la perd, de la même manière que ceux qui ne connaissent pas Dieu (cf. Matthieu 10:39, 16:25, Marc 8:35, Luc 9:24). Avec une différence toutefois, c’est que la vérité demeure qu’il appartient à Dieu par l’Esprit qui est en lui. Celui qui est au stade d’enfant dans l’union avec le Christ, peut perdre progressivement et à coup d’efforts l’abondance de vie qui lui a été donnée en Christ par l’Esprit qu’il a reçu. Il se meure et se dessèche, car « le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la Loi » (1 Corinthiens 15:56 – BDS). Celui qui est au stade d’enfant, vivant comme livré à lui-même, se laisse tromper par les commandements, et se retrouve avec la même expérience que Paul lorsqu’il n’avait pas la foi: « le péché a pris appui sur le commandement: il m’a trompé et m’a donné la mort en se servant du commandement » (Romains 7:11 – BDS). C’est notamment pour toutes ces raisons qu’il n’est pas bon de demeurer au stade d’enfant dans l’union avec le Christ. C’est sans doute pourquoi Paul insistait sur la crucifixion de Christ (cf. 1 Corinthiens 2:2) et ce qu’elle signifie en ce qui concerne le péché et la justification/droiture (cf. 1 Corinthiens 1:30), si on regarde à la croix avec les lunettes de la loi de Moïse comme Paul l’a fait.

Le stade de « jeunes gens« 

C’est la connaissance correcte de la Parole de Dieu, la Vérité, c’est-à-dire ce que Dieu dit véritablement, et le fait que cette Parole demeure en nous, qui amène à passer du stade d’enfants à celui de « jeune gens » dans l’union avec le Christ. Ce ne sont pas les efforts ni la discipline basée sur les principes de ce monde pour essayer de surmonter notre propre nature qui produit la croissance. Il n’y a pas matière à pouvoir se vanter dans la manière dont Jésus-Christ nous sauve par la Bonne Nouvelle dEnfant 1e la grâce de Dieu qu’il a enseignée et démontrée. Lorsque c’est effectivement la Parole de Dieu qui nous habite, notre manière de penser est renouvelée et notre vie est transformée par cette Parole même (cf. Romains 12:2). La Parole de Dieu est vivante et efficace (cf. Hébreux 4:12). Mais elle est efficace en celui qui croit à cette Parole (cf. 1 Thessaloniciens 2:13). Un verset tiré de la Bible auquel on fait dire autre chose que ce que Dieu dit n’est pas la Parole de Dieu. De même, une parole qui se trouve dans la Bible mais qui est opposée à la vérité qui est en Jésus-Christ n’est pas la Parole de Dieu. Dans ce sens, croire à une parole qui n’est pas la Parole de Dieu est inefficace et ne produit pas les caractéristiques de Jésus-Christ en celui qui croit. Une parole n’appartenant pas à la vérité mais considérée faussement comme la vérité sera inefficace, et ce malgré toute la conviction qui peut habiter celui qui s’y accroche. C’est la Parole véritable qui produit la victoire sur le mal en celui qui croit. Car c’est Dieu lui-même qui agit en nous, pour produire à la fois le vouloir et le faire conformément à son projet plein d’amour (cf. Philippiens 2:13), et Dieu agit par Sa Parole. C’est ce que Dieu dit qui nous purifie (cf. Jean 15:3, Ephésiens 5:25-26). Lorsque c’est la Parole de Dieu qui nous habite, c’est Dieu lui-même, le même Esprit qui était en Christ qui vit en nous par ce même Esprit. C’est ce que Jean permet de comprendre au sujet de la Parole de Dieu et du stade de « jeunes gens » lorsqu’il dit: « Je vous écris ceci, jeunes gens: vous avez vaincu le diable (ou le mal)… Je vous le confirmejeunes gens: vous êtes forts, la Parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le diable (ou le mal) » (1 Jean 2:13-14 – BDS). A noter, la parole de Moïse n’a jamais produit un caractère semblable à Christ, ni la victoire sur le mal chez ceux qui étaient habités par cette parole et y restaient fermement attaché.

La Parole incarnée dans le croyant

Le degré de maturité à partir duquel nous avons la victoire sur le mal vient du fait d’avoir la Parole de Dieu, en nous, c’est-à-dire la Vérité. Il ne s’agit pas juste d’une mémorisation de versets bibliques que l’on interprète faussement à cause d’une manière de penser modelée par le monde actuel et par la tradition. Mais il s’agit d’être imprégné par le sens que Dieu donne véritablement à ce qu’il a dit. Il s’agit d’avoir une manière de penser alignée sur ce que Dieu a véritablement voulu dire, qui nous habite et qui est devenue notre propre manière de penser (cf.1 Corinthiens 2:16, 2 Corinthiens 10:5, 1 Pierre 4:1). C’est la manière de penser que Jésus-Christ a enseignée et démontrée, qui est la Parole de Dieu, et doit devenir notre manière de penser. Cette Parole de Dieu est alors comme incarnée dans notre être tout entier, pour produire les mêmes caractéristiques qui étaient en Jésus-Christ à cause de cette même Parole qui était en lui. Jésus-Christ est la vérité, ce qu’il a enseigné est conforme à Dieu. Et la vérité c’est la grâce de Dieu (voir aussi La vérité c’est la grâce & la grâce c’est la vérité). Le fait d’être habité par la vérité (la grâce), c’est-à-dire solidement établi dans la vérité que nos péchés sont pardonnés/effacés est ce qui amène à passer du stade d’enfants à celui de « jeunes gens » (cf. Romains 6:14). C’est en étant totalement imprégné par cette vérité, au point qu’elle a produit de nouveaux automatismes en nous, que ce stade de « jeunes gens » est atteint. Ce stade est caractérisé par la victoire sur le mal avec une capacité à répondre au mal par le bien (cf. Romains 12:17, 21). Ce stade ne peut pas être atteint si la parole qui nous habite n’est pas la vérité, si l’on croit des choses erronées qui n’appartiennent pas à la vérité. Plus précisément, ce stade ne peut pas être atteint si le pardon des péchés avec le don de la justification/droiture ne sont pas correctement compris et solidement établis dans la vie du croyant et dans sa manière de penser. Ce n’est pas seulement une question de compréhension intellectuelle, cela doit aller jusqu’au point de la pensée qui est inconsciente, c’est ce qui amène de nouveaux automatismes. Pour illustrer cela, un exemple est l’apprentissage de la conduite d’un véhicule. Comprendre la théorie au sujet de la conduite d’un véhicule ne fait pas de nous quelqu’un qui sait conduire. Par la mise en pratique, lorsque notre attention consciente peut se porter entièrement sur ce qui se passe à l’extérieur du véhicule, parce que nous ne sommes plus consciemment en train de réfléchir et penser au changement de vitesses, à l’utilisation des pédales d’embrayage, de frein, d’accélération, aux clignotants etc, mais que leur utilisation est devenue un automatisme, naturel et inconscient, c’est que nous avons intégré ces aspects de la conduite. Il en va de même pour la transformation qui vient du renouvellement de la pensée en lien avec ce qui concerne les choses de Dieu, son amour, et en particulier ce qui touche au pardon des péchés et au don de la justification/droiture. Tant que ces choses ne sont pas intégrées au point d’avoir atteint la pensée inconsciente, les caractéristiques de l’homme livré à lui-même seront encore présentes chez le croyant. Ceci, même s’il a reçu l’Esprit de Dieu et qu’il prétend croire que ses péchés sont pardonnés et qu’il approuvera l’idée d’être déclaré/rendu juste par la foi seule. Son attitude et ses actions démontreront le contraire de ce qu’il prétend croire (cf. Tite 1:16).Enfant 8 Ce sont les réactions face à la culpabilité et à la condamnation potentielles qui démontrent si la personne est réellement établie dans le pardon des péchés et dans le don de la justification/droiture. C’est là qu’on voit si la pensée du croyant a été renouvelée et que l’homme nouveau a été revêtu (cf. Ephésiens 4:23-24) pour laisser place à de nouveaux automatismes, aux caractéristiques de Jésus-Christ, au fruit de l’Esprit. La vérité est le plus visible dans la réaction face au mal, intentionnel ou pas, dont le croyant peut être victime directement ou indirectement. C’est là que l’on voit si le pardon des péchés et le don de la justification/droiture sont effectivement établis dans la vie du croyant. Lorsqu’on presse une orange on s’attend à en voir sortir du jus d’orange. S’il en sort du jus de pomme, on trouverait ça bizarre et penserait que ce n’est pas une orange. On saurait qu’il s’agit d’une pomme, bien qu’elle ait l’apparence d’une orange. De la même manière, quelqu’un qui est né de nouveau (né d’Esprit) et prétend croire que en Jésus-Christ les péchés sont pardonnés, mais si lorsqu’il est « pressé » (confronté, dévalorisé, attaqué, etc.) il en sort de la culpabilité, de la honte, de la condamnation en retour et autre chose que le fruit de l’Esprit dans ses réactions, c’est qu’il ne vit pas dans le pardon des péchés qu’il prétend croire, il ne vit pas dans le don de la justification/droiture… Il peut bien avoir l’apparence de quelqu’un de « mature » en Christ, mais en réalité il est encore au stade d’enfant. Le mal dirigé contre lui continuera de produire le mal en lui.

Le lien entre le don de la justification/droiture et la victoire sur le mal

On peut percevoir ce lien entre le fait d’être déclaré/rendu juste devant Dieu et la victoire sur le mal notamment chez Jésus. Jésus était juste et sans faute devant Dieu (cf. 1 Pierre 2:20-24). Pour cette raison, il était rempli d’assurance et en paix devant les hommes lorsque ceux-ci essayaient de le piéger, ou de lui trouver des fautes, de le condamner ou de lui faire ressentir une quelconque culpabilité, essayant de le prendre à défaut, même par rapport à la loi de Moïse. Le sentiment de culpabilité ne pouvait pas atteindre Jésus ni l’habiter, car il se savait juste devant le Père et connaissait la vérité. Jésus vivait conformément à la vérité. Jésus n’avait nullement besoin de l’approbation des hommes et il ne se laissait influencer par personne (cf. Matthieu 22:16, Marc 12:14). Toutefois, ne se laisser influencer par personne ne signifie pas qu’il faille être imperméable aux enseignements qui seraient conformes à la vérité. Jésus était enseignable et désireux d’apprendre dès son jeune âge (cf. Luc 2:46-49). En ce qui concerne Jésus, le fait d’être juste devant le Père provenait de vivre dans l’union avec le Père, et d’obéir à la loi de Dieu: l’amour. Jésus n’est pas venu pour abolir ce qui est de Dieu dans la Loi, mais pour la compléter (cf. Matthieu 5:17-20). Jésus a complété la Loi, et l’a démontrée sans faute dans sa propre vie, et aujourd’hui il amène la juste exigence de la Loi, l’amour, à être pleinement satisfaite dans la vie de celui qui vit dans la dépendance de l’Esprit (cf. Romains 8:4). C’est Dieu lui-même qui, par son Esprit, vient habiliter le croyant pour que l’obéissance à la Loi, l’amour, soit produite en celui qui croit. Et pour la victoire sur le mal, il s’agit du don de la justification/droiture qu’il est nécessaire de se saisir par le moyen de la foi, comme pour tout ce que Dieu donne. Dans le terme original, il signifie non seulement justification mais aussi droiture. Le terme implique les deux aspects. En se saisissant du don de la justification, on se saisi de la droiture qui en découle. Parallèlement, l’établissement dans l’amour de Dieu pour nous, avec les caractéristiques de l’amour, est essentiel pour que l’obéissance se produise (voir aussi L’obéissance: conséquence de l’amour). L’obéissance à la Loi de Dieu, l’amour, n’est pas quelque chose que le croyant viendrait à produire à coup d’efforts et de discipline, à coup de sagesse humaine et par une compréhension du mal et du bien, ni en subdivisant les commandements pour essayer de les rendre plus accessibles. C’est l’Esprit de Dieu qui conduit vers la manière de penser de Dieu. Lorsque nous avons sa manière de penser, cela produit cette obéissance. Il nous faut être conduit par cet Esprit avec sa manière de penser, au lieu d’être conduit par notre propre nature et une manière de penser tout humaine. Tout ceci les pharisiens et les spécialistes de la loi de Moïse ne l’avaient pas saisi. Ils persévéraient dans des tentatives d’obéir par eux-mêmes, refusant de changer leur manière de penser pour l’aligner à celle de Jésus-Christ. Et de nos jours, nombreux sont ceux qui ont aussi de la difficulté à saisir ces réalités, c’est malheureusement ce qui contribue à les maintenir au stade d’enfant…

Enfant 5L’obéissance sans faille de Jésus s’appuyait sur une connaissance parfaite de la vérité concernant Dieu et les choses de Dieu, et aussi concernant le diable et son œuvre. Aussi, le mal n’a jamais trouvé un accès en Christ, bien qu’il fut tenté comme nous en toutes choses (cf. Hébreux 2:18, 4:15). Aucune suggestion du diable ne pouvait le tromper (cf. Matthieu 4:1-11) ou influencer sa manière de penser dans une direction contraire à Dieu (cf. Matthieu 16:23). Jésus alignait sa pensée sur celle du Père, par le Saint-Esprit. Jésus connaissait la vérité et il n’y avait pas de mensonge en lui, c’est pour cela qu’il est la Vérité (cf. Jean 14:6). Tout ce qu’il a dit, fait ou pensé, était conforme à la vérité. La vérité est la Parole de Dieu (cf. Jean 17:17). L’enseignement de Jésus était conforme à Dieu (cf. Jean 5:19, 7:16-17, 8:45, 8:55, 14:10). La Parole de Dieu l’habitait et demeurait en lui en permanence. C’est ce qui fait que Jésus était incorruptible face au mal, totalement vainqueur sur le mal, sans commettre le moindre mal, sans être influençable même par le mal dirigé contre lui. Il répondait au mal par le bien, car il connaissait la valeur véritable de chaque individu aux yeux de Dieu. Rien ne pouvait atteindre le cœur de Jésus par le mal, pas même la perspective de la mort sur la croix (cf. Luc 23:34). La Parole de Dieu, la Vérité, a été sans cesse manifestée en lui et à travers lui. Jésus savait à quel point le Père l’aimait et à quel point le Père aime chaque individu (cf. Jean 15:9). Il était profondément enraciné dans cet amour dont il débordait, et aucune circonstance ne pouvait remettre en question cet amour, ni la vérité qui est en Dieu et qui était en lui. Il était impossible de tromper ou de piéger Jésus par un quelconque mensonge à propos de Dieu et des choses de Dieu. Lorsqu’on connaît la vérité sur un point, les mensonges du « père du mensonge » ne peuvent pas nous tromper sur ce point. Seule l’ignorance de la vérité amène à ne pas reconnaître un mensonge et à être ainsi trompé. C’est pour cela qu’il est vital de grandir dans la connaissance de la vérité tout entière, parce que lorsque c’est la vérité qui nous habite, c’est la vie de Christ qui est produite en nous qui croyons. Alors nous ne pouvons plus être trompé sur les points que nous savons être la vérité, parce qu’ils ont été confirmés par l’Esprit, par ce que seule la vérité produit. L’abondance de vie que Jésus promet et qui est éternelle, vient de connaître intimement le Dieu unique et véritable, et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ (cf. Jean 17:3-4). Le caractère de Jésus-Christ ne peut pas être manifesté en dehors de la communion avec Dieu. « Celui qui a une conduite conforme à la vérité vient à la lumière pour qu’on voie clairement que tout ce qu’il fait, il l’accomplit dans la communion avec Dieu » (Jean 3:21 – BDS). « Celui qui ne reste pas attaché à l’enseignement qui concerne le Christ, mais s’en écarte, n’a pas de communion avec Dieu. Celui qui reste attaché à cet enseignement est uni au Père comme au Fils » (2 Jean 1:9 – BDS).

Parmi ceux à qui Jean écrit dans sa première lettre, il y avait des croyants au stade d’enfants, certains au stade de jeunes gens qui avaient vaincus le mal, et d’autres au stade de pères dont la connaissance du Père céleste était plus qu’évidente (cf. 1 Jean 2:12-14). Jean était lui-même au stade de « père », c’est ce qui lui permet de discerner le stade d’enfants, celui de jeunes gens et de confirmer celui de pères. Et c’est en tant que « père » que Jean est poussé à appeler certains de ses lecteurs « mes chers enfants » (cf. 1 Jean 2:1). Le stade de « père » est lié non seulement au fait d’être au stade adulte, mais d’avoir amené d’autres à la vie en Christ. Il s’agit donc d’avoir engendré des enfants par la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. A noter, quelqu’un qui est au stade d’enfant et qui engendre un autre enfant (un nouveau croyant), bien que devenu « parent », il ne sera pas adulte pour autant. Il ne pourra pas se considérer comme « père » au sens où Jean l’entend dans sa lettre. Jean parle ici des « pères » qui sont au stade adulte. Le terme original pour père inclue ici la notion de celui qui transmet toute chose, dans le sens d’enseignant. Seuls des « pères » peuvent véritablement amener les autres à ce stade de maturité. Au temps de Jean, l’enseignement était donné par ceux qui étaient au stade adulte, ceux qui avaient une connaissance correcte et précise de Dieu et des choses de Dieu, et n’était plus conduit par leur propre nature. A ceux qui sont au stade d’enfant, Jean leur rappelle que leurs péchés sont pardonnés à cause de Jésus-Christ (cf. 1 Jean 2:12). Il cherche ainsi à établir cette vérité en eux afin qu’ils en arrivent à la victoire sur le mal. Car la caractéristique du stade d’enfant dans la foi est d’avoir encore une conscience remplie de culpabilité, avec une incertitude concernant le pardon des péchés. Et ainsi, il ne se saisit pas du don de la justification/droiture par le moyen de la foi. Il a de la peine à croire que toutes ses fautes ont été effacées sans prérogative et que Dieu ne tienne pas compte des fautes. Car, en général, l’enfant méconnait aussi l’œuvre de l’ennemi de Dieu et il mélange les deux (cf. Jean 10:10). C’est difficile pour l’enfant de se saisir simplement de l’effacement de ses fautes, sans prérogative de sa part autre que le prendre personnellement pour lui-même, en croyant dans son cœur et en le confessant de sa bouche. Il aura de la difficulté à confesser de sa bouche qu’il est pardonné, car il regarde à lui-même, à ce qu’il fait encore et à ce que les autres disent, au lieu de regarder à ce que Dieu a dit et démontré en Christ. Le don de la justification/droiture n’est pas encore solidement établi chez celui qui est au stade d’enfant dans la foi. Il est encore sensible aux accusations du « père du mensonge« . Souvent, il va même confondre la voix de l’Accusateur avec celle de Dieu. C’est la raison pour laquelle celui qui est au stade d’enfant n’a pas encore vaincu le mal, et c’est pourquoi il demeure encore esclave de la loi du péché, commettant le mal indésirable et n’arrivant pas à faire le bien désiré. Il est influencé par les autres, dans le sens qu’il est sensible et susceptible à ce que les autres disent, et surtout à ce que les autres disent et pensent de lui (cf. Jean 5:44). Il est facilement offensé et susceptible aux fautes que les autres pourraient relever, ou essayer de relever, chez lui. Il reçoit encore dans son cœur la condamnation que les autres pourraient lui faire porter, indépendamment que ce soit volontaire de leur part ou pas. Typiquement, celui qui est au stade d’enfant est susceptible à beaucoup de choses, en particulier à tout ce qui pourrait le remettre en question d’une manière ou d’une autre, ou démontrer certains manquements, ou mettre en évidence des fautes commises, ou mettre en lumière des incohérences dans ce qu’il croit par méconnaissance de la vérité, ou mettre en évidence des mensonges dans ce qu’il croit. Il cherchera à se justifier, souvent par comparaison avec les autres, de manière ouverte ou dans son cœur. Le sentiment de culpabilité et de condamnation qui l’habitent fait en sorte qu’il est dans un mode de réaction plus ou moins impulsif. Son automatisme sera par exemple de vouloir retourner la culpabilité et une condamnation directement sur ceux qui le remettent en question, sur ceux qui l’offensent ou sur d’autres personnes, à la manière d’Adam (cf. Genèse 3:12) et Eve (cf. Genèse 3:13). En général, celui qui est au stade d’enfant pourra difficilement se contenir. Et s’il se contient, il bouillonne à l’intérieur et n’est pas en paix, car il médite de mauvaises pensées qui le rongent. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que le sentiment de culpabilité qui l’habite et le fait de bouillonner en lui-même est perceptible de l’extérieur par quelqu’un qui n’est plus au stade d’enfant, mais qui a du discernement et connaît la vérité. Comme le propre de quelqu’un qui est au stade d’enfant est d’être conduit par sa propre nature et non par l’Esprit, le fruit de l’Esprit sera quasiment absent et peu observable dans sa vie, c’est-à-dire l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi (cf. Galates 5:22). Ces caractéristiques sont un seul et même fruit. Toutes ces caractéristiques apparaissent simultanément ensembles. Celui qui est au stade d’enfant aura tendance à croire que ce sont là neuf fruits auxquels il doit travailler individuellement avec effort pour les voir grandir. Il pensera qu’il est plus développé dans l’une ou l’autre de ces caractéristiques, malgré le fait que Paul parle d’un seul et même fruit contenant neufs caractéristiques. Celui qui est conduit par l’Esprit, et non plus par sa propre nature, expérimente que toutes les caractéristiques de ce fruit sont présentes en même temps et sont indépendantes des circonstances, de l’opposition ou de la confrontation. C’est même au cœur de l’opposition et face au mal que ce fruit est le plus évident pour celui qui l’a en lui. Aussi, parce que ce fruit contraste fortement avec les opposants qui en seraient dépourvus. Celui qui est conduit par l’Esprit fait alors ce même constat que Paul: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2:20 – BDS). En général, les caractéristiques du fruit de l’Esprit contribuent même à mettre hors d’eux-mêmes les opposants qui sont encore conduits par leur propre nature, inconsciemment parce qu’ils n’arrivent pas à produire ces caractéristiques et qu’elles ne sont pas en eux. Celui qui est au stade d’avoir vaincu le mal est, quant à lui, rempli d’amour et marche dans la lumière. Dans ce sens, il voit clair et aucun obstacle ne risque de le faire tomber (cf. 1 Jean 2:10). Il sait par quelle vérité il se tient debout et il sait comment résister aux épreuves (cf. 1 Corinthiens 10:12-13), parce qu’il est soumis à Dieu et connaît Sa Parole (voir aussi La foi: le moyen d’être placé sous l’autorité de Dieu).

Enfant 9Dans sa lettre aux Galates, Paul parle encore de certaines caractéristiques de celui qui est enfant dans la foi et il dit: « Aussi longtemps que l’héritier est un enfant, il ne se distingue en rien d’un esclave. Bien qu’il soit le propriétaire de tout le patrimoine, il reste soumis à l’autorité de tuteurs et d’intendants jusqu’au terme fixé par son père. Nous aussi, lorsque nous étions des enfants, nous étions de même asservis aux principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde » (Galates 4:1-3 – BDS). Ce que Paul illustre ici avec une parabole, c’est que celui qui appartient au Seigneur mais qui est au stade d’enfant, est semblable à quelqu’un qui n’est pas un enfant du Seigneur… En d’autres termes, il est difficile de faire la différence entre celui qui est au stade d’enfant dans la foi et un non-croyant. Car en fait l’enfant reste comme un non-croyant, semblable à un « esclave ». Dans les caractéristiques associées au stade d’enfant, il y a l’esclavage de la loi du péché qui agit dans la nature propre, qui a pour résultat de faire le mal indésirable et ne pas arriver à faire le bien désiré, comme évoqué plus haut. Mais Paul parle aussi de l’héritage, que celui qui est au stade d’enfant possède déjà bel et bien, mais dont il ne bénéficie pas. En d’autres termes, celui qui reste au stade d’enfant ne vit pas le bénéfice de l’héritage qu’il a bel et bien déjà reçu en Jésus-Christ, il n’en voit pas la couleur… Pourtant, Dieu lui a déjà donné cet héritage en Christ, il en a même reçu un acompte par l’Esprit qui est en lui (cf. 2 Corinthiens 1:22, 2 Corinthiens 5:5). Mais concrètement, il ne touche pas, ou presque pas, aux trésors surabondants de la grâce de Dieu, comme le « oui » à toutes les promesses (2 Corinthiens 1:20). Il ne goûte pas vraiment aux caractéristiques de l’Esprit et à la puissance de Dieu (1 Corinthiens 4:20). Malheureusement, il n’expérimente pas la libération de la malédiction (cf. Galates 3:10, 13, Deutéronome 28:15-68). Il ne porte pas en lui-même le fruit de l’Esprit (cf. Galates 5:22-23). Il reste souvent en grande partie étranger aux dons de l’Esprit (1 Corinthiens 12:8-11). En résumé, il s’agit de tout l’acompte sur l’héritage, la partie de l’héritage qui nous est donnée dans ce monde présent, qui échappe à celui qui demeure au stade d’enfant. Ces réalités ne font donc parties, ou quasiment pas parties, de la vie de celui qui est au stade d’enfant. C’est ce qui fait qu’en l’observant dans son attitude et ses paroles, dans tout ce qu’il vit au quotidien dans ce monde, on ne voit pas de réelles différences avec quelqu’un qui n’appartient pas au Seigneur. Celui qui est au stade d’enfant aura bien un discours concernant les valeurs morales qui l’habitent, et qui sont différentes de certains non-croyants, car il a reçu un cœur nouveau (cf. Hébreux 10:16). Mais son attitude ne sera guère différente de celle des non-croyants. Bien souvent, il condamne les non-croyants dans son cœur et en paroles, étant lui-même encore sous la condamnation. Il est poussé à parler des valeurs morales qui sont en lui, parce qu’il y trouve inconsciemment une partie de son identité et de sa valeur. Il se compare aux autres d’une manière générale et notamment sur le plan des valeurs morales. Il se justifie par les valeurs morales qui sont en lui, même s’il n’arrive pas à les vivre. C’est là le fonctionnement d’auto-justification propre au stade d’enfant, qui n’est pas encore établi dans le pardon des péchés pour tous les hommes (cf. Romains 5:18, Hébreux 2:9, 1 Jean 2:2), ni établi dans le fait que Dieu ne se souvienne « plus » des péchés (cf. Hébreux 10:17). Dans Galates 4, les tuteurs auxquels l’enfant reste soumis et auxquels Paul fait allusion, c’est la Loi avec ses commandements (cf. Galates 3:24). Il en résulte souvent divers tendances de légalisme et l’auto-justification typiques qui habitent encore celui qui est au stade d’enfant.

Enfant 10L’autre caractéristique que Paul donne encore dans Galates 4 et qui est propre à celui qui est encore au stade d’enfant dans la foi, est le fait de vivre par les seules réalités qui régissent la vie dans ce monde. Il reste asservi aux principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde. En d’autres termes, il reste sous l’emprise des seules réalités visibles de ce monde. Il ne vit pas selon les réalités invisibles, selon les réalités du règne de Dieu telles que Jésus-Christ les a démontrées. Il ne vit pas en ayant les pensées tendues vers les réalités d’en haut (cf. Colossiens 3:1-2). Il se comporte, réfléchi et prend ses décisions essentiellement en fonction des seuls principes de ce monde visible, à la manière des non-croyants, et typiquement selon une sagesse de ce monde. Celui qui est encore au stade d’enfant se laisse facilement séduire par ce qu’il voit, de la même manière qu’Adam et Eve ont réfléchi et agi en fonction des réalités visibles (cf. Genèse 3:6), sans discerner le mensonge (cf. Genèse 3:1, Genèse 3:4-5). Adam et Eve ont les deux réfléchi en fonction des seules réalités visibles.

On pourrait penser que Paul et Jean ne donnent pas des listes identiques de ce qui caractérise celui qui est au stade d’enfant en Christ, mais en réalité aucune contradiction ne se trouve entre Paul et Jean. Les deux parlent des mêmes choses en utilisant un langage différent, à cause des lecteurs à qui ils s’adressent et de leur contexte. Toutes les caractéristiques que Paul évoque, en parlant d’être conduit par sa propre nature au lieu d’être conduit par l’Esprit, démontrent le fait de ne pas encore avoir vaincu le mal, c’est-à-dire que la nature propre est encore active et dominante. Avoir vaincu le mal est la caractéristique du stade de jeunes gens en Christ, mais ce n’est pas la caractéristique du stade d’enfant… Aussi, la présence récurrente de l’une des caractéristiques que Paul donne comme décrivant celui qui est encore au stade d’enfant en Christ, est suffisante pour constater le fait d’être encore au stade d’enfant. Et selon ce que Jean nous permet de savoir, le simple fait de ne pas être établi dans le pardon des péchés démontre d’être encore au stade d’enfant. La vérité que nous révèlent Paul et Jean ne laisse aucune place à la prétention dans notre auto-évaluation. C’est pourquoi il est important de rappeler encore une fois que notre valeur aux yeux de Dieu et son amour pour nous ne sont en rien influencées par le résultat de cette évaluation! Car, de manière continuelle encore aujourd’hui: « voici comment Dieu nous montre l’amour qu’il a pour nous: alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous » (Romains 5:7-8 – BDS).

Connaissant la manière d’agir de celui qui est le menteur dès le commencement et qui se plaît à semer le doute chez ceux qui sont encore au stade d’enfant, il peut être bon de préciser qu’à aucun moment, ni Jean, ni Paul, ne remettent en question la partie du salut qui touche au fait de passer l’éternité avec Dieu. Ils ne le remettent pas en question chez ceux qui sont encore au stade d’enfant et vivent encore dominés par leur nature propre. Le sceau de l’Esprit est irrévocable (cf. Romains 11:29) si on ne rejette pas l’Esprit, même si ceux qui sont encore au stade d’enfant dans leur foi sont encore conduits par leur propre nature au lieu d’être conduit par l’Esprit qui est en eux. Ce fut notamment le cas chez les Corinthiens et chez les Galates. A aucun moment, nous voyons Paul dire aux Corinthiens qu’ils auraient « perdu » leur salut éternel, ou que l’Esprit de Dieu qui est en eux les auraient quitté. Ils leur précisent toutefois que la qualité de l’œuvre de chacun de ceux qui enseignent les autres sera rendue évidente, et que ceux qui amènent de mauvaises fondations seront quand même sauvés, mais tout juste, comme des hommes qui ont réussi à échapper au feu (cf. 1 Corinthiens 3:13-15). De même avec les Galates qui mélangeaient la loi de Moïse et la grâce, ce qui avait pour conséquence d’être au bénéfice ni de la grâce, ni de la vie de Christ en eux (cf. Galates 5:4 – BDS), et aussi de ne pas bénéficier de l’héritage en Christ. Au contraire, dès l’introduction de sa lettre où il adresse les problèmes, Paul rappelle aux Corinthiens qu’ils ont été purifiés de leurs péchés dans leur union avec le Christ (cf. 1 Corinthiens 1:1-2). C’est là comme le rappel de Jean au sujet du pardon des péchés à ceux qui sont encore au stade d’enfant. Et aussi, Paul leur rappelle qu’ils sont le temple du Saint-Esprit: « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous? » (1 Corinthiens 3:16 – BDS). Paul mentionne ici le temple de Dieu à l’échelle communautaire*, mais il le redit aussi à l’échelle individuelle: « Ou bien encore, ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes » (1 Corinthiens 6:19 – BDS). Et il rappelle aux Galates: « Je ne vous poserai qu’une seule question: A quel titre avez-vous reçu le Saint-Esprit? Est-ce parce que vous avez accompli la Loi, ou parce que vous avez accueilli avec foi la Bonne Nouvelle que vous avez entendue? Manquez-vous à ce point d’intelligence? Après avoir commencé par l’Esprit de Dieu, est-ce en comptant sur vos propres ressources que vous allez parvenir à la perfection? » (Galates 3:2-3 – BDS). Si ce n’est pas par l’accomplissement de la Loi que l’Esprit est donné, ce n’est pas par un manquement à la Loi que l’Esprit pourrait être ôté. Et Paul ne laisse place à aucune suggestion comme quoi l’Esprit les aurait quitté parce qu’ils mélangeaient le régime de la Loi et celui de la grâce, au contraire il leur dit: « Je vous dis donc ceci: laissez le Saint-Esprit diriger votre vie, et vous n’obéirez pas aux désirs qui animent l’homme livré à lui-même » (Galates 5:16 – BDS). En disant cela, Paul sous-entend que c’est une manière de penser saine, conforme à un esprit Saint, c’est-à-dire selon la pensée de Dieu donnée par l’Esprit, que l’on doit laisser diriger notre vie. Celui qui n’a pas reçu l’Esprit de Dieu, ou qui vit livré à lui-même, ne reçoit pas cette manière de penser de Dieu, pour lui c’est une folie.

Enfant 11« Or nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit même qui vient de Dieu pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce. Et nous en parlons, non avec les termes qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit. Ainsi nous exposons les réalités spirituelles dans des termes inspirés par l’Esprit. Mais l’homme livré à lui-même ne reçoit pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu; à ses yeux, c’est «pure folie» et il est incapable de le comprendre, car seul l’Esprit de Dieu permet d’en juger » (1 Corinthiens 2:12-14 – BDS). La difficulté de celui qui est au stade d’enfant, en étant conduit par sa propre nature avec ses propres raisonnements au lieu d’être conduit par l’Esprit de Dieu qui est en lui, est qu’il ne comprend pas tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce. Il a encore de la difficulté à se saisir de ces bienfaits, qu’il ne comprend pas et qui lui semblent encore une folie, comme c’est aussi le cas pour ceux qui n’ont pas reçu l’Esprit de Dieu. Chez celui qui est au stade d’enfant dans la foi, cela vient en grande partie de son manque de compréhension/révélation au niveau du pardon des péchés. Dans son raisonnement, il fonctionne encore au mérite. Le scandale de la grâce de Dieu, comme par exemple le fait que Dieu manifeste sa bonté envers des pécheurs, lui est difficilement acceptable. Pourtant, la vérité qui est en Jésus-Christ c’est que Dieu est bon avec ceux qui sont non-miséricordieux et avec ceux qui sont hostiles à Dieu (cf. Luc 6:35-36).

Propre critique

Paul lance cette invitation aux Corinthiens: « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? à moins peut-être que vous ne soyez désapprouvés » (2 Corinthiens 13:5 NEG79). Faisant suite à toutes les caractéristiques propres au stade d’enfant dans l’union avec le Christ, il est important d’avoir une sage évaluation de soi-même, afin de permettre la croissance et que: « Ainsi, il ne vous manque aucun don de la grâce divine tandis que vous attendez le moment où notre Seigneur Jésus-Christ apparaîtra » (1 Corinthiens 1:7 BDS). Le cœur de Paul, comme de tous ceux qui sont sortis du stade d’enfant, languit à voir ceux qui appartiennent au Seigneur sortir du stade d’enfant dans leur union avec le Christ, pour qu’ils soient au plein bénéfice de l’héritage qui est le leur, goûtant à la plénitude qui est en Christ et à tous les bienfaits de Dieu. Et que ainsi ils soient correctement équipés pour faire face au dominateur de ce monde et arrêter la destruction que celui-ci opère en maintenant les gens dans l’ignorance de la vérité. Parce que celui qui reste au stade d’enfant passe à côté de la grâce et de la paix qui devraient être multipliées dans sa vie, il passe à côté de connaître le salut qui vient du pardon des péchés (voir aussi La connaissance du salut par le pardon des péchés). Le salut consiste à être délivré, libéré, restauré, placé en sécurité, guéri, béni et rétabli dans la condition originelle voulue par Dieu. Et ensuite, c’est aussi parce que celui qui reste au stade d’enfant ne goûte pas à la joie qui vient de la manifestation du règne de Dieu en vivant comme le Christ dans ce monde, conduit par l’amour (cf. 1 Jean 4:17) et faisant les mêmes œuvres que Christ. Il ne goûte rarement aux mêmes œuvres que Christ, comme des fils et filles du Dieu vivant. Et s’il touche à la réalité des dons de l’Esprit et manifeste par ces dons la puissance de Dieu, celui qui est au stade d’enfant y placera facilement son identité et sa valeur, nourrissant un égo caractéristique du stade d’enfant. Il en viendra facilement à se justifier par ces œuvres qui manifestent la puissance de Dieu, et ses motifs seront rapidement corrompus face à la puissance de Dieu qui se manifeste à travers lui. Ces œuvres qui sont bonnes en soi, risquent de le desservir (cf. Matthieu 7:22-23). Celui qui est encore au stade d’enfant ne vit pas pleinement dans sa position de fils, il ignore en grande partie qui il est en Christ. Aussi, Christ n’est pas pleinement manifeste en lui. Ceci est malheureux déjà pour celui qui reste au stade d’enfant, et ensuite pour ceux qui pourraient bénéficier de l’eau vive dont il devrait déborder (cf. Jean 7:37-38).

feather and stone balanceLa vérité ne laisse aucune place à la prétention, et c’est avec humilité qu’il est important de faire sa propre évaluation. La tendance du stade d’enfant dans l’union avec le Christ est aussi typiquement de vouloir prendre tous les critères de maturité donnés dans les textes bibliques pour évaluer les autres avant de s’évaluer soi-même. Ce fonctionnement ne permet pas de sortir du stade d’enfant, car « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles » (cf. Jacques 4:6, 1 Pierre 5:5). Ceci dit, après avoir fait sa propre évaluation, l’évaluation des autres peut avoir sa place. Notamment, aujourd’hui l’évaluation de ceux qui enseignent est importante. Non par esprit de comparaison (cf. Matthieu 18:1-3, Marc 9:35) avec un désir de rabaisser ceux qui enseignent, ni dans une justification qui serait par le stade de maturité, mais parce qu’un enseignant qui est au stade d’enfant ne peut pas amener quelqu’un à sortir du stade d’enfant, tant que l’enseignant n’est pas lui-même sorti de ce stade. Car, en réalité il n’en connaît pas encore les clés. Un enfant ne peut pas enseigner à devenir adulte, ni enseigner ce que seuls des adultes comprennent. Ce qu’enseignera un enfant sera avec une perspective et une compréhension qui correspondent au stade d’enfant, amenant un certain nombre d’hérésies malheureusement fondamentales. Avoir conscience de cela est d’autant plus important pour un croyant qui est encore au stade d’enfant, s’il veut véritablement grandir sans être trompé par ce qui sonne juste à la pensée humaine mais qui est contraire à la vérité qui est en Jésus-Christ. Ceci dit, il est important de le redire: aux yeux de Dieu un enfant n’a pas moins de valeur et n’est pas moins considéré qu’un adulte! Un adulte dans l’union avec le Christ considérera les autres comme plus important que lui-même (cf. Philippiens 2:3-4).

Au temps de Paul, ceux qui enseignaient ainsi que les dirigeants étaient au stade d’adulte dans leur union avec le Christ. Ils étaient d’ailleurs choisis par des croyants qui étaient eux-mêmes au stade adulte. Et le choix était fait selon les caractéristiques correspondant au stade adulte dans l’union avec le Christ (cf. 1 Timothée 3:1-13, Tite 1:5-2:1). Malheureusement de nos jours, avec une grande majorité de croyants qui ne connaissent que le stade d’enfant (sans même en avoir conscience), il y a une grande incompréhension de ces caractéristiques demandées par Paul. Ces caractéristiques qui sont un acquis pour celui qui est au stade adulte, sont alors approchées avec légalisme et comme quelque chose d’attendu à coup d’efforts et de discipline de la part de ceux qui dirigent et enseignent alors qu’ils sont encore eux-mêmes au stade d’enfant… Tristement, la mauvaise conscience et la condamnation ne peuvent que les attendre au contour de leurs manquements face à ces caractéristiques qui ne correspondent pas au stade d’enfant dans lequel il se trouve. Avec les caractéristiques propres au stade d’enfant que Paul nous donne, on comprend mieux le défi immense et lourd à porter que peut représenter aujourd’hui le fait pour certains d’être dirigeants et/ou enseignants lorsqu’ils sont eux-mêmes au stade d’enfant et que toute leur assemblé est au stade d’enfant. On comprend mieux les causes de burnout parmi ceux qui dirigent/enseignent alors qu’ils sont encore eux-mêmes au stade d’enfant… C’est le résultat malheureux et douloureux d’enfants qui conduisent/enseignent des enfants au sein du Corps de Christ, l’Eglise. Pour celui qui est sorti du stade d’enfant, ce constat fait déborder de compassion avec un cri du cœur qui saigne pour tous ses frères et sœurs en Christ qui demeurent à ce stade d’enfant dans leur maturité… Paul va jusqu’à comparer avec les douleurs de l’enfantement cette douleur de l’attente de voir Christ être formé en ceux qu’il a amenés à la foi en Jésus-Christ (cf. Galates 4:19). Que cet article et tous les autres de ce site puissent aider beaucoup à voir Christ être formé en eux et sortir du stade d’enfant pour goûter à toute la plénitude qui est en Christ.

Le pardon des péchés avec le don de la justification/droiture sont fondamentaux!

Aussi, à la lumière de la première lettre de Jean et de ce que Paul nous laissent comprendre, il ne faut pas être surpris d’observer que là où l’enseignement en ce qui concerne le pardon des péchés (avec le don de la justification/droiture) et le renouvellement de la pensée (Metanoia, mal traduit par « repentance« ) n’est pas correctement enseigné, la communauté de croyants ne peut pas sortir du stade d’enfant dans leur union avec le Christ. Ce ne sont pas les caractéristiques modelées par la pensée du monde comme les titres, le niveau d’études, le niveau de responsabilité, les capacités humaines ou le nombre d’années de conversion qui déterminent la maturité dans l’union avec Jésus-Christ et l’aptitude à enseigner ou à diriger au sein du Corps de Christ. De nos jours, le nombre de croyants qui sont sortis du stade d’enfant semble très faible, y compris parmi ceux qui enseignent ou dirigent… Et malheureusement, s’ils ne prennent pas soin d’eux-mêmes et de leur enseignement, mais s’ils restent avec les lunettes de la tradition, ils passent à côté du salut pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils enseignent (cf. 1 Timothée 4:16). Ce qui est malheureux, c’est que si un croyant au stade d’enfant est dans un environnement où l’enseignement n’est pas correct, en particulier en ce qui concerne le pardon des péchés et le renouvellement de la pensée, et qu’il reçoit un enseignement qui mélange la grâce et la Loi, il est peu probable que ce croyant arrive un jour à sortir du stade d’enfant.

Mais Dieu est à l’œuvre par son Esprit et l’enseignement authentique duquel Paul invite Tite à parler, est redécouvert par de nombreux croyants de par le monde qui ont soif de vérité et qui se plongent dans les textes bibliques, cherchant la vérité de tout leur cœur pour connaître intimement le seul vrai Dieu, et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ. De plus en plus de croyants sortent du stade d’enfant, et voient Christ être formé en eux pour en amener d’autres à goûter à l’acompte sur l’héritage et manifester au monde l’amour du Christ, en vivant les réalités du règne de Dieu au quotidien, comme on peut l’observer dans le livre des Actes.

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance, correcte et précise, de Dieu et de Jésus-Christ, notre Seigneur.

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* A noter: bien que dans le contexte de ce chapitre Paul fasse clairement allusion à l’assemblée des croyants lorsqu’il parle du « temple de Dieu« , il leur dit que l’Esprit habite en eux. Ceci est valable aussi pour l’individu, car l’Esprit est donné aux individus. Il s’agit d’ailleurs exactement du même Esprit pour chacun, le même qui était en Jésus-Christ. Jésus-Christ a parlé de lui-même en utilisant cette même expression du temple de Dieu (cf. Jean 2:19-21). C’est précisément parce que l’Esprit de Dieu était en lui. C’est pour cela que Paul utilise l’expression du « temple » à la fois pour les individus, mais aussi pour l’assemblée en tant que « Corps de Christ« .

On ne peut parler que de ce que nous savons réellement – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

Connaissance 1Nicodème était quelqu’un sensé connaître les Écritures puisqu’il enseignait les autres, mais Nicodème ignorait visiblement ce que les Écritures disent concernant l’Esprit et comment on naît d’en haut, c’est-à-dire d’Esprit. Jésus semblait s’attendre à ce que Nicodème sache cela, d’autant plus que Jésus rendait témoignage de l’Esprit. Dans les évangiles, on voit que les chefs religieux et théologiens qui enseignaient le peuple pourtant à partir des Écritures, ont été en grande partie de ceux qui n’ont pas reconnu Jésus. Ils ont été de ceux qui ne l’ont pas reconnu comme le Messie dont les Écritures parlent pourtant. Ils ont aussi été de ceux qui ont remis en question les œuvres de Jésus qui manifestaient le règne de Dieu, et remis en question la puissance par laquelle il agissait, c’est-à-dire l’Esprit (cf. Matthieu 12:22-32Marc 3:22-30). Jésus, s’adressant à ceux qui enseignaient le peuple, leur a dit: « Malheur à vous, professeurs de la loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes (dans le royaume de Dieu) et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés » (Luc 11:52 SG21). Ceux qui enseignent les autres sans connaître les réalités du règne de Dieu, non seulement n’y entrent pas eux-mêmes, mais ils empêchent les autres d’y entrer parce qu’ils ne peuvent parler uniquement de ce qu’ils savent réellement. Cela correspond à des enfants dans leur union avec le Christ qui enseignent des enfants dans leur union avec le Christ. Ceci a pour résultat de reproduire des croyants qui restent au stade d’enfants et qui sont étrangers à la vie d’adulte dans leur union avec le Christ. Sauf pour ceux qui recherchent réellement à connaître Dieu et Jésus-Christ avec une préoccupation réelle de la vérité contenue dans les Écritures. Ceux-là seront plus enclin à laisser de côté les lunettes de la tradition qu’ils ont reçue et qu’ils continuent d’entendre. Ils seront moins facilement sous l’influence des croyances de ceux qui sont considérés comme matures et sages selon les critères de ce monde, alors qu’en vérité ils sont encore au stade d’enfants dans leur union avec le Christ. Il est nécessaire de chercher à connaître Dieu, donc la vérité à son sujet, avec l’aide de Dieu lui-même, avec l’aide de celui qu’il a donné pour ce faire: le Saint-Esprit. La problématique d’avoir des enseignants aux stades d’enfants dans leur union avec le Christ, et qui enseignent des enfants, c’est qu’en peu de temps un groupe complet de croyants se retrouve composé que de croyants au stade d’enfants, enseignants compris. Et l’une des caractéristiques du stade d’enfant étant le manque de discernement (voir article à venir sur les caractéristiques bibliques du stade d’enfant dans l’union avec le Christ), c’est la garantie de se retrouver avec une grande partie du corps de Christ en souffrance, ce qui est le cas de nos jours…

Quelqu’un qui ne connaît pas l’ensemble des Écritures, et dont la Parole de Dieu ne demeure pas en lui parce qu’il n’a pas la pensée de Christ, se verra facilement séduit par des raisonnements qui semblent justes à la pensée humaine, même si ces raisonnements sont contraires à ce que disent véritablement les Écritures à travers Jésus-Christ. L’enfant dans la foi* est facilement séduit par ce qui semble juste à la pensée humaine et qui est modelé par les principes élémentaires de ce monde, modelé par une nature humaine corrompue qui n’a pas la pensée de Christ. Toutefois, chacun est responsable pour lui-même de chercher à connaître Dieu et la vérité (cf. Romains 14:12). Dans l’auto-évaluation, il est toujours important de faire preuve d’humilité et reconnaître, sans condamnation ni sentiment de culpabilité, la réalité d’où nous en sommes réellement par rapport à ce que la Bible laisse entendre, Jésus étant la référence absolue. Ce n’est pas que l’amour de Dieu pour nous en dépende. Aucunement, mais c’est notre connaissance intime de cet amour qui en dépend, de même que tout ce qui découle de cet amour et qui en est la conséquence. Il est donc important de rester établi dans le fait que notre valeur aux yeux de Dieu n’est pas liée à notre maturité dans la foi et au stade où nous en sommes, mais notre valeur véritable est liée au « prix » que Dieu a été prêt « à payer » pour chacun de nous: sa venue en personne, dans son Fils unique Jésus-Christ, jusqu’à donner sa propre vie pour nous, alors que nous étions encore hostiles à Dieu (cf. Romains 5:7-8, Jean 10:18). Cette manière d’exprimer les choses reste une image. Mais Christ a démontré la valeur des hommes/femmes à Ses yeux, ceux du Père, durant toute sa vie jusqu’à inclure sa mort et l’après.

Il est donc non seulement important d’examiner les Écritures à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ pour vérifier les enseignements entendus, mais il est aussi important d’examiner la vie de ceux qui enseignent, en particulier par rapport aux choses qu’ils enseignent. Parce que chaque enseignant ne peut parler que de ce qu’il sait réellement concernant les choses qu’il enseigne. Il faut discerner s’ils savent vraiment de quoi ils parlent. S’ils ne vivent pas encore les choses dont ils parlent, en réalité ils ne savent pas de quoi ils parlent. Ils ne peuvent donc pas amener quelqu’un à vivre ce qu’ils ne vivent eux-mêmes pas encore. L’examen concernant les enseignants et leurs enseignements doit se faire à la lumière des Écritures, elles-mêmes lues à la lumière de la vérité que Jésus-Christ a révélée. Pour donner un exemple, quelqu’un qui ne démontre pas dans son quotidien un amour pour ses ennemis et pour les gens détestables aux yeux des hommes, ne peut pas conduire les autres à le vivre. Il n’a pas encore la connaissance des clés bibliques pour y parvenir lui-même et ne peut donc pas enseigner correctement au sujet de l’amour du prochain. S’il le fait, il est fort probable qu’il le fasse selon des caractéristiques de ce monde concernant l’amour et non selon les caractéristiques bibliques. Il ne pourra pas non plus enseigner correctement concernant l’amour de Dieu, car l’amour du prochain est directement lié à l’amour de Dieu (cf. 1 Jean 4:7-819-21). De même, si quelqu’un démontre encore un attachement au monde et aux choses du monde, il ne pourra pas enseigner correctement concernant l’amour de Dieu, parce que Jean nous dit qu’un attachement au monde et aux choses du monde démontre que l’amour du Père n’est pas dans cette personne (cf. 1 Jean 2:15), ou que cette personne n’a pas d’amour pour Dieu, ce qui revient au même car les deux sont intimement liés. Cette personne ne pourra donc pas enseigner correctement non plus au sujet du contentement, car elle parlerait en ne sachant pas de quoi elle parle, même si elle semble être sûr d’elle à ce sujet. D’ailleurs, il est fortement probable qu’elle ne vive pas le contentement à l’exemple de Paul (cf. Philippiens 4:12-13), et que si elle parle du contentement elle suggèrera des solutions tout humaines, comme par exemple commencer d’apprendre à être content pour des petites choses, comme si c’était ainsi que le contentement allait se produire. Alors que la cause du contentement en toute circonstance, ce que vivait Paul, vient de la révélation de l’amour de Dieu qui satisfait pleinement le cœur.

Connaissance 3Quelqu’un qui connait réellement les Écritures, parce qu’il est devenu familier avec l’expérience qui démontre ce qu’elles disent, décèlera facilement les erreurs dans les enseignements qui concernent les domaines qui touchent ce qu’il sait lui-même réellement. Mais pour celui qui est au stade d’enfant dans la foi, il devra être vigilant, et chercher Dieu en examinant de près les Écritures, à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ. Parce que croire quelque chose qui n’est pas la vérité, et le croire parce que des gens qui apparaissent sages et matures aux yeux des hommes l’enseignent, ne produit pas ce que seule la vérité produit, malgré tous les titres que ces gens peuvent avoir et le crédit aux yeux des hommes. Aussi, celui qui est au stade d’enfant, comme celui qui ne l’est plus, doit chercher avec humilité à examiner les choses, non pour rabaisser ceux qui enseigneraient des hérésies, mais pour avoir du discernement afin de pouvoir lui-même grandir dans la connaissance de la vérité et grandir dans l’union avec le Christ par cette connaissance. Et celui qui cherche trouve et celui qui demande reçoit (cf. Matthieu 7:8).

Ce n’est pas pour rien que Paul a donné le conseil suivant aux Philippiens: « Suivez tous mon exemple, frères, et observez comment se conduisent ceux qui vivent selon le modèle que vous trouvez en nous » (Philippiens 3:17 BDS), et de même aux Corinthiens: « Suivez donc mon exemple, comme moi, de mon côté, je suis celui du Christ » (1 Corinthiens 11:1 BDS). Christ demeure l’exemple à suivre par excellence. Paul est, quant à lui, un très bon exemple de quelqu’un qui était précédemment sous la loi du péché, lorsqu’il n’avait pas la foi malgré son zèle pour Dieu, mais qui en a été délivré et qui était parvenu au stade d’adulte. Ainsi, il vivait les réalités du règne de Dieu et la plénitude qui est en Christ. Paul est un modèle de ce dont il parle dans ses lettres. Dans son invitation à suivre son exemple, c’est seulement pour ce qui est semblable à Christ dans sa vie, mais non pour ce qui ne le serait pas. La référence reste Jésus-Christ, et c’est en fonction du Christ que Paul évalue sa propre maturité. Paul sous-entend clairement que ce qu’il pouvait vivre, le stade où il en était, est accessible à tous ses lecteurs. Et ce, parce qu’il savait clairement par quel moyen sa vie avait été transformée pour arriver à la maturité qui était la sienne dans l’union avec le Christ, le stade d’adulte. Il sait que ce stade est accessible à tous, parce que le moyen est à la portée de tous, il s’agit du moyen de la foi en la vérité qui est en Christ. C’est parce qu’il connaît la manière dont la transformation se produit qu’il peut dire: « Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée » (Romains 12:2 BDS).

Au début du chapitre, Paul avait clarifié: « Car, bien que je n’aie rien à me reprocher, ce n’est pas cela qui fait de moi un juste. Celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1 Corinthiens 4:4 BDS). Mais ce que Paul décrit ensuite place la barre de l’exemple de Christ qu’il suit lui-même, tout en étant persécuté: « Jusqu’à présent, nous souffrons la faim et la soif, nous sommes mal vêtus, exposés aux coups, errant de lieu en lieu. Nous nous épuisons à travailler de nos propres mains. On nous insulte? Nous bénissons. On nous persécute? Nous le supportons. On nous calomnie? Nous répondons par des paroles bienveillantes. Jusqu’à maintenant, nous sommes devenus comme les déchets du monde et traités comme le rebut de l’humanité » (1 Corinthiens 4:11-13 BDS). Ce ne sont pas là que de belles paroles de la part de Paul avec une intention de se mettre en avant. Non, Paul expose là ce qu’il vit concrètement, par la force du Christ qui agit en lui puissamment (cf. Colossiens 1:28-29). Il s’agit des caractéristiques de la vie de Christ en lui. C’est ainsi qu’il démontre la véracité de l’Évangile qu’il annonce: « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20 NEG79). Quelqu’un peu bien citer ce passage biblique et en parler, mais s’il ne le vit pas en faisant le constat évident de la vie de Christ en lui, en réalité il ne saura pas de quoi il parle. Et ce constat se fait par les caractéristiques qui en découlent. Ces caractéristiques de l’attitude de Paul qui répond au mal par le bien ne sont pas issues de ses propres capacités, mais de ce que la vérité de l’Évangile produit chez celui qui croit. Paul ne démontre pas d’amertume, à aucun moment il ne se pose en victime avec des plaintes, mais il vit la réalité suivante face à l’opposition: « Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37 BDS). Ses lecteurs ont pu observer la vie de Paul, et la cohérence entre sa prédication et sa vie. Il dit notamment à Timothée, alors qu’il l’invite à prendre soin de la vérité et de confier le message de l’Évangile à des personnes dignes de confiance, ceci pour le retransmettre correctement: « Mais toi, tu as pu m’observer dans mon enseignement, ma conduite, mes projets, ma foi, ma patience, mon amour, mon endurance. Tu as pu voir quelles persécutions et quelles souffrances j’ai endurées à Antioche, à Iconium et à Lystre. Quelles persécutions, en effet, n’ai-je pas subies! Et chaque fois, le Seigneur m’en a délivré » (2 Timothée 3:10-11 BDS). Paul va aussi rappeler aux Corinthiens du fait qu’il leur a démontré les caractéristiques d’un apôtre parmi eux: « Les marques qui caractérisent un apôtre ont été produites parmi vous: une persévérance sans faille, des miracles, des prodiges, des actes extraordinaires » (2 Corinthiens 12:12 BDS). En réalité, seul quelqu’un qui est plus mature que nous en Christ, selon les critères bibliques de cette maturité et non selon les critères du monde, peut réellement nous enseigner comment parvenir à une maturité supérieure à la nôtre. Mais il ne pourra difficilement nous permettre de parvenir plus loin que là où il en est dans son union avec le Christ. Toutefois, avec les clés qui permettent de grandir soi-même dans la connaissance de la vérité, il est possible d’aller plus loin dans la maturité en Christ que ceux qui nous entourent, ou nous enseignent, en étant encore au stade d’enfant. Dieu se révèle lui-même à tous ceux qui le cherchent véritablement. Ainsi s’accomplit cette parole de l’Écriture: « Ils n’auront plus besoin de s’enseigner l’un l’autre, en répétant chacun à son compagnon ou son frère: Il faut que tu connaisses l’Eternel! Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands, l’Eternel le déclare, car je pardonnerai leurs fautes, je ne tiendrai plus compte de leur péché » (Jérémie 31:34 BDS, Hébreux 8:11 BDS). Et Jésus a clairement dit que le Saint-Esprit conduit dans toute la vérité et qu’il enseigne toute chose (Jean 16:13, Jean 14:26). Ainsi, celui qui cherche sincèrement la vérité, sans avoir peur de déplaire aux hommes, la trouve.

Connaissance 4L’observation de la vie de tous ceux que nous écoutons est importante, et ce peu importe leur position, leurs responsabilités, leur niveau d’études, leurs titres ou l’absence de ces critères humains. La tendance humaine est d’écouter de préférence ceux qui répondent à ces critères humains, pensant que c’est ce qui leur donne du crédit. Et pour ceux qui correspondent eux-mêmes à ces critères humains, la tendance humaine est de penser que ce sont ces critères par lesquels ils sont accrédités pour enseigner les autres. Ces manières de penser sont effectivement présentes pour ceux qui restent sans discernement, encore au stade d’enfant. Dans ce qu’il écrit aux Galates, Paul montre que, bien qu’il ait été voir les dirigeants les plus influents pour des questions liées à ce qu’il enseignait, il ne tenait pas compte du fait qu’ils étaient des dirigeants influents (cf. Galates 2:6). En réalité, on peut supposer que Paul a été vers eux parce qu’ils avaient une connaissance de première main en ayant été enseigné par Jésus lui-même, mais aussi parce qu’il devait être évident que la vie de ces dirigeants les plus influents était cohérente avec leur enseignement. Leur vie devait certainement refléter la vie de Christ en eux, démontrant un stade adulte, pour que Paul leur accorde un tel crédit. Paul était cohérent aussi pour lui-même avec le fait de ne pas non plus se juger lui-même d’après des critères humains: « En ce qui nous concerne, Apollos et moi, qu’on nous considère donc comme de simples serviteurs du Christ, des intendants chargés de communiquer les secrets de Dieu. Or, en fin de compte, que demande-t-on à des intendants? Qu’ils accomplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée. Pour ma part, peu m’importe le jugement que vous, ou une instance humaine, pouvez porter sur moi. D’ailleurs, je ne me juge pas non plus moi-même. Car, bien que je n’aie rien à me reprocher, ce n’est pas cela qui fait de moi un juste. Celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1 Corinthiens 4:1-4 BDS).

Concernant les critères d’évaluation purement humains, Jésus lui-même a dit aux pharisiens et aux spécialistes de la Loi: « Vous jugez selon des critères purement humains, moi, je ne juge personne. Et à supposer que je porte un jugement, ce jugement est vrai, car je ne suis pas seul pour juger, mais avec moi, il y a aussi le Père qui m’a envoyé » (Jean 8:15-16 BDS). Et Paul dit aux Corinthiens: « Si quelqu’un parmi vous se croit sage selon les critères de ce monde, qu’il devienne fou afin de devenir véritablement sage » (1 Corinthiens 3:18 BDS). C’est pour cela qu’il leur précise encore dans sa deuxième lettre: « désormais, nous ne considérons plus personne d’une manière purement humaine. Certes, autrefois, nous avons considéré le Christ de cette manière, mais ce n’est plus ainsi que nous le considérons maintenant » (2 Corinthiens 5:16 BDS). A noter: ce n’est pas le fait de se croire sage qui est une folie et un manque de sagesse selon les critères bibliques, mais le fait de se croire sage basé sur les critères de ce monde. La sagesse est à recevoir de Dieu, elle vient de l’union avec le Christ, par la connaissance de la vérité qui est en lui, et lorsque cette sagesse-là commence à nous habiter nous savons qu’elle est là (cf. Jacques 1:5-8, Colossiens 2:3). Nous savons qu’elle est là, notamment parce qu’elle ne correspond pas aux critères de sagesse de ce monde et que les caractéristiques de Christ sont manifestes en nous. Sachant d’où nous venons et où nous en sommes, et par quel moyen la croissance s’est produite.

Même dans l’évaluation du Christ, une considération de manière purement humaine est une folie. Il est nécessaire d’inclure notamment les critères liés à l’Esprit de Dieu qui était en Christ, car c’est ce même Esprit qui nous est donné par la foi en la Bonne Nouvelle (cf. Galates 3:2-5). Paul invite à ne plus évaluer les hommes selon des critères purement humains, car ces critères sont modelés par le monde actuel avec une pensée tout humaine. Ils ne correspondent pas aux réalités du royaume de Dieu, aux réalités du monde céleste. Celui qui vit le constat de la vie de Christ en lui expérimente le fait que: « Sans doute, nous sommes des hommes et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d’une manière purement humaine » (2 Corinthiens 10:3 BDS). Vivre comme des hommes ne veut pas dire vivre esclave de l’ancienne nature. Celui qui constate la vie de Christ en lui se bat avec les armes célestes (cf. Ephésiens 6:10-17). « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements » (2 Corinthiens 10:4 BDS). Lorsqu’on constate la vie de Christ en nous-mêmes, on sait et réalise à quel point les critères d’évaluation selon ce monde sont une folie, ainsi que les conseils et les solutions que la pensée du monde suggère. Malheureusement, bien souvent les moyens humains basés sur les principes de ce monde sont mélangés à l’Évangile par de nombreux croyants qui enseignent tout en étant encore au stade d’enfant dans leur union avec le Christ. Ce mélange rend l’Évangile inefficace et sans puissance dans leur propre vie et dans la vie de ceux qui les écoutent. La conséquence est que la mort de l’ancienne nature ne se produit pas chez ceux qui s’attachent à ces enseignements, et les mêmes œuvres de Christ sont aussi absentes de leur vie, de même que de nombreuses promesses que Dieu a faites. Les solutions suggérées qui sont basées sur les critères purement humains sont une folie, car ce n’est pas ainsi que l’on arrive à la victoire sur le mal pour régner dans la vie. C’est en se saisissant, par le moyen de la foi, des trésors surabondants de la faveur imméritée de Dieu, ainsi que du don de la justification/droiture qu’il nous a révélé en Christ (cf. Romains 5:17).

Ce qu’on croit détermine ce qu’on vit.

Il est encore bon de préciser que la seule cohérence entre la prédication et la vie d’un prédicateur n’est pas une garantie que sa prédication repose sur la vérité. La cohérence avec ce que les Écritures révèlent véritablement dans l’ensemble est nécessaire. Et la référence à Christ comme la vérité et l’exemple à suivre reste essentielle.

Connaissance 2Chaque enseignant parle de ce qu’il vit concrètement. Si ce qu’il vit correspond au stade d’enfant dans la foi, il parlera de Dieu et des choses de Dieu avec une approche correspondante au stade d’enfant dans la foi. Ce qu’il vit sera cohérent avec ce qu’il prêche et ce qu’il prêche sera cohérent avec ce qu’il vit. Mais sa prédication sera certainement incohérente avec la vérité contenue dans les Écritures à la lumière de Jésus-Christ, à cause des caractéristiques propres à ce que la Bible nous dit que la vérité produit. Ainsi, certainement un tel enseignant ne mènera pas une vie juste et sainte qui est caractéristique de celui qui a vaincu le mal, c’est-à-dire celui qui n’est plus au stade d’enfant (cf. 1 Jean 2). Sa vie ne pourra pas être à l’exemple de Christ (cf. 1 Jean 2:6), certainement pas non plus à l’exemple de Paul, et sans doute même pas à l’exemple d’Ananias (cf. Actes 9:10-19).

Par exemple, nombreux sont ceux qui sous-entendent que l’on reste esclave du péché. En général, c’est parce que c’est leur expérience, ils n’arrivent pas à se défaire de cette esclavage et qu’ils n’ont jamais vu quelqu’un vivre autre chose que leur réalité. Ou encore, un enfant dans la foi, qui n’a jamais vu de sa vie un adulte dans la foi, ne considérera pas forcément Paul comme un exemple du stade adulte dans la foi, mais comme un super homme que Dieu aurait choisi précisément pour ses qualités intrinsèques humaines exceptionnelles et ses antécédents Juifs, Romains, Hébreux, pharisiens, spécialistes de la Loi, et autres. Et il est encore moins probable qu’un enfant dans la foi considérera que tous les croyant sont invités à vivre les mêmes réalités de l’Évangile que Paul vivait. Un enfant dans la foi pensera peut être que la puissance de Dieu vécu par Paul était seulement pour les apôtres et les premiers disciples, ou que Paul était un homme d’exception quant à son caractère et sa capacité à être victorieux dans l’épreuve. Pourtant, Paul parle clairement du stade adulte comme un objectif pour tout homme: « C’est ce Christ que nous, nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible (pas une sagesse humaine), afin de faire paraître devant Dieu tout homme parvenu à l’état d’adulte dans son union avec le Christ » (Colossiens 1:28 BDS). Mais là encore, Paul peut parler du stade adulte dans l’union avec le Christ, parce qu’il connait ce stade. Il parle de ce qu’il sait réellement. Il a vécu la croissance de la non-foi jusqu’au stade adulte dans l’union avec le Christ. Aussi, il sait comment il y est parvenu. Il sait ce dont un enfant dans la foi a besoin pour grandir et sortir du stade d’enfant. Seul un adulte dans l’union avec le Christ sait réellement comment on parvient au stade d’adulte, parce qu’il est devenu familier au stade adulte avec l’expérience. Il sait de quoi il parle parce qu’il a vécu les étapes de cette croissance. Et lorsqu’un adulte lit les Écritures, il interprète correctement les textes qui se réfèrent au sujet de la croissance. Ceux qui essayent d’en parler sans avoir conscience qu’ils sont encore eux-mêmes au stade d’enfant, malgré qu’ils peuvent se prétendre adulte, en parleront avec un regard du stade d’enfant. Ils seront incapables de dire comment on passe du stade d’enfant à celui d’adulte, parce qu’il n’en ont pas fait l’expérience. En général, ils ne connaissent pas non plus les textes bibliques qui en parlent. Les solutions qu’ils proposeront seront basées sur une sagesse tout humaine et selon les principes de ce monde. En général, l’absence de l’expérience véritable de ce dont parle la Bible contribue à l’incompréhension des textes correspondants. Mais à la lueur des textes de la Bible, malgré la prétention par certains d’être adulte, leur vie démontrera clairement les caractéristiques d’un stade d’enfant dans l’union avec le Christ. En général, la prétention au stade adulte est là à cause d’un jugement selon des critères purement humains. C’est pour cela qu’il est important de connaître ce que les Écritures disent, à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ, afin de ne pas être freiné dans la croissance en demeurant au stade d’enfant, juste parce que les enseignements de certains semblent juste à la pensée humaine, et qu’ils parlent parfois de ce qu’ils ne savent pas réellement…

Parler de ce qu’on ne sait pas réellement amène des hérésies. Chaque hérésie est décelée par les incohérences qu’elle amène. Et il est nécessaire aussi de prendre conscience que tout croyant, peu importe sa maturité, véhicule un certain nombre d’hérésies malgré lui. Car c’est la connaissance de la vérité qui dévoile les hérésies. Une absence totale d’incohérence montrerait d’être parvenu à une connaissance de la vérité tout entière et un vécu selon la vérité tout entière, l’exemple c’est la vie de Christ. Bien sûr chacun grandit dans la connaissance de la vérité, et la révélation est progressive. Chacun se trouve à différents stades et il est important de rappeler encore une fois que l’amour de Dieu pour nous ne dépend en rien d’où nous en sommes! Notre valeur à ses yeux, elle non plus, ne dépend pas d’où nous en sommes dans notre connaissance de la vérité! Il l’a montré en Christ une fois pour toute! Tous les hommes depuis Adam ignoraient la vérité concernant Dieu lorsque Dieu est venu lui-même, en Christ, pour révéler la vérité au sujet de Dieu et des choses de Dieu. Il a été nécessaire que Dieu vienne en personne pour dire et démontrer la vérité, parce que la pensée tout humaine modelée par le père du mensonge empêchait de le saisir. L’ignorance de la vérité touche directement et profondément notre compréhension de notre valeur véritable aux yeux de Dieu, et notre compréhension de son amour pour nous.

En grandissant dans la connaissance de la vérité, les incohérences disparaissent progressivement, souvent à commencer par les grosses incohérences pour aller vers de plus petites plus subtiles. Les plus grosses incohérences ne sont pas les plus faciles à corriger, car ce sont celles qui sont souvent le plus rependues par la majorité et le plus profondément enraciné dans de faux raisonnements maintenus par la tradition. Ceci dit, l’Évangile ne nécessite pas une connaissance approfondie des Écritures pour être libéré de la loi du péché et faire les mêmes œuvres que Christ! Dieu a prévu que tout ce qu’il offre dans le salut soit accessible à ceux qui sont comme des enfants (cf. Matthieu 19:14, Marc 10:14). Un enfant (sur le plan humain) est capable de recevoir les trésors surabondant de la grâce et le don de la justification/droiture. En général, ce sont les adultes (sur le plan humain) qui ont plus de peine, car leur pensée a été plus longtemps exposée à la pensée du monde et sous son influence. Toutes les hérésies n’ont bien sûr pas les mêmes conséquences. Par exemple, des hérésies en ce qui concernent certaines promesses de Dieu, peuvent avoir comme conséquence de ne pas voir s’accomplir ses promesses. Mais par exemple, des hérésies en ce qui concerne le pardon des péchés a comme conséquence de rester dominé par le mal et de rester esclave du péché, commettant le mal indésirable et n’arrivant pas à faire le bien désiré. La conséquence est donc l’impossibilité d’aimer ses ennemis et son prochain comme soi-même. Et malheureusement, nombreux sont ceux dont c’est la seule expérience, parce qu’ils ne connaissent pas réellement ce que disent les Écritures, à la lumière de Jésus-Christ, au sujet du pardon des péchés. Aussi, lorsqu’ils en parlent, ils ne parlent que de ce qu’ils savent réellement, et cette connaissance exclue le vécu de la libération de la loi du péché, la délivrance de cette force agissante dans l’homme livré à lui-même. Cette délivrance vient de la vérité que Christ a révélée, par ses paroles et par sa vie.

Chacun est appelé à grandir dans la connaissance de la vérité tout entière. Il s’agit de grandir dans la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, pour grandir en maturité dans son union avec le Christ, et manifester l’amour du Père dans le monde comme Christ lui-même a montré l’exemple. La préoccupation de Paul était d’amener tous les croyants à parvenir au stade d’adulte dans leur union avec le Christ. Si un croyant n’est pas vigilant et manque de discernement avec ses propres lectures, ou avec les enseignements qu’il entend et par lesquels il se « nourrit », cette nourriture peut potentiellement l’empêcher de sortir du stade d’enfant dans l’union avec le Christ et l’empêcher de grandir pour atteindre le stade adulte dans sa vie.

Cet article, comme tous les autres de ce site, a pour but de favoriser la croissance de chacun, où qu’il en soit dans son union avec le Christ. Cet article a pour but de donner des clés pour discerner et grandir dans la connaissance de la vérité, afin d’aimer comme le Christ a aimé. Nous sommes tous invités à être des disciples et à faire des disciples (cf. Matthieu 28:19). Cet article s’adresse à la base surtout pour ceux qui sont encore au stade d’enfant (sans forcément en avoir conscience) et les aider à discerner les choses qu’ils peuvent entendre ou lire. Maintenant, le fait est que, malheureusement et malgré l’intention de cet article, une des caractéristiques du stade d’enfant est de ressentir encore des sentiments de culpabilité et la condamnation. Alors pour rappel: Il n’y a pas de culpabilité à éprouver encore ces sentiments-là, mais il ne faut pas les accepter car ils ne sont pas inspirés par Dieu ! Aussi, puisqu’il n’est pas possible de transmettre par écrit toute la douceur et l’affection avec lequel cet article est écrit, c’est les paroles de Jean qu’il semble nécessaire de rappeler ici: « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même un apaisement pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom«  (1 Jean 2:1-2, 12 NEG79). Et c‘est avec les paroles de Paul que cet article se conclut: « Si j’écris ainsi, ce n’est pas pour vous remplir de confusion. C’est pour vous mettre en garde comme des enfants bien-aimés » (1 Corinthiens 4:14 BDS).

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, notre Seigneur.

 

* A noter: le stade d’enfant dans l’union avec le Christ n’est pas lié au nombre d’années dans la foi. Il est possible de rester à un stade d’enfant durant toute la vie, surtout pour ceux qui n’ont jamais vu à quoi ressemble un adulte dans l’union avec le Christ, et qui ne connaissent pas les caractéristiques que donne la Bible concernant la maturité dans la foi. Ils confondent alors la maturité du monde avec sa sagesse tout humaine (modelée sur les principes de ce monde) et la maturité dans la foi. En général, ils évaluent la maturité par le niveau des responsabilités des croyants, la taille de leur « ministère », ou par le niveau d’études, ou par la capacité à parler en publique, ou par leur nombre d’années dans la foi ou dans le « ministère », ou par le miraculeux, etc.

On ne peut parler que de ce que nous savons réellement – 1ère Partie

Savoir réellement 5Dans le chapitre 3 de l’évangile de Jean, on voit Jésus avoir une discussion avec Nicodème. Cet homme était un membre du parti des pharisiens (courant religieux) et un chef des Juifs. Ils ont une discussion au sujet de la nécessité de naître d’en haut, c’est-à-dire de naître d’Esprit. Jésus dit que sans cette naissance on ne peut pas voir ni entrer dans le royaume de Dieu. En d’autres termes, sans cette naissance on ne peut pas vivre le règne de Dieu sur terre comme au ciel à la manière que Jésus et ses disciples après lui ont démontrée. Nicodème ne comprend pas de quoi Jésus lui parle, ni comment cette « naissance d’Esprit » peut se produire, et Jésus lui dit: « Tu es l’enseignant d’Israël et tu ne sais pas cela! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage » (Jean 3:10-11 SG21). Le terme original ici pour « avons vu » (en grec ἑωράκαμεν, Horao) signifie non seulement voir avec les yeux, mais aussi voir avec l’Esprit. Le terme original inclue aussi le fait d’être devenu familier avec l’expérience. Il s’agit de parler en connaissance de cause. C’est une connaissance éprouvée, pratique, concrète qui inclut l’expérience de ce dont on parle. Jésus sait de quoi il parle et il le démontre pratiquement par la manifestation du règne de Dieu, c’est-à-dire par les œuvres qu’il accomplit. Pourtant, le témoignage de sa propre vie n’est pas reçu par les chefs religieux, ni par les spécialistes de la Loi. Le terme original pour « ne recevez pas » (en grec lambano) signifie notamment se saisir, prendre, admettre. Nicodème ne sait pas de quoi lui parle Jésus, car c’est quelque chose qui ne fait pas partie de ce qu’il a vu lui-même, ni quelque chose qui fait partie de sa propre expérience. Paul et tous les auteurs du Nouveau Testament savaient, comme Jésus, de quoi ils parlaient lorsqu’ils parlaient de certaines choses de Dieu. Ils parlaient de ce qu’ils avaient vu et de leur propre expérience de ces réalités. Ils ne parlaient pas de ce qu’ils avaient entendu dire par les autres sans que ces choses soient une réalité concrète dans leur vie. Ils ne parlaient pas que d’enseignements théoriques qu’ils auraient eux-mêmes reçus, mais ils démontraient par leur vie et par leurs œuvres ce qu’ils enseignaient. Ils démontraient la véracité de leur enseignement par ce que seule la vérité produit en celui qui croit. C’est pourquoi, ils pouvaient en parler de la manière dont ils l’ont fait. Ils en parlaient avec l’assurance que donne l’Esprit. Car l’Esprit est celui qui produit les réalités dont ils parlent. Ces réalités sont inaccessibles à ceux qui n’ont pas cet Esprit. Il ne s’agissait pas que de théories et de discours intellectuels, le témoignage de leur vie démontrait ce dont ils parlaient. Le fait est que:

On ne peut parler que de ce que nous savons réellement !

Un exemple de cette vérité : quelqu’un qui n’a pas vécu la nouvelle naissance (« naître d’Esprit« ) dont Jésus parle à Nicodème, ne pourra pas parler véritablement sur la thématique de « naître d’Esprit« . Tout au plus, si c’est quelqu’un qui lit la Bible, il pourra en parler avec les descriptifs qu’il peut trouver dans la Bible. Mais il ne pourra pas véritablement comprendre, ni connaître, la réalité et la vérité en ce qui concerne la nouvelle naissance tant qu’il ne l’a pas vécue. Toute l’approche explicative de cette personne pour ce qui se rattache à « naître d’Esprit« , sera dépourvue de la connaissance qui vient du vécu. Une telle personne cherchera naturellement à comprendre les choses par un raisonnement intellectuel modelé sur les principes élémentaires de ce monde. Mais n’ayant pas l’expérience de cette réalité spirituelle, elle ne pourra quasiment pas comprendre correctement les textes bibliques relatifs à ce sujet. Elle ne peut qu’essayer d’imaginer quelque chose qu’elle n’a pas vécu. Elle ne pourra pas connaître la vérité au sujet de la nouvelle naissance, d’autant plus que le Saint-Esprit qui caractérise cette naissance est nécessaire pour être conduit dans la vérité tout entière (cf. Jean 16:13). Car seul l’Esprit de Dieu, c’est-à-dire l’Esprit de Vérité, permet de connaître la vérité au sujet des réalités invisibles, c’est-à-dire les réalités célestes, qui sont rendues visibles dans le monde visible, seulement par le moyen de la foi. On ne peut pas connaître la vérité de ces réalités qui sont invisibles sans la foi, et sans l’Esprit de Dieu. A noter: si une personne, malgré qu’elle ait reçu l’Esprit-Saint, ne cherche pas véritablement à connaître la vérité, sa tendance naturelle sera d’interpréter ce qu’elle trouve dans la Bible uniquement en fonction de sa propre expérience. Aussi, tant que l’expérience d’une personne n’inclut pas l’expérience de ce qui se trouve dans la Bible à ce sujet, elle n’arrivera pas à la connaissance de la vérité dont parle la Bible concernant ce sujet. Elle ne pourra pas en parler en pleine connaissance. Pour l’exemple de la nouvelle naissance, l’absence de l’expérience de celle-ci, amènera pour sûr des explications incohérentes en parlant des textes bibliques qui concernent la nouvelle naissance. Car cette personne parlera de ces textes en les comprenant à travers sa propre expérience qui ne comprend pas la nouvelle naissance. Elle en parlera avec les seules réalités des principes de ce monde visible, alors que la nouvelle naissance implique les réalités du monde céleste qui est invisible, mais dont il est fait mention dans la Bible.

Savoir réellement 8Pour continuer avec cet exemple, en parlant de « naître d’Esprit« , Jésus savait de quoi il parlait. Notamment parce qu’après avoir reçu le baptême de Jean, il a reçu l’Esprit-Saint (Matthieu 3:13-17, Marc 1:9-13, Luc 3:21-22) et ensuite fait l’expérience des réalités du règne de Dieu auxquelles cet Esprit donne accès par la foi. Aussi, il a démontré ces réalités dont il parlait. Jésus était familier avec l’expérience de l’Esprit en Lui. Ses enseignements n’étaient pas juste des hypothèses non démontrées. Il démontrait tout ce qu’il enseignait concernant ce qui est possible par le moyen de la foi dans le monde présent. Un autre exemple, simple et facilement compréhensible pour illustrer les choses : comment quelqu’un qui est aveugle de naissance pourrait-il parler de tout ce qui est en lien direct avec la vue? Il pourra essayer de s’imaginer les choses. Il pourra se représenter certaines formes dans son imagination, celles qu’il peut saisir par d’autres sens comme le toucher. Mais pour ce qui est des réalités qui proviennent uniquement de la vue, comme les couleurs par exemple, cela lui est inaccessible. Ainsi, un aveugle de naissance ne peut pas parler de la vue, en vérité. Il peut seulement essayer d’en parler. Peut être il sera même capable de donner quelques descriptions correctes, mais seulement pour ce qui est en lien avec ce qu’il peut percevoir avec ses autres sens. Mais il ne peut pas connaître la vérité en ce qui concerne la vue, et encore moins enseigner quelqu’un correctement en ce qui concerne la vue… Il en va de même pour toutes les réalités spirituelles dont parle la Bible: on ne peut parler véritablement que de ce que nous savons réellement.

Le fait de ne pouvoir parler que de ce que nous savons réellement est important à savoir. C’est important pour soi-même, afin de grandir avec humilité dans la connaissance de Dieu et des choses de Dieu. Mais c’est encore plus important lorsqu’on enseigne les autres, mais aussi lorsqu’on entend d’autres personnes qui nous enseignent. Parce qu’on peut se retrouver en face d’enseignants, ou être nous-mêmes des enseignants qui « se posent en enseignants de la Loi (ou l’Evangile) mais, au fond, ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni les sujets sur lesquels ils se montrent si sûrs d’eux-mêmes » (1 Timothée 1:7 BDS). C’est d’autant plus important d’en avoir conscience pour celui qui est « jeune dans la foi », s’il ne veut pas être ballotté comme une barque par les vagues, et emporté çà et là par le vent de toutes sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les autres dans l’erreur (cf. Ephésiens 4:14). Paul, parce qu’il savait réellement de quoi il parlait, pouvait discerner facilement que certains enseignants ne comprenaient pas ce qu’ils disaient, ni les sujets sur lesquels ils se montraient si sûrs d’eux-mêmes. Chacun ne peut parler que de ce qu’il sait réellement. C’est valable pour tous les croyants, et tous ceux qui enseignent les autres ne font pas exception à cette vérité. Chacun va donc parler en fonction de ce qui est issu de sa propre expérience. Mais personne ne peut parler correctement et précisément de ce qui est en dehors de son propre vécu. Par exemple, celui qui n’a pas goûté à certaines réalités du règne de Dieu aura tendance à en parler comme quelque chose qui ne fait pas partie de la réalité présente, d’autant plus si cela fait de nombreuses années qu’il s’est tourné vers Dieu à travers Jésus-Christ. Typiquement, il aura tendance à affirmer que ces réalités ne sont pas pour le monde présent. Il donnera des explications autour des textes bibliques de manière à ce que cela corresponde à sa propre expérience, à ce qu’il a vu, à la réalité qu’il connaît parce que c’est ce qu’il vit et beaucoup d’autres aussi autour de lui. Il lira les textes bibliques avec les lunettes de son expérience, alors il pourra difficilement en parler autrement. Il aura tendance par les explications qu’il donne, à justifier la réalité qu’il expérimente et à se rassurer ainsi dans son propre vécu. Et de manière générale, tous ceux qui ont la même expérience que lui et vivent la même réalité, auront tendance à approuver son enseignement, parce que c’est également leur expérience. Les seuls qui désapprouveront l’enseignement d’une telle personne sont ceux qui vivent au quotidien les réalités du règne de Dieu que l’enseignant prétend ne pas être pour le monde présent. Ceux qui ont déjà vu d’autres croyants vivre ces réalités du règne de Dieu, mais ne le vivent pas eux-mêmes, auront probablement certaines réserves quant aux affirmations d’un tel enseignant, ou seront partagés, ne sachant que croire. Ceci laisse déjà apparaître que:

L’expérience seule n’est pas la garantie de la vérité.

Et ceci ne dépend pas du nombre de personnes qui expérimente la même chose. Il faut peut être préciser que ce qui est en question, ce n’est pas l’authenticité du vécu d’une expérience, mais la prétention de ce vécu comme la seule réalité possible à chacun dans le monde présent. Par exemple, certains peuvent prétendre que le monde spirituel n’existe pas et l’affirmer avec conviction parce qu’ils n’ont jamais fait l’expérience, ni vu de leur propre yeux, quelque chose qui pourrait mettre en doute cette affirmation. C’est leur vécu personnel, leur expérience. Leur vécu est réel, il est la vérité s’ils ne mentent pas en ce qui concerne leur vécu. Mais ce qu’ils prétendent est-il la vérité? Non, et ceux qui expérimentent au quotidien les réalités du monde spirituel le savent. Ils peuvent dire que ces autres gens ne savent pas de quoi ils parlent. Alors comment savoir si ce que quelqu’un prétend à partir de son expérience, correspond à la vérité dont parle la Bible? Comment savoir si l’interprétation de textes bibliques que quelqu’un utilise pour enseigner, et que son expérience semble confirmer, correspond effectivement à la vérité?

Déjà et premièrement, en cherchant véritablement ce que la Bible dit. Dieu éclairera toujours celui qui cherche la vérité. Le Saint-Esprit joue d’ailleurs un rôle fondamental dans cette recherche. La vérité de Dieu qui est en Christ permet d’examiner les choses pour parvenir à avoir du discernement face aux enseignements qu’on peut entendre, ou que l’on donne nous-mêmes. Il y a de nombreuses caractéristiques données par la Bible qui sont propres à la vérité et que seule la vérité produit. Il est donc important de savoir ce que la Bible dit. La question fondamentale à se poser est de savoir comment ces caractéristiques sont produites? Et de chercher les réponses que la Bible donne à ce sujet. Parallèlement, comment savoir alors que l’on a bien compris ce que la Bible dit? La réponse est dans la caractéristique suivante, intrinsèque et unique à la vérité: la cohérence de l’ensemble. La vérité tout entière a des réponses cohérentes à toutes les questions. Ce qui appartient à la vérité est cohérent.

La vérité est cohérente.

OLYMPUS DIGITAL CAMERADes explications, concernant des textes bibliques et certaines thématiques, qui ne correspondent pas à la vérité seront forcément incohérentes dans l’ensemble de ce que la Bible dit sur ces thématiques. Car seule la vérité est cohérente totalement. Et le vécu doit lui aussi être inclus dans la cohérence avec ce que la Bible dit. Le défi est que la tendance naturelle de celui qui est au stade d’enfant dans la foi est de chercher l’approbation des autres. Sa tendance est de chercher des gens qui vivent les mêmes choses que lui, qui croient les mêmes choses que lui, et de se rassurer de cette manière concernant ce qu’il croit. Ceci peut sembler sage à priori, car s’appuyer sur ceux qui ont plus de vécu dans la foi n’est pas une mauvaise chose en soi. Le problème c’est lorsque ceux qui entourent les enfants dans la foi, et qui enseignent les autres parce qu’ils ont un plus long vécu et un certain niveau d’études, sont eux aussi à un stade d’enfant dans leur union avec le Christ. Ils pourront difficilement en avoir conscience s’ils pensent que c’est leur nombre d’années, leur sagesse aux yeux du monde et leur niveau d’études qui qualifient la maturité. Ainsi, ils vivent dans l’illusion d’être mature dans la foi. Le stade de maturité dans l’union avec le Christ doit être évalué en fonction des caractéristiques bibliques de cette maturité et non en fonction des principes de ce monde avec sa sagesse humaine. La sagesse du monde est liée à l’expérience du monde avec les caractéristiques du monde. La sagesse qui est en Christ est liée à l’expérience de Dieu et de son royaume avec les caractéristiques qui lui sont propres. Sans l’union avec le Christ cette sagesse ne peut pas être acquise car « En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3 BDS).

En général, un enseignant qui est encore au stade d’enfant présente rarement les clés pour chercher à connaître la vérité dans les Ecritures, et encore moins comment déceler les mensonges dans ce qu’on croit et dans ce qui est enseigné. Mal équipé lui-même pour grandir dans la connaissance de la vérité, il ne peut pas donner aux autres ce qu’il n’a pas. Celui qui est au stade d’enfant dans l’union avec le Christ, aura tendance à chercher l’approbation des autres pour vérifier ce qu’il croit, et à se plier à leur compréhension si ces autres sont considérés comme matures par la majorité ambiante, ou sages aux yeux des autres. A noter: la foi apparaît souvent comme folie à l’esprit du monde et à la sagesse humaine qui est basée sur les principes de ce monde. Pourtant, la foi alignée sur la Parole véritable de Dieu, Christ, est la véritable sagesse qui vient de Dieu. Cette sagesse de Dieu a pour conséquence une vie semblable à Christ, avec la même confiance dans le Père qu’il avait, et les mêmes œuvres qu’il a faites. A cause de la confusion en ce qui concerne la sagesse, par ignorance de ce que disent les Écritures, la sagesse du monde est alors souvent perçue faussement comme une maturité dans la foi par ceux qui sont encore au stade d’enfant, peu importe leur nombre d’années de leur vécu dans la foi.

En général, celui qui est au stade d’enfant connaît rarement les caractéristiques bibliques de la maturité spirituelle. En conséquence, il ne discernera pas sa propre immaturité spirituelle ni celle des autres. L’approche qui consiste à chercher l’approbation des autres pour se rassurer dans ce qui est cru a le potentiel d’empêcher de grandir dans la foi, et d’empêcher de sortir du stade d’enfant dans l’union avec le Christ. Quelqu’un qui connaît uniquement le stade d’enfant et qui n’a jamais vu à quoi ressemble le stade d’adulte, ne pourra pas parler de ce qu’est le stade d’adulte. Il ignore ce qu’est la réalité d’adulte dont parle les Écritures, notamment par les écrits de Paul et Jean. C’est important d’avoir conscience de ces choses parce que cette vérité est valable pour chaque individu. C’est aussi pour cette raison qu’il est vital d’examiner tout enseignement en fonction de ce que disent véritablement les Écritures. Celles-ci donnent certaines caractéristiques qui correspondent au stade d’enfant, ou à celui de jeune gens et à celui d’adulte. Mais celui qui est au stade d’enfant, même s’il enseigne pourtant les autres, en général ne les connaît pas ou n’y est pas attentif, en sorte que ces caractéristiques n’entrent pas dans son évaluation de la maturité, ni pour lui-même, ni pour les autres. Il a tendance à juger de sa maturité dans la foi en fonction d’une sagesse tout humaine modelée par le monde actuel, sans même en avoir conscience. Sa manière de penser est en grande partie alignée avec la pensée du monde et non avec la pensée de Christ.

A suivre…

La tradition: annulation de la Parole de Dieu – 3ième Partie

…suite de l’article précédent.

Voici ce que Paul dit à Timothée: « Cependant, l’Esprit déclare clairement que, dans les derniers temps, plusieurs se détourneront de la foi parce qu’ils s’attacheront à des esprits trompeurs et à des enseignements inspirés par des démons*. Ils seront séduits par l’hypocrisie de prédicateurs de mensonges dont la conscience est comme marquée au fer rouge. Ces gens-là interdiront le mariage, et exigeront que l’on s’abstienne de certains aliments, alors que Dieu a créé toutes choses pour que les croyants, ceux qui connaissent la vérité, en jouissent avec reconnaissance. En effet, tout ce que Dieu a créé est bon, rien n’est à rejeter, pourvu que l’on remercie Dieu en le prenant. Car tout ce qu’il a créé est saint lorsqu’on l’utilise conformément à sa Parole et avec prière. Expose cela aux frères, et tu seras un bon serviteur de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et du bon enseignement que tu as fidèlement suivi. Mais rejette les récits absurdes et contraires à la foi. Entraîne-toi plutôt à rester attaché à Dieu » (1 Timothée 4:1-7 – BDS). A noter, la liste de Paul en parlant d’interdire le mariage et de s’abstenir de certains aliments n’est ni représentative ni exhaustive pour qualifier un « prédicateur de mensonges« . A noter aussi, les enseignements contraires à la foi préconisent souvent une grande discipline en vue de l’obéissance aux commandements. Mais c’est seulement par le moyen de la foi que l’obéissance à Dieu se produit (cf. Romains 1:5). Ceci parce que c’est par le moyen de la foi que nous sommes sauvés (cf. Ephésiens 2:8), c’est-à-dire délivrés du pouvoir de l’ennemi de Dieu. C’est la foi qui libère l’action de Dieu par Son Esprit dans la vie du croyant, et non pas la discipline et les efforts.

* Attention : ce n’est pas parce qu’une manière de penser est inspiré par des démons, que celui qui a cette manière de penser est possédé par un démon ! Par exemple, lorsque Jésus reprend Pierre en lui disant: « Arrière, «Satan»! Eloigne-toi de moi! Tu es un obstacle à ma mission, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu; ce sont des pensées tout humaines » (cf. Matthieu 16:23, Marc 8:33), il n’est pas en train de dire que Pierre est Satan en personne, ni même qu’il soit possédé par un démon. D’ailleurs Jésus ne va pas ensuite chasser un quelconque démon qui habiterait Pierre. Jésus parle de la manière de penser de Pierre, et il sous-entend que la manière de penser tout humaine provient de l’adversaire: Satan. En réalité, c’est une manière de penser qui est faussée, tordue, qui est de l’ordre du mensonge inspiré par celui qui est le « père du mensonge« .

« Prédicateurs de mensonges« 

Paul nous dit qu’une caractéristique du « prédicateur de mensonges » est une conscience coupable: « marquée au fer rouge« . En réalité, c’est parce que le « prédicateur de mensonges » vit sous le régime de la Loi qui le condamne. Il ne vit pas sous la réalité de la vérité qui est en Christ et qui purifie du péché. C’est sa fondation qui est déjà incorrecte. Mais parmi les croyants qui confessent Jésus-Christ comme Seigneur, le plus souvent, cette fondation incorrecte est recouverte de grâce pour donner lieu à un mélange de grâce et du régime de la Loi. C’est la composante du régime de la Loi qui maintient la condamnation et garde le péché plein de force chez le croyant. Le « prédicateur de mensonges » ne vit pas ce qu’il recommande aux autres, il ne le peut pas à cause de cette composante du régime de la Loi. C’est ce qui fait de lui un hypocrite et contribue à sa conscience coupable, malgré son apparente bonne intention. Il ne peut simplement pas vivre ce qu’il recommande, car il reste esclave du péché à cause de ce qu’il croit. Le péché continue d’agir en lui à cause de son fonctionnement sous le régime de la Loi, car la fondation de ce qu’il croit est incorrecte. Il enseignera facilement aux autres d’aimer Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur pensée, et d’aimer leur prochain comme eux-mêmes, sans savoir comment on y parvient. Cela lui semble sage puisque ce sont les deux commandements les plus grands cités par Jésus lui-même. Mais le « prédicateur de mensonges » ne les vit pas lui-même. Il ne le peut pas parce qu’il ne connait pas la Vérité qui le lui permet et qui fait appel au moyen de la foi. Il ignore la Vérité qui libère de l’esclavage du péché. Ou parfois, il refuse de croire la Vérité du pardon des péchés sans prérogative, cela lui semble une folie, son fonctionnement sous le régime de la Loi l’empêche de croire cela. Ou alors, il prétendra qu’il le croit, pourtant il ne le met pas en pratique. Aussi, il ne donne pas de solution véritable dans ses discours. Il se contente souvent de transmettre des buts à atteindre, des valeurs et des idéaux avec une sagesse tout humaine. Tradition 3C’était déjà le cas des pharisiens et spécialistes de la Loi que Jésus reprenaient régulièrement. En général, le « prédicateur de mensonges » préconise des moyens humains, une sagesse modelée par le monde actuel, basée sur les principes de ce monde, et invite les autres à changer de comportement, comme s’ils pouvaient le faire par leur propre volonté et de la discipline sans changer leur manière de penser et de comprendre les choses au sujet de Dieu. Lorsqu’il présente des prétendues solutions, c’est rarement quelque chose à croire et à verbaliser au sujet de Dieu selon la vérité qui est en Jésus-Christ. Mais il recommande plus volontiers des choses à faire, des efforts à fournir et une grande discipline. En général, il n’y arrive pas lui-même parce qu’il est sans force (cf. Romains 5:6), comptant sur ses propres ressources qu’il accompagne de prières. Son discours peut sembler sage parce qu’il sonne juste à la sagesse humaine de ceux qui ne connaissent pas la Vérité qui est en Christ, et ne se rendent pas compte que cette sagesse est modelée par le monde actuel. L’Evangile apporté par un « prédicateur de mensonges » comporte forcément des contradictions et des incohérences plus ou moins flagrantes. Celui-ci cherche rarement à les résoudre par une recherche de la Vérité. Il vit avec ces incohérences et s’en accommode, par exemple en prétextant qu’on ne peut pas tout comprendre. Mais il ne cherche pas vraiment à comprendre, surtout si chercher à comprendre peut remettre en question des choses qu’il a enseignées dans ses prédications. La prédication d’un « prédicateur de mensonges » augmente rarement la confiance en Dieu de ceux qui l’écoutent. Il apporte peu d’encouragements à la foi et ne pousse pas à s’attendre à la bonté de Dieu dans toute sa « folie » sur la seule base de la bonté de Dieu. Le « prédicateur de mensonges » partage plus volontiers ce qu’il faut faire pour Dieu plutôt que ce que Dieu a montré et fait en Jésus-Christ pour l’humanité. Son enseignement s’appuie en grande partie sur la tradition des hommes, c’est-à-dire ce qu’il a entendu des autres, lu dans des livres et qui lui semble sage, mais peu sur une révélation personnelle de la Vérité qu’il aurait assidument cherchée indépendamment des autres, et trouvée dans une communion avec Dieu sous la conduite du Saint-Esprit, en cherchant dans la Bible. La tendance du « prédicateur de mensonges » c’est d’étudier un peu plus la Bible lorsqu’il a en vue une prédication devant une assemblée. Sa lecture de la Bible est facilement motivée par un sens du devoir. Sa tendance naturelle est donc de lire la Bible parce qu’il le faut et que c’est important, mais son contenu devient rarement comme du miel sur ses lèvres. Son cœur est rarement passionné par sa lecture biblique. Il peut difficilement en être autrement, parce qu’une lecture de la Bible dans un fonctionnement sous le régime de la Loi renforce une conscience des manquements à l’égard des commandements. La compréhension des textes bibliques est voilée à cause des lunettes de la tradition tout humaine. C’est naturellement avec ces mêmes lunettes que le « prédicateur de mensonges » approche Dieu lui-même. La question qui l’habite généralement c’est « que dois-je faire pour…?« . Jésus a souvent eu à faire à cette question de ceux qui fonctionnent sous la Loi avec un désir inconscient d’être justifié par leurs œuvres. La réponse de Jésus envers eux fut systématiquement les dix commandements, ou des paraboles qui illustrent ces commandements. Et lorsque ces gens avaient l’impression d’avoir réussi à obéir à certains de ces commandements, alors Jésus leur montrait ce qui leur manquait encore (cf. Marc 10, Matthieu 19). La réalité est qu’il manquera toujours quelque chose à celui qui cherche à être justifié en dehors du moyen de la foi en la vérité qui est en Christ, et qui produit l’obéissance, c’est-à-dire l’amour comme Christ. La tristesse et le découragement en découle, parce que c’est le cœur qui doit être transformé pour être libéré, mais les lunettes de la tradition tout humaine rendent incapable de comprendre.

Ce qui est dramatique c’est que le « prédicateur de mensonges » séduit du monde par ses discours qui s’appuient sur une sagesse tout humaine autour de la Bible. Et ceux qui sont séduits finissent par se détourner de la foi (confiance en Dieu). Certains restent toutefois attachés au groupe de croyants auxquels ils s’associent, parce qu’ils y placent leur identité et leur valeur. Etre détourné de la foi signifie: ne pas vivre avec cette pleine assurance des choses qu’on espère et sans démonstration des réalités qu’on ne voit pas (cf. Hébreux 11:1). Cela revient à vivre par ses propres efforts, comme un homme livré à lui-même, limité par les seuls principes élémentaires de ce monde, victime du dominateur de ce monde. C’est le doute et la crainte qui dominent alors celui qui ne vit pas dans/par le moyen de la foi. Le « prédicateur de mensonges » amène les croyants à avoir un cœur qui est bien loin de Dieu. Il suscite des croyants à sa propre image, qui honorent Dieu du bout des lèvres et qui gardent une conscience coupable. Ceux qui sont séduits marchent dans la tradition ainsi transmise et répliquent chez les autres ce qu’ils vivent eux-mêmes. La parole d’Esaïe rappelée par Jésus dresse un tableau qui en découle: « Ce peuple m’honore du bout des lèvres, mais, au fond de son cœur, il est bien loin de moi ! Le culte qu’il me rend n’a aucune valeur, car les enseignements qu’il donne ne sont que des règles inventées par les hommes » (Marc 7:6-7 – BDS).

Comment discerner ce qui est de la tradition humaine et ce qui est de la Vérité?

Tradition 5La réponse la plus courte c’est: l’amour semblable à Christ ! Dans sa première lettre qui vise à déceler les hérésies, les faux enseignements, Jean utilise l’amour comme la caractéristique essentielle pour reconnaître si ce que quelqu’un prétend être la vérité est bien la vérité: « Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:8 – BDS). La tradition humaine non conforme à la vérité qui est en Christ ne produit pas l’amour, car elle présente certaines caractéristiques de Dieu et des choses de Dieu qui ne sont pas la Vérité que Christ a démontrée au sujet de Dieu et des choses de Dieu. Les caractéristiques de l’amour sont très clairement présentées par Paul: « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère » (1 Corinthiens 13:4-7 – BDS). Quelqu’un qui ne connait pas la Vérité, malgré toute sa sincérité et sa bonne volonté, ne pourra pas être animé de cet amour-là et manifester ces caractéristiques. D’ailleurs, comment Paul a-t-il pu lister ces caractéristiques si précisément? C’est justement parce qu’il a expérimenté ce que la Vérité au sujet du don de la justification/droiture, auquel on accède par le moyen de la foi, a produit en lui. Et Paul connait celui qu’il était quand il était livré à lui-même, et qu’il agissait par ignorance parce qu’il n’avait pas la foi (cf. Romains 7). Si l’on observe Jésus dans les évangiles, on constate que l’amour peut se tenir en compagnie des « pécheurs notoires » et les aimer sans réserve, et sans les condamner (punir). L’amour se donne pour eux. Une autre caractéristique de la Vérité est une vie juste et sainte (cf. Ephésiens 4:24) d’une part, et d’autre part les signent décrits par Jésus qui accompagnent ceux qui croient (cf. Marc 16:15-20). Mais ces choses ne viennent pas de n’importe quelles croyances, mais c’est croire la Vérité qui est en Christ au sujet de Dieu qui amène ces réalités. Le croyant qui reste encré dans des traditions qui ne sont pas la Vérité, peut passer sa vie entière dans ses propres croyances sans jamais expérimenter la vie que Dieu donne véritablement. Tout au plus, il en effleure quelques caractéristiques occasionnellement, mais typiquement il n’arrive pas à renoncer véritablement à lui-même pour être disciple de Christ. Tous ses efforts et ses prières ne suffisent pas, il reste esclave du péché et ne pratique pas les mêmes œuvres que Jésus, ce qu’il a pourtant dit que ses disciples feraient. La tradition tout humaine comprend le plus souvent un subtil mélange de vérité et de mensonge au sujet de Dieu et des choses de Dieu, c’est ce qui permet la séduction. Le « père du mensonge » se plaît dès le commencement à déformer partiellement la vérité au sujet de Dieu et des choses de Dieu pour masquer le mensonge. Cela ne veut pas dire que le « prédicateur de mensonges » déforme volontairement la vérité, mais par un manque d’amour de la Vérité et de recherche personnel pour connaître Dieu, il se trouve séduit par ce qui n’est pas la Vérité (cf. 2 Thessaloniciens 2:10-12), mais qui sonne juste à la pensée tout humaine (voir Proverbes 14:12, 16:25).

Jésus donne une clé qui permet de reconnaître des « faux prophètes« , ou des « prédicateurs de mensonges« , c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas la Vérité qui est en Christ : « Gardez-vous des faux prophètes! Lorsqu’ils vous abordent, ils se donnent l’apparence d’agneaux mais, en réalité, ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Est-ce que l’on cueille des raisins sur des buissons d’épines ou des figues sur des ronces? Ainsi, un bon arbre porte de bons fruits, un mauvais arbre produit de mauvais fruits » (Matthieu 7:15-17 – BDS). Le fruit de celui qui est planté dans le bon arbre est la vie de Christ en lui. Cette vie est notamment caractérisée par le fruit de l’Esprit qui est: l’amour (agapê) avec les caractéristiques décrites dans 1 Corinthiens 13, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité (foi), la douceur, la maîtrise de soi (cf. Galates 5:22-23). Cette liste de caractéristiques est un seul et même fruit, celui de l’Esprit. La tradition tout humaine qui n’appartient pas à la vérité ne produit pas ce fruit, même chez quelqu’un qui aurait pourtant reçu l’Esprit de Dieu et appartient à Dieu. Ce fruit n’est pas le résultat d’efforts et de discipline, mais il découle de l’Esprit de Vérité, de la connaissance de la Vérité dans l’union avec le Christ. Ce fruit est un tout, il ne peut pas comporter seulement certaines caractéristiques et pas les autres. Toutes ses caractéristiques sont présentes en même temps et avec la même ampleur. Si ce n’est pas le cas, nous ne sommes pas en présence du fruit de l’Esprit, mais de certaines caractéristiques que la personne a développées elle-même, par ses propres forces. La différence est facilement reconnaissable, le fruit de l’Esprit est totalement indépendant des circonstances. Il demeure présent dans l’épreuve, sous la pression et la persécution, car le royaume que nous recevons est inébranlable (cf. Hébreux 12:28).

Il peut être bon de préciser que les caractéristiques mentionnées dans cet article au sujet de ceux que Paul appelle « prédicateurs de mensonges » ne sont ni représentatives, ni exhaustives. Elles n’ont pas été partagées pour que certains s’en saisir afin de condamner des prédicateurs, ni pour que quelqu’un qui se reconnaîtrait dans ces caractéristiques ressente une quelconque culpabilité et accusation. De telles pensées ne seraient pas de Dieu. Il ne s’agit pas de faire une chasse aux « prédicateurs de mensonges » pour les condamner, ce serait contraire à Christ. Mais il s’agit pour chacun d’être équipé dans la recherche de la Vérité en vue de la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ qui produit l’amour. Il s’agit d’avoir du discernement face aux messages entendus ou lus, ainsi que face aux témoignages rendus. Il est important d’être attentif à ce qui est de la tradition tout humaine, conscient de l’importance de la Vérité et de ce qu’elle seule produit. Ce sont les mensonges contenus dans la tradition tout humaine qui ont pour résultat de produire des « prédicateurs de mensonges » et de les multiplier. En réalité, celui qui voudrait accuser et condamner les autres doit prendre conscience que tout croyant qui partage aux autres des choses qui ne sont pas la Vérité concernant Dieu et les choses de Dieu, se trouve être lui-même dans une position de « prédicateur de mensonges« . Ce n’est pas pour rien que Jacques souligne: « ne soyez pas nombreux à enseigner; vous le savez: nous qui enseignons, nous serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3:1 – BDS). Il n’y a pas lieu ici d’accuser et de condamner qui que ce soit, « car chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » (Romains 14:12 – BDS). Celui qui connaît Dieu et la vérité à son sujet, est rempli d’amour nous dit Jean. C’est l’amour qui le poussera à partager la Vérité aux autres, et ce sans accuser ni condamner (Jésus lui-même ne l’a pas fait), car « aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même » (Romains 14:7 – BDS). La Vérité ne consiste pas à accuser les autres pour leurs erreurs et manquements, mais la Vérité consiste en la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ (voir aussi La vérité dans l’amour: clé de la croissance et La grâce c’est la vérité et la vérité c’est la grâce). La Bonne Nouvelle c’est la folie de ce que Christ a démontré: il a pardonné les péchés sans prérogative pour produire la vie en celui qui croit. « C’est l’Esprit (Dieu est Esprit) qui donne la vie; l’homme n’aboutit à rien par lui-même. Les paroles que je (Jésus) vous ai dites sont Esprit et vie«  (Jean 6:63 – BDS).

Jésus est La Parole de Dieu. La Parole de Dieu produit la vie, toute tradition humaine qui n’appartient pas à la Vérité annule la Parole de Dieu et produit la mort.

Apôtre, prophète, évangéliste, pasteur et enseignant: pour équiper les autres

Ministère 6Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul parle de la construction du corps de Christ, l’Eglise, soit l’ensemble des croyants qui confessent Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. Voici ce qu’il dit : « C’est lui (Dieu) qui a fait don de certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélistes, et d’autres encore comme pasteurs et enseignants. Il a fait don de ces hommes pour que ceux qui appartiennent à Dieu soient rendus aptes à accomplir leur service en vue de la construction du corps du Christ. Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ » (Ephésiens 4:11-13 BDS).

Paul dit que ceux qui appartiennent à Dieu ont besoin d’être équipé pour servir en vue de la construction du corps de Christ. Il dit que cet équipement est apporté par certains hommes qui sont donnés comme apôtre, comme prophète, comme évangéliste, comme pasteur et enseignant. Paul utilise ces qualificatifs, ces noms, pour ceux qui équipent les autres dans ces domaines respectifs. C’est aussi pour cela que lorsque Paul décrit aux Corinthiens comment vivre les rassemblements au sein du corps de Christ, en vu d’être équipé, il dit que tous ne sont pas apôtres, tous ne sont pas prophètes, tous ne sont pas enseignants, tous ne font pas des miracles (cf. 1 Corinthiens 12:29). Bien que toute la communauté des croyants a besoin d’être équipée dans tous les domaines que couvrent ces hommes donnés, tous ne sont pas déjà équipés dans tous les domaines, y compris ces hommes donnés. C’est pourquoi, tous ne peuvent pas nécessairement enseigner les autres dans tous ces domaines. Sans compter que le fait d’enseigner les autres n’est pas à prendre à la légère, c’est ce à quoi Jacques rend attentif : « Mes frères, ne soyez pas nombreux à enseigner; vous le savez: nous qui enseignons, nous serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3:1 BDS). Et dans les rassemblements de croyants, même si tous les croyants étaient équipés dans les dons de l’Esprit, tous ne vont évidemment pas manifester tous les dons de l’Esprit durant ces rassemblements. Car les rencontres ne servent pas à la démonstration de l’équipement de chaque individu, son aptitude à servir (au sens où Paul l’entend) et à l’application des dons de l’Esprit, mais, durant les rassemblements, « en chacun, l’Esprit se manifeste d’une façon particulière, en vue du bien commun » (1 Corinthiens 12:7 BDS). Dans ce chapitre de la première lettre aux Corinthiens, il est question des rassemblements entre croyants et de comment les vivre. Mais chaque croyant est appelé à faire des disciples et à les immerger dans le nom de Jésus-Christ. Chaque croyant est appelé à vivre les réalités du règne de Dieu, à vivre les dons de l’Esprit qui démontrent la souveraineté de Dieu, à conduire les non-croyants à Jésus-Christ et en faire des disciples. Ainsi, dans le livre des Actes on voit par exemple un disciple du nom d’Ananias qui est simplement conduit par l’Esprit qui vit en lui. Il reconnait et discerne la voix du Seigneur et s’en va voir Saul (Paul), lui impose les mains pour qu’il soit guéri, et qu’il reçoive le Saint-Esprit et qu’il soit baptisé (cf. Actes 9:10-19). Ananias montre à quoi ressemble la vie d’un disciple du Christ qui est correctement équipé pour servir à l’image du Christ. Il montre à quoi ressemble ce service en vue de la construction du corps de Christ, l’Église. Ananias est quelqu’un qui a reçu le Saint-Esprit, se laisse conduire par celui-ci et agit par la puissance de cet Esprit au moyen de la foi. Il a été correctement enseigné, il est équipé et ainsi habilité à prier pour Saul (Paul) afin qu’il soit guéri. Il sait quoi faire pour baptiser Saul (Paul) et comment prier pour lui afin qu’il reçoive aussi le Saint-Esprit, maintenant que Saul (Paul) s’est tourné vers Dieu par la foi en Jésus-Christ.

Ministère 7La réalité est que tout croyant est appelé à être semblable à Ananias, équipé dans tous les domaines couverts par les apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et enseignants, et ce afin d’être amené à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ. En d’autres termes, cela signifie vivre comme le Christ a vécu et faire les mêmes œuvres que lui, et faire des disciples comme il l’a demandé et fait lui-même. Le stade où se manifeste toute cette plénitude du Christ est ce qui caractérise un adulte dans l’union avec le Christ (que Jean appelle « père » dans sa première lettre – cf. 1 Jean 2:12-14). Paul aussi peut en parler parce qu’il est un exemple du stade adulte. Tout croyant est appelé à être un représentant du Christ en manifestant la puissance de Dieu par le Saint-Esprit, comme Ananias évoqué ci-dessus. Tout croyant est appelé à donner des paroles d’encouragement et d’édification pour fortifier les gens. Tout croyant est appelé à partager l’Évangile et faire connaître la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu autour de lui. Tout croyant est appelé à aimer les gens comme Christ et à en prendre soin. Tout croyant est appelé à connaître les choses de Dieu pour les vivre et les rendre manifestes au monde. C’est pour cela que les hommes qui sont donnés comme apôtre, comme prophète, comme évangéliste, comme pasteur et enseignant, sont nécessaires pour que tous ceux qui appartiennent à Dieu soient « rendus aptes » à accomplir leur service en vue de la construction du corps de Christ. Sans ces aptitudes chez les croyants, la construction du corps de Christ est en souffrance parce que ceux qui appartiennent à Dieu ne sont pas équipés, ou mal équipés. Pas équipés ou mal équipés, ils ne peuvent pas parvenir au stade où se manifeste toute la plénitude qui est en Christ, et bien souvent ils restent même au stade d’enfants dans leur union avec le Christ, esclave du péché. Toutefois aujourd’hui, chaque individu peut potentiellement trouver dans les textes bibliques, avec l’aide du Saint-Esprit qui enseigne toutes choses et conduit dans la vérité tout entière, tout ce qui est nécessaire pour parvenir au stade d’adulte où se manifeste toute la plénitude qui est en Christ, pour autant qu’il recherche la vérité sans se laisser modeler par des traditions tout humaines.

Malheureusement, de nos jours l’enfant dans la foi demeure souvent au stade d’enfant dans la foi malgré les années. Il parvient difficilement au stade de « jeune gens » dont la caractéristique est d’avoir vaincu le mal (cf. 1 Jean 2:13). En général, c’est parce qu’il est mal enseigné au niveau du pardon des péchés et du don de la justification/droiture dont on se saisit par le moyen de la foi et qui produit une vie juste et sainte. L’enfant dans la foi vit aussi en général sans la manifestation de la puissance de Dieu, parce que cette puissance ne lui a jamais été démontrée ou correctement enseignée. La conséquence est une foi fragile, remplie de doutes, avec de la difficulté à avoir pleinement confiance en Dieu. Et aussi, pour ce qui est d’être témoin du Christ, cela restera limité à des discours timides et incertains, facilement ébranlés. Mais lorsque Paul annonçait l’Évangile, il ne se contentait pas de discours basés sur la sagesse humaine pour essayer de convaincre ses interlocuteurs, il agissait en manifestant l’amour du Christ et par la puissance de l’Esprit. Il était son propre témoin par le fruit de l’Esprit et aussi par les dons de l’Esprit. Ce fut le cas chez les Corinthiens : « De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte. Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la «sagesse», mais sur une action manifeste de la puissance de l’Esprit. Ainsi votre foi a été fondée, non sur la «sagesse» humaine, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2:3-5 BDS). La puissance de Dieu, la démonstration que c’est Dieu qui règne tel que Christ l’a vécu, est ce sur quoi la foi des Corinthiens a été fondée et une des raisons pour laquelle Paul fait le constat suivant : « En effet, vous avez été comblés en lui dans tous les domaines, en particulier celui de la parole et celui de la connaissance, dans la mesure même où la vérité dont le Christ est le témoin a été fermement établie chez vousAinsi, il ne vous manque aucun don de la grâce divine tandis que vous attendez le moment où notre Seigneur Jésus-Christ apparaîtra » (1 Corinthiens 1:5-7 BDS).

La tradition a transmis faussement que les caractéristiques couvertes par les hommes donnés comme apôtre, comme prophète, comme évangéliste, comme pasteur et enseignant sont uniquement réservées à ces hommes. Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, Paul parle de ce qui caractérise un apôtre, c’est-à-dire un véritable représentant du Christ. Et il dit qu’il a démontré ces caractéristiques, ces marques, parmi les Corinthiens : « Les marques qui caractérisent un apôtre ont été produites parmi vous: une persévérance sans faille, des miracles, des prodiges, des actes extraordinaires » (2 Corinthiens 12:12 BDS). Ce sont là les caractéristiques d’un véritable représentant du Christ. Et Paul prend ces caractéristiques pour confronter certains hommes qui commençaient à prêcher et enseigner aux Corinthiens un Évangile déformé, et qui apparemment se prétendaient « apôtres », c’est-à-dire représentants du Christ. Paul dit d’eux qu’ils sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes déguisés en apôtres du Christ (cf. 2 Corinthiens 11:13-15). Ce n’est pas que leur intention était volontairement mauvaise, mais le message que ces hommes prêchaient était tordu et non conforme à la vérité qui est en Christ. Leur message ne correspondait pas à la vérité de l’Évangile de Jésus-Christ. Ces hommes-là n’étaient pas comblés dans tous les domaines avec tous les dons de la grâce divine, et encore moins dans le domaine de la parole et de la connaissance. La raison est que la vérité dont le Christ est le témoin n’était pas établie chez ces hommes prétendus apôtres, dont Paul parle. Dans sa première lettre aux Corinthiens, une lettre antécédente, Paul parle d’aller chez les Corinthiens pour se rendre compte de ce dont certains hommes aux beaux-discours sont capables (cf. 1 Corinthiens 4:19). Parce que les caractéristiques que seule la vérité permet, ne peuvent pas être produites chez quelqu’un qui ne connait pas la vérité qui libère du péché (le don de la justification/droiture saisie par le moyen de la foi). L’apôtre est quelqu’un qui vit ces caractéristiques de la puissance de Dieu qui permet d’avoir une foi fondée sur cette puissance, sur les réalités du règne de Dieu. Et le règne de Dieu consiste à nous rendre justes et à nous donner la paix et la joie par le Saint-Esprit (cf. Romains 14:17). L’apôtre au sens biblique est donc en position d’enseigner ces réalités aux autres pour qu’ils soient équipés pour ce qui touche aux caractéristiques de l’apôtre. Pour enseigner correctement ces réalités et amener les autres à les vivre, il est nécessaire de les vivre soi-même et d’en avoir une compréhension correcte. Une compréhension correcte n’est possible que pour celui qui le vit. Il en est de même pour les hommes donnés comme prophètes et comme évangélistes. Ainsi, dans sa lettre aux Ephésiens ci-dessus, Paul ne parle pas du qualificatif de prophète pour quelqu’un qui se contente de prophétiser, ou de l’évangéliste comme quelqu’un qui se contente de partager l’évangile. Il utilise ces termes pour celui qui enseigne les autres dans le domaine de la prophétie (le prophète) et pour celui qui enseigne les autres dans le domaine du partage de l’Évangile (l’évangéliste). Mais il va de soi que seul quelqu’un qui est établi dans le don de prophétie peut enseigner à prophétiser, et seul quelqu’un d’établi dans le partage de l’Évangile peut enseigner à le faire.

« Il y a toutes sortes de dons (charisma: faveur que reçoit quelqu’un sans aucun mérite de sa part), mais c’est le même Esprit. Il y a toutes sortes de services (diakona: service qui répond aux besoins des autres), mais c’est le même Seigneur. Il y a toutes sortes d’activités (energema: chose travaillée, façonnée, opération effectuée) mais c’est le même Dieu; et c’est lui qui met tout cela en action chez tous » (1 Corinthiens 12:4-6 BDS).

Ministère 8En recevant l’Esprit Saint, chaque croyant possède par cet Esprit la totalité de ce que peut produire cet Esprit (Dieu est Esprit et il est Seigneur). Mais si le croyant n’est pas correctement enseigné dans les domaines couverts par l’apôtre, le prophète, l’évangéliste, le pasteur et enseignant, il reste étranger à la vie que Dieu donne véritablement. Il reste étranger à ce que permet et produit l’Esprit de Dieu, et toute sa puissance ne sera pas manifestée dans la vie du croyant. Un croyant mal équipé ignorera ce qui lui a été donné avec l’Esprit qui est en lui. Il ne saura pas comment « activer » (recevoir/saisir) ces réalités qui lui sont déjà données, et il passera à côté de faire les mêmes œuvres que Christ et que de nombreux disciples ont faites après lui et font aujourd’hui encore de par le monde.

Paul fait une distinction entre les dons de l’Esprit, les services et les activités, mais il dit que tout cela est mis en action chez tous, sans restriction, par Dieu. Le résultat n’est pas l’œuvre des hommes dans ce qu’ils peuvent faire par eux-mêmes avec les principes de ce monde, mais l’œuvre de Dieu par l’Esprit au moyen de la foi, qui fait appel aux réalités invisibles qui ont été rendue visibles en Christ. C’est la puissance de Dieu par l’Esprit-Saint qui est manifestée. Mais la tradition tout humaine a amené de nombreux croyants à croire faussement que les caractéristiques de l’apôtre, du prophète et de l’évangéliste, ne sont pas pour eux, ni pour tous. La plus part des traductions des passages de 1 Corinthiens 12 et Ephésiens 4 amènent d’ailleurs de la confusion, et démontrent une influence certaine de la tradition tout humaine dans la pensée des traducteurs, et la méconnaissance dans la pratique de ces dons. Très probablement, les traducteurs n’étaient pas parvenus à l’état où se manifeste toute la plénitude qui est en Christ et ne vivaient pas eux-mêmes les réalités dont parle ces textes. Par ailleurs, cette confusion amenée par les traductions et la tradition tout humaine, ont aussi amené ceux qui manifestent certaines réalités et caractéristiques que l’Esprit permet, à en parler systématiquement en terme de « ministère« , ce qui veut dire service. Ainsi, cela amène quelqu’un qui sait prophétiser à dire qu’il a un « ministère de prophétie« . Celui qui sait guérir les malades dira qu’il a un « ministère de guérison« . Et souvent ces mêmes gens sont qualifiés/nommés/identifiés par leur « ministère« . Cela amène les gens à qualifier de prophète quelqu’un qui donne des paroles prophétiques en s’appuyant sur les textes d’Éphésiens 4, même s’il n’enseigne pas les autres dans le domaine de la prophétie. Pourtant, ce n’est pas ainsi que Paul en parle dans Éphésiens 4. Cette méconnaissance des réalités de l’Esprit et des rôles d’apôtre, de prophète, d’évangéliste, de pasteur et enseignant a comme conséquence de pousser les gens à croire systématiquement qu’ils ont un « ministère particulier« , alors qu’ils manifestent simplement un don de l’Esprit. Bien souvent ce « ministère particulier » définit alors une grande partie de l’identité de ces hommes et de leur valeur à leurs propres yeux et aux yeux des autres. Ceci démontre qu’ils n’ont eux-mêmes pas été correctement équipés, ni correctement enseignés. Parallèlement, ceux qui ne manifestent pas encore ces réalités de l’Esprit, parce qu’ils sont mal enseignés et mal renseignés, se considèrent alors comme « sans ministère particulier« . Et effectivement, ils peuvent difficilement répondre aux besoins des autres et servir à la construction du corps de Christ, car ils ne sont pas équipés par ceux qui le sont. Ces croyants diront alors qu’ils ne sont pas apôtre, pas prophète, pas évangéliste, pas pasteur et enseignant, en pensant que les caractéristiques de ces domaines respectifs ne sont pas pour eux, ou que cela ne leur a pas été donné par Dieu, et/ou ne se sentent pas forcément « appelés » à les avoir. Ainsi, leur tendance sera de vouloir servir essentiellement avec les dons naturels de ce monde, mais pas avec ce qui fait pas appel aux réalités de l’Esprit à saisir par la foi. Pourtant Paul lance cette incitation à tous : « Aspirez (zeloo: brûler de zèle, désirer sincèrement, poursuivre) aux dons les meilleures » (1 Corinthiens 12:31). Et il ne parle pas ici des dons naturels de ce monde que tout être humain peut développer sans Dieu et sans le moyen de la foi, mais Paul parle des dons de l’Esprit. Mais la réalité pour une majorité des croyants est qu’ils ne sont simplement pas ou mal équipés dans ces domaines respectifs, parce qu’ils ne sont pas enseignés correctement dans ces domaines. Et les croyants qui pratiquent certains dons de l’Esprit sans aider les autres à s’en saisir aussi, et agissent ainsi parce qu’ils pensent qu’ils ont un « ministère particulier » dont ils ont fait leur identité, voir même leur carrière, ne contribuent pas à construire le corps de Christ. Ceci dit, nombreux sont ceux qui commencent à redécouvrir la vérité biblique autour des dons de l’Esprit, à le vivre dans leur quotidien, et qui le transmette aux autres croyants pour leur permettre d’entrer dans ces réalités du règne de Dieu.

Dans le passage d’Éphésiens 4, Paul laisse entendre aussi que c’est en étant correctement enseigné et équipé, autrement dit « rendu apte« , dans tous les domaines couverts par ceux qui sont donnés comme apôtre, comme prophète, comme évangéliste, comme pasteur et enseignant que l’on parvient tous ensemble à l’unité non seulement dans la foi, mais aussi à l’unité dans la connaissance du Fils de Dieu. Il n’est donc pas étonnant qu’une mauvaise compréhension de ce qui est des hommes donnés comme apôtre, comme prophète, comme évangéliste, comme pasteur et enseignant, et une mauvaise compréhension des dons de l’Esprit, génère des divisions depuis des siècles parmi ceux qui se réclament de Jésus-Christ, au lieu de parvenir tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu.

Paul était un disciple au stade d’adulte dans la foi, quelqu’un chez qui se manifestait toute la plénitude qui est en Christ, raison pour laquelle il peut en parler. A travers le livre des Actes qui relate son parcourt, on voit Paul être conduit par l’Esprit, on le voit apporter des paroles de connaissance/prophétique, on le voit guérir des malades et faire des signes miraculeux, et à travers toutes ses lettres on le voit prendre soin des gens, on le voit partager l’Évangile et donner de nombreux enseignements dans tous les domaines. C’est pour cela que Paul rappelle à Timothée : « C’est pour publier ce témoignage que j’ai été institué prédicateur et apôtre (je dis la vérité, je ne mens pas), pour enseigner aux non-Juifs ce qui concerne la foi et la vérité » (1 Timothée 2:4-7 BDS).

Les hommes qui sont donnés comme apôtre, comme prophète, comme évangéliste, comme pasteur et enseignant, sont donnés pour équipés les autres afin que chaque croyant soit équipé et manifeste les caractéristiques que ces hommes peuvent transmettre. Cela ne veut pas dire que ces hommes ne sont pas censés être eux-mêmes équipés dans les autres domaines que le domaine où ils ont le plus d’expérience, bien au contraire. Toutefois, chacun sera le plus apte à équiper les autres dans les domaines qu’il pratique le plus et avec lequel il est le plus familier. Malheureusement aujourd’hui, bien souvent ceux qui sont qualifiés par les autres (ou par eux-mêmes) d’apôtre, de prophète, d’évangéliste, de pasteur et enseignant ne sont eux-mêmes pas forcément correctement équipés, notamment dans les autres domaines que celui qu’ils pratiquent couramment et enseignent. Ceci a pour conséquence une mauvaise perspective et compréhension pour eux-mêmes, même dans le domaine qui est celui qu’ils enseignent, car tous ces domaines interagissent entre eux. Par exemple, celui qui a son identité dans son « ministère » ou dans l’exercice des dons de l’Esprit, a visiblement souffert d’un manque certain dans les domaines couvert par le pasteur et enseignant, et ainsi le fruit de l’Esprit est en souffrance (cf. Galates 5:22). Si chacun a besoin d’être équipé dans tous ces domaines pour être « rendu apte » à servir en vue de la construction du corps de Christ et parvenir au stade adulte, ceux qui équipent les autres dans certains domaines particuliers ne font pas exception. Au contraire, ils se doivent de veiller sur leur enseignement, comme Paul recommande notamment à Timothée : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Sois persévérant en cela. En agissant ainsi, tu assureras ton salut et celui de tes auditeurs » (1 Timothée 4:16 BDS). Si ces hommes qui enseignent les autres ne sont pas eux-mêmes correctement équipés, ils ne peuvent pas être eux-mêmes à l’état d’adulte. Ils ne peuvent pas être à un stade où se manifeste toute la plénitude qui est en Christ. Ils sont donc eux-mêmes à un stade qui n’est pas celui d’adulte… Ceci amène à s’interroger sur leur véritable aptitude à équiper les autres en vue de les amener au stade d’adulte dans l’union avec le Christ, ce stade où toute la plénitude qui est en Christ se manifeste. Car comment quelqu’un qui n’est lui-même pas au stade d’adulte pourrait-il enseigner les autres enfants dans un domaine nécessaire au stade d’adulte? Jésus a dit clairement: « Le disciple n’est pas plus grand que celui qui l’enseigne, ni le serviteur supérieur à son maître » (Matthieu 10:24 BDS).

 

* A noter: lorsque Paul a écrit la lettre aux Ephésiens, il n’y avait pas encore un recueil contenant les évangiles (qui n’étaient d’ailleurs même pas encore mis par écrits au temps des lettres de Paul!) et toutes les lettres que l’on trouve aujourd’hui dans les textes bibliques, auquel chaque croyant aurait pu avoir accès pour lui-même. Les apports des hommes donnés comme apôtres, comme prophètes, comme évangélistes, comme pasteurs et enseignants étaient essentiels parce que les textes de l’Ancien Testament ne contenaient pas l’enseignement de Christ. Il n’y avait guère la possibilité autrement que par les premiers apôtres/disciples de parvenir à l’état où se manifeste toute la plénitude de Christ. Mais aujourd’hui, le Nouveau Testament contient suffisamment d’informations pour que celui qui recherche la vérité par lui-même, avec l’aide du Saint-Esprit, puisse y accéder, et ce malgré un manque certain aujourd’hui au niveau des enseignements au sein de l’Église.

La grâce et la paix: Le royaume et la justice de Dieu

Dans toutes les lettres de Paul, il mentionne la grâce et la paix dans la partie d’introduction:

  • « Je vous écris, à vous tous qui êtes à Rome les bien-aimés de Dieu, appelés à appartenir à Dieu. La grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ » (Romains 1:7 BDS).
  • « Que la grâce et la paix vous soient accordées par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1:3 BDS).
  • « Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par Jésus-Christ le Seigneur » (2 Corinthiens 1:2 BDS).
  • « Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ » (Galates 1:3 BDS).
  • « Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous accordent la grâce et la paix » (Ephésiens 1:2 BDS).
  • « Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous donnent la grâce et la paix » (Philippiens 1:2 BDS).
  • « ceux qui, à Colosses, appartiennent à Dieu par leur union avec le Christ et qui sont nos fidèles frères en lui. Que Dieu notre Père vous accorde la grâce et la paix » (Colossiens 1:2 BDS).
  • « Paul, Silvain et Timothée saluent l’Église des Thessaloniciens dans la communion avec Dieu le Père et avec le Seigneur Jésus-Christ. Que la grâce et la paix vous soient accordées » (1 Thessaloniciens 1:1 BDS).
  • « Que la grâce et la paix vous soient accordées par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ » (2 Thessaloniciens 1:2 BDS).
  • « salue Timothée, son véritable enfant dans la foi. Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur t’accordent grâce, bonté et paix » (1 Timothée 1:2 BDS).
  • « salue Timothée, son cher enfant: Que Dieu le Père et Jésus-Christ, notre Seigneur, t’accordent grâce, bonté et paix » (2 Timothée 1:2 BDS).
  • « Je te salue, Tite, mon véritable enfant en notre foi commune: Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Sauveur t’accordent la grâce et la paix » (Tite 1:4 BDS).
  • « Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous accordent la grâce et la paix » (Philémon 1:3 BDS).

Mais on voit aussi Pierre faire de même dans les deux lettres de lui:

  • «  Dieu, le Père, vous a choisis d’avance, conformément à son plan, et vous lui avez été consacrés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ et être purifiés par l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient abondamment accordées » (1 Pierre 1:2 BDS).
  • « Que la grâce et la paix vous soient données en abondance par la connaissance de Dieu et de Jésus, notre Seigneur » (2 Pierre 1:2 BDS).

Et aussi, Jean dans la lettre qu’il adresse à l’Eglise (la Dame):

  • « La grâce, la bonté et la paix qui nous viennent de Dieu, le Père, et de Jésus-Christ, le Fils du Père, seront avec nous pour que nous en vivions dans la vérité et dans l’amour » (2 Jean 1:3 BDS).

5848028913_36ca7fa2ccPour quelle raison Paul introduit-il toutes ses lettres avec ce désir que la grâce et la paix soient données/accordées à ses destinataires? Pourquoi place-t-il systématiquement la grâce et la paix côte-à-côte? Pourquoi Pierre et Jean semblent-ils faire de même? Qu’est-ce que peuvent contenir la grâce et la paix de si important et qu’est-ce qu’il faut comprendre par la grâce et par la paix?

Il peut être bon de rappeler que, en résumé, la grâce de Dieu c’est la vérité et que la vérité c’est la grâce de Dieu, c’est-à-dire sa faveur imméritée et « imméritable » (voir aussi La grâce c’est la vérité & la vérité c’est la grâce). C’est précisément ce en quoi consiste l’Evangile: la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu (cf. Actes 20:24). Ensuite, la paix dont il est question ici n’est pas la paix sur terre, Jésus ayant clairement dit à ses disciples: « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre: ma mission n’est pas d’apporter la paix, mais l’épée » (Matthieu 10:34 BDS). Ceci dit, Jésus a bel et bien parlé d’une paix qu’il nous laisse: « Je pars, mais je vous laisse la paix, c’est ma paix que je vous donne. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. C’est pourquoi, ne soyez pas troublés et n’ayez aucune crainte en votre cœur” (Jean 14:27 BDS). Jean rapporte encore ces paroles de Jésus: « Il fallait que je vous dise aussi cela pour que vous trouviez la paix en moi. Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions. Mais courage! Moi, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33 BDS). La paix que Jésus nous a laissé est notamment la paix avec Dieu, et c’est cette paix qui permet d’être sans crainte, avec un cœur qui n’est pas troublé, face au monde et aux afflictions qui lui sont propres (voir aussi L’opposé du malheur: la paix parfaite de Dieu).

Dans sa lettre aux Romains, Paul dit: « Puisque nous avons été déclarés justes (diakaioo) en raison de notre foi, nous sommes en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur Jésus-Christ. Par lui, nous avons eu accès, au moyen de la foi, à ce don gratuit de Dieu dans lequel nous nous trouvons désormais établis; et notre fierté se fonde sur l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2 BDS). Le terme original traduit par « déclarés justes » est dikaioo qui ne signifie pas uniquement déclarer que quelqu’un est juste, mais il signifie aussi rendre ce quelqu’un juste, comme il doit être. Le terme inclue la transformation, la droiture. Jésus nous a apporté la paix avec Dieu par ce qu’il a enseigné et démontré au sujet de l’amour du Père. Il a démontré jusqu’à la mort qu’il a soufferte par ses ennemis, que Dieu ne condamne pas, même pas ses ennemis, ce n’est pas Dieu le meurtrier (cf. Jean 8:44). Comme le Père a toujours aimé Jésus, Jésus a aimé (cf. Jean 15:9). Jésus a démontré que c’est par le moyen de la foi que l’on accède au Père et aux réalités de la droiture. La justification/droiture à laquelle on accède uniquement par le moyen de la foi nous donne la paix. C’est un don gratuit de Dieu qui est pour nous, et le moyen de l’obtenir c’est uniquement celui de la foi. Cette paix ne peut pas être vécue (reçue) par le croyant sans passer par le moyen de la foi en Christ, c’est-à-dire croire ce qu’il a enseigné et démontré au sujet du Père: Dieu est amour. Et Jean nous dit: « Dans l’amour, il n’y a pas de place pour la crainte, car l’amour véritable chasse toute crainte. En effet, la crainte suppose la perspective d’un châtiment. L’amour de celui qui vit dans la crainte n’est pas encore parvenu à sa pleine maturité » (1 Jean 4:18 BDS). Ainsi, la vérité au sujet de l’amour du Père que Christ a démontrée est ce qui nous donne la paix avec Dieu, en rétablissant le fait que ce n’est pas Dieu qui châtie. Il a supprimé la crainte envers Dieu, la crainte qui pousse les hommes à se maintenir à distance, dans les ténèbres à cause de leurs fautes.

Dans ce même chapitre, Paul dit encore: « Car si, par la faute commise par un seul homme, la mort a régné à cause de ce seul homme, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent les trésors surabondants de la grâce et le don de la justification régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ, lui seul » (Romains 5:17 BDS). Selon ce que Paul dit de sa propre expérience, nous avons donc besoin de recevoir uniquement deux choses pour régner dans la vie par Jésus-Christ, lui seul:

  • les trésors surabondants de la grâce.
  • le don de la justification.

Royaume et justiceLorsqu’on règne dans la vie par Jésus-Christ, le diable ne règne pas dans notre vie. Christ est l’exemple parfait de ce que signifie régner dans la vie. Et Paul, alors même qu’il écrit ses lettres, est devenu un exemple d’un homme qui règne dans la vie par le moyen de la foi, quelqu’un qui est plus que vainqueur dans toutes les circonstances de la vie, et même face à la persécution dont il est la cible à cause de sa foi en Christ. Rien ne semble l’atteindre dans son être intérieur, et non seulement son cœur ne se trouble pas, mais il détruit les œuvres du diable autour de lui. Et même physiquement, Paul semble quasiment inatteignable, se relevant dans la foulée d’une lapidation où il fut laissé pour mort (cf. Actes 14:7-20). Paul sait de quoi il parle, à cause de Christ qui vit pleinement en lui par le moyen de la foi (cf. Galates 2:20). Paul a conscience de ce qu’est la part de Christ en lui parce qu’il connait celui qu’il était sans Christ, quand il était encore livré à lui-même face à la Loi et cherchant à plaire à Dieu sans le moyen de la foi (cf. Romains 7). Ainsi, parce qu’il connait la vérité qui rend libre: le don de la justification/droiture, maintenant il peut dire: « Que dire de plus? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous?Qui accusera encore les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes. Qui les condamnera? Le Christ est mort, bien plus: il est ressuscité! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour du Christ? La détresse ou l’angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l’épée? Car il nous arrive ce que dit l’Écriture: A cause de toi, Seigneur, nous sommes exposés à la mort à longueur de jour. On nous considère comme des moutons destinés à l’abattoir. Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:31-37 BDS).

C’est intéressant de voir ce que Jésus a dit en réponse aux besoins qui deviennent des soucis de ce monde si la confiance en Dieu n’est pas établie: « Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus » (Matthieu 6:33 SG21).

Ces différents passages amènent aux parallèles suivants:

  • La grâce et la paix.
  • Les trésors surabondants de la grâce et le don de la justification.
  • Le royaume et la justice de Dieu.

Ces passages parlent en réalité de choses qui sont liées, et il est intéressant de relever les points suivants:

  • Le Père et le Fils sont un (cf. Jean 10:30), dans une parfaite unité d’Esprit, et agissent ensemble. C’est le Père qui est celui qui donne la grâce, il en est la source, mais elle est donnée à travers le Fils qui est l’héritier de ce qui vient du Père. Le Fils est celui par qui la grâce du Père est révélée aux hommes. Le Père et le Fils sont un, parfaitement unis dans l’Esprit. C’est pour cela, qu’en ce qui concerne la grâce, Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ ne peuvent pas être dissociés. La grâce révélée et démontrée par le Fils est celle qui vient du Père. Par ailleurs, c’est parce que la grâce est pleinement révélée par le Fils, que la création tout entière attend avec un ardent désir que les hommes aient cette révélation des fils de Dieu (cf. Romains 8:19), afin que la grâce soit déversée sur terre comme au ciel, de la même manière que Jésus-Christ l’a démontrée. « Car ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Romains 8:14 BDS).
  • Le Père donne la paix à travers le Fils. La paix nous est donnée par le Fils qui transmet la justification/droiture en nous amenant à vivre dans la lumière qu’il a apportée au sujet du Père, jusqu’à donner sa vie sans chercher à la sauver. En vivant dans la lumière, nous sommes en communion et sommes ainsi purifié du péché (cf. 1 Jean 1:7). Dieu nous délivre du péché par la vérité qui est en son Fils, pour nous faire paraître saint, irréprochable et sans faute devant Lui, le Père (cf. Colossiens 1:22). Mais le Père et le Fils sont parfaitement unis. C’est pour cela, qu’en ce qui concerne la paix, Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ ne peuvent pas être dissociés. La paix que le Fils donne est celle qui vient du Père. La paix est d’ailleurs une caractéristique du fruit de l’Esprit (Galates 5:22), Dieu est Esprit (Jean 4:24).
  • Le royaume de Dieu est manifesté sur terre par les trésors surabondants de la grâce. Ces trésors sont un acompte sur l’héritage du royaume de Dieu. Cet acompte est donné par le Père à travers le Fils (cf. Jean 16:7), et c’est l’Esprit de Dieu, cette puissance de Dieu (cf. Actes 1:8), qui constitue cet acompte (cf. Ephésiens 1:14). Cet Esprit est donné comme l’attestation du pardon des péchés, comme témoin de l’appartenance à Dieu en tant que fils (et filles) adoptifs (cf. Romains 8:15), et il est la puissance même qui vient de Dieu (cf. Actes 1:8), la même puissance que Jésus a reçu (cf. Matthieu 3:16-17) et par laquelle il a agi conformément au Père. Ainsi, les trésors surabondants de la grâce viennent par l’Esprit pour démontrer la gloire de Dieu à laquelle il nous rend participant (cf. 2 Pierre 1:3-11). Le Fils a révélé à quoi ressemblent les trésors surabondants de la grâce de Dieu à laquelle on accède par le moyen de la foi.
  • La justice/droiture de Dieu est manifestée par le don de la justification/droiture, qui corrige l’injustice de l’héritage du péché en Adam et que la loi de Moïse a mise en évidence. Le don de la justification/droiture n’est pas une étiquette par laquelle nous sommes déclarés justes, mais elle est le don qui, par l’Esprit au moyen de la foi, nous libère de l’esclavage du péché pour nous permettre de mener une vie juste et sainte conforme à celle menée par le Fils. Cette vie-là n’est produite que par la vérité révélée en Jésus-Christ, et nécessite le moyen de la foi en lui.

Royaume et justice 2Ainsi, rechercher le royaume de Dieu c’est rechercher ses trésors surabondants de la grâce et les recevoir par le moyen de la foi, pour manifester le règne de Dieu sur terre comme au ciel (cf. Matthieu 6:10), et annoncer ce règne en même temps qu’on le démontre par la puissance du Saint-Esprit (cf. Luc 9:1-6, Luc 10:1-9, Actes 1:8), en vivant cette réalité annoncée par Jésus: « Vraiment, je vous l’assure: celui qui croit en moi accomplira lui-même les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je vais auprès du Père » (Jean 14:12 BDS). Dans l’évangile de Marc, nous retrouvons Jésus qui, avant de s’en retourner auprès du Père, reparle de ces mêmes œuvres : « Et il leur dit: Allez dans le monde entier, annoncez la Bonne Nouvelle à tous les hommes. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris.

Après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer la Parole en tout lieu. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait leur prédication par les signes miraculeux qui l’accompagnaient » (Marc 16:15-20 BDS).

Rechercher la justice/droiture de Dieu c’est rechercher le don de la justification/droiture, par lequel la paix parfaite nous est donnée, et recevoir ce don par le moyen de la foi pour mener une vie juste et sainte, remplie d’amour, qui témoigne de Jésus-Christ, portant en nous-mêmes le fruit de son Esprit: l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi (cf. Galates 5:22-23) pour le bénéfice de ceux qui nous entourent où que nous soyons. La justice/droiture de Dieu est rétablie en détruisant les œuvres du diable par la puissance du Saint-Esprit, venant à bout du mal par le bien, manifestant l’amour de Dieu, par les mêmes œuvres que Jésus a accomplies envers tous les captifs du pouvoir de l’adversaire qui est le dominateur de ce monde.

Royaume et justice 3Les clés du royaume de Dieu et de sa justice/droiture sont toutes résumées ci-dessus. Parce que tous les trésors surabondants de la grâce et le don de la justification/droiture sont tous reçus de la même manière: par le moyen de la foi ! C’est-à-dire croire dans son cœur ce que Jésus a dit et démontré, croire tout ce que Dieu a accompli en Christ, croire aux promesses de Dieu conformes à Jésus-Christ, et auxquelles Dieu dit « oui » en Jésus-Christ (cf. 2 Corinthiens 1:20), et agir en conséquence de ces promesses, et en conséquence de l’accomplissement de tout ce que les écritures annonçaient au sujet de Jésus-Christ (cf. Jean 19:30). Il est important de relever que, parfois, « agir » par la foi signifie attendre sans rien entreprendre, ou aussi simplement confesser/proclamer de sa bouche: « Chacun goûtera à satiété les fruits de ses paroles et se rassasiera de ce que ses lèvres ont produit. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue: vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits » (Proverbe 18:20-21 BDS).

Il est bon de relire encore dans l’introduction de la deuxième lettre de Jean: « La grâce, la bonté et la paix qui nous viennent de Dieu, le Père, et de Jésus-Christ, le Fils du Père, seront avec nous pour que nous en vivions dans la vérité et dans l’amour » (2 Jean 1:3 BDS). Le terme traduit dans la version du Semeur par « bonté » signifie miséricorde, cette disposition à pardonner à un coupable, cette disposition à venir en aide à celui qui est dans le besoin sans tenir compte de ses fautes. Jean nous laisse comprendre que la grâce, la miséricorde et la paix est ce qui permet de vivre dans la vérité et dans l’amour. Vivre dans la vérité et dans l’amour c’est vivre dans la réalité de la grâce de Dieu, manifestant envers le monde que Dieu a tant aimé, les trésors surabondants de la grâce par la puissance de l’Esprit, au moyen de la foi, en étant enraciné dans la paix donnée en recevant par le moyen de la foi le don de la justification/droiture pour mener une vie juste et sainte. C’est là ce que le Père désire pour ses enfants: « Mais l’heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l’Esprit et en vérité; car le Père recherche des hommes qui l’adorent ainsi » (Jean 4:23 BDS). Jésus est l’exemple parfait de ce que signifie adorer le Père par l’Esprit et en vérité. C’est seulement par l’Esprit, dans cette puissance de Dieu agissante en nous et à travers nous par le moyen de la foi, et dans la connaissance de la vérité, que se trouve l’adoration: la manifestation de la gloire de Dieu à travers ceux qui lui appartiennent. Paul, dans sa lettre aux Ephésiens, souligne l’ampleur démesurée de cette réalité, : « A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut réaliser infiniment au-delà de ce que nous demandons ou même pensons, à lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ pour toutes les générations et pour l’éternité. Amen! » (Ephésiens 3:20-21 BDS).

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, notre Seigneur.

La foi sans les actes: méconnaissance de la vérité et/ou incrédulité

Dans la lettre qu’il adresse aux douze tribus dispersées du peuple de Dieu, alors qu’il dénonce le favoritisme Jacques écrit: « Mes frères, à quoi servirait-il à un homme de dire qu’il a la foi s’il ne le démontre pas par ses actes? Une telle foi peut-elle le sauver? » (Jacques 2:14 BDS). Ce que Jacques évoque dans ce deuxième chapitre peut laisser croire faussement qu’il n’est pas en accord avec ce que dit Paul, lorsqu’il parle aussi d’être sauvé. Dans sa lettre aux Ephésiens Paul écrit: « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu; ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter » (Ephésiens 2:8-9 BDS).

Il peut être bon de souligner que dans ces deux passages, Paul et Jacques ne sont pas en train de parler de la partie du salut qui consiste à la vie après la mort. Ces deux passages parlent du présent, d’être sauvé du péché dans le quotidien. On parle d’être libéré de la loi du péché qui pousse à commettre le mal indésirable et empêche de faire le bien désiré. Il s’agit de ce qui empêche d’aimer véritablement son prochain.

La foi c’est la confiance en Dieu et en ce qu’il a dit.

foi & actions 4Lorsqu’on parle de la foi, il faut entendre: confiance en la personne de Dieu qui inclue la confiance en ce qu’il a dit. Paul dit clairement aux Ephésiens que ce n’est pas le résultat d’efforts et par des moyens humains que nous sommes sauvés, c’est-à-dire libérés du péché (en terme de force agissante). En réalité, ce que dit Paul est aussi valable pour ce qui est de la résurrection et de l’éternité. La différence pour ce qui est de la vie après la mort est que le constat de cette partie du salut par la foi ne se fait pas de notre vivant. Il n’est pas possible de vérifier ici-bas la validité des promesses de Dieu concernant cette partie du salut qui touche à la vie après la mort. Par contre, pour la partie du salut qui concerne la libération de la loi du péché, qui a pour résultat une vie juste et sainte, le constat est direct. Il en est de même pour toutes les promesses et les aspects du Royaume de Dieu qui sont déjà pour aujourd’hui, tel que Christ les a démontrées.

Jacques laisse entendre dans sa lettre que si la foi est présente chez quelqu’un, ses actions le démontrent forcément, ce n’est pas possible autrement. La foi en la vérité qui est en Jésus-Christ est ce qui libère de la loi du péché. Cette libération n’est effectivement pas le résultat d’efforts, ni d’un accomplissement de quelque chose à faire, mais la conséquence de connaître et de croire la vérité de la grâce de Dieu qui est: Dieu ne tient « plus » compte de nos fautes et de nos péchés (cf. Hébreux 10), il ne nous traite pas selon ce que méritent nos fautes (cf. Psaumes 103:10), Christ l’a enseigné et démontré, jusqu’à sa mort à la croix. Jacques écrit au début du chapitre: « Mes frères, gardez-vous de toutes formes de favoritisme: c’est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ » (Jacques 2:1 BDS). Le favoritisme consiste à faire une différence entre les gens dans la manière dont on les considère.

Toutes formes de favoritisme est incompatible avec la foi.

foi & actions 6Il dit ceci parce que le favoritisme est simplement incompatible avec la grâce de Dieu, faveur imméritée et « imméritable » envers tous, et qui est donnée en Jésus-Christ. Dieu lui-même ne fait pas de favoritisme (cf. Romains 2), il traite tout le monde selon les mêmes critères, « car Dieu a enfermé tout homme dans la désobéissance afin de faire grâce à tous » (Romains 11:32 BDS). Aussi, quelqu’un qui tend à faire une différence entre les gens et à les considérer différemment les uns des autres, démontre par là qu’il ne vit lui-même pas sous le régime de la grâce de Dieu. En réalité, il vit encore sous le régime de la loi de Moïse, c’est-à-dire sous une forme quelconque d’autojustification. Il y a là un signal concernant la vérité. Pourquoi? Parce que quelqu’un qui vit lui-même sous le régime de la grâce ne peut que traiter les autres sans favoritisme ni différence entre les gens, ce régime étant pour tous sans différence entre les gens. Le fait est que chaque individu applique aux autres les mêmes principes sous lesquels il vit lui-même. S’il vit pleinement sous la grâce de Dieu par la foi, il appliquera le principe de la grâce. S’il vit sous le principe du mérite (la loi de Moïse), il traitera les autres en fonction de ce qu’il juge qu’ils méritent, et étant lui-même sous la condamnation de cette même loi, il portera un jugement de condamnation sur les autres.

Ainsi, faire une différence entre les gens est une démonstration de l’absence de foi en la vérité que Christ a démontrée au sujet de l’amour du Père, et du fait qu’il ne fait pas de favoritisme. C’est aussi une démonstration que le don de la justification/droiture n’a pas été saisi par la personne au moyen de la foi. Le don de la justification/droiture n’a pas été reçu par le moyen de la foi chez celui qui traite les gens en faisant une différence entre les uns et les autres. Une fois encore, il est important en toute humilité d’entendre cette indication sans culpabilité. Il y a là une information précieuse pour vérifier la substance de la foi, pour ce qui touche à la justification.

Maintenant, Jacques dit encore: « Il en est ainsi de la foi: si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte » (Jacques 2:17 BDS), et en parlant d’Abraham il dit: « Tu le vois, sa foi et ses actes agissaient ensemble et, grâce à ses actes, sa foi a atteint son plein épanouissement. Ainsi s’accomplit ce que l’Écriture déclare à son sujet: Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l’a déclaré juste, et il l’a appelé son ami. Vous le voyez donc: on est déclaré juste devant Dieu à cause de ses actes, et pas uniquement à cause de sa foi » (Jacques 2:22-24 BDS). Le fait est qu’on ne peut pas prétendre avoir la foi et ne pas agir en conséquence de cette confiance en Dieu et dans Sa Parole véritable: Jésus-Christ. La foi ne peut pas être silencieuse et dépourvue d’actions, parce qu’on s’exprime et agit inévitablement en fonction de ce qu’on croit réellement.

Nos actions démontrent la substance de ce qu’on croit.

Croissance d'une pâquerette, fond nature et soleilPar exemple, quelqu’un qui prétend croire que ses péchés sont pardonnés à cause de Jésus-Christ, mais qui, s’il commet une faute demande à Dieu de le pardonner pour la faute commise, démontre qu’en réalité il ne croit pas que ses péchés ont déjà été pardonnés à cause de ce que Jésus-Christ a enseigné et démontré. En réalité, il démontre qu’il croit qu’il est pardonné en réponse à sa demande d’être pardonné, et pas parce que Dieu est amour et que l’amour pardonne. Ceci démontre qu’il ne croit pas qu’il est déclaré juste par sa foi. Aussi, il agit en conséquence… Dans les faits, il n’a pas confiance dans ce que Dieu a enseigné et démontré en Christ. La triste réalité est que c’est exactement ce qui maintient un grand nombre de croyants sous la loi du péché et l’esclavage de celui-ci. C’est pour cela que Jean dit à ceux qu’il a amené à la foi en Christ: « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire (attention le terme original signifie ici un apaisement. La notion de victime est contraire à la parole de Christ) pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Si nous gardons ses commandements, nous savons par cela que nous l’avons connu » (1 Jean 2:1-3 NEG79). Jean donne ici un rappel de ce que Christ a démontré et son « rôle auprès du Père ». Toutefois Jésus et le Père ne sont qu’un (voir Jean 10:30). Jean ne donne aucune indication de quelque chose à faire pour que ce soit effectif, aucune demande à Dieu pour être pardonné. Et Jean donne même le moyen pour vérifier que le pardon des péchés est bien compris, et donc que la connaissance de Christ est correcte: l’obéissance à ses commandements.

Dans Romains 10, Paul parle de la justice (à comprendre par justification et droiture) reçue par le moyen de la foi et il dit que cette foi s’exprime. « Que dit-elle donc? La Parole de Dieu est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole est celle de la foi, et c’est celle que nous annonçonsEn effet, si de ta bouche, tu déclares que Jésus est Seigneur et si dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé, car celui qui croit dans son cœur, Dieu le déclare juste; celui qui affirme de sa bouche, Dieu le sauve » (Romains 10:8-10 BDS).

foi & actions 3Dans ce passage Paul parle de la partie du salut qui touche la vie après la mort et il confirme ce que dit Jacques: la foi et les actes agissent ensemble. L’action ici c’est l’affirmation, c’est-à-dire verbaliser ce qu’on croit. Paul dit que quelqu’un qui croit dans son cœur, Dieu le déclare juste. Ceci est un verdict établi par Dieu, mais sans résultat visible dans ce monde à ce stade. Mais Paul dit que lorsque celui qui croit dans son cœur affirme de sa bouche, alors Dieu le sauve (voir aussi Matthieu 12:37). On peut illustrer cela en disant: Croire a pour conséquence un statut et agir en fonction de ce qu’on croit a pour conséquence l’action de Dieu. C’est ainsi qu’il faut percevoir que la foi qui ne se traduit pas en action est morte, elle ne porte aucun résultat. Croire sans agir en fonction de ce qu’on croit est vain. En ce qui concerne la vie après la mort, l’action est une affirmation verbalisée qui traduit ce qui est cru dans le cœur. Nous avons dans les évangiles un exemple concret de ce passage de Romains 10. En une phrase, le brigand sur la croix démontre à la fois qu’il croit dans son cœur que Dieu va ressusciter Jésus, et il confesse que Jésus est Seigneur: « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner » (Luc 23:42 BDS). Ce n’est pas par des « œuvres », un accomplissement de quelque chose, que le brigand est déclaré juste, mais par ce qu’il croit dans son cœur. Son affirmation démontre ce qu’il croit, c’est là une action en fonction de ce qu’il croit. Les péchés de cet homme lui sont déjà pardonnés, sans aucune demande. C’est précisément pour scellé une fois pour toute ce pardon, le fait que Dieu est pour les hommes et pas contre les hommes, que Jésus est cloué à côté de lui. Et la réponse de Jésus à ce que dit le brigand est claire: « Vraiment, je te l’assure: aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis« (Luc 23:43 BDS). On pourrait résumer ainsi:

La foi c’est croire et agir en fonction.

La foi se traduit par des actions parce que tout individu agit en fonction de ce qu’il croit. Le fond de ce que les gens croient est démontré par leurs actions et leurs affirmations. La Bible décrit tout ce que croire en Jésus-Christ produit et qui pourrait se résumer ainsi: la vie de Christ, par Son Esprit, en celui qui croit avec les mêmes œuvres (et même de plus grandes) qu’il a pratiquées lui-même par ce même Esprit (cf. Jean 14:12-13). Jean le résume ainsi: « Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:8 BDS). Toutes ces choses ne sont pas le fruit d’efforts humains, mais bien l’œuvre de Dieu lui-même, car c’est lui qui produit à la fois le vouloir et le faire conformément à son projet plein d’amour (cf. Philippiens 2:13). Il fait cela par son Esprit, qui est donné à celui qui croit en la Bonne Nouvelle de la grâce en Jésus-Christ (cf. Galates 3:5). La totalité de ce que Dieu fait et donne est le fruit de sa grâce, faveur imméritée et « imméritable ». Le moyen d’y accéder est celui de la foi: croire dans son cœur ce que Dieu a dit en Christ et agir en fonction de ce qu’on croit. Le piège pour de nombreux croyants, c’est lorsqu’ils essaient de vivre comme Christ a vécu et qu’il attend de ses disciples (parce que Jésus sait ce que la vérité produit), mais sans discerner que s’ils n’y arrivent pas, ce n’est pas à cause d’un manque d’efforts, de volonté ou de prière, mais par méconnaissance de la vérité concernant la justification/droiture, ou parce qu’ils ne croient pas cette vérité de la justification/droiture par le seul moyen de la foi*. Ils pourront toutefois expérimenter des dons de l’Esprit (1 Corinthiens 12) mais le fruit de l’Esprit (Galates 5:22-23) sera très peu présent. Ils pourront expérimenter les trésors surabondants de la grâce de Dieu dans de nombreux domaines de leur vie, où ils ont confiance dans les promesses de Dieu sans faire intervenir le mérite. Mais ils ne pourront pas expérimenter pleinement la vie juste et sainte, ni l’entière protection de Dieu que produit la vérité de la justification/droiture saisie par le moyen de la foi (voir aussi La foi: le moyen d’être placé sous l’autorité de Dieu). Et, surtout ils n’arriveront pas à aimer véritablement leur prochain, d’autant plus si ce prochain est leur ennemi, ou si ce prochain mène une vie caractérisée par le péché. Même un frère ou une sœur dans la foi qui ferait une faute leur sera détestable.

Ainsi, lorsque quelqu’un prétend avoir la foi en Jésus-Christ et que ses actions ne démontrent pas les réalités que la Bible décrit comme conséquences de la foi, cela indique deux possibilités:

  • une méconnaissance de la vérité: la personne croit quelque(s) chose(s) concernant Dieu, Jésus-Christ, et les choses de Dieu qui est inexact, imprécis, ou qui n’est simplement pas la vérité. Il peut aussi s’agir simplement d’ignorance, la personne ne sait pas car elle n’a pas eu connaissance de certains éléments inclus dans la vérité concernant Dieu, Jésus-Christ et les choses de Dieu. Cette méconnaissance peut venir d’enseignements incorrects que la personne a reçus (par des prédications, des lectures, l’opinion des autres etc.) et croit des choses sans savoir qu’il y a des erreurs dans ce qu’elle croit. En général, c’est déjà au niveau de la fondation concernant le pardon des péchés qu’il y a une méconnaissance de la vérité.
  • il y a incrédulité: la personne ne croit pas la vérité qu’elle prétend. En réalité ce cas semble assez improbable, parce que quelqu’un qui prétend que ce qu’il dit concernant Dieu, Jésus-Christ et les choses de Dieu est la vérité, agit en fonction de ce qu’il croit. Et si ce qu’il croit est effectivement la vérité, alors c’est la plénitude de Christ et des choses de Dieu qui sera expérimenté et constaté par la personne elle-même. Cette personne expérimentera les réalités invisibles du Royaume de Dieu qui deviennent visibles par la foi, et l’accomplissement des promesses de Dieu qu’elle connait. Cette expérience de la vérité va même renforcer sa foi, confirmer la vérité, la remplir d’assurance et augmenter sa confiance en Dieu, donc supprimer son incrédulité concernant les choses qu’elle connait, parce que « grâce à ses actes, sa foi a atteint son plein épanouissement » (Jacques 2:22). Aussi, elle sera plein d’assurance concernant ce qu’elle connait de la vérité.

 

*Note: « par le seul moyen de la foi » veut dire agir conformément au fait de croire que ce ne sont pas nos œuvres bonnes, l’absence de mal avec une vie juste et sainte, ni le fait d’avoir de bonnes valeurs morales etc, ni même une demande de pardon, par lesquels nous sommes pardonnés et déclarés justes, mais uniquement par la foi en Dieu par Jésus-Christ (voir aussi Dossier: Le point sur le pardon des péchés).