Dossier: Le point sur le pardon des péchés


Où est-il dit de demander le pardon à Dieu pour recevoir son pardon ?

La question du pardon que Dieu donne est essentielle et fondamentale parce qu’elle est une question de vie ou de mort, une question de salut pour le présent et pour l’avenir. Le salut consiste à être délivré, libéré, restauré, placé en sécurité, guéri, rétabli, béni. Aussi, en ce qui concerne le pardon, la question ne peut pas être prise à la légère, on ne peut pas se contenter de ce qu’on croit être vrai parce que d’autres y adhèrent aussi, sans avoir vérifié que cela soit véritablement conforme à la pensée de Dieu. Le pardon des péchés est la fondation des fondations et si cette fondation n’est pas correcte et saine, tout ce qui est construit dessus est voué à être bancal (voir aussi Apologétique).

Forgiveness 1Une notion qui revient très régulièrement dans de nombreux discours et qui habite beaucoup de gens qui confessent Jésus-Christ comme Seigneur et croient dans leur cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, est celle de devoir demander à Dieu de nous pardonner afin qu’il nous pardonne. Cela avec l’idée, plus ou moins consciente, que tant qu’on ne lui a pas demandé de nous pardonner, alors il tient compte des fautes jusqu’à ce qu’une demande de pardon soit formulée. Et, dans cette attente, la conscience de l’individu reste chargée de culpabilité et la condamnation demeure active.

Mais où se trouve cette idée dans les textes bibliques, sur quoi cette notion se fonde-t-elle ?

Premièrement, il faut regarder ce que signifient le pardon et l’action de pardonner. La définition du pardon correspond au fait de ne pas tenir rigueur d’une faute. L’action de pardonner consiste précisément à ne pas sanctionner une faute, une erreur ou ce qui pourrait être considéré comme un manquement à un règlement, une règle morale. Le terme original en grec dans le Nouveau Testament pour l’action de pardonner est aphiemi, qui a le sens d’envoyer au loin, de laisser aller, de ne tenir aucun compte de quelque chose, de ne pas en discuter maintenant, d’oublier, de remettre une dette. Concrètement, cela consiste donc à agir, ou réagir, envers le fautif comme si la faute n’avait pas eu lieu, et même plus encore, à effacer sa dette, à prendre sur soi les conséquences de la faute de l’autre. On entend parfois la « sagesse » tout humaine dire qu’on pardonne mais qu’on n’oublie pas. Ceci est à l’opposé de ce qu’est le pardon, car le pardon ne garde pas une trace de la faute, il l’efface, il ne tient pas compte des fautes. C’est ce que Dieu a cherché à faire comprendre à l’homme à travers toute la vie de Jésus-Christ, son enseignement, et ce qu’il a fait en Lui et à travers Lui, jusqu’à sa mort à la croix (cf. 2 Corinthiens 5 :19), allant à l’encontre de certaines prescriptions de Moïse qui condamnaient le fautif, par des prescriptions contraires à l’amour que Moïse avaient données en marge du décalogue. Dieu est amour et l’amour véritable ne tient pas compte des fautes de l’autre. L’amour ne les sanctionne pas, il les efface et n’est pas habité de ressentiment. Jésus-Christ l’a démontré dans sa vie et par sa vie jusqu’à sa mort, sa résurrection, et jusqu’à ce qu’il s’en aille auprès du Père. L’amour véritable n’est pas irrité par les offenses, car l’amour ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il pardonne tout, il supporte tout (cf. 1 Corinthiens 13 :5-7). L’amour pardonne sans aucune condition, sans attendre une manifestation de l’autre pour ce faire. L’amour n’aime pas pour soi-même, mais il aime pour l’autre, l’amour donne, il ne reprend pas. L’amour aime l’autre indépendamment que l’autre soit aimable ou pas, c’est la définition même de l’amour et Dieu est amour (cf. Luc 6:35). Il n’y a pas d’égocentrisme dans l’amour, pas plus qu’il n’y a d’amour dans l’égocentrisme. C’est pourquoi l’amour ne s’irrite pas pour les offenses, car seul l’égocentrisme s’irrite. Jésus-Christ l’a démontré, lui qui est le rayonnement de la gloire de Dieu et l’expression parfaite de son être (cf. Hébreux 1 :3). Même à la croix, au point culminant de la méchanceté manifestée par les hommes, au sommet du rejet et au milieu d’une souffrance extrême, Jésus-Christ ne s’irrite pas contre les hommes, il leur pardonne encore. Il ne tient pas compte de leurs fautes, car il a conscience qu’ils ne savent pas ce qu’ils font… Les hommes ne savent pas ce qu’ils font, à cause de leur ignorance de la vérité, ou à cause de leur rejet de celle-ci par manque de discernement, ou par la dureté de leur cœur. Dieu est amour et Jésus-Christ est l’expression parfaite de l’amour ! La définition et les caractéristiques de l’amour devraient être suffisantes pour comprendre le non-sens de l’idée répandue que sans demander à être pardonné l’amour ne pardonnerait pas et tiendrait compte des fautes. C’est un non-sens, car l’amour pardonne sans aucune demande. L’amour ne tient pas compte des fautes. Et celui qui ne vit pas dans cette réalité de l’amour, restera dans l’irritation et dans l’impossibilité d’aimer ses ennemis et leur faire du bien sans tenir compte de leurs fautes.

Mais regardons tout ce que le Nouveau Testament a d’écrit concernant le pardon. Dans l’ordre classique des écrits du N.T., la première apparition de ce qui touche au pardon arrive dans ce qu’il nous est dit que Jésus a enseigné à ses disciples sur la prière, dans Matthieu 6.

Matthieu 6:12 – « … pardonne-nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous-mêmes les torts des autres envers nous. » Matthieu 6 BDS (chapitre)

  • Le terme original en grec traduit ici par torts est opheilema qui signifie ce qu’on doit à quelqu’un, une dette, métaphoriquement une offense ou péché. Matthieu utilise ici un langage lié à son arrière plan de taxes-collecteur. A noter, le texte grec ne contient pas dans ce verset l’expression « envers toi« , qui transmet l’idée que les torts sont essentiellement envers Dieu. Même si, d’une manière générale toute la création dont l’humanité fait partie appartient à Dieu (cf. Deutéronome 10:14). Et ainsi, toute atteinte envers les hommes est donc une atteinte à ce qui est à Dieu, et un manquement à l’amour (cf. Matthieu 25:35-45). Mais il est important de garder en tête que, même si on porte atteinte contre Dieu lui-même, à sa réputation ou à ce qui lui appartient, Dieu ne s’irrite pas dans le sens où les hommes livrés à eux-mêmes le sont, car Dieu est amour (cf. 1 Jean 4:8). L’amour ne cherche pas son propre intérêt, il n’est pas susceptible. Jésus-Christ a démontré cette « non-irritabilité » de l’amour. Il n’y a pas d’égocentrisme dans l’amour, seul l’égocentrisme s’irrite. Tout ce que Dieu a créé n’est pas pour nourrir un égo, mais il a créé depuis l’amour, par amour, pour exprimer et manifester cet amour qui est sa propre nature. Dieu a créé les hommes pour qu’ils soient son image, pour que les hommes soient amour, à son image (cf. Genèse 1:26-27). Il désire que les hommes soient participants à sa propre nature divine (cf. 2 Pierre 1:3-4), à l’exemple de Jésus-Christ. Dieu a créé pour aimer et non pour être adulé (cf. Matthieu 9:13), car il n’y a pas d’égocentrisme dans l’amour. L’Amour n’a pas un besoin de reconnaissance. La souffrance que peut ressentir l’Amour (Dieu) lorsque l’être aimé rejette l’Amour, n’est pas une blessure d’un égo qui aime l’autre pour soi-même et qui perd quelque chose parce que l’autre n’aime pas en retour. Non, l’Amour souffre de voir l’autre rejeter l’Amour, parce que c’est l’autre qui perd quelque chose par ce rejet, et ce que l’autre perd c’est l’Amour ! Et l’Amour souffre de ce que l’autre se trouve alors privé des caractéristiques de l’Amour et vive ainsi dans l’expérience de caractéristiques qui sont à l’opposé de l’Amour…
  • Très souvent, les gens prennent la moitié du verset 12 pour en faire une demande : « pardonne-nous nos torts envers toi » sans intégrer la suite du verset. Concernant toute cette prière de Matthieu 6:9-13, Jésus n’ajoute qu’une seule explication, un seul commentaire, un seul, comme pour s’assurer qu’on ait bien compris une chose, et son commentaire concerne précisément la signification du verset 12. Jésus explique clairement le sens de ce qu’il veut dire : « En effet, si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes » (Matthieu 6:14-15 BDS).
  • Le sens du verset 12 doit être compris conformément à l’explication que Jésus en donne lui-même, en incluant la définition réelle du pardon qui consiste à l’effacement des fautes, c’est-à-dire ne pas en tenir compte et effacer la « dette ». Jésus lie clairement l’effacement des fautes par Dieu, notre Père céleste, au fait de pardonner aux autres. Jésus ne fait aucun lien avec une demande nécessaire qui serait une condition pour que Dieu pardonne, comme si, sans cette demande Dieu ne voudrait pas effacer les fautes… Et il faut relever qu’il s’agit ici (versets 14-15) de ne pas tenir compte des torts des autres, implicitement tous les autres, peu importe si ces torts sont envers nous ou uniquement par d’autres envers d’autres. Cela s’applique sans même que nous soyons directement concernés par les fautes commises. Comme évoqué plus haut, le fait est que toute faute commise envers des hommes est envers ce qui est à Dieu, et tout le bien commis aussi (cf. Matthieu 25:33-46).
  • Reprenons ce qu’il est écrit : « En effet, si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonner pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. »  Il faut prendre conscience que lorsque Jésus a exprimé ces choses, il ne les a pas transmise par écrit. Il n’y avait donc pas de majuscule ou de minuscule au mot « père » dans ce qu’il a pu exprimé ici. Dans certains textes que nous avons aujourd’hui, il est systématiquement ajouté une majuscule au mot « père« , lorsque les traducteurs désirent que les lecteurs sous-entendent le « père céleste« , c’est-à-dire le père de Jésus-Christ. Mais en vérité, c’est le contexte proche et global de ce que Jésus a enseigné et démontré à propos de son père céleste qui permet de savoir de qui il parle en disant « votre père« . Jésus commence cette prière de Matthieu 6 par « notre père qui est aux cieux« , ou littéralement « père de nous, qui est dans les cieux« . Il s’inclut comme fils en disant « père de nous, qui est dans les cieux« . Et la première partie du verset 14 où Jésus dit « En effet, si vous pardonnez… », il précise ensuite « votre père céleste vous pardonnera aussi« . Puis il dit « si vous ne pardonner pas… », et là il dit « votre père ne vous pardonnera pas non plus… » Jésus ne dit pas « notre père céleste ne vous pardonnera pas« . Jésus a enseigné « Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous. » (Luc 6:35-37 NEG79). A ceux qui voulaient le faire mourir Jésus a dit : « Moi, je parle de ce que j’ai vu chez mon père. Quant à vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement » (Jean 8:38, 44 BDS). Le pardon est conforme au Père céleste, le Père de Jésus-Christ. Le non-pardon, souvent animé par une soif de vengeance, est conforme à la pensée du père du mensonge, celui qui est meurtrier dès le commencement. Ce père-là, le diable, ne pardonne pas. Et celui qui ne pardonne pas, c’est à ce père-là qu’il est en train de se conformer… Ce père-là, le diable, ne pardonnera pas à « ses fils ». Ainsi, celui qui est miséricordieux est conforme au Père céleste, le Très-Haut, tel que Jésus-Christ l’a fait connaître.
  • Il est fondamental de comprendre ce qu’il se passe ici au sujet du pardon, avec en tête la définition du pardon qui est l’effacement des fautes. Le fait est qu’il est impossible de traiter les autres différemment de soi-même. Et il est impossible de se traiter soi-même différemment que l’on traite les autres ! Le traitement qu’on utilise pour les autres est toujours celui qu’on utilise pour soi-même. Par exemple, si l’on considère la valeur de quelqu’un en fonction de ce qu’il fait et de ce qu’il possède, c’est uniquement parce qu’on considère notre propre valeur en fonction de ce qu’on fait et de ce qu’on possède (A noter: ceci est le modèle du monde qui établit sa valeur sans tenir compte de ce que Dieu a démontré en Jésus-Christ au sujet de notre valeur). Le fait est que si quelqu’un ne fait pas grâce aux autres pour leurs fautes, mais qu’il retient leurs fautes au lieu de les effacer, il continuera naturellement aussi à tenir compte de ses propres fautes. Cela uniquement parce qu’il ne reçoit pas la grâce de Dieu pour lui-même, il ne s’en saisit pas personnellement. Aussi, sa propre conscience restera chargée de ses propres fautes, et il vivra dans une autojustification, avec toutes sortes de prétextes pour justifier ses propres fautes envers les autres, et des prétextes pour justifier sa soif de vengeance envers les autres pour leurs fautes. Et ainsi, le péché en tant que faux état de l’esprit (c’est-à-dire fausse manière de penser) garde de l’emprise sur un tel croyant, le poussant même à plus de péchés. C’est parce qu’une personne a une conscience chargée de ses propres fautes qu’elle va instinctivement et par automatisme tenir compte des fautes des autres, et être irritées contre eux avec un désir de sanction. C’est parce qu’une personne vit sous la condamnation (l’expérience du mal) qu’elle en vient à condamner les autres (leur faire du mal pour leur mal). Et ainsi, sans en avoir conscience, en condamnant les autres elle se condamne elle-même. C’est ce que Jésus laisse comprendre clairement dans l’évangile de Luc lorsqu’il dit : « Ne vous posez pas en juges d’autrui, et vous ne serez pas vous-mêmes jugés. Gardez-vous de condamner les autres, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés » (Luc 6:37 BDS). Jésus ne place même pas Dieu dans son explication, il ne dit pas ici que ce serait Dieu qui juge, qui accuse, qui condamne, qui ne pardonne pas et qui tient compte des fautes. Non, notre Père céleste ne le fait pas et Jésus-Christ l’a enseigné et démontré (cf. Luc 6:36). Jésus et le Père sont parfaitement unis dans leur manière de penser (cf. Jean 10:30), ils sont dans une parfaite unité d’esprit (manière de penser). Ce n’est pas que Dieu ne veuille pas effacer les fautes de celui qui ne pardonne pas, car Dieu est amour et l’amour pardonne tout, il pardonne d’avance, il efface, il ne tient pas compte des fautes. Mais celui qui juge (sépare) les autres, qui ne pardonne pas leurs fautes et qui les condamne (sanctionne), le fait parce qu’il continue de se juger (séparer) lui-même, de tenir compte de ses propres fautes, et de se placer ainsi sous la condamnation (l’expérience du mal) qui devient alors son expérience. Un tel individu rendra le mal pour le mal et ne pourra pas être lui-même délivré du mal qui est en lui. Ou encore, le jugement et la condamnation se produisent parce qu’il prend sur lui le jugement (l’opinion donnée) des autres, la charge des fautes et le non-pardon envers lui. Ainsi, il est irrité par le jugement (séparation) des autres envers lui, il ne se croit pas pardonné par Dieu à cause des autres et reste ainsi rempli du poids de ses fautes. Aussi, pour un tel croyant, même la démonstration du pardon de Jésus-Christ jusqu’à la mort sur une croix, en vue que sa conscience puisse être purifiée de ses fautes et qu’il soit libéré de l’esclavage du péché (fausse manière de penser), sera inefficace malgré la volonté de Dieu de l’en libérer. Le fait est que ce que Dieu a enseigné et démontré en Jésus-Christ ne peut pas effacer les fautes de la conscience de celui qui continue lui-même d’en tenir compte pour lui-même et pour les autres (les deux sont indissociables). Dieu est amour et l’Amour ne peut pas forcer l’autre à croire ce qu’il dit et fait. Dieu ne peut pas forcer à croire la vérité au sujet de l’Amour et de ses caractéristiques. En réalité, celui qui tient compte des fautes des autres le fait parce qu’il tient compte de ses propres fautes, et il le fait parce qu’il croit que Dieu tient compte des fautes… Ou alors, l’individu tient compte des fautes parce qu’il a supprimé l’existence de Dieu dans son système de croyance. Dans ce cas, les valeurs en viennent à s’opposer à l’amour. En vérité, c’est donc une auto-condamnation qui se produit pour l’incrédule. Cela se produit lorsqu’on ne croit pas la vérité que Dieu a démontrée en Jésus-Christ: l’amour pardonne sans prérogative demandée. Jésus décrit ce problème de l’auto-condamnation en disant: « Ne condamnez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes condamnés. Car vous serez condamnés vous-mêmes de la manière dont vous aurez condamné, et on vous appliquera la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer les autres » (Matthieu 7:1-2 BDS). Encore une fois ici, Jésus n’attribue pas cette condamnation comme quelque chose en provenance de Dieu (cf. Jean 3:17-18). En vérité, c’est une auto-condamnation qui se produit par un maintien des fautes dans la conscience de la personne elle-même, et sa mauvaise conscience la pousse à condamner les autres, sans amour, alors que l’Esprit de Dieu pousse à dire et démontrer à celui qui a péché : « Je ne te condamne pas… » (cf. Jean 8:10-11). Par incrédulité, la condamnation se produit pour la personne au lieu qu’elle cesse définitivement d’avoir une conscience chargée du poids de ses fautes en sorte que le péché perde son emprise sur elle, qu’elle en soit délivrée dans l’union avec le Christ. C’est en partie ce que Dieu est venu accomplir par Jésus-Christ (cf. Colossiens 2:14). Sans avoir une image correcte des caractéristiques de l’amour qui sont en Dieu, celles que Jésus-Christ a enseignées et démontrées, il est impossible d’aimer son prochain avec les caractéristiques bibliques de l’amour. L’amour ne cause aucun mal à son prochain (cf. Romains 13:10), même si ce prochain est notre ennemi. Inévitablement, chaque individu vit selon les caractéristiques qu’il attribue à Dieu.
  • Au verset 12, le temps utilisé pour « pardonne-nous » est un temps aoriste, qui n’existe pas dans le français et qui désigne un événement situé dans le passé, utilisé ici dans un mode impératif. Cette demande n’est pas à percevoir comme une demande au bon vouloir de Dieu et qu’il pourrait refuser sous certaines conditions. Dieu est amour et l’Amour efface les fautes, c’est lié à sa nature intrinsèque. Dieu ne peut pas dire non à ce qu’il est venu dire au monde et démontrer en Jésus-Christ. Le temps utilisé pour « comme nous pardonnons nous-mêmes » est, quant à lui, un présent continue… La part de Dieu est déjà définitive car Dieu ne change pas, alors que notre part est continue. Le pardon que Dieu donne est permanent et lié à sa nature, il est Amour. Dieu ne peut pas sortir des caractéristiques de l’amour, car l’Amour est sa propre nature. Son pardon est donc permanent, c’est-à-dire que Dieu ne tient pas compte des fautes. Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais. La condamnation ne vient pas de Dieu, bien qu’elle soit présente et que les hommes en fassent l’expérience ! Pour être à notre tour amour et pardonner comme Dieu pardonne, il est nécessaire de demeurer dans son amour et dans le pardon qu’il a révélé et démontré en Jésus-Christ. C’est une nécessité qui est continue pour l’homme. Contrairement à Dieu qui ne change pas, l’homme change de manière de penser, et il est nécessaire qu’il change. Il est nécessaire d’aligner notre manière de penser à celle de Jésus-Christ et vivre avec sa manière de penser conforme à Dieu. Sans demeurer dans l’amour de Dieu et dans l’effacement des fautes, nécessitant un changement de la manière de penser, le croyant ne peut pas aimer véritablement en ne tenant pas compte des fautes de son prochain, d’autant plus si ce prochain est son ennemi déclaré… Et le croyant incrédule face au pardon des péchés ne peut pas non plus être délivré de l’esclavage du péché (cf. Colossiens 1:14, Ephésiens 1:7, Romains 6:14). Un tel croyant reste dominé par le mal, et le mal commis envers lui continuera de produire le mal en lui. Le pardon est une caractéristique fondamental de l’amour. Celui qui ne pardonne pas aspirera toujours à ce que le mal soit rendu pour le mal. Il conservera une soif de vengeance qui le détruit et l’amène à détruire les autres. Et s’il n’assouvit pas lui-même cette vengeance, il s’apaisera à l’idée fausse que Dieu se vengera pour lui… Il se réjouira alors du mal que ses adversaires subissent, sans réaliser que l’accusateur qui condamne n’est pas le Père céleste, mais le père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement.
  • On ne trouve pas non plus dans le Nouveau Testament une invitation à demander aux autres de nous pardonner nos fautes, cela n’existe pas. On trouve l’incitation à reconnaître ouvertement nos fautes (Jacques 5:16), mais pas de demande à faire aux autres pour qu’ils nous pardonnent nos fautes. Mais il est clairement dit que nous devons pardonner aux autres, c’est-à-dire effacer leurs fautes et ne pas en tenir compte, et ils doivent nous pardonner, sans prérogatives : « Supportez-vous les uns les autres, et si l’un de vous a quelque chose à reprocher à un autre, pardonnez-vous mutuellement; le Seigneur vous a pardonné: vous aussi, pardonnez-vous de la même manière » (Colossiens 3:13 BDS). Il s’agit de pardonner comme Jésus-Christ a démontré le pardon: il n’a pas tenu compte des fautes, ni demander des excuses, même jusqu’à subir la mort par ses ennemis et face à l’abandon de ses amis… A noter aussi ici, le terme original pour « supportez-vous » c’est anechomai qui signifie soutenir, porter, endurer, tenir fermement quelqu’un pour ne pas qu’il tombe. Il n’a pas le sens qu’on lui donne dans l’usage courant dont l’idée que si l’autre agit mal, alors il est détestable et il faut prendre notre mal en patience et garder la rancune en silence comme si rien n’était. Le terme parle de se soutenir les uns les autres, ce qui est très différent. Jésus a même dit clairement avant d’aller auprès du Père que le pardon des péchés sur terre est entre les mains des hommes : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20:23 LSG). Ce n’est pas Dieu qui retient les fautes, mais ce sont les hommes !
  • Ainsi, la prière « pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6:12 NEG79), revient à demander à Dieu d’effacer et de jeter au loin les offenses que nous avons pu commettre, indépendamment des personnes offensées, et ce de la même manière que nous-mêmes nous le faisons envers ceux qui ont commis des offenses envers nous. Il s’agit pour nous d’effacer les fautes des autres envers nous, et de s’attendre à Dieu pour qu’il efface les fautes que nous avons pu commettre. Cette prière ne revient pas à demander à Dieu de ne plus retenir contre nous un quelconque ressentiment de sa part, car cela n’existe pas dans sa nature (A noter: l’expression « la colère de Dieu » ne se retrouve pas dans la bouche de Jésus dans les évangiles ! Les écritures témoignent que celui qui se cache derrière l’expression « la colère de l’Éternel » n’est autre que Satan). Mais en vérité, celui qui est établi dans l’amour de Jésus-Christ et dans l’union avec lui, ne s’irrite pas contre ceux qui agissent mal, il ne tient pas compte de leurs fautes, conformément à la pensée de Jésus-Christ. Il ne va pas pour autant qualifié de bien ce qui est mal, mais il leur pardonne. L’amour ne s’irrite pas contre les autres (cf. 1 Corinthiens 13:5).
  • On pourrait s’arrêter là dans l’explication. Mais il est bon d’aller au fond des choses, par préoccupation de la vérité, d’autant plus lorsqu’on touche à la fondation des fondations de l’Évangile, la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. Bien que la question du pardon de Dieu soit essentielle et fondamentale, une question de vie ou de mort, à aucun moment Jésus ne dit quelque chose qui suggère « en effet, si vous demandez à Dieu de vous pardonner, il vous pardonnera, et si vous ne demandez pas à Dieu de vous pardonner, alors il ne vous pardonnera pas ». On ne trouve pas non plus Jésus dire à quelqu’un: « Demande-moi pardon, fais-moi des excuses et alors je te pardonnerai… »

Ce pourrait-il que Jésus ait omis quelque chose dans son enseignement concernant la prière et qu’il ait été à ce point négligeant concernant le pardon que Dieu donne, et comment Dieu donne le pardon et la manière de recevoir le pardon ? Ce pourrait-il que Jésus ait aussi oublié de mettre en pratique (en rappelant aux gens) ce qu’il a lui-même enseigné dans Matthieu 6:12 ? Non.

Regardons tous les autres passages bibliques du Nouveau Testament et soyons attentifs notamment à ce que Jésus dit ou demande aux gens lorsque le pardon est mentionné, en gardant à la pensée la définition réelle du pardon, c’est-à-dire l’effacement des fautes, et non avec à la pensée l’usage que les gens en ont fait.

Matthieu 9:2 – « On lui amena un paralysé couché sur un brancard. Lorsqu’il vit quelle foi ces gens avaient en lui, Jésus dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. » Matthieu 9 BDS (chapitre)

    • Jésus annonce le pardon des péchés au paralytique sans aucune mention d’une demande de pardon, ni aucune confession de péché, ni aucune « excuse » exprimée, rien de cela. Jésus lui dit simplement : « tes péchés sont pardonnés« . Par contre, il est écrit: « lorsqu’il vit quelle foi ces gens avaient en lui, Jésus dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.« 

Matthieu 9:5 – « Qu’est-ce qui est le plus facile? Dire: «Tes péchés te sont pardonnés» ou dire: «Lève-toi et marche»? 6 Eh bien, vous saurez que le fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. Alors il dit au paralysé: Je te l’ordonne: lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. » Matthieu 9 BDS (chapitre)

    • Le contexte nous montre que les scribes (ceux qui étudient les écritures et enseignent les autres) considèrent comme un blasphème la prétention de Jésus à pardonner les péchés sans aucune prérogative de la part des pécheurs. Mais Jésus souligne le fait que le fils de l’homme a sur la terre ce pouvoir de pardonner les péchés et il le démontre par la guérison du paralytique, en lui ordonnant simplement de se lever. C’est là une délivrance de l’œuvre du mal. Dans ce passage, il n’y a aucune intervention du paralytique dans le pardon annoncé et donné par Jésus. Aucune mention de demander à être pardonné, ni à Dieu ni à quiconque. A noter, l’expression « le fils de l’homme » ne parle pas de Jésus dans son caractère issu de son Père céleste, mais parle de son humanité commune à chaque être humain. Il y a une démonstration pratique ici de ce que Jésus a enseigné clairement à ses disciples : « Ceux à qui vous remettrez leurs péchés en seront effectivement tenus quittes; et ceux à qui vous les retiendrez en resteront chargés » (Jean 20:23 BDS). Le terme traduit par « remettre » est le terme aphiemi (traduit ailleurs par pardonner). Le fait est que le Père pardonne, c’est pourquoi Jésus dit aussi « tes péchés sont pardonnés« , alors qu’il n’est même pas encore mort à la croix et qu’il n’y a eu, pour le paralytique, aucun sacrifice conforme à ce que Moïse avait prescrit pour le pardon des péchés… C’est parce que Dieu ne tient pas compte des fautes. C’est pourquoi Jésus dit que les hommes ont le pouvoir, sur terre, de décharger les autres de leurs péchés, cela est à l’image du Père céleste. Et en agissant ainsi les hommes agissent conformément à Jésus-Christ, conformément à l’homme créé à l’image de Dieu, conformément aux caractéristiques de l’amour.

Matthieu 12:31 – « C’est pourquoi je vous avertis: tout péché, tout blasphème sera pardonné aux hommes mais pas le blasphème contre le Saint-Esprit. » Matthieu 12 BDS (chapitre)

  • Jésus dit que tout péché et tout propos injurieux sera pardonné. Il ne mentionne aucune condition ni aucune prérogative à ce pardon. Jésus l’annonce seulement. Aucune demande à formuler. Jésus démontre même qu’il pardonne sans prérogative ceux qu’il est en train d’avertir. Jésus ne tient pas compte de leurs propos désobligeants envers lui-même et envers le Saint-Esprit qui est en lui, il ne les leurs reproche même pas. Mais il les avertit clairement que des propos injurieux contre le Saint-Esprit, celui qui était en Christ, ne sera pas pardonné. Ces propos injurieux contre le Saint-Esprit (Dieu est Esprit) sont le résultat d’une confusion entre l’œuvre de Dieu et l’œuvre du diable. Le verset qui suit et qu’il est important de comprendre amène l’éclairage à ce sujet, car il résume toute la dynamique du pardon dans la vie présente et dans les temps à venir.

Matthieu 12:32 – « Si quelqu’un s’oppose au fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais si quelqu’un s’oppose au Saint-Esprit, il ne recevra pas le pardon, ni dans la vie présente ni dans le monde à venir. » Matthieu 12 BDS (chapitre)

    • Jésus dit aux pharisiens (courant religieux) que s’opposer à sa personne dans son humanité, sera pardonné. Le terme original traduit ici par s’opposer au fils de l’homme parle de calomnie, de discours injurieux, de discours qui outrage la religion, la morale, la justice. De tels propos contre le fils de l’homme, c’est-à-dire contre n’importe quel homme, même contre Jésus-Christ, sera pardonné. Dans ce verset aussi, aucune condition ni prérogative n’est mentionnée par Jésus pour ce pardon.
    • Mais Jésus avertit que quelqu’un qui s’oppose au Saint-Esprit ne recevra pas le pardon ni dans les siècles présents, ni dans les siècles à venir. A noter, c’est la personne qui ne reçoit pas le pardon, ce n’est pas Dieu qui ne le donne pas ! Le texte original signifie parler contre, parler à l’opposé, du Saint-Esprit. En d’autres termes, une personne qui attribue à Dieu le mal et l’injurie est incapable d’accepter pour elle-même que Dieu ne tienne pas compte des fautes et qu’il les efface sans prérogative. Blasphémer contre le Saint-Esprit revient à dire que Dieu fait le mal, et de parler ainsi contre Dieu Lui-même par ces propos. Le fait est que « Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés » (Romains 10:13 BDS), (voir aussi Luc 23:42-43). Il en a toujours été ainsi depuis la faute d’Adam et cela demeure car Dieu ne change pas (cf. Apocalypse 22:13). Le fait est que ceux qui attribuent le mal à Dieu, et qui ne reconnaissent pas que toutes les paroles et le bien que Jésus-Christ a fait était par l’autorité de l’Esprit de Dieu agissant en lui, de telles personnes, à cause du mensonge qu’elles croient, ne font pas appel à Dieu pour être sauvées (délivrées du mal). Ces personnes n’arrivent pas à accepter que les péchés soient effacés sans prérogative. En réalité, de telles personnes sont incapables d’accepter et de se saisir déjà pour elle-même, le pardon que Dieu leur démontre… et elles sont ainsi incapables de changer leur fausse manière de penser. S’opposer au fils de l’homme, c’est s’opposer à Jésus dans son humanité, ou à tout homme né d’une femme. S’opposer au Saint-Esprit, c’est s’opposer à Dieu lui-même. L’Esprit-Saint qui était en Jésus-Christ. Dieu est Esprit, cet Esprit était en Jésus-Christ. L’esprit de Jésus se conformait à l’Esprit de Dieu, c’est pourquoi ils sont un (unis). Jésus agissait conformément à l’Esprit de Dieu. Cet Esprit, parce qu’il est Saint, ne commet pas le mal. Ce n’est pas Lui qui envoie le mal, ce sont les hommes qui commettent le mal, lorsqu’ils sont conduits par leur propre esprit (manière de penser) modelé par le père du mensonge. Dieu a placé la création sous le pouvoir de l’autorité de l’homme, et l’homme s’est placé sous le pouvoir de l’autorité du père du mensonge, celui qui est le meurtrier dès le commencement. Ainsi, de tout temps, Dieu n’a pu agir qu’à travers des hommes qui se sont placés sous le pouvoir de Son autorité, par le moyen de la foi. Il a d’ailleurs été nécessaire que Dieu engendre et envoie un fils de l’homme, agissant conformément à Sa pensée, afin d’exercer le verdict de Dieu sur terre, conformément à ce que Dieu est : Amour. Ainsi, c’est parce que Jésus-Christ était fils de l’homme qu’il pouvait exercer, sur terre, le verdict de Dieu et faire les œuvres du Père (cf. Jean 5:27) conformément à la manière de penser de Dieu. Le Saint-Esprit est notamment celui qui convainc la conscience humaine que Dieu efface les fautes (cf. Hébreux 10 :15-17), qu’il n’en tient pas compte. Le Saint-Esprit est le sceau par lequel Dieu marque ceux qui lui appartiennent (cf. 2 Corinthiens 1 :22, Ephésiens 1:13 et 4:30). Le Saint-Esprit qui est reçu par la foi en Jésus-Christ est une attestation du pardon des péchés. Mais sans l’action de l’Esprit de Dieu, l’Esprit de vérité qui permet de comprendre la pensée de Dieu, l’être humain reste avec une manière de penser tordue, incapable de se saisir du pardon que Dieu démontre, et incapable de croire que Dieu ne tient pas compte des fautes. Et sans la connaissance de la vérité dans laquelle conduit l’Esprit-Saint, il est d’autant plus difficile de croire que Dieu ne tienne pas compte des fautes, parce que le mal est à l’œuvre dans le monde et que ce mal donne l’impression qu’il est selon la volonté de Dieu, alors que Jésus-Christ a démontré le contraire. Celui qui confond le Saint-Esprit avec un démon confondra aussi des démons avec le Saint-Esprit, et il ne peut pas se saisir du pardon des péchés sans prérogatives, il n’arrive pas à l’accepter ni à le croire.
    • A noter : Jésus dit ici que le pardon peut être reçu dans les siècles présents mais aussi dans les siècles à venir. Celui qui s’oppose au Saint-Esprit (l’Esprit de Vérité), celui qui attribue le mal à Dieu et parle contre Dieu, vivra l’impossibilité de comprendre et de se saisir de l’effacement des fautes que Dieu lui donne par amour, et qui libère du poids de la culpabilité pour s’approcher de Dieu et faire appel à lui pour être sauvé. Ceci est valable dans la vie présente, mais également dans l’avenir, lorsqu’une personne sera confrontée à toute la vérité. Toutefois, certains ne croiront pas la vérité, même dans les temps qui viennent. Leur rejet de Dieu sera pour eux une auto-condamnation. Dieu ne rejette et ne rejettera personne (cf. Romains 10:13), car Dieu est amour. Mais certains continueront à rejeter Dieu et ses caractéristiques à cause de leurs fautes qui leur seront insupportables (cf. Jean 3 :18-21), alors que Dieu n’en tient pas compte. Ils resteront habités du poids de leurs fautes et de honte qui les poussera à fuir Dieu alors qu’il ne les rejette pas. L’emprise du mensonge et la confusion leur empêchera même de discerner et de croire la vérité. Toutes choses seront mises en lumière et l’amour de Dieu sera simplement insupportable pour certains dont le cœur aura été profondément endurci (cf. Jean 3:18-21). Cet endurcissement du cœur est principalement le résultat de la propre culpabilité et du non-pardon envers ceux qui ont offensés et cet endurcissement maintient dans l’ignorance (cf. 1 Timothée 1:5, Ephésiens 4:18). Le rejet de la grâce de Dieu sera fatale, ils insulteront Dieu, incapables d’accepter que Dieu pardonne à ceux qui leur ont fait du mal. Et probablement, le plus insupportable pour certains sera de voir ceux qui leur ont fait du mal se saisir de la grâce de Dieu, de Son pardon, et être sauvé par Lui. Ils considéreront comme injustice ce que Dieu considère comme justice.

Matthieu 18:21-22 – « Alors Pierre s’approcha de Jésus et lui demanda: Seigneur, si mon frère se rend coupable à mon égard, combien de fois devrai-je lui pardonner? Irai-je jusqu’à sept fois? Non, lui répondit Jésus, je ne te dis pas d’aller jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » Matthieu 18 BDS (chapitre)

    • Jésus soulève à nouveau l’importance de pardonner aux autres, d’effacer leurs fautes, et il illustre notre situation avec la parabole du serviteur impitoyable, qui souligne que notre dette envers Dieu est infiniment plus conséquente que celles que les hommes pourraient avoir envers nous. Il évoque le fait que Dieu nous a remis la dette de nos fautes et que, par conséquent, nous devons remettre aux autres les dettes de leurs fautes.

Matthieu 18:35 – « Voilà comment mon Père céleste vous traitera, vous aussi, si chacun de vous ne pardonne pas du fond du cœur à son frère. » Matthieu 18 BDS (chapitre)

    • C’est la phrase par laquelle Jésus conclue la parabole du serviteur impitoyable. Dans cette parabole, c’est ici une illustration que Jésus utilise dans un langage modelé sur les principes de ce monde que les hommes peuvent comprendre. Il parle d’un maître qui met en prison, mais Dieu ne fait pas cela, car l’amour pardonne, Dieu délivre et libère, Christ l’a enseigné et démontré. Par contre, l’homme se retrouve « emprisonné », sous le pouvoir de l’ennemi de Dieu, par son rejet de la grâce et la non mise en pratique de celle-ci pour lui-même et pour les autres (les deux sont indissociables). Le terme traduit ici par « traiter » et qui amène à croire faussement que Dieu punit, est le terme poieo qui signifie faire, notamment dans le sens de produire. Ce passage signifie que Dieu ne produit pas en nous l’effacement des fautes si nous tenons compte de celles des autres. Le pardon donné par Dieu ne produit pas en nous l’effacement de nos fautes et la libération du péché si nous continuons nous-mêmes d’en tenir compte. Dieu nous a montré en Christ, jusqu’à sa mort, qu’il ne condamne pas, car il ne tient pas compte des fautes. Si nous ne le mettons pas en pratique, Dieu n’y est pour rien (cf. Jean 12:44-47, Jean 13:15-17). La volonté de Dieu, qui est que nos fautes soient effacées et le péché ôté, ne se produit pas en nous si nous ne croyons pas ce qu’il annoncé clairement et que nous y mélangeons une manière tout humaine de penser, en général issue de ceux qui ont précédé Jésus. Mais dans ce passage encore, aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Matthieu 26:28 – « ceci est mon sang, par lequel est scellée l’alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés. » Matthieu 26 BDS (chapitre)

    • Jésus dit que son sang est ce qui scelle l’alliance, c’est-à-dire l’alliance de Dieu avec les hommes. Il utilise le langage dans lequel la pensée modelée par les hommes de l’ancien testament réfléchissait. Jésus dit que son sang va être versé pour « beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés« . Le terme traduit par « beaucoup » est le terme polus qui signifie un grand nombre, il ne signifie pas « tous les hommes« … En effet, d’une part le fait est que seuls ceux qui croient au pardon des péchés et qui s’en saisissent, par le moyen de la foi, voient leurs fautes effacées de leur conscience et en être libéré, et être ainsi habilité à ne plus répondre au mal par le mal. Et d’autre part, Jésus a démontré que le Père ne tient pas compte des fautes et que ce n’est pas Lui qui condamne. Mais tous ne le croient pas, tous ne croient pas dans la vérité qui est en Jésus-Christ. Et ceux qui croyaient que les prescriptions de sacrifices demandés par Moïse pour le pardon des péchés étaient demandées par Dieu, ceux-là n’arrivent pas à se saisir du pardon des péchés sans concevoir la nécessité d’un sacrifice et de prérogatives… Ces hommes-là croient à la nécessité d’une punition pour le péché, comme si un punition pouvait libéré du péché, et ils croient à la nécessité d’une effusion de sang pour le pardon des péchés, avant que Dieu pardonne. Ils en arrivent à croire au pardon des péchés uniquement en regardant la mort de Jésus à la croix comme à un sacrifice prétendument demandé par Dieu, et en identifiant Jésus à ce qu’avait prescrit Moïse pour le pardon des péchés. C’est ainsi que Paul, par exemple, modelé par la loi de Moïse (à ne pas confondre avec la loi de Dieu) en est arrivé à accepter et à se saisir du pardon des péchés et à en être délivré. Cette perspective l’a poussé à voir toute chose de la loi de Moïse comme une préfiguration, mais ceci va à l’encontre de la vérité que Christ a démontrée au sujet du caractère même de Dieu. D’ailleurs on ne voit nul part dans les évangiles Jésus se présenter lui-même comme « le sacrifice demandé par Dieu », ni comme « l’Agneau de Dieu », ce sont les hommes qui ont regardé à Christ de cette manière-là, à cause des prescriptions que Moïse avaient demandées pour le pardon des péchés. Toutefois, il faut relever que Moïse avait exclu tout pardon pour certains péchés comme l’adultère, ou déshonorer père et mère… Alors que Christ a démontré le pardon et la non-condamnation de sa part même pour ces péchés-là, car le Père céleste n’est pas un meurtrier, ce n’est pas Lui qui condamne. Lorsque Jésus parle à son propre sujet, il ne prend pas l’image des sacrifices demandés par Moïse, mais il prend l’exemple du serpent que Moïse a élevé dans le désert et vers lequel il avait suffi de regarder pour être sauvé (cf. Nombres 21:8-9). « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:14-17 NEG79). Jésus a donc voulu qu’on regarde à Lui comme à celui qu’il suffit de regarder. Et Jésus a dit: « Celui qui m’a vu a vu le Père » (cf. Jean 14:9). Jésus a montré comment le Père agit, comment il pense. Jésus a fait tout ce que le Père fait (cf. Jean 5:19-20): il n’a pas lapidé pour l’adultère (cf. Jean 8)… il n’a pas puni de mort pour le fait de déshonorer père et mère (cf. Marc 7)… alors que Moïse l’avait ordonné au nom de l’Éternel… Jésus n’a jamais condamné personne, il n’a jamais enseigné ou réclamé qu’il y ait effusion de sang pour le pardon des péchés. Car l’effusion de sang n’est pas une demande qui vient de Dieu, mais c’est une soif de vengeance qui apparaît depuis la première mort d’un être humain, et c’est un cri de vengeance qui vient de la terre envers Dieu en réponse au sang versé (cf. Genèse 4:10). Ce cri de vengeance n’existe pas en Dieu, il ne vient pas de Lui. D’ailleurs, lorsque Jésus a lu Ésaïe 61, il s’est arrêté au milieu d’une phrase après avoir lu « pour publier une année de grâce du Seigneur« , sur quoi Jésus dit « Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie » et il n’a pas lu « et un jour de vengeance de notre Dieu« ,  (voir Esaïe 61:1-2 et Luc 4:18-21). Le cri de vengeance ne vient pas de Dieu, il vient de la terre sous l’inspiration de celui qui est le meurtrier dès le commencement. Jésus a montré qu’il aime le Père céleste et qu’il n’agit pas conformément au père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8:44). Mais Jésus agit conformément au Père céleste (cf. Jean 14:30-31) qui donne sa vie pour ses brebis (cf. Jean 10:11). Il la donne de son propre gré alors que personne n’a le pouvoir de la lui prendre (cf. Jean 10:18). L’Amour ne condamne pas, il ne punit pas, il est prêt à mourir sans frapper ses ennemis, car il ne cherche pas à sauver sa propre vie mais celles des autres. « C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jean 8:24 NEG79). C’est intéressant de relever que Jésus n’a pas dit « c’est par mon sang que mon Père céleste pardonne les péchés… », car Dieu est amour et l’amour pardonne sans prérogative, sans verser du sang. C’est d’ailleurs intéressant de constater que les « sacrificateurs » de Jésus ont été précisément ceux qui l’ont rejeté, tout en se réclamant, pour certains, de l’Éternel et disciples de Moïse ! Jésus a encore dit en citant Osée: « Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices » (Matthieu 9:13 LSG). « Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents » (Matthieu 12:7 LSG). La perspective de la croix comme un sacrifice demandé par Dieu pour qu’il accepte de pardonner est une pensée tout humaine… C’est une pensée opposée à Dieu et que l’Esprit avait déjà essayé de faire comprendre par la bouche de Jérémie: « Non! je n’ai rien prescrit à vos ancêtres, je ne leur ai rien ordonné concernant les holocaustes et autres sacrifices quand je les ai fait sortir d’Égypte. Mais voici ce que je leur ai commandé: «Ecoutez-moi et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple; suivez toutes les voies que je vous prescrirai, afin que vous soyez heureux.» Mais eux, ils n’ont pas écouté, non, ils n’ont pas prêté l’oreille. Mais ils se sont conduits selon leurs propres raisonnements et selon les penchants de leur mauvais cœur. Ils sont devenus pires au lieu de devenir meilleurs. Depuis le jour où vos ancêtres sont sortis d’Égypte jusqu’à aujourd’hui, j’ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, jour après jour, inlassablement. Mais ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille. Ils ont raidi leur nuque, et ils ont fait plus de mal que leurs ancêtres. Dis-leur toutes ces choses, mais ils ne t’écouteront pas; appelle-les, mais ils ne te répondront pas. Alors tu leur diras: Vous êtes une nation qui n’a pas obéi à l’Éternel son Dieu et qui n’a pas voulu accepter sa leçon. La vérité n’est plus, elle a été retirée de leur bouche » (Jérémie 7:22-28 BDS) et l’Esprit l’avait aussi exprimé par la bouche de David qui en avait même fait l’expérience: « Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice. Tu m’as ouvert l’oreille, car tu n’as demandé ni holocaustes ni sacrifices pour expier le péché » (Psaume 40:7 BDS).
    • Jésus a annoncé le pardon des péchés à des hommes et l’a enseigné, alors qu’il n’y avait pas eu le moindre sacrifice, ni effusion de sang pour ce faire et que lui-même n’était même pas encore passé par la mort. Toutefois, malheureusement c’est seulement par le sang versé de Jésus, que « beaucoup » d’hommes sont d’accords d’accepter de croire que leurs péchés sont pardonnés sans prérogative de leur part, parce que leur manière de penser a été modelée par les prescriptions de Moïse… Jésus a mis indirectement fin à ces prescriptions qui demandaient des sacrifices et du sang versé pour le pardon des péchés. Jésus a démontré le pardon de Dieu même pour les fautes pour lesquelles Moïse avait ordonné la mort. Jésus a démontré le pardon sans effusion de sang. Les dispositions que Dieu a démontrées en Christ sont scellées par le sang de Jésus. Jésus s’adressait à des hommes dont la manière de penser et de réfléchir au sujet de Dieu, et en particulier au sujet du pardon, était modelée par les prescriptions de Moïse. Moïse qu’ils avaient placé à l’égal de Dieu… C’est pourquoi Jésus a dit clairement: « Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jean 5:45 NEG79). Et pour rappel, celui qui détient le pouvoir de la mort n’est pas Dieu (cf. Hébreux 2:14-15), car il est la résurrection et la vie (cf. Jean 11:25).
    • Mais aucune notion de demander le pardon à Dieu pour que ce pardon soit donné.

Marc 1:4 – « Jean parut. Il baptisait dans le désert. En effet, il appelait les gens à se faire baptiser pour indiquer qu’ils changeaient de vie, afin de recevoir le pardon de leurs péchés. » Marc 1 BDS (chapitre)

    • Le baptême que Jean opérait était une indication que les gens changeaient de mentalité, de manière de penser et de comprendre les choses et se tournaient donc vers Dieu pour placer leur confiance en lui. C’est se tourner vers Dieu qui permet de recevoir le pardon des péchés, de s’en saisir personnellement, puisque c’est Dieu qui est la source de l’effacement des fautes parce qu’il n’en tient pas compte. Se tourner vers Lui permet de le croire et de le vivre. Aucune notion de faire une demande de pardon à Dieu pour être pardonné. A noter: l’expression « changer de vie« , parfois mal traduite par « repentance » (regret sincère des péchés), sont des traductions imprécises du terme « metanoia » (voir aussi Dossier: le point sur la repentance).

Marc 2:5 – « Lorsqu’il vit quelle foi ces hommes avaient en lui, Jésus dit au paralysé: Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés7 Comment cet homme ose-t-il parler ainsi? Il blasphème! Qui peut pardonner les péchés si ce n’est Dieu seul? … 9 Qu’y a-t-il de plus facile: Dire au paralysé: «Tes péchés te sont pardonnés», ou bien: «Lève-toi, prends ton brancard et marche»? 
10 Eh bien, vous saurez que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. » Marc 2 BDS (chapitre)

    • Même scène que dans Matthieu 9, même constat pour Marc : aucune notion de demande de pardon pour être pardonné. Jésus donne le pardon des péchés, il l’annonce sans qu’aucune demande de pardon ne soit mentionnée, ni suggérée. C’est d’ailleurs intéressant de relever que c’est parce que ces hommes avaient confiance en Jésus qu’il dit au paralysé « tes péchés sont pardonnés« . Jésus sait que le paralysé va le croire, parce que Jésus a vu sa foi. Mais ce n’est pas le cas des scribes (ceux qui étudient les écritures et enseignent les autres) présents, qui avaient de faux raisonnements dans leur manière de penser et n’avaient pas foi en Christ, et ils ne croyaient pas ce qu’il enseignait, notamment au sujet du pardon des péchés. Ils ne pouvaient donc pas être déchargés du poids de leurs fautes.

Marc 3:28 – « Vraiment, je vous avertis: tout sera pardonné aux hommes, leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront prononcés29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il ne lui sera jamais pardonné: il portera éternellement la charge de ce péché. » Marc 3 BDS (chapitre)

    • Même scène que dans Matthieu 12, même constat : aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné. A comprendre comme dans Matthieu 12, ce n’est pas Dieu qui ne veut pas effacer pas le blasphème comme s’il serait offensé, mais c’est le blasphème qui ne peut pas être effacé par la vérité si une personne attribue le mal à Dieu, et en conséquence parle contre Lui et Le rejette. Dieu ne peut pas s’imposer. La personne continuera de porter la charge de son blasphème. C’est la personne qui porte la charge et la maintient, ce n’est pas Dieu qui la lui inflige. Ce maintien de la charge est malgré la volonté de Dieu, qui voudrait sauver la personne et l’en libérer. La personne rejettera et fuira Dieu, à cause de ses fautes dont elle reste chargée.

Marc 4:12 – « afin que: Lorsqu’ils voient de leurs propres yeux, ils ne saisissent pas; quand ils entendent de leurs propres oreilles, ils ne comprennent pas; de peur qu’ils ne se tournent vers Dieu et ne reçoivent le pardon de leurs fautes. » Marc 4 BDS (chapitre)

    • C’est en se tournant vers Dieu que le pardon des fautes est reçu, même notion que dans Marc 1 :4, et aucune notion de demander le pardon à Dieu pour recevoir le pardon des fautes. Cet aveuglement et cette surdité dont Jésus parle ne viennent pas de Dieu mais de son ennemi, c’est lui qui a peur que les hommes saisissent, comprennent, se tourne vers Dieu et se saisissent du pardon de leur fautes. Parce que ceci signifie être délivré et libéré des œuvres du mal pour commencer à faire les mêmes œuvres que Jésus. La volonté de Dieu est que tout homme soit sauvé, « car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4 BDS).

Marc 11:25 – « Quand vous priez, si vous avez quoi que ce soit contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père céleste vous pardonne, lui aussi, vos fautes26 Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » Marc 11 BDS (chapitre)

    • Encore une fois, Jésus précise même que lorsqu’on prie, il nous faut pardonner à qui que ce soit contre qui nous aurions quoi que ce soit, sans quoi notre Père céleste ne nous pardonne pas. La traduction ici est même plus insistante sur le fait de pardonner aux autres pour être pardonné par le Père céleste. Il est important de garder en tête la définition du pardon comme l’effacement des fautes que le Saint-Esprit confirme en nous (cf. Hébreux 10:15-17). Mais cette confirmation ne peut pas se produire dans la conscience de celui qui ne fait pas grâce aux autres, car en réalité c’est le résultat de tenir compte aussi de ses propres fautes qui empêche l’effacement de ces fautes. Dieu n’arrive pas à effacer la conscience des fautes chez celui qui tient compte de celles des autres, car en fait c’est le résultat de tenir aussi compte de ses propres fautes. Nous maintenons nous-mêmes une culpabilité dans notre conscience si nous ne pardonnons pas aux autres, et ce, malgré Dieu. Et cela revient à se tenir hors du don de la justification (droiture) qui est à se saisir par le moyen de la foi, le résultat est d’être hors de la protection de Dieu malgré Dieu (voir La foi: le moyen d’être placé sous l’autorité de Dieu). Marc 11:25 est à lire en tenant compte de Matthieu 6.
    • Ceci dit, aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Luc 1:77 – « …en faisant savoir à son peuple que Dieu lui donne le salut et qu’il pardonne ses péchés. » Luc 1 BDS (chapitre)

    • Ce qui est annoncé du ministère de Jean Baptiste est de faire savoir au peuple de Dieu qu’il lui donne le salut (en grec soteria – délivrance, conservation, sûreté, sécurité) et qu’il pardonne ses péchés. Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour recevoir le pardon des péchés, mais seulement : Dieu pardonne les péchés et donne le salut, c’est là une annonce de ce qu’il est important de savoir et de croire. C’est ce que Dieu veut que nous sachions: il donne le salut et il pardonne les péchés de son peuple (c’est-à-dire ceux qui se tournent vers Lui). C’est donné, il faut s’en saisir par la foi. Il veut le faire pour tout homme, mais ceux qui ne font pas appel à lui ne peuvent pas vivre la réalité du salut et l’effacement de leurs fautes, malgré Dieu.

Luc 3:3 – « Jean se mit à parcourir toute la région du Jourdain. Il appelait les gens à se faire baptiser pour indiquer qu’ils changeaient de vie afin de recevoir le pardon de leurs péchés. » Luc 3 BDS (chapitre)

    • Idem à Marc 1 :4, c’est changer de manière de penser et de comprendre les choses, et se tourner vers Dieu en plaçant sa confiance en lui qui fait que le pardon des péchés est reçu, qu’on s’en saisit et le prend personnellement. Aucune notion de demander pardon à Dieu pour recevoir le pardon des péchés. Rappel: l’expression « changer de vie » est une mauvaise traduction de « metanoia », qui signifie changer de manière de penser et de comprendre les choses. Traduire par changer de vie laisse croire faussement qu’il faut d’abord changer sa vie pour se saisir de l’effacement des péchés, alors que le changement de vie est une conséquence de la délivrance que Dieu produit par le moyen de la foi. La délivrance de l’esclavage du péché découle du fait d’accepter le pardon des péchés, le don de la justification/droiture, par le moyen de la foi.

Luc 5:20 – « Lorsqu’il vit quelle foi ces hommes avaient en lui, Jésus dit: -Mon ami, tes péchés te sont pardonnés21 Les spécialistes de la Loi et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire: -Qui est donc cet homme qui prononce des paroles blasphématoires? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul? … 23 Qu’y a-t-il de plus facile? Dire: «Tes péchés te sont pardonnés», ou dire: «Lève-toi et marche»?
 24 Eh bien! Vous saurez que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. Il déclara au paralysé: Je te l’ordonne: lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi! » Luc 5 BDS (chapitre)

    • Même scène que dans Matthieu 9 et Marc 2, même constat. Aucune notion de demander le pardon pour recevoir le pardon des péchés.

Luc 6:37 – « Ne vous posez pas en juges d’autrui, et vous ne serez pas vous-mêmes jugés. Gardez-vous de condamner les autres, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés. » Luc 6 BDS (chapitre)

    • Encore une fois, aucune notion de demander le pardon pour être pardonné.
    • Jésus enseigne qu’il s’agit du même principe pour ce qui est de juger les autres, de les condamner et de leur pardonner. Mais ici encore, Dieu n’est pas mentionné comme étant celui qui juge, condamne et ne pardonne pas. L’Amour ne fait rien de cela. Non, c’est nous-mêmes qui nous jugeons, nous condamnons et ne nous pardonnons pas, lorsque nous appliquons ces choses sur les autres. Nul ne peut traiter les autres différemment de ce qu’il se traite lui-même, c’est indissociable. C’est toujours le même jugement et la même condamnation que nous appliquons aux autres que ce que l’on s’applique à soi-même.

Luc 7:47 – « C’est pourquoi je te le dis: ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, c’est pour cela qu’elle m’a témoigné tant d’amour. Mais celui qui a eu peu de choses à se faire pardonner ne manifeste que peu d’amour! 48 Puis il dit à la femme: Tes péchés te sont pardonnés49 Les autres invités se dirent en eux-mêmes: «Qui est donc cet homme qui ose pardonner les péchés?» » 
Luc 7:36-50 BDS (contexte) Luc 7 BDS (chapitre)

    • Jésus lie directement l’amour que nous lui témoignons au pardon de nos péchés. Si nous savons tout ce qui nous a été pardonné (sans aucune demande de notre part mais parce que l’Amour pardonne), alors nous témoignons un amour pour Jésus qui est proportionnel à notre conscience de l’immensité de ce pardon qui manifeste l’amour de Dieu. Jésus atteste ici encore directement à la femme que ses péchés sont pardonnés sans prérogative demandée, c’est-à-dire effacés sans qu’elle n’ait rien dit, rien fait, ni rien demandé. Aucune notion de demander que Dieu lui pardonne.
    • Remarque: La scène se passe chez un pharisien (courant religieux) et les autres invités ont visiblement la même approche et manière de penser que l’on observe chez les pharisiens: le fait que Jésus pardonne (efface) les péchés directement et sans prérogative semble plus que dérangeant pour les religieux… Ils laissent même percevoir qu’ils trouvent Jésus prétentieux en annonçant le pardon des péchés comme il le fait…

Luc 11:4 – « Pardonne-nous nos péchés, car nous pardonnons nous-mêmes à ceux qui ont des torts envers nous. Et garde-nous de céder à la tentation. » Luc 11 BDS (chapitre)

    • Idem à Matthieu 6. L’impératif, dans un temps aoriste, exprimé à Dieu de pardonner les péchés est exprimé car nous pardonnons nous-mêmes aux autres. Ce qui souligne encore le fait que si quelqu’un n’a pas pardonné aux autres, il ne peut pas espérer voir le pardon de Dieu se produire en lui. En réalité, cette prière « pardonne-nous car nous pardonnons… » est un profond rappel à pardonner aux autres, et devient un rappel que nous sommes déjà pardonnés si nous avons pardonné aux autres. Mais il faut comprendre qu’il est difficile de pardonner aux autres si nous ne comprenons pas, ou si nous ne croyons pas et ne saisissons pas pour nous-mêmes que Dieu ne tient pas compte des fautes. L’éclairage de Matthieu 6 :14-15 reste essentiel ici, puisque nous sommes dans la même prière, ce n’est pas une demande de pardon comme si dans certains cas Dieu ne voudrait pas pardonner… Jésus a démontré que ce n’est pas le cas. L’Amour pardonne.

Luc 12:10 – « Si quelqu’un dit du mal du Fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais pour celui qui aura blasphémé contre l’Esprit Saint il n’y aura pas de pardon. » Luc 12 BDS (chapitre)

    • Idem à Matthieu 12 et Marc 3. Formulé un peu différemment mais exactement le même sens. Quelqu’un qui croit que Dieu permet le mal, punit, et qui dit du mal contre Dieu, n’arrive pas à comprendre et à se saisir que ses fautes sont effacées sans prérogative. Cette personne croira que Dieu lui tient rigueur, elle croit cela à cause de ce qu’elle croit faussement au sujet de Dieu. Elle en viendra à dire du mal de Dieu par amertume contre Lui et à le rejeter.
    • Encore ici, aucune notion de demander le pardon à Dieu pour recevoir son pardon.

Luc 17:3 – « Prenez donc bien garde à vous-mêmes! -Si ton frère s’est rendu coupable d’une faute, reprends-le et, s’il change d’attitude, pardonne-lui4 Et même s’il se rend coupable à ton égard sept fois au cours de la même journée, et que sept fois il vienne te trouver en disant qu’il change d’attitude, pardonne-lui. » Luc 17 BDS (chapitre)

    • A noter l’expression « s’il change d’attitude » est « Metanoeo » qui signifie un changement de manière de penser et de comprendre les choses, et sous-entend ici de se tourner vers celui qui a été offensé suite à ce changement. Dans ce passage, il peut sembler que le changement d’attitude de l’offenseur soit une condition pour donner le pardon, mais tous les autres passages qui mentionnent de pardonner aux autres pour être pardonné par Dieu ne donnent aucune condition pour pardonner aux autres. Il est vital de leur pardonner.
    • Ceci dit, aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Luc 23:34 – « Jésus pria: Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Les soldats se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort. » Luc 23 BDS (chapitre)

    • Ici aussi, comme dans Matthieu 6:12 le temps utilisé est le temps aoriste avec un mode impératif. Jésus, qui est fils de l’homme, et qui a donc le pouvoir, sur terre, de pardonner les péchés exprime un impératif au Père: « Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font« . Jésus relève l’ignorance des hommes, ils ne savent pas… ce qu’ils font. « Pardonne-leur… » n’est pas quelque chose que le Père voudrait refuser, c’est la raison pour laquelle Jésus est en train de donner sa vie et de mourir sur la croix, afin que les hommes comprennent que Dieu pardonne leurs péchés, qu’il ne les condamne pas, qu’il ne condamne même pas ses propres ennemis qui s’en prenne à sa vie. L’amour ne cherche pas à sauver sa vie, et encore moins au prix de la vie de ses ennemis. L’amour épargne ses ennemis, mais celui qui est le meurtrier dès le commencement, le diable, n’épargne même pas ses « amis ».
    • Ceci dit, aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Luc 24:47 – « et qu’on annoncera de sa part aux hommes de toutes les nations, en commençant par Jérusalem, qu’ils doivent changer pour obtenir le pardon des péchés. » Luc 24 BDS (chapitre)

    • Comparable à Marc 1 :4, Marc 3 :12 et Luc 3 :3. La traduction du Semeur ici laisse à désirer. Une traduction de ce passage plus proche du sens de l’original serait « et que le changement de manière de penser et le pardon des péchés seraient annoncés ouvertement en son nom (Jésus) à toutes les nations, à commencer par Jérusalem« . Il s’agit d’une publication, d’une proclamation ouverte selon le terme original (kerusso). C’est l’annonce d’un changement de la manière de penser et l’annonce du pardon des péchés. Le changement n’est pas ici un effort pour changer notre propre vie mais un changement de manière de penser et de comprendre les choses à cause de ce que Jésus-Christ a enseigné et démontré. Ce changement amène à se tourner vers Dieu en plaçant notre confiance en Lui sans réserve à cause de la vérité que Jésus-Christ a enseigné et démontré au sujet de Dieu: Dieu est amour et l’amour pardonne.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour obtenir le pardon des péchés.

Actes 2:38 – « Pierre leur répondit: – Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. » Actes 2 BDS (chapitre)

    • Le contexte ici n’est plus celui des évangiles, dans le sens que Jésus est retourné auprès du Père. Pierre s’adresse à des Juifs qui ne croyaient pas en Christ, jusque-là. Une fois encore, il s’agit de changer sa manière de penser et de comprendre les choses (metanoia) et se faire baptiser pour le pardon des péchés. Le baptême est un acte qui symbolise le fait de se saisir du pardon des péchés, il symbolise la purification. Le Saint-Esprit atteste le pardon des péchés (cf. Hébreux 10:15-17).
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Actes 5:31 – « Et c’est lui que Dieu a élevé pour siéger à sa droite, comme Chef suprême et Sauveur, pour accorder à Israël la grâce de changer et de recevoir le pardon de ses péchés. » Actes 5 BDS (chapitre)

    • Jésus siège à la droite de Dieu pour accorder la grâce de changer (en grec « metanoia ») d’entendement, de manière de penser et de compréhension concernant Dieu, et se saisir du pardon des péchés. Il s’agit d’accepter qu’il en soit ainsi et s’en saisir en croyant.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour recevoir le pardon des péchés.

Actes 8:22 – « Détourne-toi donc du mal qui est en toi, et demande au Seigneur de te pardonner, s’il est possible, d’avoir eu de telles intentions dans ton cœur. » Actes 8:9-23 BDS (contexte) Actes 8 BDS (chapitre)

    • Le contexte parle de Simon le samaritain qui exerçait la magie et prétendait être un grand personnage. Ce qu’on voit dans le passage, c’est qu’il semble qu’il ait cru au message de la Bonne Nouvelle et il fut baptisé. Mais ce qu’on voit aussi, c’est que sa motivation est le pouvoir surnaturel que confère le Saint-Esprit. Ce Simon est rempli d’amertume et de méchanceté, et captif du mal. Le passage montre qu’il ne s’est pas véritablement tourné vers Dieu en plaçant sa confiance en lui, malgré qu’il ait prétendu croire la Bonne Nouvelle et se soit fait baptiser.
    • C’est le seul passage qui, selon cette traduction du Semeur et aussi celle de Parole vivante (intéressant parce que ce sont plus ou moins les mêmes traducteurs derrière ces deux versions), évoque une demande de pardon au Seigneur, mais cette notion de demande ne se trouve pas dans les textes originaux (en grec), de même que la notion de « si possible » en lien avec le pardon. Pour ainsi dire, les traductions françaises semblent s’être partiellement copiées les unes les autres:
      • « Renonce donc à ta méchanceté et prie le Seigneur pour que cette pensée de ton cœur te soit pardonnée, si c’est possible. » (Segond 21)
      • « Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton coeur te soit pardonnée, s’il est possible; » (Louis Segond & Nouvelle Edition de Genève 1979)
      • « Rejette donc ta mauvaise intention et prie le Seigneur pour que, si possible, il te pardonne d’avoir eu une telle pensée. » (Français courant)
      • « Ce que tu as fait est mal, reconnais cela et prie le Seigneur. Il va peut-être pardonner ces mauvaises pensées. » (Parole de Vie)
      • « Détourne-toi donc de tes mauvais desseins. Demande au Seigneur de te pardonner, si c’est possible, d’avoir eu de telles intentions dans ton coeur. » (Parole Vivante)
      • « Repens-toi donc de ta pensée mauvaise, et prie le Seigneur pour que l’intention de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible ; » (Colombe)
      • « Reviens donc de ta pensée mauvaise, et prie le Seigneur pour que l’intention de ton cœur te soit pardonnée, si cela est possible ; » (Nouvelle Bible Segond)
      • « Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur : la pensée qui t’est venue au cœur te sera peut-être pardonnée. » (Traduction Oecuménique 2010)
    • En réalité, ce passage invite Simon à se tourner vers le Seigneur, à changer sa manière de penser pour recevoir le pardon et que son cœur soit transformé. Mais Pierre doute que Simon veuille véritablement se tourner vers Dieu et changer sa manière de penser, car il perçoit que le cœur de Simon n’est pas droit. Il n’est pas tant intéressé par Dieu, mais c’est le pouvoir que confère le Saint-Esprit qui est la motivation de ce Simon. De plus, on voit dans la suite du passage que Simon ne veut même pas s’adresser lui-même à Dieu, il demande à Pierre et Jean de prier pour lui afin qu’il soit épargné. Ceci laisse songeur concernant la sincérité de sa foi en la Bonne Nouvelle… Visiblement ce Simon ne croit pas au pardon des péchés et son baptême n’a rien changé. Car ce n’est pas tant l’acte d’immersion qui change les choses, que le fait de croire au pardon des péchés dont cet acte est le témoin.

Actes 10:43 – « Tous les prophètes ont parlé de lui en disant que tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. » Actes 10 BDS (chapitre)

    • Le pardon des péchés est reçu à travers Jésus-Christ. C’est à travers lui, à travers ce qu’il a enseigné et démontré que l’on en vient à croire que les péchés sont pardonnés. C’est à cause de l’enseignement et de la vie de Jésus-Christ que l’on comprend que les péchés sont effacés sans prérogative et qu’on peut s’en saisir personnellement, par le moyen de la foi. Sans croire à ce que Jésus-Christ a enseigné et démontré, on reste avec de fausses croyances au sujet du pardon des péchés. Et ces fausses croyances sont souvent issues d’une partie de l’enseignement des hommes de l’Ancien Testament qui ne concevait difficilement l’idée d’un Dieu qui pardonne sans contrepartie, sans punition, sans réparation. Mais c’est Jésus qui a enseigné et démontré la vérité au sujet du pardon des péchés, il est la vérité.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour recevoir le pardon.

Actes 13:38 – « Sachez-le donc, mes frères, c’est grâce à lui que le pardon des péchés vous est annoncé; » Actes 13 BDS (chapitre)

    • Paul parle dans une synagogue, il s’adresse à des Juifs. Le pardon des péchés leur est annoncé. Les péchés sont pardonnés, c’est un fait établi par Jésus-Christ. Même si Paul en est venu à se saisir du pardon des péchés en regardant faussement à Christ comme à un « sacrifice nécessaire demandé par Dieu pour le pardon des péchés », mais qui est un langage recevable pour des Juifs modelés par les prescriptions de Moïse, Paul annonce le pardon des péchés ici, sans aucune demande à formuler. Rien à faire de notre part n’est mentionné, mais le rappel que c’est grâce à Jésus.

Actes 26:18 – « Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec ceux qui appartiennent à Dieu. » Actes 26 BDS (chapitre)

    • Luc (auteur du livre des Actes) rapporte ici que c’est Jésus qui parle à Saul (qui deviendra Paul). C’est en croyant en Jésus, c’est-à-dire croire à ce qu’il a dit, vécu et démontré, que le pardon est reçu. Le pardon est déjà donné, les fautes sont déjà effacées, mais le moyen de le recevoir c’est de le croire. Il faut s’en saisir personnellement par le moyen de la foi. Lorsqu’on parle de recevoir, on parle de la réception de ce qui a été donné. La réception de ce qui est donné c’est la part du croyant. Il s’agit de se saisir par le moyen de la foi: croire et agir en conséquence. C’est de la même manière que toute la part d’héritage donnée en Christ est reçue, en croyant à cet héritage à cause de Jésus et en agissant en conséquence de cet héritage. Il s’agit de croire à ce que Jésus a démontré et le moyen de la foi par quoi nous avons accès à cet héritage, et d’agir en conséquence de ce qui nous est donné. Cette réalité fait passer des ténèbres à la lumière, alors on y voit clair. Cette réalité fait passer du pouvoir de Satan à Dieu, Satan n’a ainsi plus aucun pouvoir (voir aussi La foi: le moyen d’être placé sous l’autorité de Dieu). Les yeux ont besoin d’être ouverts pour y voir clair et voir la vérité, car les hommes sont dans les ténèbres. C’est d’ailleurs ce qui est dit à Saul, les hommes sont déjà sous le pouvoir de Satan, il est nécessaire pour eux d’en être délivré.
    • Mais aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Romains 4:7 – « Heureux ceux dont les fautes ont été pardonnées et dont les péchés ont été effacés. Heureux l’homme au compte de qui le Seigneur ne porte pas le péché. » Romains 4 BDS (chapitre)

    • Paul reprend ici le psaume 32:1-2 de David. C’est bien là ce qu’il se passe: ceux qui savent que leurs fautes ont été pardonnées et dont les péchés sont effacés (ce que Jésus a effectivement enseigné et démontré une fois pour toute) sont heureux. David avait déjà goûté et constaté ce pardon sans prérogative demandée, c’est ce qu’il l’a poussé au constat: « Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice. Tu m’as ouvert l’oreille, car tu n’as demandé ni holocaustes ni sacrifices pour expier le péché » (Psaume 40:7 BDS).
    • Mais aucune notion de demander le pardon à Dieu pour que cela soit effectif.

Romains 11:31 – « De la même façon, si leur désobéissance actuelle a pour conséquence votre pardon, c’est pour que Dieu leur pardonne à eux aussi. » Romains 11 BDS (chapitre)

    • Paul parle de la désobéissance des Juifs. Leur désobéissance, toujours actuelle, consiste à désobéir à la foi en Christ, par qui on comprend que les péchés sont pardonnés. C’est leur rejet de la grâce de Dieu, notamment pour ce qui touche au pardon des péchés, qui est la désobéissance.
    • Attention toutefois à cette perspective de Paul qui peut véhiculer faussement l’idée que le pardon des non-Juifs est la conséquence de la désobéissance des Juifs. Jésus n’a pas transmis une telle idée. Dieu a toujours voulu démontrer son pardon à tout homme, mais seuls ceux qui vivent dans la foi en Dieu peuvent en faire l’expérience et le transmettre aux autres. Le fait est que l’expérience du pardon et de l’héritage auquel les non-Juifs accèdent par le moyen de la foi en Jésus-Christ, parce qu’il a montré la vérité au sujet de Dieu, devrait amener le peuple Juif à comprendre les choses pour se saisir eux-mêmes de ces réalités par le moyen de la foi en la vérité qui est en Christ. Il est le Messie dont les Écritures parlent. Mais il ne faut pas écouter aveuglément les écritures, il faut écouter Jésus-Christ.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu dans ce passage non plus.

1 Corinthiens 13:7 – « En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. »
 1 Corinthiens 13 BDS (chapitre)

    • Jean nous dit dans sa première lettre que Dieu est Amour (voir aussi L’Amour: caractéristique essentielle de qui est Dieu), et ici Paul rappelle dans sa description de l’amour que l’amour pardonne en toute occasion. L’effacement des péchés est une caractéristique de l’amour.
    • Mais aucune notion d’un pardon sur demande de pardon à Dieu.

2 Corinthiens 2:7 – « Aussi devriez-vous à présent lui accorder votre pardon et le réconforter, afin qu’il ne soit pas accablé par une tristesse excessive. » 2 Corinthiens 2 BDS (chapitre)

    • Dans ce passage Paul invite à pardonner, à effacer les fautes, mais aucune notion de demander le pardon à Dieu.

2 Corinthiens 2:10 – « Celui à qui vous accordez le pardon, je lui pardonne moi aussi. Et si j’ai pardonné – pour autant que j’aie eu quelque chose à pardonner – je l’ai fait à cause de vous, devant le Christ, » 
2 Corinthiens 2 BDS (chapitre)

    • Paul parle encore du pardon les uns aux autres ici, mais aucune notion de demander le pardon à Dieu, ni aux autres. A noter: en disant « Et si j’ai pardonné – pour autant que j’aie eu quelque chose à pardonner – je l’ai fait à cause de vous, devant le Christ« , Paul laisse percevoir ici la réalité qu’il est établi dans l’amour du Christ. Paul n’est plus conduit par sa propre nature (cf. Galates 2:20). Établi dans l’amour, Paul ne témoigne plus d’un égo qui serait susceptible d’être irrité. Il n’a rien à pardonner parce qu’il vit en ne tenant pas compte de ce qui a le potentiel de l’irriter. Il ne tient pas compte des offenses qui seraient dirigées contre lui. Et ce qu’il dit ici, c’est que s’il exprime un quelconque pardon, ce n’est pas parce qu’il aurait été offensé mais c’est afin de démontrer le pardon aux Corinthiens.

Ephésiens 1:7 – « En Christ, parce qu’il s’est offert en sacrifice, nous avons été délivrés et nous avons reçu le pardon de nos fautes. Dieu a ainsi manifesté sa grâce dans toute sa richesse, » Ephésiens 1 BDS (chapitre)

    • La traduction du Semeur laisse un peu à désirer ici, car le texte va dans le sens de « en Christ, nous avons la rédemption (délivrance) à travers son sang, la libération de l’esclavage des offenses selon la richesse de sa grâce« . Et même là, la notion de « rédemption » parle d’une libération effectuée suite au paiement d’une rançon… C’est là une image que Paul utilise et qui peut aider à accepter l’idée du pardon des péchés quand on fonctionne au mérite, mais cette image demeure en opposition avec la vérité qui est en Jésus-Christ. Le père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement est celui qui réclame vengeance et la mort (cf. Jean 8:44), mais la mort de Christ n’est pas une soumission à la requête du dominateur de ce monde, mais une démonstration de l’amour qui ne cherche pas à sauver sa propre vie en tuant celle de ses ennemis (cf. Jean 10:18, 14:30, Luc 6:35), mais épargne la vie de ses ennemis. Et par sa résurrection, Christ a mis fin à la peur de la mort qui maintenait esclave et poussait les hommes à tuer leurs ennemis pour sauver leur propre vie, au lieu de les aimer comme Dieu les aime (cf. Hébreux 2:14-15).
    • La perspective de Paul est enracinée dans les prescriptions de Moïse, avec une ignorance de certaines paroles et actes de Jésus que l’on retrouve dans les évangiles. Toutefois, même avec ce regard faussé sur la croix comme à un sacrifice ou comme à une rançon, Paul en est arrivé par ce biais à se saisir du fait que les péchés des êtres humains sont effacés sans prérogative de notre part… Il s’en est saisi sans prérogative de sa part, mais par le moyen de la foi. Paul perçoit la grâce de Dieu dans toute sa richesse en ayant fait l’expérience du pardon des péchés et de la délivrance de l’esclavage du péché qui en découle.
    • Indépendamment de la perspective de Paul, le fait demeure que le pardon des péchés est à cause de Christ uniquement. En vérité, ce sont les paroles de Jésus qui ont enseignées et démontrées le pardon véritable des péchés.
    • C’est à travers Christ qu’on a la compréhension véritable du pardon de Dieu. Et Christ a enseigné et démontré la vérité au sujet du pardon, sans les notions de sacrifices tels que Moïse l’avait prescrit. Toutefois, Paul a fait l’expérience de la délivrance qui découle du fait de se saisir du pardon des péchés. Et la délivrance dont il est question ici, c’est bien celle de l’esclavage du péché décrit dans Romains 7. L’esclavage dont Paul avait fait l’expérience lorsqu’il était ignorant parce qu’il n’avait pas la foi.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour que ce soit effectif, par contre il faut le recevoir, s’en saisir par le moyen de la foi, c’est-à-dire le croire et agir en conséquence.

Ephésiens 4:32 – « Soyez bons et compréhensifs les uns envers les autres. Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. » Ephésiens 4 BDS (chapitre)

    • Dieu nous a pardonné en Christ, c’est un passé. En Christ, par son enseignement et par ses actes, Dieu a démontré son pardon. Ici encore, de nouveau un impératif à nous pardonner réciproquement comme Dieu l’a fait en Christ, ce n’est pas une suggestion…! Christ a montré l’exemple du pardon dans tout ce que cela signifie, jusqu’à sa mort, et même après.
    • Et aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné, ni de demander aux autres de nous pardonner.

Colossiens 1:14 – « Etant unis à lui, nous sommes délivrés, car nous avons reçu le pardon des péchés. » Colossiens 1 BDS (chapitre)

    • Uni à Christ nous sommes délivrés, car nous avons saisi le pardon des péchés. A savoir, la condition pour être délivré c’est de recevoir, de se saisir du pardon des péchés, car Dieu l’a déjà donné.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.
    • A savoir, le texte original parle d’avoir (présent continue) la rémission des péchés, c’est-à-dire qu’ils sont effacés comme s’ils n’avaient jamais eu lieu.
    • A noter, une image que Paul utilise pour l’union à Christ, consiste à s’identifier avec sa mort et sa résurrection, c’est-à-dire à se considérer comme mort avec lui pour le péché, n’ayant donc plus de compte à rendre pour le péché, et à se considérer comme ressuscité avec Christ (cf. Romains 6:7,11). C’est là un langage imagé, inspiré des prescriptions de Moïse, pour comprendre l’effacement des fautes et ce que cela signifie concrètement pour le croyant. Mais l’image de la mort de Christ comme une punition subie à notre place, ou une rançon payée, demeure en contradiction avec le caractère du Père que Christ a révélé.

Colossiens 2:13 – « Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous étiez des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes. » Colossiens 2 BDS (chapitre)

    • Paul dit que Dieu nous a pardonné toutes nos fautes. C’est un passé.
    • Aucune notion qu’il faudrait demander le pardon à Dieu pour ses fautes afin d’être pardonné.
    • A noter: Paul laisse clairement comprendre que c’est à cause de nos fautes que nous étions « mort », c’est-à-dire sans vie.

Colossiens 3:13 – « supportez-vous les uns les autres, et si l’un de vous a quelque chose à reprocher à un autre, pardonnez-vous mutuellement; le Seigneur vous a pardonné: vous aussi, pardonnez-vous de la même manière. » Colossiens 3 BDS (chapitre)

    • Paul ressort aux Colossiens le même discours qu’aux Ephésiens (chapitre 4). Le Seigneur nous a pardonné. C’est un passé. Vivre comme le Christ signifie aussi pardonner comme il l’a démontré sur terre, avant sa mort et après sa résurrection.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Hébreux 8:12 – « Car je pardonnerai leurs fautes, je ne tiendrai plus compte de leurs péchés. » Hébreux 8 BDS (chapitre)

    • L’auteur aux Hébreux cite le passage de Jérémie 31:31-34. Le texte original est encore plus fort ici, car il signifie même « je ne me souviendrai plus de leurs péchés« .
    • De nouveau, aucune notion de demander le pardon.
    • A noter: ce n’est pas que Dieu tenait compte des fautes précédemment et que, soudainement, il aurait changé d’avis à cause de Jésus-Christ. Car Jésus a clairement laissé savoir qu’il agit comme le Père céleste, le « Je suis » qui s’est présenté à Moïse et qui était avant même qu’Abraham soit (cf. Jean 8:24, 8:28, 8:58). Et celui qui a vu Jésus a vu le Père céleste (cf. Jean 14:9), ils sont un (cf. Jean 10:30), parfaitement uni par l’esprit. La raison pour laquelle Jérémie exprime que Dieu ne se souviendra « plus » de nos fautes, vient du fait que dans la pensée tout humaine modelée par le père du mensonge, à cause du visible qui est trompeur et par ignorance de la vérité que Christ a révélée, jusqu’à la venue du Christ les hommes croyaient que Dieu tenait compte de leurs péchés. Et aujourd’hui encore, nombreux croyants qui ne se saisissent pas par le moyen de la foi du pardon des péchés et du don de la droiture/justification, continuent d’avoir une expérience qui leur fait croire faussement que Dieu tient compte de leurs péchés, alors qu’en réalité ils continuent à expérimenter l’œuvre du mal, à cause de leur incrédulité ou de leur ignorance de la vérité qui est en Christ…

Hébreux 9:22 – « En fait, selon la Loi, presque tout est purifié avec du sang, et il n’y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé. » Hébreux 9 BDS (chapitre)

    • L’auteur aux Hébreux puisent l’essentiel de sa théologie non pas dans les paroles et la vie de Christ que l’on trouve dans les évangiles, mais dans les prescriptions de Moïse… Cela amène certaines incohérences avec le caractère de Dieu que Jésus-Christ a révélé. Les choses établies dans la pensée humaine de l’ancien testament liaient le pardon des péchés à du sang versé. Tout était purifié par du sang. Sans que du sang soit versé, le peuple de Dieu ne croyait pas que Dieu efface leurs fautes. Leur fonctionnement au mérite qui réclamait vengeance ne l’aurait pas accepté. Par le fait que son sang a coulé, Christ a mis un terme aux prescriptions de Moïse en ce qui concerne le pardon des péchés, mais aussi à d’autres prescriptions qui pourtant étaient censées être à perpétuité si l’on écoute Moïse… Mais même si l’on se place sous la loi de Moïse, ce n’était pas par une demande de pardon que les croyants se saisissaient du fait que Dieu efface leurs fautes. C’était en croyant que les sacrifices qu’ils offraient étaient suffisant… Toutefois, il est bon de rappelé que David avait déjà fait le constat suivant, celui que Christ a démontré déjà avant sa mort sur la croix : « Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice. Tu m’as ouvert l’oreille, car tu n’as demandé ni holocaustes ni sacrifices pour expier le péché » (Psaume 40:7 BDS).
    • Aucune notion de demande de pardon à Dieu.

Hébreux 10:18 – « Or, lorsque les péchés ont été pardonnés, il n’est plus nécessaire de présenter une offrande pour les ôter. » Hébreux 10 BDS (chapitre)

    • Bien que Christ ait enseigné et démontré le pardon sans aucune nécessité d’une offrande, ni d’un sacrifice, ceux qui ont été modelé par les prescriptions de Moïse, acceptent de se saisir du pardon des péchés uniquement en considérant la mort de Christ comme un sacrifice, ou une offrande, pour ôter les péchés.
    • Mais même pour ceux qui sont revêtus des lunettes des prescriptions de Moïse, en regardant à Christ comme un « sacrifice parfait », alors ils devraient comprendre qu’il n’y a plus de nécessité de présenter des offrandes pour ôter les péchés. Le sang de Christ a mis fin à la loi de Moïse avec ses commandements et ses règles (cf. Ephésiens 2:14-15), bien qu’il n’ait pas mis fin à la validité du décalogue qui résume la loi de l’amour. Il n’y a « plus » besoin de verser du sang. Dans ce sens, la demande de pardon est parfois vécue inconsciemment par certains croyants comme une offrande encore nécessaire pour ôter les péchés, ce qu’elle ne peut pas faire. D’ailleurs, ceux qui vivent avec cette croyance ne peuvent pas faire l’expérience d’une libération durable de l’esclavage du péché, ils en restent esclaves dans un cycle infernal de péchés et demandes de pardon…
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

Jacques 5:15 – « La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. » Jacques 5 BDS (chapitre)

    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné ici non plus. A noter: la prière faite avec foi rétablira (sozo) le malade. Jacques laisse percevoir ici le lien entre la guérison et l’effacement des fautes dans la conscience de celui qui était malade. On perçoit ici que la guérison aide à comprendre et à se saisir du fait que les fautes sont effacées. Mais la guérison n’est pas automatique, elle nécessite le moyen de la foi, comme au temps de Jésus où certains ont été guéri par leur foi (ex. Matthieu 9:22, Matthieu 8:1) ou par la foi de Jésus. De même, l’effacement des fautes dans la conscience des hommes n’est pas automatique, car cela nécessite le moyen de la foi en ce qui concerne le pardon des péchés que Christ a enseigné et démontré.
    • Dans ce chapitre, Jacques demande d’amener le malade auprès des anciens, parce qu’ils étaient ceux qui étaient le plus établis dans le moyen de la foi, censés être au stade adulte dans l’union avec le Christ, établis dans les réalités du règne de Dieu saisis par le moyen de la foi dans leur quotidien. Ainsi, à travers l’efficacité de la prière avec foi de ces hommes-là, à cause de leur expérience et établissement en la matière, celui qui est malade et dont la foi est insuffisante pour se saisir par lui-même de la guérison peut être guéri par le moyen de la foi des autres. Et cela contribuera aussi à l’aider à se saisir du fait que ses fautes sont effacées. Bien souvent, celui qui a de la difficulté à se saisir de l’effacement de ses fautes, par le moyen de la foi, arrivera difficilement à se saisir de la guérison pour lui-même par ce même moyen de la foi. Les deux, le pardon et la guérison, sont très liés.

Jacques 5:20 – « sachez que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égarait le sauvera de la mort et permettra le pardon d’un grand nombre de péchés. » Jacques 5 BDS (chapitre)

    • Jacques parle de quelqu’un qui s’est égaré loin de la vérité (cf. Jacques 5:19). Ramener cette personne de l’égarement, en d’autres termes, l’aider au moyen de la vérité en Jésus-Christ à se tourner vers Dieu, permet l’effacement de ses péchés. C’est la vérité en Christ qui permet de se saisir de l’effacement des fautes. C’est Dieu qui produit l’effacement des fautes, par la vérité révélée en Jésus-Christ, pour celui qui croit.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

1 Pierre 4:8 – « Avant tout, aimez-vous ardemment les uns les autres, car l’amour pardonne un grand nombre de péchés. » 1 Pierre 4 BDS (chapitre)

    • Dieu est Amour, et Pierre dit comme Paul que l’amour pardonne, efface les fautes. L’amour vient de Dieu (cf. 1 Jean 4:7). Si nous aimons, nous pardonnons. C’est l’amour qui pardonne.
    • Aucune notion de demander le pardon à Dieu pour être pardonné.

1 Jean 1:9 – « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. » 1 Jean 1 BDS (chapitre)

    • A noter, la première lettre de Jean ne s’adresse pas exclusivement à des chrétiens. Des enseignements issus d’arrière-plan gnostique qui ne croit pas à l’existence du péché en tant que faux état de l’esprit, ni à l’incarnation de Jésus, avaient pris place au sein des chrétiens auxquels Jean écrit. Aussi, Jean leur parle de reconnaître les péchés (en termes d’action, de parole ou de pensée), et de ne pas prétendre ne pas être pécheur (verset 8), c’est-à-dire ne pas prétendre que le péché n’est pas présent dans l’esprit humain non régénéré. Une telle prétention rendrait les paroles de Christ mensongères et supprimerait le besoin de Dieu pour être délivré, alors que Jésus-Christ a dit qu’il est impossible à l’homme d’être sauvé (cf. Matthieu 19:26). Attention, Jean ne dit pas que les chrétiens continuent d’être des pécheurs, dans le sens d’une vie caractérisée par le péché, esclave de la loi du péché, faisant le mal qu’ils ne veulent pas et pas le bien qu’ils veulent, et qu’ils continuent de pécher comme ceux qui ne connaissent pas le Christ (cf. 1 Jean 3:9-10).
    • C’est parce que Dieu est fidèle et juste qu’il pardonne les péchés et purifie de tout le mal commis de celui qui reconnait ses fautes. Mais cela ne peut pas se produire sans le moyen de la foi. Celui qui ne croit pas la vérité que Christ a révélé ne peut pas en faire l’expérience. Celui qui ne reconnait pas ses fautes devant Dieu, mais se ment à lui-même dans une autojustification, ne peut pas faire l’expérience de la purification du mal qui est en lui.
    • Aucune notion ici de demander le pardon à Dieu pour que son pardon soit donné.

1 Jean 2:12 – « Je vous écris ceci, enfants: vos péchés vous sont pardonnés à cause de ce que Jésus-Christ a fait. » 1 Jean 2 BDS (chapitre)

    • La traduction laisse un peu à désirer ici. Le texte original va dans le sens de « vos péchés vous sont pardonnés à travers son nom« . Le nom est tout ce qui vient à l’esprit lorsque le nom est évoqué. Le fait est que le nom avec lequel Dieu a envoyé son fils en chair et en os est « Dieu sauve ». Jésus a fait connaître le nom véritable de Dieu par son enseignement et par ses actes qui ont notamment démontré le pardon des péchés. Le pardon est à cause de son nom, à cause du nom de l’Éternel, c’est-à-dire à cause de ses caractéristiques intrinsèques de Dieu. Dieu est amour et l’amour pardonne. Dieu sauve.
    • Lorsque Jean s’adresse ici en disant « enfants », il s’agit d’un terme pour désigner des chrétiens, et Jean sous-entend ici des enfants dans leur union avec le Christ, il parle en termes de maturité spirituelle. Il leur dit que leurs péchés sont pardonnés à cause du nom de Jésus-Christ. Aucun rajout, aucune notion de ce qui devrait être dit ou fait, aucune demande de pardon à Dieu pour que ce pardon soit donné, mais un simple rappel d’un fait établi. C’est précisément cela que Jean dit à ceux qui sont encore au stade d’enfants dans la foi, pour qu’ils s’enracinent dans cette vérité et puissent grandir dans la foi.
    • A ceux qui sont « jeunes gens » dans la foi, c’est-à-dire dans leur maturité dans la foi, Jean leur dira « vous avez vaincu le diable (le mal) ». Il n’est pas possible de devenir « jeunes gens » dans la foi et avoir la victoire sur le mal, sans être enraciné dans le fait que les péchés sont pardonnés uniquement à cause du nom avec lequel Jésus est venu, c’est-à-dire ce qu’il a démontré au sujet du Père par son enseignement et par sa vie: Dieu sauve.
    • Paul, en parlant des caractéristiques de celui qui demeure un enfant dans la foi, l’exprime en ces termes: « Aussi longtemps que l’héritier est un enfant (sous-entendu enfant dans la foi), il ne se distingue en rien d’un esclave (sous-entendu quelqu’un qui n’est pas enfant de Dieu). Bien qu’il (l’enfant) soit le propriétaire de tout le patrimoine, il reste soumis à l’autorité de tuteurs (sous-entendu les prescriptions de Moïse, cf. Galates 3:24et d’intendants (sous-entendu les prophètes) jusqu’au terme fixé par son père. Nous aussi, lorsque nous étions des enfants (dans la foi), nous étions de même asservis aux principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde (c’est-à-dire les seules réalités de ce monde visible). Mais, lorsque le moment fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme et placé par sa naissance sous le régime de la Loi, pour libérer ceux qui étaient soumis à ce régime. Il nous a ainsi permis d’être adoptés par Dieu comme ses fils » (Galates 4:1-5 BDS). Voir aussi Sortir du stade d’enfant dans l’union avec Jésus-Christ

Voilà pour ce qui concerne le pardon dans le Nouveau Testament, pas d’autres passages avec le terme « pardon »… aussi le constat qui s’impose est le suivant:

Demander le pardon à Dieu dans l’idée qu’il ne pardonne pas sans cette demande est: une hérésie… !

Cette notion ne se trouve pas dans le Nouveau Testament, en réalité elle ne se trouve même pas non plus dans les prescriptions de la loi de Moïse… C’est la tradition qui maintient vivant ce mensonge de demander pardon à Dieu pour être pardonné, et le fait que l’idée semble à priori sage. Mais cette idée est une folie, car en réalité elle nie simplement l’œuvre de la vie de Christ, son enseignement et la démonstration qu’il en a fait dans la pratique jusqu’à la croix, et même après. Cette idée de demander pardon pour être pardonné démontre une ignorance concernant la manière dont Dieu efface les fautes. Cette notion de demander à être pardonné par Dieu pour les fautes commises, avec l’idée qu’il ne pardonne pas sans cela, est le résultat d’une pensée toute humaine, d’un fonctionnement au mérite, mais qui n’est pas la pensée de Christ, ni le fonctionnement de notre Père céleste (l’Eternel). Ce mensonge de la demande de pardon maintient les croyants sous la condamnation, sous la malédiction de Deutéronome 28 et sous l’emprise d’une fausse manière de penser (le péché). Car ils n’écoutent pas attentivement ce que dit Celui qui est La Parole de Dieu: Jésus-Christ (cf. Jean 12:48). Les croyants qui vivent avec l’idée fausse du pardon sur demande seulement, ne peuvent pas recevoir ainsi le pardon des péchés qui est déjà là. Ce n’est pas par une demande, souvent vécue comme une autojustification ou comme un prérequis nécessaire ou comme une contrepartie, que la conscience peut être purifiée des fautes commises et le cœur transformé. Dieu ne peut pas donner quelque chose qu’il a déjà donné et démontré, et même scellé une fois pour toute en Christ à la croix, mais dont on ne se saisit pas. Dans certains passages qui mentionnent de recevoir le pardon des péchés, le terme original est lambano qui signifie prendre, se saisir, s’approprier, admettre. C’est bien de cette manière-là que l’on reçoit le pardon qui est caractéristique de l’amour. Il s’agit de se saisir de ce qui est déjà là parce que Dieu est amour. Il s’agit de comprendre et d’accepter ce que Jésus a enseigné et démontré, durant sa vie au sujet du pardon des péchés, jusqu’à sa mort sur la croix et même après. Il s’agit de s’approprier ce pardon de Dieu et de l’admettre tel qu’il est: sans prérogative.

Même sous la loi de Moïse, ce n’était pas par une demande de pardon que celui-ci était saisi par les croyants. Dans leur fonctionnement au mérite, ils ne croyaient au pardon uniquement à travers un sacrifice (d’animaux)… Une demande de pardon était inutile et n’existe même pas dans les prescriptions données par Moïse. Ce n’était d’ailleurs pas celui qui avait péché qui effectuait le sacrifice, mais le sacrificateur nommé pour ce faire. Et celui qui avait péché puis avait obéi au fait d’apporter un animal pour le sacrifice était déchargé de toute culpabilité pour la faute commise une fois le sacrifice effectué, sans demander à être pardonné. Si à ce moment-là, il ne croyait pas que le sacrifice soit suffisant, sa conscience serait restée chargée de culpabilité. Et si, malgré le sacrifice, à cause de cette conscience encore chargée de culpabilité pour sa faute il aurait demandé à Dieu de lui pardonner, on peut imaginer qu’il serait certainement passé pour un idiot aux yeux de tous… En réalité, même sous la loi de Moïse avec ses prescriptions, la foi était le moyen de recevoir le pardon des péchés, de s’en saisir et d’avoir une conscience déchargée. Celui qui ne croyait pas que le sacrifice était suffisant restait avec une conscience coupable. Mais la loi de Moïse avec ses prescriptions n’était pas sans défaut (cf. Hébreux 8:7), car elle ne permettait pas d’avoir une conscience purifiée de la culpabilité une fois pour toute ! Le pardon sans prérogative, tel que Jésus-Christ l’a enseigné et démontré, était inconcevable dans la pensée tout humaine qui a toujours imaginé un Dieu irrité contre les hommes et qu’il faut apaiser par des sacrifices ou des offrandes (A noter: c’est là une approche païenne à sa racine). Aussi, malgré les sacrifices que Moïse avait prescrits, les hommes restaient prisonniers de la loi du péché, cette force agissante par une fausse manière de penser et une image de Dieu qui était déformée. L’image que les hommes avaient de Dieu ne correspondait pas à celle que Jésus-Christ a enseignée et démontrée concernant le Père céleste. Sous la loi de Moïse, les croyants restaient esclaves du péché à cause du rappel, d’année en année, de leurs péchés maintenu précisément par ces sacrifices. C’est pour cela que ces sacrifices prescrits par Moïse et maintenus par ceux qui lui ont succédé ne plaisaient pas à Dieu et que Dieu est venu Lui-même en la personne de Jésus-Christ montrer la vérité et y mettre un terme (cf. Hébreux 10, Jérémie 7:22-28, Osée 6:6, Psaume 40:7, Ésaïe 1:11, 13-14, 66:3, Michée 6:5-8, Amos 5:21-26). Aujourd’hui, malheureusement de nombreux croyants vivent dans ce même fonctionnement que la loi de Moïse avec ses prescriptions. Leur conscience n’est jamais purifiée une fois pour toute. Ils ne peuvent pas être délivré de la loi du péché, cette fausse manière de penser, et le péché (faux état de l’esprit) reste plein de force et continue d’agir en eux. Car leur conscience reste chargée de culpabilité et focalisée sur leurs manquements pour essayer d’y remédier de toutes sortes de manière, mais sans le moyen de la foi. Ils cherchent une droiture/justification par des demandes de pardon, mais n’obtiennent jamais une droiture durable. Leurs demandes à Dieu pour recevoir le pardon les maintient dans une boucle fermée de faute/demande de pardon/faute/demande de pardon/faute… parce qu’ils ne se saisissent pas du pardon que Dieu a mis en lumière par la vérité qui est en Jésus-Christ. Toutefois, ils expérimentent parfois une délivrance temporaire de l’esclavage du péché, lorsqu’ils croient enfin qu’ils sont pardonnés suite à leur demande de pardon… Alors seulement, déchargés de leur sentiment de culpabilité devant Dieu parce qu’ils croient que leur demande de pardon est ce que Dieu désire, ils sont délivrés et ils arrivent à la droiture pour un temps, mais pour un temps seulement. Car en général, ils essaient ensuite de maintenir cette délivrance par leurs propres forces pour conserver la liberté retrouvée et une bonne conscience. Mais ils ne tardent pas à perdre à nouveau cette liberté, car le péché (faux état de l’esprit) est plein de force dans ce fonctionnement qui correspond à de l’autojustification. Ils ne vivent pas par le moyen de la foi et leur manière de penser est toute humaine. Et comme cette manière de penser n’est pas corrigée par la vérité qui est en Jésus-Christ, le fruit demeure un mauvais fruit. Le fait est qu’ils étaient déjà pardonnés avant leur demande de pardon à Dieu. Mais ils s’en saisissent devant lui uniquement parce qu’ils ont fait une demande de pardon qu’ils croient nécessaire… Comme ils ont fait une demande de pardon, alors seulement ils osent croire qu’ils sont pardonnés… Dieu confirme ce pardon, et il le leur confirmera encore et encore, mais ils croient que c’est à cause de leur demande et c’est là le problème. Mais c’est effectivement croire au pardon et leur conscience déchargée de la culpabilité qui les délivre du mal, mais pour un temps seulement. Ils croient ensuite que pour être juste devant Dieu, ils doivent faire des efforts pour ne pas pécher à nouveau et ainsi rester justes aux yeux de Dieu. Ce fonctionnement est au mérite. C’est un fonctionnement sans le moyen de la foi, c’est une forme d’autojustification qui donne toute sa force au péché (faux état de l’esprit). Pour ainsi dire, c’est comme si pour certains croyants, la mort de Jésus-Christ avait surtout sauvé un grand nombre d’animaux qui auraient dû être sacrifiés pour les fautes… C’est comme si Dieu avait simplement remplacé le sacrifice d’animaux par des demandes de pardon… Et c’est même là ce que certains prêchent… Cela est tout aussi inefficace que les sacrifices que Moïse avait prescrit. Cela ne plait pas davantage à Dieu que les sacrifices que Moïse avait prescrit. Les demandes de pardon pour être pardonné est un fonctionnement selon les mêmes principes que la loi de Moïse: elles ne peuvent pas délivrer une fois pour toute ceux qui s’approchent de Dieu de cette manière. Ils restent esclave du péché, esclave d’un faux état d’esprit qui ne peut pas être corrigé tant que le pardon des péchés n’est pas compris correctement et reçu avec foi.

Et il est d’ailleurs inutile de demander pardon à Dieu dans l’idée qu’il soit réconcilié avec nous, comme si Dieu était irrité contre l’humanité. Jésus n’a pas enseigné ni démontré une telle pensée. Ce sont les hommes qui ont besoin d’être eux-mêmes réconciliés avec Dieu (cf. 2 Corinthiens 5:20) en acceptant le moyen par lequel Dieu rend les hommes justes (cf. Romains 10:2-4), les transforme et les amène à une vie juste et sainte. Ce moyen est la foi, par la vérité qui est en Jésus-Christ. Mais beaucoup ignorent la vérité que Christ a enseignée et démontrée. Car pour ce qui est de la part de Dieu envers nous, l’amour pardonne tout, il ne s’irrite pas, il ne tient pas compte des fautes. Lorsqu’on saisit ce que Dieu nous a montré en Christ jusqu’à donner sa vie, c’est nous qui sommes réconciliés avec Dieu et délivrés de nos fausses manières de penser afin d’entrer dans les mêmes réalités qui étaient celles que Paul a aussi connues : « Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis de Dieu par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort de son Fils dans son corps de chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche. Mais il faut que vous restiez fondés et inébranlables dans la foi » (Colossiens 1 :21-23 SG21). Ce n’est pas qu’une apparence de sainteté, cela devient une réalité que Dieu produit lui-même chez celui qui croit à la vérité qui est en Jésus-Christ, et qui se saisit du pardon tel que Christ l’a enseigné et démontré. La délivrance de l’esclavage du péché (faux état d’esprit), cette délivrance qui produit une vie juste et sainte, vient de comprendre à travers la vie de Jésus allant jusqu’à sa mort et même après, que les fautes sont effacées sans prérogative de notre part. La délivrance vient de se saisir personnellement de cette vérité pour soi-même et de l’appliquer aussi aux autres: « Ne vous posez pas en juges d’autrui, et vous ne serez pas vous-mêmes jugés. Gardez-vous de condamner les autres, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés » (Luc 6:37 BDS). Et cette vérité permet de libérer les autres en les amenant à s’en saisir pour eux-mêmes. C’est ce que Jésus a fait lui-même en disant : « tes péchés sont pardonnés » ou « je ne te condamne pas non plus« . « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20:23 SG21). Sur terre, le pardon des péchés est entre les mains des hommes ! (cf. Marc 2:10, Matthieu 9:6, Luc 5:24).

Forgiveness 2L’enseignement de Jésus purifie, lave du péché. Jésus a dit à ses disciples: « Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jean 15:3 NEG79). Jésus est venu ôter les péchés, comme Jean, fils de Zébédée, en a fait l’expérience et l’enseigne : « Or, vous le savez: Jésus est apparu pour ôter les péchés, et il n’y a pas de péché en lui. Par conséquent, celui qui demeure uni à lui ne pèche pas et celui qui pèche ne l’a jamais vu et ne l’a jamais connu » (1 Jean 3:5-6 BDS). Même avec une perspective modelée par les prescriptions de Moïse sans tenir compte des paroles de Jésus, l’auteur aux Hébreux en est arrivé à recevoir ce que le sang de Christ à scellé comme alliance : « Par une offrande unique, en effet, il a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il purifie du péché (littéralement ceux qui sont sanctifiés, c’est un présent continue!). C’est là ce que le Saint-Esprit nous confirme de son côté. Car il dit d’abord: Mais voici quelle alliance je vais établir avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée. Puis il ajoute: Je ne tiendrai plus compte ni de leurs péchés, ni de leurs fautes. Or, lorsque les péchés ont été pardonnés, il n’est plus nécessaire de présenter une offrande pour les ôter. » (Hébreux 10:14-18 BDS).

Celui qui continue de croire et de véhiculer l’idée qu’il n’est pas pardonné tant qu’il n’a pas demandé le pardon à Dieu, fait Jésus-Christ menteur. Un tel croyant ne vit pas dans la nouvelle alliance scellée par le sang de Christ, mais il vit dans un équivalent aux prescriptions de Moïse qui sont inefficaces. Dieu ne tient pas compte des péchés, il les a comme « oubliés », il en est comme si ces péchés n’avaient jamais eu lieu, Dieu n’en garde pas une trace rancunière. Bien sûr, ce n’est pas que Dieu aurait des pertes de mémoire, il se souvient de tout, mais il ne tient pas compte des fautes. En vérité, celui qui ne vit pas dans le pardon établi sans demande, démontre ainsi qu’il ne croit pas à ce que Christ a enseigné, démontré, et que son sang versé a scellé à la croix une fois pour toute. Un tel croyant ne peut pas connaître pleinement le salut, c’est-à-dire être délivré, libéré de la loi du péché (voir aussi La connaissance du salut par le pardon des péchés). Il ne peut pas recevoir et connaître pleinement la sanctification qui se produit dans l’union avec le Christ, en celui qui croit et qui vit par le moyen de la foi.

Ce mensonge de la demande de pardon empêche de recevoir par le moyen de la foi, le don de la droiture qui libère de la loi du péché (faux état de l’esprit). Cela empêche de recevoir le don de la droiture (vie juste et sainte) que produit la vérité au sujet du pardon des péchés. Le mensonge de la demande de pardon empêche aussi, bien souvent, par un sentiment d’indignité, de se saisir des trésors surabondant de la grâce, qui s’obtient par le même moyen de la foi. Et c’est uniquement par les trésors surabondants de la grâce et par le don de la droiture/justification qu’un croyant règne dans la vie par Jésus-Christ, lui seul (cf. Romains 5:17), comme Christ a régné lui-même. Avec le mensonge de la nécessité de la demande de pardon, il est simplement impossible de vivre la vie juste et sainte que Dieu produit, et il est impossible de vivre toute la plénitude qui se trouve dans l’union avec le Christ. La conséquence est d’être étranger à la vie que Dieu donne véritablement et qu’on observe dans le livre des Actes, et dans la vie des auteurs des différentes lettres du Nouveau Testament. En réalité, le mensonge de la nécessité de la demande de pardon contribue même à ce qui maintient le croyant sous la malédiction de Deutéronome 28 au lieu de le placer sous la bénédiction de Deutéronome 28. Parce que Christ a pris sur lui la malédiction que la loi de Moïse faisait porter sur les hommes (cf. Galates 3:13). Et en Christ Dieu a dit « oui » à tout ce qu’il a promis (cf. 2 Corinthiens 1:20). Christ est l’expression et l’exemple de tout ce que Dieu a promis. Mais si, parce qu’on ne lit pas attentivement ce que Jésus-Christ a dit et vécu, Lui qui est La Parole véritable de Dieu, et qu’on ne se saisit pas du pardon des péchés, alors nous ne pouvons pas expérimenter toutes les conséquences de ce pardon, ni toutes les réalités du règne de Dieu que Christ a démontrée.

Ce pardon existant sans aucune demande, sans prérogative de notre part, est une folie aux yeux de nombreux croyants et du monde, mais il fait partie de la puissance de Dieu qui sauve celui qui croit. Cette vérité peut attiser toute trace de légalisme qui est dans le cœur de certains croyants et leur soif de vengeance qui continue de réclamer du sang versé pour le pardon des péchés. En général le pardon sans prérogative excite leur colère proportionnellement au légalisme qui les habitent et à la culpabilité dont leur conscience reste chargée, dans leur propre lutte contre le péché dont ils demeurent esclaves. Leur propre lutte contre le péché dans leur vie les amène à de la crainte face au monde à cause du péché. Ils ont comme peur d’être « contaminé ». Il n’en est pas différemment aujourd’hui que du temps de Jésus. Les scribes (ceux qui étudiaient les écritures et enseignaient les autres) et les pharisiens étaient excédés et hors d’eux-mêmes lorsque Jésus annonçait le pardon des péchés et la non-condamnation sans aucune prérogative. Mais c’est bien là ce que Dieu a fait: « Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les «sages», et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants » (1 Corinthiens 1:27 BDS). « En effet, la prédication de la mort du Christ sur une croix est une folie aux yeux de ceux qui se perdent. Mais pour nous qui sommes sauvés (délivrés, libérés, restaurés, placé en sécurité, guéri, rétabli, béni) elle est la puissance même de Dieu » (1 Corinthiens 1:18 BDS).

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus, notre Seigneur.

« Quel est le Dieu semblable à toi, qui efface les fautes et qui pardonne les péchés du reste de ton peuple qui t’appartient? Toi, tu ne gardes pas ta colère à jamais, mais tu prends ton plaisir à faire grâce » (Michée 7:18 BDS).

« Mais toi, Seigneur notre Dieu, tu as de la pitié et tu pardonnes, alors que nous nous sommes révoltés contre toi » (Daniel 9:9 BDS).

« Que tout mon être loue l’Éternel, sans oublier aucun de ses bienfaits. Car c’est lui qui pardonne tous tes péchés, c’est lui qui te guérit de toute maladie, qui t’arrache à la tombe… Il ne nous traite pas selon le mal que nous avons commis, il ne nous punit pas comme le méritent nos fautesAutant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant l’amour de Dieu dépasse tous ceux qui le révèrent » (Psaume 103:2-11 BDS).

Le même exercice concernant le pardon peut être intéressant à faire avec l’Ancien Testament, mais il faut tenir compte du fait que la perspective de qui est Dieu et des choses de Dieu était en grande partie tordue par la compréhension tout humaine sous l’influence du « père du mensonge », et le fait que nul n’avait jamais vu Dieu… L’Éternel est le même hier qu’il est aujourd’hui, et le même que ce qu’il a démontré en Jésus-Christ, il ne changera jamais. L’Éternel n’a jamais changé, c’est la compréhension des hommes à son sujet qui a changée et qui a besoin de changer. L’Éternel n’a jamais tenu compte des fautes. C’est Jésus qui est venu révéler qui est véritablement le Père céleste, parce que même les plus grands hommes de Dieu et prophètes de l’Ancien Testament avaient une compréhension partiellement tordue au sujet de l’Éternel et Jésus l’a clairement dit: « Tous ceux qui sont venus avant moi étaient des voleurs et des brigands » (Jean 10:8 BDS). Et lorsqu’on sait que le terme traduit par « voleurs » est kleptes qui signifie celui qui détourne, et que c’est le nom qui est transmis aux faux enseignants, qui n’ont pas soin d’instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain, alors les paroles et les actes de Jésus prennent tout leur sens, notamment lorsqu’il dit: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6 NEG79). Et celui qui ne tient pas compte des paroles de Jésus, continuera de transmettre une image déformée au sujet de l’Éternel.

Même aujourd’hui, certains qui ont pourtant reçu le Saint-Esprit, s’ils ne cherchent pas la vérité, restent avec des erreurs fondamentales concernant Dieu à cause de la tradition qu’ils ont reçue… L’image de Dieu est souvent tordue par la tradition et les croyants sont le reflet de l’image de Dieu à laquelle ils croient. Chacun est son propre témoin. Chacun est le témoignage vivant de ce qu’il croit au fond de lui-même. Ce n’est pas pour rien que lorsque Pierre tend à vouloir mettre Moïse, Élie et Jésus sur un même niveau, le Père a clairement fait entendre sa voix, et en parlant de Jésus il a dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. Écoutez-le! » (Matthieu 17:5 BDS). Ni Moïse, ni Élie, ni aucun homme en dehors de Jésus-Christ n’a fait toute la joie du Père. En vérité Jésus-Christ et le Père ne sont qu’un, parfaitement uni par l’Esprit ! (cf. Jean 10:30) et toutes les promesses de Dieu sont contenues dans le fait que Dieu est Amour. Mais toutes les réalités de Dieu sont à se saisir personnellement par le moyen de la foi, et dans l’union avec le Christ avec une même manière de pensée qui est celle que Jésus a enseignée et démontrée. Il n’y a pas d’autre moyen que la foi, dans la vérité qui est en Christ pour voir Sa vie et Ses caractéristiques être manifestées en nous et à travers nous.

 

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