La consolation: par la patience à supporter la souffrance

Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, Paul écrit : « Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ. Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons » (2 Corinthiens 1:5-6 NEG79). Paul a connu la persécution et toutes sortes d’épreuves, ce qui fait que lorsqu’il parle de souffrance il sait de quoi il parle. Mais au-delà des souffrances, Paul parle de la consolation qui abonde par Christ. Paul ne reste toutefois pas centré sur lui-même, et il s’exprime en disant que s’il est affligé c’est pour la consolation et pour le salut de ceux à qui il s’adresse. C’est là ce qui l’afflige : l’absence de consolation et de salut chez les autres. Paul laisse entendre aussi que si les souffrances sont les mêmes que sa propre expérience, alors la consolation est la même, mais elle n’est pas automatique. Et il souligne que la consolation se réalise à travers la patience à supporter les mêmes souffrances que ce qu’il endure. Et si Paul est consolé, c’est pour que ceux à qui il s’adresse soient également consolés. Le terme traduit par patience à supporter est hupomone qui signifie constance, persévérance, endurance. Il y a une consolation qui vient de l’endurance dans l’épreuve, et c’est ce dont Paul nous parle ici. Dans Romains 8 où Paul parle de la persécution, il écrit : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37 NEG79).

La consolation c’est non seulement le soulagement apporté à la peine de quelqu’un, mais c’est aussi, par définition, un sujet de joie ou de satisfaction au milieu des épreuves. Lorsqu’on a fait l’expérience de la consolation et de la victoire dans l’affliction, alors nous pouvons consoler ceux qui se trouvent dans l’affliction. C’est ce que Paul écrit aux Corinthiens lorsqu’il leur dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans l’affliction! » (2 Corinthiens 1:3-4 NEG79)

Dieu est le Père non seulement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais il est aussi le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. Dieu est la source de la consolation, et ce que nous puisons à la source nous pouvons le transmettre aux autres, afin qu’ils soient eux-même conduit à puiser à la source.

La tendance naturelle est la crainte des afflictions, mais celui qui a fait l’expérience de la consolation qui vient de Dieu par la persévérance dans la souffrance, celui-là ne craint plus l’affliction. C’était le cas de Paul qui, malgré ses propres épreuves, se plaçait en consolateur des autres affligés. L’Évangile, la bonne nouvelle de la grâce de Dieu, n’est jamais quelque chose d’égocentré. Au contraire, l’amour et la grâce sont tournés vers son prochain : « Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut« .

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