On ne peut parler que de ce que nous savons réellement – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

Connaissance 1Nicodème était quelqu’un sensé connaître les Écritures puisqu’il enseignait les autres, mais Nicodème ignorait visiblement ce que les Écritures disent concernant l’Esprit et comment on naît d’en haut, c’est-à-dire d’Esprit. Jésus semblait s’attendre à ce que Nicodème sache cela, d’autant plus que Jésus rendait témoignage de l’Esprit. Dans les évangiles, on voit que les chefs religieux et théologiens qui enseignaient le peuple pourtant à partir des Écritures, ont été en grande partie de ceux qui n’ont pas reconnu Jésus. Ils ont été de ceux qui ne l’ont pas reconnu comme le Messie dont les Écritures parlent pourtant. Ils ont aussi été de ceux qui ont remis en question les œuvres de Jésus qui manifestaient le règne de Dieu, et remis en question la puissance par laquelle il agissait, c’est-à-dire l’Esprit (cf. Matthieu 12:22-32Marc 3:22-30). Jésus, s’adressant à ceux qui enseignaient le peuple, leur a dit: « Malheur à vous, professeurs de la loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes (dans le royaume de Dieu) et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés » (Luc 11:52 SG21). Ceux qui enseignent les autres sans connaître les réalités du règne de Dieu, non seulement n’y entrent pas eux-mêmes, mais ils empêchent les autres d’y entrer parce qu’ils ne peuvent parler uniquement de ce qu’ils savent réellement. Cela correspond à des enfants dans leur union avec le Christ qui enseignent des enfants dans leur union avec le Christ. Ceci a pour résultat de reproduire des croyants qui restent au stade d’enfants et qui sont étrangers à la vie d’adulte dans leur union avec le Christ. Sauf pour ceux qui recherchent réellement à connaître Dieu et Jésus-Christ avec une préoccupation réelle de la vérité contenue dans les Écritures. Ceux-là seront plus enclin à laisser de côté les lunettes de la tradition qu’ils ont reçue et qu’ils continuent d’entendre. Ils seront moins facilement sous l’influence des croyances de ceux qui sont considérés comme matures et sages selon les critères de ce monde, alors qu’en vérité ils sont encore au stade d’enfants dans leur union avec le Christ. Il est nécessaire de chercher à connaître Dieu, donc la vérité à son sujet, avec l’aide de Dieu lui-même, avec l’aide de celui qu’il a donné pour ce faire: le Saint-Esprit. La problématique d’avoir des enseignants aux stades d’enfants dans leur union avec le Christ, et qui enseignent des enfants, c’est qu’en peu de temps un groupe complet de croyants se retrouve composé que de croyants au stade d’enfants, enseignants compris. Et l’une des caractéristiques du stade d’enfant étant le manque de discernement (voir article à venir sur les caractéristiques bibliques du stade d’enfant dans l’union avec le Christ), c’est la garantie de se retrouver avec une grande partie du corps de Christ en souffrance, ce qui est le cas de nos jours…

Quelqu’un qui ne connaît pas l’ensemble des Écritures, et dont la Parole de Dieu ne demeure pas en lui parce qu’il n’a pas la pensée de Christ, se verra facilement séduit par des raisonnements qui semblent justes à la pensée humaine, même si ces raisonnements sont contraires à ce que disent véritablement les Écritures à travers Jésus-Christ. L’enfant dans la foi* est facilement séduit par ce qui semble juste à la pensée humaine et qui est modelé par les principes élémentaires de ce monde, modelé par une nature humaine corrompue qui n’a pas la pensée de Christ. Toutefois, chacun est responsable pour lui-même de chercher à connaître Dieu et la vérité (cf. Romains 14:12). Dans l’auto-évaluation, il est toujours important de faire preuve d’humilité et reconnaître, sans condamnation ni sentiment de culpabilité, la réalité d’où nous en sommes réellement par rapport à ce que la Bible laisse entendre, Jésus étant la référence absolue. Ce n’est pas que l’amour de Dieu pour nous en dépende. Aucunement, mais c’est notre connaissance intime de cet amour qui en dépend, de même que tout ce qui découle de cet amour et qui en est la conséquence. Il est donc important de rester établi dans le fait que notre valeur aux yeux de Dieu n’est pas liée à notre maturité dans la foi et au stade où nous en sommes, mais notre valeur véritable est liée au « prix » que Dieu a été prêt « à payer » pour chacun de nous: sa venue en personne, dans son Fils unique Jésus-Christ, jusqu’à donner sa propre vie pour nous, alors que nous étions encore hostiles à Dieu (cf. Romains 5:7-8, Jean 10:18). Cette manière d’exprimer les choses reste une image. Mais Christ a démontré la valeur des hommes/femmes à Ses yeux, ceux du Père, durant toute sa vie jusqu’à inclure sa mort et l’après.

Il est donc non seulement important d’examiner les Écritures à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ pour vérifier les enseignements entendus, mais il est aussi important d’examiner la vie de ceux qui enseignent, en particulier par rapport aux choses qu’ils enseignent. Parce que chaque enseignant ne peut parler que de ce qu’il sait réellement concernant les choses qu’il enseigne. Il faut discerner s’ils savent vraiment de quoi ils parlent. S’ils ne vivent pas encore les choses dont ils parlent, en réalité ils ne savent pas de quoi ils parlent. Ils ne peuvent donc pas amener quelqu’un à vivre ce qu’ils ne vivent eux-mêmes pas encore. L’examen concernant les enseignants et leurs enseignements doit se faire à la lumière des Écritures, elles-mêmes lues à la lumière de la vérité que Jésus-Christ a révélée. Pour donner un exemple, quelqu’un qui ne démontre pas dans son quotidien un amour pour ses ennemis et pour les gens détestables aux yeux des hommes, ne peut pas conduire les autres à le vivre. Il n’a pas encore la connaissance des clés bibliques pour y parvenir lui-même et ne peut donc pas enseigner correctement au sujet de l’amour du prochain. S’il le fait, il est fort probable qu’il le fasse selon des caractéristiques de ce monde concernant l’amour et non selon les caractéristiques bibliques. Il ne pourra pas non plus enseigner correctement concernant l’amour de Dieu, car l’amour du prochain est directement lié à l’amour de Dieu (cf. 1 Jean 4:7-819-21). De même, si quelqu’un démontre encore un attachement au monde et aux choses du monde, il ne pourra pas enseigner correctement concernant l’amour de Dieu, parce que Jean nous dit qu’un attachement au monde et aux choses du monde démontre que l’amour du Père n’est pas dans cette personne (cf. 1 Jean 2:15), ou que cette personne n’a pas d’amour pour Dieu, ce qui revient au même car les deux sont intimement liés. Cette personne ne pourra donc pas enseigner correctement non plus au sujet du contentement, car elle parlerait en ne sachant pas de quoi elle parle, même si elle semble être sûr d’elle à ce sujet. D’ailleurs, il est fortement probable qu’elle ne vive pas le contentement à l’exemple de Paul (cf. Philippiens 4:12-13), et que si elle parle du contentement elle suggèrera des solutions tout humaines, comme par exemple commencer d’apprendre à être content pour des petites choses, comme si c’était ainsi que le contentement allait se produire. Alors que la cause du contentement en toute circonstance, ce que vivait Paul, vient de la révélation de l’amour de Dieu qui satisfait pleinement le cœur.

Connaissance 3Quelqu’un qui connait réellement les Écritures, parce qu’il est devenu familier avec l’expérience qui démontre ce qu’elles disent, décèlera facilement les erreurs dans les enseignements qui concernent les domaines qui touchent ce qu’il sait lui-même réellement. Mais pour celui qui est au stade d’enfant dans la foi, il devra être vigilant, et chercher Dieu en examinant de près les Écritures, à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ. Parce que croire quelque chose qui n’est pas la vérité, et le croire parce que des gens qui apparaissent sages et matures aux yeux des hommes l’enseignent, ne produit pas ce que seule la vérité produit, malgré tous les titres que ces gens peuvent avoir et le crédit aux yeux des hommes. Aussi, celui qui est au stade d’enfant, comme celui qui ne l’est plus, doit chercher avec humilité à examiner les choses, non pour rabaisser ceux qui enseigneraient des hérésies, mais pour avoir du discernement afin de pouvoir lui-même grandir dans la connaissance de la vérité et grandir dans l’union avec le Christ par cette connaissance. Et celui qui cherche trouve et celui qui demande reçoit (cf. Matthieu 7:8).

Ce n’est pas pour rien que Paul a donné le conseil suivant aux Philippiens: « Suivez tous mon exemple, frères, et observez comment se conduisent ceux qui vivent selon le modèle que vous trouvez en nous » (Philippiens 3:17 BDS), et de même aux Corinthiens: « Suivez donc mon exemple, comme moi, de mon côté, je suis celui du Christ » (1 Corinthiens 11:1 BDS). Christ demeure l’exemple à suivre par excellence. Paul est, quant à lui, un très bon exemple de quelqu’un qui était précédemment sous la loi du péché, lorsqu’il n’avait pas la foi malgré son zèle pour Dieu, mais qui en a été délivré et qui était parvenu au stade d’adulte. Ainsi, il vivait les réalités du règne de Dieu et la plénitude qui est en Christ. Paul est un modèle de ce dont il parle dans ses lettres. Dans son invitation à suivre son exemple, c’est seulement pour ce qui est semblable à Christ dans sa vie, mais non pour ce qui ne le serait pas. La référence reste Jésus-Christ, et c’est en fonction du Christ que Paul évalue sa propre maturité. Paul sous-entend clairement que ce qu’il pouvait vivre, le stade où il en était, est accessible à tous ses lecteurs. Et ce, parce qu’il savait clairement par quel moyen sa vie avait été transformée pour arriver à la maturité qui était la sienne dans l’union avec le Christ, le stade d’adulte. Il sait que ce stade est accessible à tous, parce que le moyen est à la portée de tous, il s’agit du moyen de la foi en la vérité qui est en Christ. C’est parce qu’il connaît la manière dont la transformation se produit qu’il peut dire: « Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée » (Romains 12:2 BDS).

Au début du chapitre, Paul avait clarifié: « Car, bien que je n’aie rien à me reprocher, ce n’est pas cela qui fait de moi un juste. Celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1 Corinthiens 4:4 BDS). Mais ce que Paul décrit ensuite place la barre de l’exemple de Christ qu’il suit lui-même, tout en étant persécuté: « Jusqu’à présent, nous souffrons la faim et la soif, nous sommes mal vêtus, exposés aux coups, errant de lieu en lieu. Nous nous épuisons à travailler de nos propres mains. On nous insulte? Nous bénissons. On nous persécute? Nous le supportons. On nous calomnie? Nous répondons par des paroles bienveillantes. Jusqu’à maintenant, nous sommes devenus comme les déchets du monde et traités comme le rebut de l’humanité » (1 Corinthiens 4:11-13 BDS). Ce ne sont pas là que de belles paroles de la part de Paul avec une intention de se mettre en avant. Non, Paul expose là ce qu’il vit concrètement, par la force du Christ qui agit en lui puissamment (cf. Colossiens 1:28-29). Il s’agit des caractéristiques de la vie de Christ en lui. C’est ainsi qu’il démontre la véracité de l’Évangile qu’il annonce: « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20 NEG79). Quelqu’un peu bien citer ce passage biblique et en parler, mais s’il ne le vit pas en faisant le constat évident de la vie de Christ en lui, en réalité il ne saura pas de quoi il parle. Et ce constat se fait par les caractéristiques qui en découlent. Ces caractéristiques de l’attitude de Paul qui répond au mal par le bien ne sont pas issues de ses propres capacités, mais de ce que la vérité de l’Évangile produit chez celui qui croit. Paul ne démontre pas d’amertume, à aucun moment il ne se pose en victime avec des plaintes, mais il vit la réalité suivante face à l’opposition: « Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37 BDS). Ses lecteurs ont pu observer la vie de Paul, et la cohérence entre sa prédication et sa vie. Il dit notamment à Timothée, alors qu’il l’invite à prendre soin de la vérité et de confier le message de l’Évangile à des personnes dignes de confiance, ceci pour le retransmettre correctement: « Mais toi, tu as pu m’observer dans mon enseignement, ma conduite, mes projets, ma foi, ma patience, mon amour, mon endurance. Tu as pu voir quelles persécutions et quelles souffrances j’ai endurées à Antioche, à Iconium et à Lystre. Quelles persécutions, en effet, n’ai-je pas subies! Et chaque fois, le Seigneur m’en a délivré » (2 Timothée 3:10-11 BDS). Paul va aussi rappeler aux Corinthiens du fait qu’il leur a démontré les caractéristiques d’un apôtre parmi eux: « Les marques qui caractérisent un apôtre ont été produites parmi vous: une persévérance sans faille, des miracles, des prodiges, des actes extraordinaires » (2 Corinthiens 12:12 BDS). En réalité, seul quelqu’un qui est plus mature que nous en Christ, selon les critères bibliques de cette maturité et non selon les critères du monde, peut réellement nous enseigner comment parvenir à une maturité supérieure à la nôtre. Mais il ne pourra difficilement nous permettre de parvenir plus loin que là où il en est dans son union avec le Christ. Toutefois, avec les clés qui permettent de grandir soi-même dans la connaissance de la vérité, il est possible d’aller plus loin dans la maturité en Christ que ceux qui nous entourent, ou nous enseignent, en étant encore au stade d’enfant. Dieu se révèle lui-même à tous ceux qui le cherchent véritablement. Ainsi s’accomplit cette parole de l’Écriture: « Ils n’auront plus besoin de s’enseigner l’un l’autre, en répétant chacun à son compagnon ou son frère: Il faut que tu connaisses l’Eternel! Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands, l’Eternel le déclare, car je pardonnerai leurs fautes, je ne tiendrai plus compte de leur péché » (Jérémie 31:34 BDS, Hébreux 8:11 BDS). Et Jésus a clairement dit que le Saint-Esprit conduit dans toute la vérité et qu’il enseigne toute chose (Jean 16:13, Jean 14:26). Ainsi, celui qui cherche sincèrement la vérité, sans avoir peur de déplaire aux hommes, la trouve.

Connaissance 4L’observation de la vie de tous ceux que nous écoutons est importante, et ce peu importe leur position, leurs responsabilités, leur niveau d’études, leurs titres ou l’absence de ces critères humains. La tendance humaine est d’écouter de préférence ceux qui répondent à ces critères humains, pensant que c’est ce qui leur donne du crédit. Et pour ceux qui correspondent eux-mêmes à ces critères humains, la tendance humaine est de penser que ce sont ces critères par lesquels ils sont accrédités pour enseigner les autres. Ces manières de penser sont effectivement présentes pour ceux qui restent sans discernement, encore au stade d’enfant. Dans ce qu’il écrit aux Galates, Paul montre que, bien qu’il ait été voir les dirigeants les plus influents pour des questions liées à ce qu’il enseignait, il ne tenait pas compte du fait qu’ils étaient des dirigeants influents (cf. Galates 2:6). En réalité, on peut supposer que Paul a été vers eux parce qu’ils avaient une connaissance de première main en ayant été enseigné par Jésus lui-même, mais aussi parce qu’il devait être évident que la vie de ces dirigeants les plus influents était cohérente avec leur enseignement. Leur vie devait certainement refléter la vie de Christ en eux, démontrant un stade adulte, pour que Paul leur accorde un tel crédit. Paul était cohérent aussi pour lui-même avec le fait de ne pas non plus se juger lui-même d’après des critères humains: « En ce qui nous concerne, Apollos et moi, qu’on nous considère donc comme de simples serviteurs du Christ, des intendants chargés de communiquer les secrets de Dieu. Or, en fin de compte, que demande-t-on à des intendants? Qu’ils accomplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée. Pour ma part, peu m’importe le jugement que vous, ou une instance humaine, pouvez porter sur moi. D’ailleurs, je ne me juge pas non plus moi-même. Car, bien que je n’aie rien à me reprocher, ce n’est pas cela qui fait de moi un juste. Celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1 Corinthiens 4:1-4 BDS).

Concernant les critères d’évaluation purement humains, Jésus lui-même a dit aux pharisiens et aux spécialistes de la Loi: « Vous jugez selon des critères purement humains, moi, je ne juge personne. Et à supposer que je porte un jugement, ce jugement est vrai, car je ne suis pas seul pour juger, mais avec moi, il y a aussi le Père qui m’a envoyé » (Jean 8:15-16 BDS). Et Paul dit aux Corinthiens: « Si quelqu’un parmi vous se croit sage selon les critères de ce monde, qu’il devienne fou afin de devenir véritablement sage » (1 Corinthiens 3:18 BDS). C’est pour cela qu’il leur précise encore dans sa deuxième lettre: « désormais, nous ne considérons plus personne d’une manière purement humaine. Certes, autrefois, nous avons considéré le Christ de cette manière, mais ce n’est plus ainsi que nous le considérons maintenant » (2 Corinthiens 5:16 BDS). A noter: ce n’est pas le fait de se croire sage qui est une folie et un manque de sagesse selon les critères bibliques, mais le fait de se croire sage basé sur les critères de ce monde. La sagesse est à recevoir de Dieu, elle vient de l’union avec le Christ, par la connaissance de la vérité qui est en lui, et lorsque cette sagesse-là commence à nous habiter nous savons qu’elle est là (cf. Jacques 1:5-8, Colossiens 2:3). Nous savons qu’elle est là, notamment parce qu’elle ne correspond pas aux critères de sagesse de ce monde et que les caractéristiques de Christ sont manifestes en nous. Sachant d’où nous venons et où nous en sommes, et par quel moyen la croissance s’est produite.

Même dans l’évaluation du Christ, une considération de manière purement humaine est une folie. Il est nécessaire d’inclure notamment les critères liés à l’Esprit de Dieu qui était en Christ, car c’est ce même Esprit qui nous est donné par la foi en la Bonne Nouvelle (cf. Galates 3:2-5). Paul invite à ne plus évaluer les hommes selon des critères purement humains, car ces critères sont modelés par le monde actuel avec une pensée tout humaine. Ils ne correspondent pas aux réalités du royaume de Dieu, aux réalités du monde céleste. Celui qui vit le constat de la vie de Christ en lui expérimente le fait que: « Sans doute, nous sommes des hommes et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d’une manière purement humaine » (2 Corinthiens 10:3 BDS). Vivre comme des hommes ne veut pas dire vivre esclave de l’ancienne nature. Celui qui constate la vie de Christ en lui se bat avec les armes célestes (cf. Ephésiens 6:10-17). « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements » (2 Corinthiens 10:4 BDS). Lorsqu’on constate la vie de Christ en nous-mêmes, on sait et réalise à quel point les critères d’évaluation selon ce monde sont une folie, ainsi que les conseils et les solutions que la pensée du monde suggère. Malheureusement, bien souvent les moyens humains basés sur les principes de ce monde sont mélangés à l’Évangile par de nombreux croyants qui enseignent tout en étant encore au stade d’enfant dans leur union avec le Christ. Ce mélange rend l’Évangile inefficace et sans puissance dans leur propre vie et dans la vie de ceux qui les écoutent. La conséquence est que la mort de l’ancienne nature ne se produit pas chez ceux qui s’attachent à ces enseignements, et les mêmes œuvres de Christ sont aussi absentes de leur vie, de même que de nombreuses promesses que Dieu a faites. Les solutions suggérées qui sont basées sur les critères purement humains sont une folie, car ce n’est pas ainsi que l’on arrive à la victoire sur le mal pour régner dans la vie. C’est en se saisissant, par le moyen de la foi, des trésors surabondants de la faveur imméritée de Dieu, ainsi que du don de la justification/droiture qu’il nous a révélé en Christ (cf. Romains 5:17).

Ce qu’on croit détermine ce qu’on vit.

Il est encore bon de préciser que la seule cohérence entre la prédication et la vie d’un prédicateur n’est pas une garantie que sa prédication repose sur la vérité. La cohérence avec ce que les Écritures révèlent véritablement dans l’ensemble est nécessaire. Et la référence à Christ comme la vérité et l’exemple à suivre reste essentielle.

Connaissance 2Chaque enseignant parle de ce qu’il vit concrètement. Si ce qu’il vit correspond au stade d’enfant dans la foi, il parlera de Dieu et des choses de Dieu avec une approche correspondante au stade d’enfant dans la foi. Ce qu’il vit sera cohérent avec ce qu’il prêche et ce qu’il prêche sera cohérent avec ce qu’il vit. Mais sa prédication sera certainement incohérente avec la vérité contenue dans les Écritures à la lumière de Jésus-Christ, à cause des caractéristiques propres à ce que la Bible nous dit que la vérité produit. Ainsi, certainement un tel enseignant ne mènera pas une vie juste et sainte qui est caractéristique de celui qui a vaincu le mal, c’est-à-dire celui qui n’est plus au stade d’enfant (cf. 1 Jean 2). Sa vie ne pourra pas être à l’exemple de Christ (cf. 1 Jean 2:6), certainement pas non plus à l’exemple de Paul, et sans doute même pas à l’exemple d’Ananias (cf. Actes 9:10-19).

Par exemple, nombreux sont ceux qui sous-entendent que l’on reste esclave du péché. En général, c’est parce que c’est leur expérience, ils n’arrivent pas à se défaire de cette esclavage et qu’ils n’ont jamais vu quelqu’un vivre autre chose que leur réalité. Ou encore, un enfant dans la foi, qui n’a jamais vu de sa vie un adulte dans la foi, ne considérera pas forcément Paul comme un exemple du stade adulte dans la foi, mais comme un super homme que Dieu aurait choisi précisément pour ses qualités intrinsèques humaines exceptionnelles et ses antécédents Juifs, Romains, Hébreux, pharisiens, spécialistes de la Loi, et autres. Et il est encore moins probable qu’un enfant dans la foi considérera que tous les croyant sont invités à vivre les mêmes réalités de l’Évangile que Paul vivait. Un enfant dans la foi pensera peut être que la puissance de Dieu vécu par Paul était seulement pour les apôtres et les premiers disciples, ou que Paul était un homme d’exception quant à son caractère et sa capacité à être victorieux dans l’épreuve. Pourtant, Paul parle clairement du stade adulte comme un objectif pour tout homme: « C’est ce Christ que nous, nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible (pas une sagesse humaine), afin de faire paraître devant Dieu tout homme parvenu à l’état d’adulte dans son union avec le Christ » (Colossiens 1:28 BDS). Mais là encore, Paul peut parler du stade adulte dans l’union avec le Christ, parce qu’il connait ce stade. Il parle de ce qu’il sait réellement. Il a vécu la croissance de la non-foi jusqu’au stade adulte dans l’union avec le Christ. Aussi, il sait comment il y est parvenu. Il sait ce dont un enfant dans la foi a besoin pour grandir et sortir du stade d’enfant. Seul un adulte dans l’union avec le Christ sait réellement comment on parvient au stade d’adulte, parce qu’il est devenu familier au stade adulte avec l’expérience. Il sait de quoi il parle parce qu’il a vécu les étapes de cette croissance. Et lorsqu’un adulte lit les Écritures, il interprète correctement les textes qui se réfèrent au sujet de la croissance. Ceux qui essayent d’en parler sans avoir conscience qu’ils sont encore eux-mêmes au stade d’enfant, malgré qu’ils peuvent se prétendre adulte, en parleront avec un regard du stade d’enfant. Ils seront incapables de dire comment on passe du stade d’enfant à celui d’adulte, parce qu’il n’en ont pas fait l’expérience. En général, ils ne connaissent pas non plus les textes bibliques qui en parlent. Les solutions qu’ils proposeront seront basées sur une sagesse tout humaine et selon les principes de ce monde. En général, l’absence de l’expérience véritable de ce dont parle la Bible contribue à l’incompréhension des textes correspondants. Mais à la lueur des textes de la Bible, malgré la prétention par certains d’être adulte, leur vie démontrera clairement les caractéristiques d’un stade d’enfant dans l’union avec le Christ. En général, la prétention au stade adulte est là à cause d’un jugement selon des critères purement humains. C’est pour cela qu’il est important de connaître ce que les Écritures disent, à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ, afin de ne pas être freiné dans la croissance en demeurant au stade d’enfant, juste parce que les enseignements de certains semblent juste à la pensée humaine, et qu’ils parlent parfois de ce qu’ils ne savent pas réellement…

Parler de ce qu’on ne sait pas réellement amène des hérésies. Chaque hérésie est décelée par les incohérences qu’elle amène. Et il est nécessaire aussi de prendre conscience que tout croyant, peu importe sa maturité, véhicule un certain nombre d’hérésies malgré lui. Car c’est la connaissance de la vérité qui dévoile les hérésies. Une absence totale d’incohérence montrerait d’être parvenu à une connaissance de la vérité tout entière et un vécu selon la vérité tout entière, l’exemple c’est la vie de Christ. Bien sûr chacun grandit dans la connaissance de la vérité, et la révélation est progressive. Chacun se trouve à différents stades et il est important de rappeler encore une fois que l’amour de Dieu pour nous ne dépend en rien d’où nous en sommes! Notre valeur à ses yeux, elle non plus, ne dépend pas d’où nous en sommes dans notre connaissance de la vérité! Il l’a montré en Christ une fois pour toute! Tous les hommes depuis Adam ignoraient la vérité concernant Dieu lorsque Dieu est venu lui-même, en Christ, pour révéler la vérité au sujet de Dieu et des choses de Dieu. Il a été nécessaire que Dieu vienne en personne pour dire et démontrer la vérité, parce que la pensée tout humaine modelée par le père du mensonge empêchait de le saisir. L’ignorance de la vérité touche directement et profondément notre compréhension de notre valeur véritable aux yeux de Dieu, et notre compréhension de son amour pour nous.

En grandissant dans la connaissance de la vérité, les incohérences disparaissent progressivement, souvent à commencer par les grosses incohérences pour aller vers de plus petites plus subtiles. Les plus grosses incohérences ne sont pas les plus faciles à corriger, car ce sont celles qui sont souvent le plus rependues par la majorité et le plus profondément enraciné dans de faux raisonnements maintenus par la tradition. Ceci dit, l’Évangile ne nécessite pas une connaissance approfondie des Écritures pour être libéré de la loi du péché et faire les mêmes œuvres que Christ! Dieu a prévu que tout ce qu’il offre dans le salut soit accessible à ceux qui sont comme des enfants (cf. Matthieu 19:14, Marc 10:14). Un enfant (sur le plan humain) est capable de recevoir les trésors surabondant de la grâce et le don de la justification/droiture. En général, ce sont les adultes (sur le plan humain) qui ont plus de peine, car leur pensée a été plus longtemps exposée à la pensée du monde et sous son influence. Toutes les hérésies n’ont bien sûr pas les mêmes conséquences. Par exemple, des hérésies en ce qui concernent certaines promesses de Dieu, peuvent avoir comme conséquence de ne pas voir s’accomplir ses promesses. Mais par exemple, des hérésies en ce qui concerne le pardon des péchés a comme conséquence de rester dominé par le mal et de rester esclave du péché, commettant le mal indésirable et n’arrivant pas à faire le bien désiré. La conséquence est donc l’impossibilité d’aimer ses ennemis et son prochain comme soi-même. Et malheureusement, nombreux sont ceux dont c’est la seule expérience, parce qu’ils ne connaissent pas réellement ce que disent les Écritures, à la lumière de Jésus-Christ, au sujet du pardon des péchés. Aussi, lorsqu’ils en parlent, ils ne parlent que de ce qu’ils savent réellement, et cette connaissance exclue le vécu de la libération de la loi du péché, la délivrance de cette force agissante dans l’homme livré à lui-même. Cette délivrance vient de la vérité que Christ a révélée, par ses paroles et par sa vie.

Chacun est appelé à grandir dans la connaissance de la vérité tout entière. Il s’agit de grandir dans la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, pour grandir en maturité dans son union avec le Christ, et manifester l’amour du Père dans le monde comme Christ lui-même a montré l’exemple. La préoccupation de Paul était d’amener tous les croyants à parvenir au stade d’adulte dans leur union avec le Christ. Si un croyant n’est pas vigilant et manque de discernement avec ses propres lectures, ou avec les enseignements qu’il entend et par lesquels il se « nourrit », cette nourriture peut potentiellement l’empêcher de sortir du stade d’enfant dans l’union avec le Christ et l’empêcher de grandir pour atteindre le stade adulte dans sa vie.

Cet article, comme tous les autres de ce site, a pour but de favoriser la croissance de chacun, où qu’il en soit dans son union avec le Christ. Cet article a pour but de donner des clés pour discerner et grandir dans la connaissance de la vérité, afin d’aimer comme le Christ a aimé. Nous sommes tous invités à être des disciples et à faire des disciples (cf. Matthieu 28:19). Cet article s’adresse à la base surtout pour ceux qui sont encore au stade d’enfant (sans forcément en avoir conscience) et les aider à discerner les choses qu’ils peuvent entendre ou lire. Maintenant, le fait est que, malheureusement et malgré l’intention de cet article, une des caractéristiques du stade d’enfant est de ressentir encore des sentiments de culpabilité et la condamnation. Alors pour rappel: Il n’y a pas de culpabilité à éprouver encore ces sentiments-là, mais il ne faut pas les accepter car ils ne sont pas inspirés par Dieu ! Aussi, puisqu’il n’est pas possible de transmettre par écrit toute la douceur et l’affection avec lequel cet article est écrit, c’est les paroles de Jean qu’il semble nécessaire de rappeler ici: « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même un apaisement pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom«  (1 Jean 2:1-2, 12 NEG79). Et c‘est avec les paroles de Paul que cet article se conclut: « Si j’écris ainsi, ce n’est pas pour vous remplir de confusion. C’est pour vous mettre en garde comme des enfants bien-aimés » (1 Corinthiens 4:14 BDS).

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, notre Seigneur.

 

* A noter: le stade d’enfant dans l’union avec le Christ n’est pas lié au nombre d’années dans la foi. Il est possible de rester à un stade d’enfant durant toute la vie, surtout pour ceux qui n’ont jamais vu à quoi ressemble un adulte dans l’union avec le Christ, et qui ne connaissent pas les caractéristiques que donne la Bible concernant la maturité dans la foi. Ils confondent alors la maturité du monde avec sa sagesse tout humaine (modelée sur les principes de ce monde) et la maturité dans la foi. En général, ils évaluent la maturité par le niveau des responsabilités des croyants, la taille de leur « ministère », ou par le niveau d’études, ou par la capacité à parler en publique, ou par leur nombre d’années dans la foi ou dans le « ministère », ou par le miraculeux, etc.

3 thoughts on “On ne peut parler que de ce que nous savons réellement – 2ième Partie

  1. Bonjour,
    Merci pour cet article qui ne fait que confirmer et m’eclairer là où j’en suis. Depuis que je me suis en route afin d’être affranchie par la vérité par la connaissance de Jésus, la Bible a pris un nouveau sens et je suis tombée sur votre site par hasard avec un grand « D »,

    • Bonjour Corinne,
      Merci pour ce retour encourageant. Personnellement, j’ai malheureusement lu la Bible durant des années avec comme question principale « qu’est-ce que je dois faire? » et les réponses à cette question me maintenaient esclave du péché et dépourvu d’amour, incapable de changer bien que rempli de zèle pour Dieu, mais un zèle aveugle malgré mes responsabilités dans l’Eglise… Je vivais dans la nostalgie du « premier amour » et de la liberté de départ qui semblaient bien loin et impossibles à retrouver malgré mes efforts et mes prières. Je savais où et depuis quand j’étais « tombé », mais n’avais aucun discernement sur ce qui avait réellement provoqué la « chute ». J’adhérais aveuglément à tout enseignement qui me semblait sage, et je suivais aveuglément tout homme reconnu devant les hommes, sans discernement. J’ignorais tout ce que j’ai partagé dans cet article et sur ce site. Mais lorsque arrivé au bout de moi-même, j’ai crié à Dieu: « c’est impossible! » et que, ce que je crois être sa réponse, fut comme un souffle léger dans mon cœur me disant « enfin, tu comprends… laisse-moi te changer… », j’ai alors pris conscience que je ne connaissais pas Dieu et Jésus-Christ si bien que ça, j’avais un peu goûté à sa bonté et à quelques changements dans ma vie, mais je faisais surtout plein de choses pour Lui… Mais suite à ce cris du cœur, j’ai alors commencé à lire la Bible avec comme objectif de connaître Dieu par moi-même tel qu’il est véritablement. C’est alors que tout à commencer à changer et que ma vie a commencé à être transformée bien au-delà de ce qu’on m’avait enseigné et annoncé comme possible. Mes lectures bibliques sont alors devenues savoureuses parce qu’elles ont commencé à révéler le caractère de notre Père céleste tel que Jésus-Christ l’a révélé, mettant en lumière de plus en plus de mensonges incrustés dans mes croyances. Mais la vérité délivre de toute fausse manière de penser, elle nous rend libre de nous-mêmes et des autres, Jésus-Christ en est la référence et l’exemple. Étroite est la porte et difficile le sentier qui mène à la vie, cette abondance de vie en Christ, très peu sont ceux qui les trouvent. Soyez encouragée dans vos lectures, cherchez et vous trouverez. Posez vos questions à notre Père céleste et cherchez par vous-mêmes, à la lumière de Jésus-Christ. Ses paroles et sa vie sont le point d’entrée de la vérité. Celui qui a vu Jésus a vu le Père.
      Que la grâce et la paix vous soient multipliées,
      Avec toute mon affection fraternelle
      Yannick

      • Cher Yannick,
        Merci beaucoup d’avoir partagé votre vécu .
        J’ai cheminé dans un milieu sectaire pendant 14 ans, quitté il y a maintenant 10 ans. Je me retrouve dans une partie de votre expérience, « ballotée de droite de gauche », sans joie, ayant perdu mon premier amour, Je pensais connaître Jésus-Christ… Jusqu’au jour où je me suis rendue que ce n’était pas le cas et que je n’étais pas dans une vraie relation vivante, une union intime.
        Je n’en suis qu’au commencement et vous faites partie de « ces petits cailloux blancs » que notre Père met sur notre chemin.
        Amitiés fraternelles,
        Corinne

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