La gloire de Dieu c’est sa grâce

Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul écrit : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui; il nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, pour célébrer la gloire de sa grâce dont il nous a favorisés dans le bien-aimé » (Ephésiens 1:3-6 NEG79).

Le terme traduit par grâce est charis qui signifie bonté, faveur, volonté qui est bonne, il a aussi le sens de ce qui fournit la joie, le plaisir, les délices, la douceur, le charme, la tendresse. La grâce de notre Seigneur surabonde avec la foi et l’amour (cf. 1 Timothée 1:14). La grâce de Dieu c’est glorieux, c’est ce dont l’Évangile selon Jean parle aussi lorsqu’il est écrit : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14 NEG79). Le Fils unique a été engendré par la Parole qui était avec Dieu, la parole qui était Dieu, et qui fut adressée à Marie par un ange (cf. Luc 1:30-31). Ce Fils unique engendré par la parole de Dieu, et né d’une femme est venu du Père céleste. Et ce Fils, Jésus-Christ, est l’expression de la gloire du Père, il est celui par qui la grâce et la vérité sont venues et dont Jean a aussi fait l’expérience : « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâcecar la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:16-17 NEG79). Déjà enfant, la grâce de Dieu était sur Jésus qui grandissait en grâce de manière visible, et dont les paroles de grâce sortant de sa bouche étonnaient déjà, alors qu’il était encore enfant. C’est ce qu’on peut lire dans l’Évangile selon Luc lorsqu’il est écrit : « Or, l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui » (Luc 2:40 NEG79). « Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2:52 NEG79). « Et tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc 4:22 NEG79).

La grâce est intimement liée à ce qui appartient à la gloire de Dieu. On peut déjà le percevoir par exemple dans ce psaume des fils de Koré : « Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, l’Éternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité » (Psaumes 84:12 NEG79). Pierre l’exprime aussi en disant : « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables » (1 Pierre 5:10 NEG79).

Jésus-Christ a enseigné : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré (charis) vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré (charis) vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi agissent de même » (Luc 6:32-33 NEG79). Conformément à l’enseignement de Jésus, ceux qui vivent par la grâce ne se contentent pas d’aimer ceux qui les aiment, et ne se contentent pas de faire du bien à ceux qui leur font du bien. La grâce ce n’est pas donner à celui qui nous redonne en retour, mais c’est donner sans rien attendre en retour. La gloire de la grâce c’est d’aimer ceux qui ne nous aiment pas, c’est de faire du bien même à ceux qui ne nous font pas du bien.

Dans l’Évangile selon Jean, il est écrit cet épisode : « Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et il dit expressément: En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit: Seigneur, qui est-ce? Jésus répondit: C’est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariot. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit: Ce que tu fais, fais-le promptement. Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela; car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire: Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il faisait nuit. Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit: Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt » (Jean 13:21-32 NEG79). C’est intéressant de relever dans ce passage que c’est en lien avec le pain qu’il a donné à Juda sans lui faire aucun reproche, mais en le laissant aller au bout de la trahison, que Jésus dit à propos de lui-même : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. » C’est en lien avec sa démonstration de grâce envers Juda que Jésus parle d’avoir été glorifié et que Dieu a été glorifié en lui (en Jésus).

C’est pourquoi, Pierre a aussi exprimé : « Car c’est une grâce de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu » (1 Pierre 2:19-20 NEG79). Il est glorieux de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. Dans ce sens, Jésus-Christ est l’expression parfaite de la gloire de Dieu, il est l’expression parfaite de la grâce de Dieu. Et la grâce de Dieu, dont on se saisit par le moyen de la foi, est un prérequis nécessaire pour être habilité à supporter la souffrance lorsqu’on fait ce qui est bien. C’est également ce dont Paul a aussi fait l’expérience lorsqu’il écrit : « Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu » (2 Corinthiens 1:12 NEG79). C’est par la grâce de Dieu, démontrée en son Fils Jésus-Christ, et à laquelle on accède au moyen de la foi, que cette réalité dont Paul, Pierre et Jean ont fait l’expérience, devient une réalité glorieuse dans la vie de celui qui vit sous la grâce par le moyen de la foi.

C’est pourquoi, Pierre invite ses lecteurs à grandir dans la grâce : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, tenez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité! Amen! » (2 Pierre 3:17-18 NEG79).

« Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! » (2 Pierre 1:2 NEG79).

L’amour: conséquence d’un coeur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère

Coeur pur 1Dans sa première lettre à Timothée, Paul lui rappelle qu’il l’a encouragé à demeurer à Ephèse pour avertir certains de ne pas enseigner de doctrines étrangères à la foi (cf. 1 Timothée 1:3 – BDS). Il faut comprendre que tout ensemble de croyances et de principes qui ne s’appuient pas sur la confiance en Dieu comme le seul moyen de transformation et d’accès aux réalités du règne de Dieu, n’appartient pas à la foi. En réalité, tout enseignement qui ne fait pas intervenir le moyen de la foi, c’est-à-dire des choses à croire au sujet de Dieu, est voué à l’échec et à la déception de ceux qui s’y attachent. Tout enseignement qui s’appuie sur une sagesse tout humaine basée sur les principes de ce monde n’a rien à voir avec la foi, et n’a donc rien à voir avec l’Evangile qui est la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. C’est uniquement par le moyen de la foi qu’on accède à la grâce de Dieu (cf. Ephésiens 2:8). Il s’agit de la faveur de Dieu qui, par définition et par ce qui caractérise l’amour, ne peut faire intervenir aucune notion de mérite (voir aussi La grâce: l’expression de l’amour inconditionnel de Dieu). Paul précise ensuite l’intention de sa lettre à Timothée: « Le but de cet avertissement est d’éveiller l’amour, un amour venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère » (1 Timothée 1:5 – BDS).

L’amour est central dans tout l’Evangile car c’est la nature même de Dieu, il est amour (cf. 1 Jean 4:8, 4:16). Et l’homme est créé précisément, homme et femme, pour être l’image de Dieu (cf. Genèse 1:26-27), c’est-à-dire amour. Cela signifie aimer comme Dieu aime, car Dieu est amour. Christ est l’exemple parfait de cette image visible du Dieu invisible, telle que créée conformément à son intention (cf. Colossiens 1:15). En parlant de l’amour et de Dieu, Jean l’exprime ainsi: « Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c’est en cela que l’amour est parfait en nous » (1 Jean 4:17 – LSG). Toutefois, Jean ne dit pas cela sans avoir précisé d’où vient cet amour qui l’habite : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4:16 – LSG), « Mes chers amis, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et il connaît Dieu » (1 Jean 4:7 – BDS). Et Jean fait donc le constat que: « Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19 – BDS). Paul rappelle aussi que: « la Loi se trouve accomplie tout entière par l’obéissance à cette seule parole: Aime ton prochain comme toi-même » (Galates 5:14 – BDS, cf. aussi Romains 13:9). Jacques appelle cette réalité de l’amour: « la loi du royaume de Dieu » (cf. Jacques 2:8). Paul dit que si nous n’avons pas l’amour en nous, nous ne sommes rien et que même le don de notre vie, sans l’amour, ne nous sert de rien (cf. 1 Corinthiens 13:1-3). Les caractéristiques de l’amour sont celles que Christ a manifestées jusqu’à donner sa propre vie par amour. Ce sont des caractéristiques que Paul connait bien, à cause de l’amour du Christ qu’il a vu naître en lui: « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal (il ne tient pas compte du mal). L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour n’aura pas de fin » (1 Corinthiens 13:4-8 – BDS). L’absence de l’amour verra toujours la présence de caractéristiques qui lui sont opposées comme par exemple: de l’impatience, de la méchanceté, de l’envie, le besoin de se faire valoir, de l’orgueil, du cynisme, une recherche de son propre intérêt, de l’irritabilité, du ressentiment, une réjouissance lorsque le mal atteint ceux qui commettent le mal, l’absence de réjouissance face à la faveur imméritée (notamment celle que les autres expérimentent), de l’accusation (envers les autres et envers soi-même), de l’anxiété, de la crainte, du désespoir, de l’inconstance. Ce sont là autant de caractéristiques qui sont un signal qui indique le manque d’amour, c’est-à-dire un manque d’enracinement dans l’amour que Dieu a pour nous. L’amour vient de Dieu. Celui qui n’est pas établi dans l’amour que Dieu a pour lui, ne pourra pas aimer les autres. Il ne pourra pas porter en lui les caractéristiques de l’amour décrites dans 1 Corinthiens 13.

Paul donne des clés importantes pour parvenir à cet amour en disant que l’amour vient à la fois d’un cœur pur, et d’une bonne conscience et d’une foi sincère. Ces composantes sont donc impliquées pour parvenir à l’amour que Paul et Jean ont expérimenté eux-mêmes.

Un cœur pur, une bonne conscience, une foi sincère

Coeur pur 2Jésus a dit « Heureux ceux dont le cœur est pur, car ils verront Dieu » (Matthieu 5:8 – BDS). Après avoir constaté qu’en entendant la Bonne Nouvelle les non-Juifs sont devenus croyants et que Dieu les a marqué en leur donnant son Esprit comme aux Juifs, Pierre s’est exprimé devant d’anciens membres du parti des pharisiens en disant: « Entre eux (non-Juifs) et nous (Juifs), il (Dieu) n’a fait aucune différence puisque c’est par la foi qu’il a purifié leur cœur » (Actes 15:9 – BDS). En devenant croyant en la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, Dieu marque de son Esprit, et dans ce qui avait été annoncé de l’alliance en Jésus-Christ, il y a cette partie: « je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée«  (cf. Hébreux 10:16, 8:10). Ceci correspond à ce qui avait été annoncé par la bouche d’Ezéchiel à deux reprises : « Je leur donnerai un cœur qui me sera entièrement dévoué et je mettrai en eux un esprit nouveau, j’ôterai de leur être leur cœur dur comme la pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, afin qu’ils vivent selon mes ordonnances, qu’ils obéissent à mes lois, et les appliquent. Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu » (Ezéchiel 11:19-20 – BDS), « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezéchiel 36:-26 – BDS). Avec les lois de Dieu (les lois de l’amour) dans le cœur, le cœur est purifié, il s’aligne avec celui de Dieu. Ainsi, celui qui a reçu ce cœur nouveau est rendu sensible aux mêmes choses que Dieu. Le moyen de la foi est impliqué puisque c’est en croyant en la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ que ce cœur nouveau est donné par Dieu, avec son Esprit. Mais pour que le cœur reste établi dans cette réalité, il est important de demeurer dans la grâce de Dieu. C’est ce que l’auteur aux Hébreux souligne alors qu’il donne la même mise en garde que la première lettre de Paul à Timothée: « Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines qui sont étrangères à notre foi. Ce qui est bien, en effet, c’est que notre cœur soit affermi par la grâce divine et non par des règles relatives à des aliments. Ces règles n’ont jamais profité à ceux qui les suivent » (Hébreux 13:9 – BDS). Cette réalité des lois de Dieu, gravées dans le cœur du croyant qui est né d’Esprit, n’est pas suffisante pour qu’il puisse vivre conformément à ces lois de l’amour. Il est essentiel de ne pas négliger la deuxième partie de l’alliance: « il ajoute: Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes. Or là où il y a pardon (effacement) des péchés, il n’y a plus à présenter d’offrande pour le péché » (Hébreux 10:17-18 – SG21). Sans cette deuxième partie, il est impossible pour le croyant d’avoir une bonne conscience, car il essaiera de se conformer aux lois de Dieu, qui se trouvent maintenant inscrites dans son cœur avec l’idée d’être justifié devant Dieu par cette conformité et il échouera (cf. Galates 5:4). Cela donne même de la force au péché (cf. 1 Corinthiens 15:56, Romains 3:28, 7:8). L’Accusateur s’appuiera avec plaisir sur ces lois inscrites dans le cœur pour placer alors le croyant sous la culpabilité devant Dieu. Aussi, le croyant ne sera pas rempli d’assurance devant Dieu et aura tendance à se « tenir à distance » de Dieu et se sentir séparé de Lui. Pourtant, Dieu ne lui retire pas son Esprit, les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables (cf. Romains 11:29). C’est ce que Jean laisse percevoir en disant: « si notre cœur ne nous condamne pas, nous sommes pleins d’assurance devant Dieu » (1 Jean 3:21 – BDS) et que l’auteur aux Hébreux souligne de cette manière: « Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10:22 – BDS). Le moyen de la foi purifie le cœur de toute mauvaise conscience et cela produit la sanctification, une vie juste et sainte, le corps lavé d’une eau pure comme la réalité du baptême d’eau: nous sommes lavés par l’Esprit.

Coeur pur 3Ce que Dieu a révélé en Christ, à travers ce qu’il a enseigné et fait, c’est ce qui purifie celui qui croit (cf. Jean 15:3). Jésus a dit à Pierre qui ne voulait pas être lavé par Jésus: « Si je ne te lave pas, il n’y a plus rien de commun entre toi et moi » (Jean 13:8 – BDS). Ce que Jésus nous laisse savoir ici, c’est que si c’est lui qui nous lave et nous purifie, alors nous avons tout en commun avec lui. En lavant les pieds de ses disciples Jésus a démontré la valeur de ses disciples à ses yeux, aux yeux de Dieu. Jésus a démontré que ce qui peut être salle chez l’homme et produire le sentiment de honte, ne repousse pas Dieu, au contraire, Dieu le lave pour redonner toute sa dignité à l’homme. Et ce que nous avons en commun avec Jésus c’est en particulier l’amour du Père pour nous: « Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés; maintenez-vous donc dans mon amour » (Jean 15:9 – BDS). En saisissant l’amour de Dieu pour nous démontré en Christ, cet amour que rien ne repousse, alors cet amour nous habite. Lorsque c’est ce que Jésus a enseigné et démontré par sa vie jusqu’à accepter la mort sur une croix, ce qui amène la bonne conscience, alors nous avons tout en commun avec Christ qui nous purifie. Lorsque nous avons l’amour en commun, alors nous avons tout en commun avec Lui, car tout découle de l’amour. Lorsque le croyant vit dans la réalité que Dieu ne tient pas compte de ses fautes, il peut alors marcher dans la lumière avec une bonne conscience, d’autant plus que le péché perd alors son emprise sur ce croyant (cf. 1 Jean 1:7, Romains 6:14) et qu’il devient habilité à ne plus être dominé par le mal. Ceci lui permet ainsi de marcher conformément aux lois de Dieu qui sont dans son cœur, dans la communion avec Dieu. « En effet, celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées. Mais celui qui a une conduite conforme à la vérité vient à la lumière pour qu’on voie clairement que tout ce qu’il fait, il l’accomplit dans la communion avec Dieu » (Jean 3:20:21 – BDS).

Le fait est qu’une foi sincère, authentique, est nécessaire pour que la conscience soit bonne et que le cœur soit purifié. Sans le moyen de la foi, ni la bonne conscience ni la purification du cœur ne se produise. L’absence d’une bonne conscience démontre que le croyant ne croit pas dans l’effacement de ses fautes sans prérogative de sa part, il ne croit pas au don de la justification, il ne s’en saisit pas par le moyen de la foi. Sa conscience le condamnera en s’appuyant alors sur les lois de Dieu qui sont dans son cœur. En général, un tel croyant continuera à vouloir « présenter une offrande pour le péché« , que ce soit à travers ses œuvres pour Dieu, ou par des demandes de pardon (voir aussi Dossier: Le point sur le pardon des péchés), ou par le regret de ses fautes (voir aussi Dossier: Le point sur la repentance). Et il faut savoir qu’il n’est pas possible de traiter les autres différemment que l’on se traite soi-même. Ainsi, sans une bonne conscience le croyant condamnera les autres à la mesure de sa propre mauvaise conscience. Un tel croyant attendra des autres qu’ils lui fassent des excuses pour leur pardonner et/ou qu’ils soient remplis de regrets avant de leur pardonner. Il ne pourra pas leur faire grâce et les aimer comme Christ les aime. Il aura tendance à juger et condamner les autres d’après les lois de Dieu qui sont dans son cœur et gravées dans ses pensées. Ainsi, il ne peut simplement pas vivre les caractéristiques de l’amour. Ne se saisissant pas de la grâce de Dieu pour lui-même, il sera incapable de manifester la grâce aux autres.

Coeur pur 4C’est pourquoi, en parlant de l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère, Paul continue en disant: « Certains se sont écartés de ces principes et se sont égarés dans des argumentations sans aucune valeur. Ils se posent en enseignants de la Loi mais, au fond, ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni les sujets sur lesquels ils se montrent si sûrs d’eux-mêmes » (1 Timothée 1:6-8 – BDS). Et la caractéristique inévitable lorsqu’on s’écarte de ces principes évoqués par Paul est alors l’absence de l’amour du Christ chez le croyant. Et Paul se donne en exemple de la transformation que la Bonne Nouvelle produit par le moyen de la foi (cf. 1 Timothée 1:15). Paul a été sauvé et transformé par le moyen de la foi. Il n’y a aucun autre moyen que celui de la foi qui permette l’accès à ces réalités. Paul a été délivré du péché dans lequel il était captif lorsqu’il fonctionnait au mérite (sous le régime de la loi de Moïse) sans le moyen de la foi, cela avant de croire en l’Evangile (cf. Romains 7:8-11). Son expérience passée était à cause d’une mauvaise approche de la Loi (les dix paroles/commandements). La bonne conscience est charnière dans la relation avec Dieu et la vie par le moyen de la foi. Paul en parle en ces termes: « …cette bonne conscience dont certains se sont écartés au point que leur foi a fait naufrage » (1 Timothée 1:19 – BDS). La confiance en Dieu, la foi, cette pleine assurance devant Dieu disparaît lorsque le croyant est habité par une mauvaise conscience. C’est malheureusement, le cas de nombreux croyants aujourd’hui. Ils ne sont pas remplis d’assurance devant Dieu à cause de leur mauvaise conscience.

Ce n’est certainement pas pour rien que Paul place la bonne conscience au centre entre le cœur pur et la foi sincère. Malgré toute la sincérité qui était la sienne et le plaisir dans son être intérieur à la Loi de Dieu qu’il avait dans le passé, sans le moyen de la foi en Christ qui amène la bonne conscience, Paul avait constaté l’impossibilité de se défaire du péché par lui-même (cf. Romains 7). C’est l’union avec le Christ, par le moyen de la foi, qui l’a délivré et qui a produit la vie en lui par l’Esprit. Paul laisse aussi comprendre plus loin dans sa lettre à Timothée qu’une mauvaise conscience est même une des caractéristiques typique des prédicateurs de mensonge (cf. 1 Timothée 4:2). Un prédicateur de mensonge est par définition quelqu’un qui enseignent des choses contraire à la vérité, contraire à la grâce de Dieu qui est l’Evangile, en ne faisant pas appel au moyen de la foi. L’enseignement d’un prédicateur de mensonge, malgré tout le cœur et la bonne volonté qui peut mettre dans ce qu’il enseigne, ne connaît pas la vérité qui délivre du péché, sa conscience en reste chargée de ses fautes. Comme évoqué plus haut, c’est la bonne conscience apportée par le don de la justification (cf. Romains 10:4) qui permet une pleine assurance devant Dieu, d’autant plus que le don de la justification, lorsqu’il est saisi par le moyen de la foi, libère de la loi du péché et produit la droiture. Une mauvaise conscience poussera toujours le croyant vers des formes diverses d’auto-justification (légalisme), une focalisation sur les choses à faire et une tentative inconsciente de sauver sa vie par ses propres efforts et sa discipline. Mais la bonne conscience provient uniquement de la foi dans ce que Christ a enseignée et démontré par sa vie tout entière jusqu’à la croix, et qui permet l’effacement des fautes de la conscience (cf. Hébreux 10). Cette bonne conscience amène une vie pleine de confiance en Dieu et produit la vie que Dieu donne. Un cœur endurci par une mauvaise conscience, non délivré de l’esclavage du péché, ne permet pas d’accéder à la vie que Dieu donne (cf. Ephésiens 4:18). Ainsi, par la grâce à laquelle il a cru, Paul a fait cette expérience: « Dans la surabondance de sa grâce (qui amène notamment la bonne conscience et la transformation), notre Seigneur a fait naître en moi la foi (la confiance en Dieu qui amène une démonstration des choses qui sont invisibles sans ce moyen) et l’amour que l’on trouve dans l’union avec Jésus-Christ » (1 Timothée 1:14 – BDS).

« Voici en quoi consiste l’amour: ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés… » (1 Jean 4:10 – BDS).

La tradition: annulation de la Parole de Dieu – 3ième Partie

…suite de l’article précédent.

Voici ce que Paul dit à Timothée: « Cependant, l’Esprit déclare clairement que, dans les derniers temps, plusieurs se détourneront de la foi parce qu’ils s’attacheront à des esprits trompeurs et à des enseignements inspirés par des démons*. Ils seront séduits par l’hypocrisie de prédicateurs de mensonges dont la conscience est comme marquée au fer rouge. Ces gens-là interdiront le mariage, et exigeront que l’on s’abstienne de certains aliments, alors que Dieu a créé toutes choses pour que les croyants, ceux qui connaissent la vérité, en jouissent avec reconnaissance. En effet, tout ce que Dieu a créé est bon, rien n’est à rejeter, pourvu que l’on remercie Dieu en le prenant. Car tout ce qu’il a créé est saint lorsqu’on l’utilise conformément à sa Parole et avec prière. Expose cela aux frères, et tu seras un bon serviteur de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et du bon enseignement que tu as fidèlement suivi. Mais rejette les récits absurdes et contraires à la foi. Entraîne-toi plutôt à rester attaché à Dieu » (1 Timothée 4:1-7 – BDS). A noter, la liste de Paul en parlant d’interdire le mariage et de s’abstenir de certains aliments n’est ni représentative ni exhaustive pour qualifier un « prédicateur de mensonges« . A noter aussi, les enseignements contraires à la foi préconisent souvent une grande discipline en vue de l’obéissance aux commandements. Mais c’est seulement par le moyen de la foi que l’obéissance à Dieu se produit (cf. Romains 1:5). Ceci parce que c’est par le moyen de la foi que nous sommes sauvés (cf. Ephésiens 2:8), c’est-à-dire délivrés du pouvoir de l’ennemi de Dieu. C’est la foi qui libère l’action de Dieu par Son Esprit dans la vie du croyant, et non pas la discipline et les efforts.

* Attention : ce n’est pas parce qu’une manière de penser est inspiré par des démons, que celui qui a cette manière de penser est possédé par un démon ! Par exemple, lorsque Jésus reprend Pierre en lui disant: « Arrière, «Satan»! Eloigne-toi de moi! Tu es un obstacle à ma mission, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu; ce sont des pensées tout humaines » (cf. Matthieu 16:23, Marc 8:33), il n’est pas en train de dire que Pierre est Satan en personne, ni même qu’il soit possédé par un démon. D’ailleurs Jésus ne va pas ensuite chasser un quelconque démon qui habiterait Pierre. Jésus parle de la manière de penser de Pierre, et il sous-entend que la manière de penser tout humaine provient de l’adversaire: Satan. En réalité, c’est une manière de penser qui est faussée, tordue, qui est de l’ordre du mensonge inspiré par celui qui est le « père du mensonge« .

« Prédicateurs de mensonges« 

Paul nous dit qu’une caractéristique du « prédicateur de mensonges » est une conscience coupable: « marquée au fer rouge« . En réalité, c’est parce que le « prédicateur de mensonges » vit sous le régime de la Loi qui le condamne. Il ne vit pas sous la réalité de la vérité qui est en Christ et qui purifie du péché. C’est sa fondation qui est déjà incorrecte. Mais parmi les croyants qui confessent Jésus-Christ comme Seigneur, le plus souvent, cette fondation incorrecte est recouverte de grâce pour donner lieu à un mélange de grâce et du régime de la Loi. C’est la composante du régime de la Loi qui maintient la condamnation et garde le péché plein de force chez le croyant. Le « prédicateur de mensonges » ne vit pas ce qu’il recommande aux autres, il ne le peut pas à cause de cette composante du régime de la Loi. C’est ce qui fait de lui un hypocrite et contribue à sa conscience coupable, malgré son apparente bonne intention. Il ne peut simplement pas vivre ce qu’il recommande, car il reste esclave du péché à cause de ce qu’il croit. Le péché continue d’agir en lui à cause de son fonctionnement sous le régime de la Loi, car la fondation de ce qu’il croit est incorrecte. Il enseignera facilement aux autres d’aimer Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur pensée, et d’aimer leur prochain comme eux-mêmes, sans savoir comment on y parvient. Cela lui semble sage puisque ce sont les deux commandements les plus grands cités par Jésus lui-même. Mais le « prédicateur de mensonges » ne les vit pas lui-même. Il ne le peut pas parce qu’il ne connait pas la Vérité qui le lui permet et qui fait appel au moyen de la foi. Il ignore la Vérité qui libère de l’esclavage du péché. Ou parfois, il refuse de croire la Vérité du pardon des péchés sans prérogative, cela lui semble une folie, son fonctionnement sous le régime de la Loi l’empêche de croire cela. Ou alors, il prétendra qu’il le croit, pourtant il ne le met pas en pratique. Aussi, il ne donne pas de solution véritable dans ses discours. Il se contente souvent de transmettre des buts à atteindre, des valeurs et des idéaux avec une sagesse tout humaine. Tradition 3C’était déjà le cas des pharisiens et spécialistes de la Loi que Jésus reprenaient régulièrement. En général, le « prédicateur de mensonges » préconise des moyens humains, une sagesse modelée par le monde actuel, basée sur les principes de ce monde, et invite les autres à changer de comportement, comme s’ils pouvaient le faire par leur propre volonté et de la discipline sans changer leur manière de penser et de comprendre les choses au sujet de Dieu. Lorsqu’il présente des prétendues solutions, c’est rarement quelque chose à croire et à verbaliser au sujet de Dieu selon la vérité qui est en Jésus-Christ. Mais il recommande plus volontiers des choses à faire, des efforts à fournir et une grande discipline. En général, il n’y arrive pas lui-même parce qu’il est sans force (cf. Romains 5:6), comptant sur ses propres ressources qu’il accompagne de prières. Son discours peut sembler sage parce qu’il sonne juste à la sagesse humaine de ceux qui ne connaissent pas la Vérité qui est en Christ, et ne se rendent pas compte que cette sagesse est modelée par le monde actuel. L’Evangile apporté par un « prédicateur de mensonges » comporte forcément des contradictions et des incohérences plus ou moins flagrantes. Celui-ci cherche rarement à les résoudre par une recherche de la Vérité. Il vit avec ces incohérences et s’en accommode, par exemple en prétextant qu’on ne peut pas tout comprendre. Mais il ne cherche pas vraiment à comprendre, surtout si chercher à comprendre peut remettre en question des choses qu’il a enseignées dans ses prédications. La prédication d’un « prédicateur de mensonges » augmente rarement la confiance en Dieu de ceux qui l’écoutent. Il apporte peu d’encouragements à la foi et ne pousse pas à s’attendre à la bonté de Dieu dans toute sa « folie » sur la seule base de la bonté de Dieu. Le « prédicateur de mensonges » partage plus volontiers ce qu’il faut faire pour Dieu plutôt que ce que Dieu a montré et fait en Jésus-Christ pour l’humanité. Son enseignement s’appuie en grande partie sur la tradition des hommes, c’est-à-dire ce qu’il a entendu des autres, lu dans des livres et qui lui semble sage, mais peu sur une révélation personnelle de la Vérité qu’il aurait assidument cherchée indépendamment des autres, et trouvée dans une communion avec Dieu sous la conduite du Saint-Esprit, en cherchant dans la Bible. La tendance du « prédicateur de mensonges » c’est d’étudier un peu plus la Bible lorsqu’il a en vue une prédication devant une assemblée. Sa lecture de la Bible est facilement motivée par un sens du devoir. Sa tendance naturelle est donc de lire la Bible parce qu’il le faut et que c’est important, mais son contenu devient rarement comme du miel sur ses lèvres. Son cœur est rarement passionné par sa lecture biblique. Il peut difficilement en être autrement, parce qu’une lecture de la Bible dans un fonctionnement sous le régime de la Loi renforce une conscience des manquements à l’égard des commandements. La compréhension des textes bibliques est voilée à cause des lunettes de la tradition tout humaine. C’est naturellement avec ces mêmes lunettes que le « prédicateur de mensonges » approche Dieu lui-même. La question qui l’habite généralement c’est « que dois-je faire pour…?« . Jésus a souvent eu à faire à cette question de ceux qui fonctionnent sous la Loi avec un désir inconscient d’être justifié par leurs œuvres. La réponse de Jésus envers eux fut systématiquement les dix commandements, ou des paraboles qui illustrent ces commandements. Et lorsque ces gens avaient l’impression d’avoir réussi à obéir à certains de ces commandements, alors Jésus leur montrait ce qui leur manquait encore (cf. Marc 10, Matthieu 19). La réalité est qu’il manquera toujours quelque chose à celui qui cherche à être justifié en dehors du moyen de la foi en la vérité qui est en Christ, et qui produit l’obéissance, c’est-à-dire l’amour comme Christ. La tristesse et le découragement en découle, parce que c’est le cœur qui doit être transformé pour être libéré, mais les lunettes de la tradition tout humaine rendent incapable de comprendre.

Ce qui est dramatique c’est que le « prédicateur de mensonges » séduit du monde par ses discours qui s’appuient sur une sagesse tout humaine autour de la Bible. Et ceux qui sont séduits finissent par se détourner de la foi (confiance en Dieu). Certains restent toutefois attachés au groupe de croyants auxquels ils s’associent, parce qu’ils y placent leur identité et leur valeur. Etre détourné de la foi signifie: ne pas vivre avec cette pleine assurance des choses qu’on espère et sans démonstration des réalités qu’on ne voit pas (cf. Hébreux 11:1). Cela revient à vivre par ses propres efforts, comme un homme livré à lui-même, limité par les seuls principes élémentaires de ce monde, victime du dominateur de ce monde. C’est le doute et la crainte qui dominent alors celui qui ne vit pas dans/par le moyen de la foi. Le « prédicateur de mensonges » amène les croyants à avoir un cœur qui est bien loin de Dieu. Il suscite des croyants à sa propre image, qui honorent Dieu du bout des lèvres et qui gardent une conscience coupable. Ceux qui sont séduits marchent dans la tradition ainsi transmise et répliquent chez les autres ce qu’ils vivent eux-mêmes. La parole d’Esaïe rappelée par Jésus dresse un tableau qui en découle: « Ce peuple m’honore du bout des lèvres, mais, au fond de son cœur, il est bien loin de moi ! Le culte qu’il me rend n’a aucune valeur, car les enseignements qu’il donne ne sont que des règles inventées par les hommes » (Marc 7:6-7 – BDS).

Comment discerner ce qui est de la tradition humaine et ce qui est de la Vérité?

Tradition 5La réponse la plus courte c’est: l’amour semblable à Christ ! Dans sa première lettre qui vise à déceler les hérésies, les faux enseignements, Jean utilise l’amour comme la caractéristique essentielle pour reconnaître si ce que quelqu’un prétend être la vérité est bien la vérité: « Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:8 – BDS). La tradition humaine non conforme à la vérité qui est en Christ ne produit pas l’amour, car elle présente certaines caractéristiques de Dieu et des choses de Dieu qui ne sont pas la Vérité que Christ a démontrée au sujet de Dieu et des choses de Dieu. Les caractéristiques de l’amour sont très clairement présentées par Paul: « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère » (1 Corinthiens 13:4-7 – BDS). Quelqu’un qui ne connait pas la Vérité, malgré toute sa sincérité et sa bonne volonté, ne pourra pas être animé de cet amour-là et manifester ces caractéristiques. D’ailleurs, comment Paul a-t-il pu lister ces caractéristiques si précisément? C’est justement parce qu’il a expérimenté ce que la Vérité au sujet du don de la justification/droiture, auquel on accède par le moyen de la foi, a produit en lui. Et Paul connait celui qu’il était quand il était livré à lui-même, et qu’il agissait par ignorance parce qu’il n’avait pas la foi (cf. Romains 7). Si l’on observe Jésus dans les évangiles, on constate que l’amour peut se tenir en compagnie des « pécheurs notoires » et les aimer sans réserve, et sans les condamner (punir). L’amour se donne pour eux. Une autre caractéristique de la Vérité est une vie juste et sainte (cf. Ephésiens 4:24) d’une part, et d’autre part les signent décrits par Jésus qui accompagnent ceux qui croient (cf. Marc 16:15-20). Mais ces choses ne viennent pas de n’importe quelles croyances, mais c’est croire la Vérité qui est en Christ au sujet de Dieu qui amène ces réalités. Le croyant qui reste encré dans des traditions qui ne sont pas la Vérité, peut passer sa vie entière dans ses propres croyances sans jamais expérimenter la vie que Dieu donne véritablement. Tout au plus, il en effleure quelques caractéristiques occasionnellement, mais typiquement il n’arrive pas à renoncer véritablement à lui-même pour être disciple de Christ. Tous ses efforts et ses prières ne suffisent pas, il reste esclave du péché et ne pratique pas les mêmes œuvres que Jésus, ce qu’il a pourtant dit que ses disciples feraient. La tradition tout humaine comprend le plus souvent un subtil mélange de vérité et de mensonge au sujet de Dieu et des choses de Dieu, c’est ce qui permet la séduction. Le « père du mensonge » se plaît dès le commencement à déformer partiellement la vérité au sujet de Dieu et des choses de Dieu pour masquer le mensonge. Cela ne veut pas dire que le « prédicateur de mensonges » déforme volontairement la vérité, mais par un manque d’amour de la Vérité et de recherche personnel pour connaître Dieu, il se trouve séduit par ce qui n’est pas la Vérité (cf. 2 Thessaloniciens 2:10-12), mais qui sonne juste à la pensée tout humaine (voir Proverbes 14:12, 16:25).

Jésus donne une clé qui permet de reconnaître des « faux prophètes« , ou des « prédicateurs de mensonges« , c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas la Vérité qui est en Christ : « Gardez-vous des faux prophètes! Lorsqu’ils vous abordent, ils se donnent l’apparence d’agneaux mais, en réalité, ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Est-ce que l’on cueille des raisins sur des buissons d’épines ou des figues sur des ronces? Ainsi, un bon arbre porte de bons fruits, un mauvais arbre produit de mauvais fruits » (Matthieu 7:15-17 – BDS). Le fruit de celui qui est planté dans le bon arbre est la vie de Christ en lui. Cette vie est notamment caractérisée par le fruit de l’Esprit qui est: l’amour (agapê) avec les caractéristiques décrites dans 1 Corinthiens 13, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité (foi), la douceur, la maîtrise de soi (cf. Galates 5:22-23). Cette liste de caractéristiques est un seul et même fruit, celui de l’Esprit. La tradition tout humaine qui n’appartient pas à la vérité ne produit pas ce fruit, même chez quelqu’un qui aurait pourtant reçu l’Esprit de Dieu et appartient à Dieu. Ce fruit n’est pas le résultat d’efforts et de discipline, mais il découle de l’Esprit de Vérité, de la connaissance de la Vérité dans l’union avec le Christ. Ce fruit est un tout, il ne peut pas comporter seulement certaines caractéristiques et pas les autres. Toutes ses caractéristiques sont présentes en même temps et avec la même ampleur. Si ce n’est pas le cas, nous ne sommes pas en présence du fruit de l’Esprit, mais de certaines caractéristiques que la personne a développées elle-même, par ses propres forces. La différence est facilement reconnaissable, le fruit de l’Esprit est totalement indépendant des circonstances. Il demeure présent dans l’épreuve, sous la pression et la persécution, car le royaume que nous recevons est inébranlable (cf. Hébreux 12:28).

Il peut être bon de préciser que les caractéristiques mentionnées dans cet article au sujet de ceux que Paul appelle « prédicateurs de mensonges » ne sont ni représentatives, ni exhaustives. Elles n’ont pas été partagées pour que certains s’en saisir afin de condamner des prédicateurs, ni pour que quelqu’un qui se reconnaîtrait dans ces caractéristiques ressente une quelconque culpabilité et accusation. De telles pensées ne seraient pas de Dieu. Il ne s’agit pas de faire une chasse aux « prédicateurs de mensonges » pour les condamner, ce serait contraire à Christ. Mais il s’agit pour chacun d’être équipé dans la recherche de la Vérité en vue de la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ qui produit l’amour. Il s’agit d’avoir du discernement face aux messages entendus ou lus, ainsi que face aux témoignages rendus. Il est important d’être attentif à ce qui est de la tradition tout humaine, conscient de l’importance de la Vérité et de ce qu’elle seule produit. Ce sont les mensonges contenus dans la tradition tout humaine qui ont pour résultat de produire des « prédicateurs de mensonges » et de les multiplier. En réalité, celui qui voudrait accuser et condamner les autres doit prendre conscience que tout croyant qui partage aux autres des choses qui ne sont pas la Vérité concernant Dieu et les choses de Dieu, se trouve être lui-même dans une position de « prédicateur de mensonges« . Ce n’est pas pour rien que Jacques souligne: « ne soyez pas nombreux à enseigner; vous le savez: nous qui enseignons, nous serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3:1 – BDS). Il n’y a pas lieu ici d’accuser et de condamner qui que ce soit, « car chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » (Romains 14:12 – BDS). Celui qui connaît Dieu et la vérité à son sujet, est rempli d’amour nous dit Jean. C’est l’amour qui le poussera à partager la Vérité aux autres, et ce sans accuser ni condamner (Jésus lui-même ne l’a pas fait), car « aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même » (Romains 14:7 – BDS). La Vérité ne consiste pas à accuser les autres pour leurs erreurs et manquements, mais la Vérité consiste en la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ (voir aussi La vérité dans l’amour: clé de la croissance et La grâce c’est la vérité et la vérité c’est la grâce). La Bonne Nouvelle c’est la folie de ce que Christ a démontré: il a pardonné les péchés sans prérogative pour produire la vie en celui qui croit. « C’est l’Esprit (Dieu est Esprit) qui donne la vie; l’homme n’aboutit à rien par lui-même. Les paroles que je (Jésus) vous ai dites sont Esprit et vie«  (Jean 6:63 – BDS).

Jésus est La Parole de Dieu. La Parole de Dieu produit la vie, toute tradition humaine qui n’appartient pas à la Vérité annule la Parole de Dieu et produit la mort.

La tradition: annulation de la Parole de Dieu – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

14250111468_67d9c63688_kJésus a souvent repris les chefs religieux et les théologiens qui étaient ceux qui enseignaient le peuple et leur servaient d’exemple. Ce que Jésus souligne c’est que l’hypocrisie de certains qui sont sensés enseigner les gens mais qui demeurent sous le régime de la loi de Moïse (fonctionnement au mérite) les empêchent d’entrer eux-mêmes dans les réalités du royaume des cieux. En réalité, le fonctionnement légaliste est souvent inconscient et présent à cause d’un attachement aux traditions tout humaines, et ce fonctionnement demeure présent par un manque de préoccupation de la Vérité. Cet attachement est en général inconsciemment motivé par une crainte des hommes. Il s’agit de ce désir de plaire aux hommes et d’être aimé et accepté en demeurant conforme au groupe de croyants avec lequel la personne s’identifie, et dans lequel la personne trouve sa valeur. Cette réalité est en général inconsciente, elle n’est pas forcément volontaire. Elle provient du fait de s’appuyer sur ce que les autres croient majoritairement, au sein d’un même groupe, et sur les croyances héritées sans chercher à discerner la tradition tout humaine et la Vérité. Ainsi, par les traditions et l’hypocrisie qui en découlent, ceux qui sont sensés enseigner les gens barrent l’accès aux autres aux réalités du royaume des cieux, pour leur propre malheur. C’est là ce que Jésus soulignait déjà en son temps: « Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites! Parce que vous barrez aux autres l’accès au royaume des cieux. Non seulement vous n’y entrez pas vous-mêmes, mais vous empêchez d’entrer ceux qui voudraient le faire » (Matthieu 23:13 – BDS). Jésus fait prendre conscience que ce sont les enseignements erronés et maintenus par la tradition qui empêchent, ceux qui voudraient, d’entrer dans le royaume des cieux. Le royaume des cieux c’est la réalité du règne de Dieu que Jésus a démontrée possible pour celui qui croit. Le règne de Dieu consiste, par l’Esprit-Saint, à nous rendre justes pour mener une vie juste et sainte, et à nous donner la paix et la joie (cf. Romains 14:17). Il s’agit d’être libéré du pouvoir du dominateur de ce monde, pour être pleinement sous l’autorité du pouvoir de Dieu, déjà dans ce monde présent.

La tradition et l’hypocrisie barrent l’accès au royaume des cieux.

En réalité, la tradition et l’hypocrisie vont de pair parce que seule la Vérité libère du péché (fausse manière de penser) et du pouvoir du dominateur de ce monde. C’est la Vérité que Christ a enseignée et démontrée qui produit la vie de Christ dans la vie du croyant. La tradition tout humaine, elle, ne produit pas cela. L’hypocrisie soulignée par Jésus est une conséquence d’un fonctionnement qui reste sous le régime de la Loi, un fonctionnement au mérite basée sur une pensée toute humaine. La Loi avec les commandements (le décalogue) donne seulement la connaissance du péché (cf. Romains 3:19-20). Celui qui essaie d’être déclaré juste par l’obéissance à la Loi donne de la force au péché (cf. Romains 5:20, 7:8, 1 Corinthiens 15:56). Il abordera l’obéissance avec de mauvaise motivation et ne pourra que constater son incapacité et sa conscience sera « marquée au fer rouge« , parce que la Loi est ce qui le condamne. Ni sa bonne volonté, ni ses efforts, ni ses prières ne changent rien. C’est la Vérité en Jésus-Christ qui change tout. C’est la vérité qui transforme le croyant par le changement de sa manière de penser et de comprendre les choses, et qui habilite le croyant à vivre de l’amour de Dieu et dans l’amour.

Celui qui fonctionne sous le régime de Loi insiste volontiers sur l’obéissance aux commandements (décalogue) alors qu’il échoue lui-même à cette obéissance. Il ne peut pas enseigner comment on parvient à être capable d’obéir au décalogue parce qu’il ne le sait pas lui-même. Sa conscience sera forcément chargée de culpabilité et son discours sera forcément hypocrite parce qu’il tend à promouvoir une obéissance aux commandements sans connaître le moyen d’y arriver. Il vit en général avec l’idée fausse d’une justification par l’obéissance aux commandements, même s’il ne veut pas le reconnaître. Il ne vit pas dans une justification par le moyen de la foi. En réalité, il le démontre par sa vie et son enseignement, sans s’en rendre compte. Son enseignement aura souvent une couleur subtile du type « faisons ce que je dis, pas ce que je fais« , aux couleurs superficielles d’humilité, car il ne sait pas comment on parvient à l’obéissance aux commandements qu’il rappelle, et auxquels il n’arrive pas lui-même à obéir. Mais comme il s’appuie sur des commandements issus de la Bible, dont les commandements de Jésus, il aura l’impression d’enseigner quelque chose de sage et de raisonnable. Ce n’est pas que l’obéissance aux commandements ne soient pas une bonne chose, mais c’est qu’elle est impossible pour l’homme livré à lui-même (cf. Romains 8:7) dont la manière de pensée et de comprendre les choses est tordue. L’obéissance est impossible sans le moyen de la foi en la vérité, Christ est la Vérité, c’est Lui qui l’a révélée. C’est impossible pour celui qui essaie par ses propres forces, sans connaître la Vérité dont il faut se saisir par le moyen de la foi, et qui produit cette obéissance.

Pousser les gens à obéir aux commandements sans leur donner la solution de Dieu pour ce faire c’est donner plein de force au péché dans leur vie.

A noter, celui qui se sent coupable de ses manquements va naturellement condamner les autres dans son cœur. Ses paroles et ses actes démontreront d’une manière ou d’une autre l’expression de son cœur et de sa mauvaise conscience. Car celui qui fonctionne sous le régime de la Loi se juge lui-même en fonction de la Loi, alors il jugera naturellement aussi les autres de la même manière. Mais le croyant qui vit sous le régime de la grâce voit cette hypocrisie disparaître. Car, vivant sous la grâce en Jésus-Christ par le moyen de la foi, il traitera les autres en fonction de cette même grâce, et avec cette même grâce. Sa conscience sera déchargée de la culpabilité, d’autant plus que, vivant sous le régime de la grâce par le moyen de la foi, le péché ne le dominera plus (cf. Romains 6:14), il en est délivré. Il commencera à être capable de mener une vie juste et sainte, obéissant aux commandements, par l’Esprit de vérité qui agit en lui pour produire cette vie-là.

Tradition 2La préoccupation de la Vérité doit être constante parce que la tradition tout humaine ne produit pas ce que seule la Vérité produit: une vie juste et sainte (cf. Ephésiens 4:24) conforme à Christ. Pour ce faire, l’examen permanent des Ecritures est important pour connaître Dieu lui-même par la Vérité que révèle Jésus-Christ. Mais aussi, pour vérifier les enseignements reçus et déceler ce qui n’est que traditions humaines et n’appartient pas à la Vérité. On trouve un exemple de cette préoccupation de la Vérité chez certains auditeurs de Paul et Silas: « Ils y trouvèrent des gens qui étaient bien mieux disposés que les Juifs de Thessalonique et qui accueillirent la Parole de Dieu avec beaucoup d’empressement; ils examinaient chaque jour les Ecritures pour voir si ce qu’on leur disait était juste » (Actes 17:11 – BDS). – Toutefois, il peut être bon de savoir que ces Juifs de Thessalonique ne possédaient pas les évangiles contenant les paroles et enseignements de Jésus pour confronter la théologie de Paul qui s’appuyait essentiellement sur la compréhension des hommes de l’Ancien Testament. – Cet examen personnel des Ecritures (Bible entière) avec l’aide du Saint-Esprit, pour être conduit dans la Vérité tout entière (cf. Jean 16:13), est fondamental pour éviter de croire aveuglément des enseignements erronés qui semblent correctes à la sagesse humaine, ignorant que ceux-ci s’opposent à la Vérité qui est en Christ. En réalité, il faut être conscient que ce qui passe pour sagesse aux yeux des hommes est bien souvent une folie aux yeux de Dieu. Et, la sagesse de Dieu est souvent ce qui semble folie aux yeux des hommes. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, démontrée en Christ, le fait que les péchés soient pardonnés sans prérogative, tel que Christ l’a démontré, est précisément ce qui semble une folie aux yeux des hommes. Pourtant, c’est précisément la puissance de Dieu pour celui qui croit! (cf. 1 Corinthiens 1:18-27, 3:19-20).

Tout ce qui n’est pas conforme à la Vérité qui est en Christ ne vient simplement pas de Dieu, car il n’y a pas de mensonge en Dieu. Depuis la faute d’Adam, tout homme vient au monde dans un environnement de mensonges, au sujet de Dieu et des hommes, établit par le « père du mensonge » (cf. Jean 8:44): le diable. C’est lui qui domine ce monde mais dont Jésus est vainqueur (cf. Jean 14:30-31, 16:33). C’est Dieu qui règne lorsqu’on se place sous le pouvoir de son autorité par le moyen de la foi. Jésus est venu montrer la Vérité concernant le Père, il a rendu témoignage à la Vérité (cf. Jean 18:37). Le rétablissement de la Vérité, se trouve en Jésus-Christ. La connaissance de la vérité est ce qui ramène l’homme dans l’intention initiale de Dieu pour lui. Mais celui qui s’attache à des enseignements qui en réalité sont issus de la tradition tout humaine, sans se préoccuper de la Vérité, restera sous la domination du « père du mensonge« . Il n’est pas arraché au pouvoir des ténèbres pour passer dans le royaume de Dieu (cf. Colossiens 1:13). Il expérimentera la déception face à des promesses de Dieu qui semblent ne pas se produire dans sa vie, ou seulement de manière aléatoire et incompréhensible. Il aura une tendance à un fonctionnement religieux sans passion pour Dieu et les choses de Dieu. Il honorera Dieu seulement du bout des lèvres. Sa conscience restera chargée de culpabilité et il finira souvent par se détourner de la foi (confiance en Dieu). Ceci, parce que ce qu’il croit être vrai est, en vérité, du mensonge maintenu par la tradition à laquelle il s’est attaché par manque de préoccupation de la Vérité.

A suivre