Sagesse véritable : bonne conduite et actes empreints d’humilité

Lorsqu’on pense à la sagesse, il y a toutes sortes d’idées qui peuvent être présentes et par lesquelles on qualifie la sagesse dans le monde. Bien souvent cette sagesse s’avère une sagesse tout humaine et parfois opposées à ce que Dieu considère comme sage. Ainsi, si l’on prend le livre des proverbes (de Salomon) qui se veut comme un recueil de sagesse, on y trouve à la fois des paroles de sagesse véritable « Car l’Éternel donne la sagesse, et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l’intelligence » (Proverbe 2:6 BDS), mais on y trouve aussi : « N’hésite pas à corriger le jeune enfant; si tu lui donnes des coups de bâton, il n’en mourra pas » (Proverbe 23:13 BDS). On imagine difficilement Jésus enseigner à corriger les enfants à coups de bâton, et cette idée se trouve même à l’opposé de tout l’enseignement que Jésus a démontré par sa propre vie. C’est pourquoi il a aussi enseigné « quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin, et qu’on le jette au fond de la mer » (Matthieu 18:5-6 NEG79). Non, les coups de bâton ne conduisent pas les enfants à l’amour, bien au contraire, cela endurcit leur cœur en produisant une obéissance par la crainte. Mais l’amour bannit la crainte. La référence en terme de sagesse se doit d’être Jésus-Christ. C’est pourquoi Jésus s’est exprimé en disant: « La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon; et voici, il y a ici plus que Salomon » (Luc 11:31 NEG79). Jésus-Christ est la sagesse de Dieu. C’est ce que Paul relève aussi lorsqu’il écrit: « En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3 BDS).

La sagesse de Jésus était perceptible parmi ceux qui l’entendaient (cf. Matthieu 13:54, Luc 2:40, 2.52). Mais face à certains qui se prenaient pour des sages et ne comprenaient pas l’œuvre de Jésus parmi les gens dit de mauvaises vie, Jésus s’est exprimé en disant: « Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent: C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres » (Matthieu 11:19 NEG79). La vie de Jésus est une démonstration de la sagesse véritable sur laquelle Jacques s’est appuyé en écrivant: « Y a-t-il parmi vous quelqu’un de sage et d’expérimenté ? Qu’il en donne la preuve par sa bonne conduite, c’est-à-dire par des actes empreints de l’humilité qui caractérise la véritable sagesse. Mais si votre cœur est plein d’amère jalousie, si vous êtes animés d’un esprit querelleur, il n’y a vraiment pas lieu de vous vanter ; ce serait faire entorse à la vérité. Une telle sagesse ne vient certainement pas du ciel, elle est de ce monde, de l’homme sans Dieu, elle est démoniaque. Car là où règnent la jalousie et l’esprit de rivalité, là aussi habitent le désordre et toutes sortes de pratiques indignes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est en premier lieu pure; de plus, elle aime la paix, elle est modérée et conciliante, pleine de compassion ; elle produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie. Ceux qui travaillent à la paix sèment dans la paix une semence qui produira un fruit conforme à ce qui est juste » (Jacques 3:13-18 BDS).

Ainsi, à l’image de Jésus-Christ, la sagesse véritable est caractérisée par des actes empreints d’humilité et par une bonne conduite. Jacques rend attentif que là où il y a de la jalousie et de la rivalité, il n’y a pas de sagesse. Il va jusqu’à parler d’une « sagesse » démoniaque. Il y a même avec de la jalousie et de la rivalité du désordre et toutes sortes de pratiquent indignes. Aussi est-il écrit: « Je détruirai la sagesse des sages, et je rendrai nulle l’intelligence des intelligents. Où est le sage? où est le scribe? où est le raisonneur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu dans sa sagesse de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1 Corinthiens 1:19-21 NEG79) « Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines » (1 Corinthiens 3:19-20 NEG79).

La manière dont l’amour agit est une folie aux yeux du monde, mais c’est la sagesse de Dieu. Dieu est amour. L’amour n’agit pas par le moyen de la crainte. « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour » (1 Jean 4:18 NEG79). Il est fondamental de revisiter à la lumière de Jésus-Christ ce que le monde et les hommes appellent « sagesse », car la sagesse des hommes est bien souvent une folie aux yeux de Dieu. C’est pourquoi « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse » (Proverbe 3:5 NEG79). Et « si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1:5 NEG79). Et face à l’adversité, « mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense; car je vous donnerai des paroles et une sagesse telles que vos adversaires ne pourront leur résister ou les contredire » (Luc 21:14-15 NEG79). C’est ainsi que dans le livre des Actes on observe Étienne rempli d’une sagesse et d’un Esprit auxquels ses interlocuteurs ne pouvaient résister (cf. Actes 6). Le moyen de la foi en Dieu apparaît souvent (ou toujours?) comme une folie aux yeux des hommes, mais ce moyen est la sagesse de Dieu.

« C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous; nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. » (Colossiens 1:9-11 NEG79)

Connaître la volonté de Dieu: Entière sagesse et parfait discernement par l’Esprit-Saint

Dans sa lettre aux Colossiens, Paul écrit : « Aussi, depuis le jour où nous avons entendu parler de vous, nous aussi, nous ne cessons de prier Dieu pour vous. Nous lui demandons qu’il vous fasse connaître pleinement sa volonté, en vous donnant, par le Saint-Esprit, une entière sagesse et un parfait discernement. Ainsi vous pourrez avoir une conduite digne du Seigneur et qui lui plaise à tous égards. Car vous porterez comme fruit toutes sortes d’œuvres bonnes et vous ferez des progrès dans la connaissance de Dieu. Dieu vous fortifiera pleinement à la mesure de sa puissance glorieuse, pour que vous puissiez tout supporter et persévérer jusqu’au bout – et cela avec joie. » (Colossiens 1:9-11 BDS)

Paul demande pour les Colossiens que Dieu leur fasse connaître pleinement sa volonté. Il laisse comprendre que cette connaissance se produit lorsque Dieu donne une entière sagesse et un parfait discernement, et que cela se produit par le Saint-Esprit. Jésus-Christ a annoncé à ses disciples que lorsque le Saint-Esprit, qu’il appelle aussi le Consolateur et l’Esprit de vérité, sera venu, celui-ci leur enseignera toute chose, il les conduira dans la vérité tout entière, il rappellera les paroles que Jésus a prononcées et annoncera les choses à venir. Le Saint-Esprit ne parlera pas de lui-même, mais il parlera de ce qu’il aura entendu. (cf. Jean 14, Jean 16). Cela signifie que l’Esprit-Saint, en nous, enseigne à partir de ce qu’il entend, que ce soit à partir des Écritures (paroles écrites) ou par ce qui est prononcé. Mais toute parole écrite ou prononcée n’est pas nécessairement conforme à l’Esprit de vérité. Le discernement est donc nécessaire. Mais Paul vient de laisser savoir que pour connaître pleinement la volonté de Dieu, une entière sagesse et un parfait discernement sont nécessaires. Plus loin, Paul dit aux Colossiens que « En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. » (Colossiens 2:3 BDS) C’est donc dans la vérité qui est en Jésus-Christ, et que l’on trouve dans les Évangiles qui sont le point de départ, que se trouve « cachés » tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. En Jésus-Christ se trouve ce qui est nécessaire pour parvenir à une entière sagesse et un parfait discernement, tels que Jésus-Christ en est lui-même le témoin. C’est par Jésus-Christ, à l’aide de l’Esprit-Saint, que cela est rendu possible. Jean va d’ailleurs confirmer ce que Jésus a dit concernant l’Esprit-Saint qui nous enseigne toutes choses, lorsqu’il écrit : « Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent. Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. » (1 Jean 2:26-27 NEG79) La version du Semeur le rend un peu plus explicite : « C’est au sujet de ceux qui vous entraînent dans l’erreur que je vous écris ces choses. Quant à vous, l’Esprit dont vous avez été oints par Christ demeure en vous. Vous n’avez donc pas besoin que l’on vous instruise, car cet Esprit dont vous avez été oints vous enseigne tout. Il est véridique, il ne ment pas. Restez donc attachés à cet enseignement tel que vous l’avez reçu de l’Esprit. » (1 Jean 2:26-27 BDS) Malheureusement, de nos jours très peu d’enseignants instruisent dans le sens de ce que Jean a écrit ici conformément à la vérité qui est en Jésus-Christ. Très peu nombreux sont ceux qui enseignent les croyants à être enseignés directement par l’Esprit-Saint, et à être attachés à ce que l’Esprit leur enseigne par Jésus-Christ. De nombreux enseignants ont tendance à véhiculer indirectement, et malgré eux, l’idée qu’ils sont eux-mêmes indispensables pour l’instruction des croyants. Ainsi, au lieu d’instruire en sorte que les croyants soient eux-mêmes enseignés par l’Esprit-Saint, par exemple dans leur propre lecture des Écritures, ils instruisent en sorte que les croyants restent dépendant de l’enseignement de leurs « maîtres ». Il en résulte une relation de codépendance entre ceux qui enseignent et ceux qui sont enseignés, les enseignants ayants souvent fait de leur « ministère » leur profession, par laquelle ils vivent et subviennent à leurs besoins. Ainsi, un tel enseignant n’instruira pas ses propres disciples en leur disant « vous n’avez donc pas besoin que l’on vous instruise, car cet Esprit dont vous avez été oints vous enseigne tout« .

Colossiens 1C’est pourquoi Jean écrit plus loin : « Mais attention, mes chers amis, ne vous fiez pas à n’importe quel esprit; mettez les esprits à l’épreuve pour voir s’ils viennent de Dieu, car bien des prophètes de mensonge se sont répandus à travers le monde. Voici comment savoir s’il s’agit de l’Esprit de Dieu: tout esprit qui reconnaît que c’est pleinement humain que Jésus est venu, vient de Dieu. Tout esprit, au contraire, qui ne reconnaît pas ce Jésus-là ne vient pas de Dieu. C’est là l’esprit de «l’anti-Christ» dont vous avez entendu annoncer la venue. Eh bien, dès à présent, cet esprit est dans le monde. Vous, mes enfants, vous êtes de Dieu et vous avez la victoire sur ces prophètes de mensonge, car celui qui est en vous est plus puissant que celui qui inspire ce monde. Eux, ils font partie du monde. C’est pourquoi ils tiennent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute, mais celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. De cette manière, nous pouvons distinguer l’Esprit de la vérité de l’esprit de l’erreur. » (1 Jean 4:1-6 BDS) Déjà au temps de Jean, bien des prophètes de mensonge se sont répandus à travers le monde. Alors qu’en est-il aujourd’hui? La sagesse de l’esprit de l’erreur, conforme à l’esprit du monde et anti-Christ, est une sagesse du monde qui se base sur les seules principes de ce monde tel que le vivent ceux qui sont au stade d’enfant (voir Galates 4) et ne fait en général pas intervenir le moyen de la foi. C’est une sagesse qui fait appel aux hommes et aux moyens humains (voir Jérémie 17), sans faire intervenir la foi (voir Hébreux 11). La sagesse de Dieu apparaît comme une folie pour ceux qui ne marchent pas par le moyen de la foi pour puiser dans la grâce de Dieu, mais qui marchent par leurs propres moyens, qui sont des moyens tout humains conformes à ce monde. Et la sagesse de ce monde est une folie aux yeux de Dieu (cf. 1 Corinthiens 3). Malheureusement, c’est bien souvent une sagesse du monde basée sur les principes de ce monde qui est enseignée parmi les croyants par ceux qui ne font pas intervenir le moyen de la foi, ni le renouvellement de la pensée dans leur enseignement.

Jean parle de l’esprit de l’erreur qui est dans le monde et qui s’oppose à Christ, et il dit que cet esprit ne confesse pas que Jésus est venu pleinement humain. Mais depuis des siècles, certains prétendent que Jésus est pleinement humain et aussi pleinement Dieu, dans le sens d’égal à Dieu. Une telle affirmation est contraire à l’ensemble des paroles que Jésus-Christ a exprimées et contraire à ce qu’on peut lire dans les lettres du Nouveau Testament. Jésus ne s’est nullement fait l’égal du Père. Il a clairement exprimé « car le Père est plus grand que moi » (Jean 14:28) et « Mon Père… est plus grand que tous » (Jean 10:29). Jésus s’est référé à lui-même en tant que « fils de l’homme » a près de 80 reprises dans les évangiles. De plus, appeler Dieu son Père ne fait pas de quelqu’un l’égal du Père, ni l’égal de Dieu. Autrement, lorsque Jésus enseigne ses disciples à prier Dieu en disant « notre Père qui est aux cieux » cela signifierait que tous ceux qui s’expriment avec cette prière sont l’égal de Dieu… De plus, l’unité avec le Père dont Jésus parle en disant « Moi et le Père nous sommes un » (Jean 10:30 NEG79) est une unité d’esprit, une même manière de penser et d’agir conforme au Père, et qui l’amène a dire à Philippe : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14:9 NEG79). C’est d’ailleurs à cette même unité avec le Père que Jésus appelle ses disciples à vivre lorsqu’il prie au Père : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné (Yeshua=Dieu sauve), afin qu’ils soient un comme nousJe leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes unmoi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jean 17:11, 22-23 NEG79). Ainsi, il ne faut pas confondre un caractère divin, conforme à Dieu est amour, une unité avec le Père tel que Jésus-Christ en a été le témoin, et une égalité avec le Dieu Tout Puissant qu’il n’a pas affirmée, ni les auteurs des lettres du Nouveau Testament d’ailleurs. Les versets qui semblent prétendre à une égalité avec Dieu sont en général pris hors contexte et sans tenir compte de l’ensemble des paroles de Jésus qui se trouvent dans les évangiles.

Jésus après avoir affirmer à des scribes et des pharisiens « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12 NEG79) et « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père » (Jean 8:19 NEG79), il a mis en garde sur l’importance de croire ce qu’il est, sans quoi nous mourrons dans nos péchés, c’est-à-dire nous mourrons dans nos fausses manières de comprendre les choses et nos fausses manières de penser. Après leur avoir dit « Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez venir où je vais« , puis qu’il est ce qu’il dit depuis le commencement, Jésus s’exprime clairement : « C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jean 8:24 NEG79) De plus, Jésus a été clair en disant que le Père est le seul vrai Dieu (cf. Jean 17:3). En général, ceux qui font Jésus l’égale de Dieu, et diminuent son humanité, en viennent à enseigner qu’il est impossible de marcher comme Jésus. Mais il est clair que sans un renouvellement de la manière de penser pour l’aligner à la sienne, cela est impossible. Toutefois, Jésus a enseigné que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (cf. Luc 18:27). Et Dieu donne son Esprit pour ce faire. Il est important de ne pas oublier non plus que Jésus a enseigné que le blasphème contre le Saint-Esprit est ce qui empêche de recevoir l’effacement des péchés, c’est-à-dire l’effacement des fausses manières de penser (cf. Matthieu 12:31). Aller à l’encontre de ce que l’Esprit-Saint enseigne prive de l’expérience du salut déjà dans ce monde. Cela empêche de pouvoir être renouvelé dans notre manière de penser afin de pouvoir marcher comme Jésus.

Paul écrit aux Romains : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2 NEG79)

Ainsi, la volonté de Dieu est ce qui est bon, ce qui est agréable conformément aux caractéristiques de l’amour (cf. 1 Corinthiens 13), et ce qui est parfait. C’est là la volonté de Dieu. Et pour pourvoir discerner ce qui est bon, agréable et parfait, il est nécessaire d’être transformé par le renouvellement de notre intelligence. Le terme original grec nous traduit par intelligence signifie toutes les facultés de perception et de compréhension et celles de sentiment, jugement, détermination. Il s’agit de notre manière de comprendre les choses, c’est-à-dire notre manière de penser. Et notre manière de penser doit s’aligner sur les caractéristique de l’amour, les caractéristiques du Père tel que Jésus-Christ l’a révélé. Paul l’a exprimé ainsi : « Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ. » (1 Corinthiens 2:16 NEG79) Ainsi, la manière de penser du Christ se retrouve dans l’enseignement du Christ et dans le témoignage de sa vie conforme à la vérité. Et lorsque nous nous laissons transformer par le changement de notre manière de penser pour l’aligner avec celle de Jésus-Christ, alors nous faisons l’expérience des caractéristiques de l’amour tel que Jésus-Christ les a enseignées et démontrées lui-même. Et ainsi, nous parvenons à une entière sagesse et à un parfait discernement, qui conduit à la connaissance de la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. « Ainsi vous pourrez avoir une conduite digne du Seigneur et qui lui plaise à tous égards. Car vous porterez comme fruit toutes sortes d’œuvres bonnes et vous ferez des progrès dans la connaissance de Dieu. Dieu vous fortifiera pleinement à la mesure de sa puissance glorieuse, pour que vous puissiez tout supporter et persévérer jusqu’au bout – et cela avec joie. » (Colossiens 1:9-11 BDS)

Bon arbre et mauvais arbre, discernement – 3ième Partie

…suite de l’article précédent.

bon-arbre-07Il est essentiel de discerner le bon arbre et le mauvais arbre, le bon trésor et le mauvais trésor. Il s’agit de discerner ce qui est de l’Esprit-Saint et ce qui est de tout autre esprit qui lui est contraire. Il n’est pas de trop de redire que ce discernement est de la plus haute importance, d’autant plus que Jésus dit clairement, qu’au jour du jugement (le terme est krisis qui signifie séparation, opinion donnée concernant toute chose), ce sont les paroles de chacun pour lui-même qui seront son propre juge, car c’est en fonction de nos propres paroles que nous serons déclarés/rendus justes ou que nous serons condamnés (cf. Matthieu 12:36-37). En parlant du jour du jugement/séparation (krisis), ou toute chose seront mises en lumière [1], Jésus place uniquement les paroles des hommes pour eux-mêmes dans la balance de leur justification ou de leur condamnation. Jésus a dit clairement : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie«  (Jean 5 :24 NEG79). Et la parole à écouter que Jésus vient de dire précédemment à cette phrase c’est : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:19-23 NEG79). Le Père ne juge personne, il ressuscite les morts et donne la vie. Jésus souligne l’importance d’écouter ce qu’il a dit là et de croire en Celui qui l’a envoyé. Il s’agit de croire en Celui qui ressuscite les morts et donne la vie: le Père tel que le Fils l’a révélé.

La condamnation et le jugement des hommes viennent de leurs propres paroles qu’ils prononcent, des paroles sans fondements qui ne produisent pas le fruit de l’Esprit (voir Galates 5:22). En d’autres termes, des paroles qui sont crues et exprimées par des hommes au sujet du Père, mais qui sont contraires à la vérité (l’Esprit) qui est en Jésus-Christ, sont et seront leur propre juge et condamnation jusqu’au dernier jour de ce monde. Mais la réalité de ce jugement/séparation est déjà valable dans le présent. C’est ce que Jésus a aussi fait entendre lorsqu’il a dit : « Celui donc qui me méprise et qui ne tient pas compte de mes paroles a déjà son juge: c’est cette parole même que j’ai prononcée; elle le jugera au dernier jour » (Jean 12 :48 BDS). Jésus dit clairement ici que cette parole-là, la première partie de ce verset, est le juge déjà maintenant et au dernier jour. Cette parole qui est le juge dit que le fait de ne pas tenir compte des paroles que Jésus a prononcées est ce qui juge les hommes déjà dans le présent. Typiquement les hommes se jugent/séparent entre eux à la mesure de leur propre jugement modelé par le père du mensonge, alors que ni le Père céleste ni le Fils ne jugent/séparent personnes. Et conformément aux paroles de Jésus, il en sera de même pour les êtres humains au dernier jour de ce monde…

D’ailleurs, on peut observer dans les évangiles que Jésus ne séparait pas lui-même les êtres humains, mais que ceux-ci se divisaient et se séparaient les uns des autres en réponse aux paroles de Jésus. Il y avait ceux qui s’attachaient aux paroles de Jésus et ceux qui les rejetaient et restaient attachés à leurs croyances reçues par les paroles de ceux qui ont précédé Jésus. Ces derniers ne goûtaient pas pleinement à la vie que Jésus donne. Dans les textes bibliques antécédents à Jésus, il était déjà écrit : « Chacun goûtera à satiété les fruits de ses paroles et se rassasiera de ce que ses lèvres ont produit. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue : vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits » (Proverbes 18 :20-21 BDS). Cette parole issue des textes bibliques antérieurs à Jésus-Christ est profondément confirmée par les paroles de Jésus-Christ. Les choses écrites sont un témoin qui demeure avec l’existence de ces écrits. Les écritures sont leurs propres témoins et elles démontraient déjà un mélange du bon arbre et du mauvais arbre. C’est pourquoi Jésus s’appuyait sur les choses écrites, parce qu’elles sont un témoin. Mais le plus souvent Jésus en utilisait ce qui est conforme à la vérité mais sans répandre le mensonge (par ex. Matthieu 15:7-11, Matthieu 9:13, Luc 4:16-20), et lorsqu’il mettait en lumière certaines choses non conformes à l’Esprit-Saint, Jésus ne faisait pas le procès de ceux qui l’ont précédé, mais il renvoyait les auditeurs à leur propre part (par ex. Matthieu 19:7-8, Jean 8:1-11). Toutefois Jésus n’a pas caché la vérité à propos de ceux qui l’ont précédé (cf. Jean 10:8, 5:45). On peut voir aussi par exemple que Jésus a confirmé le déluge mais sans l’attribuer à l’œuvre de Dieu (cf. Matthieu 24:37-39, Luc 17:26-27). De même, Jésus a confirmé la destruction de Sodome mais sans l’attribuer à l’œuvre de Dieu (cf. Luc 17:28-29). Ceci rend témoignage à la vérité que Jésus a transmise en disant que c’est le voleur qui vient pour détruire (cf. Jean 10:10), et la vérité c’est que le Père n’est pas un voleur. La langue s’exprime aussi par l’écriture. Les textes bibliques sont un témoin historique à propos de ce que les hommes ont vécu comme événements et la manière dont ils les ont interprété. Les textes bibliques sont un témoin de ce que les hommes se sont dit et se sont transmis entre eux, notamment au sujet de Dieu (l’Esprit) et des choses de Dieu (l’Esprit). Des paroles (orales ou écrites) qui s’opposent à la vérité (à l’Esprit) qui est en Jésus-Christ ne contribuent pas à la vie, mais contribuent à la mort de l’âme et du corps par un esprit contraire à l’Esprit-Saint. Cela se produit chez celui qui s’attache à des paroles opposées à la vérité, sans discernement.

Si l’on revient sur le passage de Matthieu 12, sous l’éclairage des paroles de Jésus il est facile de discerner que lorsque ces croyants ont dit à propos de Jésus : « Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons » (cf. Matthieu 12 :24 NEG79), cette parole de l’écriture n’appartient pas à la vérité. Cette parole-là qui se trouve dans la Bible n’est pas « la Parole de Dieu », elle n’est pas une parole conforme à l’Esprit-Saint, elle n’est pas inspirée par l’Esprit-Saint. C’est une parole qui a été exprimée par des hommes sans discernement des esprits, sans discernement entre le bon arbre et un mauvais arbre. Ces hommes en face d’un bon fruit (chasser un démon hors d’un homme qui en est sous la domination), l’attribuaient faussement à un mauvais arbre. Jésus l’a mis en lumière et cela se trouve dans les textes bibliques qui en sont maintenant le témoin (Certains[2] qui ont été témoin de Jésus-Christ ont rapporté par écrit ce qu’il a dit en paroles, et ses actions). Il en est de même lorsque plusieurs Juifs ont dit à propos de Jésus : « Il a un démon, il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? » (Cf. Jean 10 :20 NEG79). Il semble évident que quelqu’un qui, partant de l’idée très répandue que « toute parole de la Bible est La Parole de Dieu », voudrait prétendre que cette parole-là (Jean 10:20) de l’écriture est la Parole de Dieu (l’Esprit), irait à l’encontre de Celui-là même dont les textes bibliques rapportent qu’il est la vérité, c’est-à-dire Jésus-Christ. Cela reviendrait à faire Jésus menteur à propos de l’Esprit-Saint et de son fruit, et déclarer ces hommes comme disant la vérité. Bien sûr, cet exemple semble simple et évident. Mais cela démontre déjà que vouloir affirmer par exemple que « toute parole de la Bible est La Parole de Dieu (l’Esprit) » est contraire aux textes bibliques eux-mêmes, du moins contraire au contenu des évangiles et à ce que Jésus-Christ a enseigné, démontré et révélé. Ceci dit, il semble assez sûr d’affirmer que ceux qui ont rapporté par écrit l’ensemble de ces paroles/échanges entre Jésus et ces hommes (dans Matthieu 12), ont été de toute évidence inspiré par l’Esprit-Saint d’avoir mis ces choses par écrit. Car sans ce témoignage écrit, le discernement serait en souffrance de la même manière qu’il l’était avant la venue de Jésus-Christ. C’est Jésus-Christ qui a rendu témoignage à la vérité.

Alors qu’en est-il de ce que les hommes ont dit et enseigné avant que Celui (Jésus-Christ) par qui la grâce et la vérité sont venues se retrouve sur terre en chair et en os ? Qu’est-ce qui a poussé ces Juifs (dans Jean 10) à dire que Jésus a un démon, qu’il est fou, et sous-entendre qu’il ne faudrait pas l’écouter ? Le texte biblique nous rapporte qu’il y eut de nouveau à ce moment-là, à cause des paroles de Jésus, des divisions parmi les Juifs. Car d’autres disaient : « Ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? » (cf. Jean 10 :21 NEG79). Quelles étaient les paroles de Jésus qui produisaient une division (séparation) parmi les Juifs, au point que certains en soient venus à dire qu’il était démoniaque et fou ? Voici ces paroles :

bon-arbre-08« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs (le terme est kleptes qui signifie celui qui détourne, c’est le nom transmis aux faux enseignants, qui n’ont pas soin d’instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain) et des brigands (le terme est lestes qui signifie voleur, pillard); mais les brebis ne les ont point écoutésJe suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages [3]Le voleur (kleptes) ne vient que pour dérober (le terme est klepto qui signifie voler, dérober), égorger (le terme est thuo qui signifie sacrifier, immoler, tuer, égorger l’agneau pascal) et détruire (le terme est apollumi qui signifie détruire, démolir entièrement, mettre en ruine, tuer, déclarer que quelqu’un doit mourir); moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre: tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10 :1-18 NEG79). On voit que Jésus est en train de parler du berger des brebis et de la porte de la bergerie. Jésus dit qu’il est la porte des brebis et qu’il est le bon berger. La caractéristique du bon berger c’est qu’il donne sa vie pour ses brebis. C’est un retournement complet de manière de penser que Jésus amène ici, surtout lorsqu’on sait que les « bergers » du peuple demandaient de sacrifier des agneaux pour satisfaire « Le Propriétaire » (Dieu) du « troupeau » (le peuple). Jésus dit que celui qui n’entre pas par la porte, c’est-à-dire qui n’entre pas par Jésus, est un kleptes et un lestes. Et en parlant des bergers, Jésus dit que tous ceux qui sont venus avant lui sont des kleptes et des lestes. Le terme original kleptes signifie celui qui détourne, mais c’est aussi le nom transmis aux faux enseignants, qui n’ont pas soin d’instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain. En d’autres termes, les kleptes se préoccupent de sauver leur propre vie et ce qu’ils enseignent s’en trouve influencé. Jésus dit que les caractéristiques du kleptes c’est de voler (klepto), de faire des sacrifices dont l’agneau pascal (thuo), et de détruire, tuer, déclarer que quelqu’un doit mourir (apollumi). Et Jésus dit que tous ceux qui sont venus avant lui sont de ceux-là…! Conformément aux paroles de Jésus, ceux qui déclarent que quelqu’un doit mourir, ceux qui tuent, ceux qui détruisent, ou ceux qui font des sacrifices dont l’agneau pascal, tous ceux-là sont des kleptes qui détournent par leur enseignement, ils contribuent à un mauvais trésor, un mauvais arbre qui produit de mauvais fruit. Et effectivement, conformément au témoignage des textes bibliques antécédents à Jésus, tous les « bergers du peuple », et pas seulement eux, mais tous ceux qui ont précédé Jésus et que l’on retrouve dans les écrits bibliques, tous correspondent aux caractéristiques données par Jésus pour les kleptes. Les choses transmises par tous ceux qui ont précédé Jésus sont un mélange d’un mauvais arbre et d’un bon arbre, sans discernement. C’est Jésus qui a apporté le discernement.

A la lumière des paroles de Jésus, on comprend pourquoi certains Juifs l’ont considéré comme un fou et un démoniaque après avoir entendu ses paroles ci-dessus. Aujourd’hui, probablement que même de nombreux croyants qui confessent pourtant Jésus-Christ comme étant la vérité, prendront les affirmations de Jésus ci-dessus (celles dans Jean 10) pour démoniaques. Ou alors, certains essayent d’en donner une interprétation qui fait dire à Jésus autre chose que ce qu’il a dit, en sorte par exemple, de maintenir toutes les paroles de Moïse et toutes celles d’Élie sur un plan d’égalité avec les paroles de Jésus et sans contradiction avec Lui. Mais dans Jean 10, Jésus était en train de remettre en question une bonne partie de ce que les « bergers du peuple » et tous ceux qui sont venus avant lui ont transmis au nom de l’Éternel, sans discernement. Jésus dit aussi clairement que les brebis n’ont pas écouté les kleptes qui l’ont précédé et que le bon berger les sort de la bergerie. Il laisse ainsi comprendre que les brebis sont ceux qui ont écouté et se sont attachés aux paroles de Jésus. En d’autres termes, Jésus appelait brebis ses propres disciples, ceux qui le suivaient dans son enseignement, sa théologie, et Jésus les nourrissait en dehors de la bergerie. C’est ce qu’on peut observer dans les évangiles. Les brebis véritables ne suivent pas le troupeau, mais elles suivent le bon berger. Ceci mettait les chefs religieux, les pharisiens et les scribes hors d’eux-mêmes, d’autant plus que le monde (kosmos) allait après Jésus (voir Jean 12:19).

Jésus dit qu’il est la porte et si quelqu’un entre par lui, il sera sauvé et trouvera de quoi se nourrir. Mais sauvé de quoi ? En réalité, il s’agit d’être délivré d’une fausse manière de penser et d’une fausse manière de comprendre les choses qui est contraire à l’Esprit-Saint, donc contraire à la vérité et ne produit pas la vie (voir Jean 8:31-44). C’est une fausse manière de penser, un faux état de l’esprit, qui produit la mort de l’âme et du corps. Et conformément aux paroles de Jésus, quiconque déclare que quelqu’un doit mourir, ou quiconque tue, ou quiconque fait des sacrifices, ou quiconque qui détruit et qui vole, même s’il s’agit de faire cela à des ennemis, possède une manière de penser contraire à l’Esprit qui était en Christ, et sa manière de penser à ces sujets est contraire à l’enseignement que Jésus a transmis par cet Esprit. Dieu est Esprit. Jésus dit qu’il faut entrer par lui (Jésus-Christ), il est la porte pour être sauvé et pour trouver de quoi se nourrir. Mais de nos jours, combien de « bergers » et combien de « brebis » entrent réellement par la porte pour trouver de quoi se nourrir ? Combien de croyants entrent concrètement par l’ensemble des paroles de Jésus, qui nous révèle le Père et qui sont contenues dans les évangiles, lorsqu’ils lisent tout le reste des textes bibliques et les paroles que tous les autres ont exprimées à propos du Père ? Le monde (kosmos) n’a pas connu le Père, c’est Jésus qui l’a fait connaître tel qu’il est véritablement. Mais déjà bien avant la venue de Jésus, le Saint-Esprit avait déjà essayé de transmettre un certain nombre de choses à propos de la manière tordue des êtres humains de percevoir Dieu. Il s’est exprimé par la bouche des prophètes, et malgré le mélange dans ce qu’ils ont exprimé à cause de leur manière de penser issue d’un bon arbre et d’un mauvais arbre, l’Esprit-Saint a quand même transmis certaines choses contredisant la majorité du « peuple de Dieu » mais qu’ils n’ont pas voulu écouter parce qu’ils étaient enracinés dans leurs traditions (par ex: Jérémie 7:21-28, Amos 5:21-26, Psaume 40:7, Ésaïe 29:13).

La tendance naturelle tout humaine, et maintenue par la tradition, c’est de lire les paroles de Jésus à travers les lunettes des paroles de tous les autres, dont les paroles de ceux que Jésus qualifie de kleptes qui sont venus avant lui. Et la tendance est de considérer l’intégralité de l’enseignement de tous les autres et de ce qu’ils ont transmis au « nom de l’Éternel » comme totalement conforme à la manière de penser de Dieu (l’Esprit), et cela sans même tenir compte des paroles de Jésus… qui, lui, a vu le Père, connaît le Père et est venu du Père. Et malheureusement, c’est de cette manière que beaucoup se nourrissent dans les textes bibliques et aussi hors des textes bibliques, ils se nourrissent sans tenir compte des paroles de Jésus, alors que c’est Lui le pain de vie (voir Jean 6:32-36). La lecture de toutes sortes de livres, même ceux écrits par des croyants qui confessent Jésus-Christ, est rarement effectuée à la lumière des paroles de Jésus-Christ contenues dans les évangiles. Le trésor qui en résulte et qui habite de tels lecteurs est en général un mélange de bon et de mauvais, avec une importante proportion de mauvais, par manque de discernement entre le bon arbre et le mauvais arbre. Cela vient d’un manque de discernement entre l’Esprit de Dieu et tout autre esprit contraire. Le fruit qui en résulte est un mélange de bon et de mauvais fruit qui n’est pas à l’image de Jésus-Christ. Il n’y avait aucun mélange en Jésus-Christ, l’adversaire n’avait rien en lui (cf. Jean 14:30). Il y a un besoin essentiel de discernement dans ce que les êtres humains ont transmis, parfois « au nom de l’Éternel », et se transmettent encore sans avoir jamais vu Dieu (Dieu est Esprit). Cela est important pour chacun, c’est important pour soi-même. C’est uniquement Jésus-Christ qui a amené la vérité qui est nécessaire à ce discernement. Il n’y a pas d’autre nom par lequel nous puissions être rétablis, délivrés de nos fausses manières de penser et délivrés de nos fausses manières de comprendre les choses. En observant les êtres humains et le monde qui l’entoure, l’Ecclésiaste s’est exprimé en disant : « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Ecclésiaste 1 :9 NEG79). Effectivement, déjà dans les écrits de l’ancien testament on lit que les hommes n’écoutaient pas la voix de Dieu (cf. Jérémie 7:28). Dieu semble avoir parfois parlé directement à voix audible, sans intermédiaire humain (ex. Matthieu17:5), mais pour la majorité du temps ce sont les hommes qui se sont exprimés au nom de Dieu. Dieu est d’ailleurs venu s’exprimer par une nature humaine : Jésus-Christ. Il en est de même depuis la venue de Jésus-Christ. Les croyants s’expriment et parlent de Dieu aux autres, mais sans avoir entendu (ou qu’à de très rares occasions) une voix audible de Dieu lui-même leur disant ce qu’ils doivent dire (cf. Jean 5:37). Il est donc essentiel de discerner ce qui est conforme à l’Esprit de Dieu et ce qui ne l’est pas.

let-there-be-lightAujourd’hui, à la lumière des paroles de Jésus-Christ on peut constater que les prescriptions que les hommes se sont transmises n’étaient pas toutes issues d’une voix audible de Dieu (l’Esprit-Saint), ni toutes conformes à sa manière de penser. On voit dans l’histoire biblique qu’il y a un mélange de bon fruit et de mauvais fruit, parce qu’il y avait une méconnaissance du bon arbre et du mauvais arbre. Les hommes bibliques avaient aussi en eux ce trésor qui est un mélange de bon trésor et de mauvais trésor. Et même après la venue de Jésus-Christ, même après qu’il ait fait clairement entendre sa voix directement audible et que le bon arbre ait été vu et entendu avec son propre fruit, on trouve déjà dans les lettres écrites aux églises/croyants du nouveau testament un certain nombre de choses transmises « au nom de Jésus-Christ », mais qui sont contraires aux paroles que Jésus-Christ a lui-même prononcées et qui se trouvent rapportées dans les quatre évangiles. Les quatre évangiles semblent avoir été mis par écrit malheureusement plus tardivement que les lettres aux églises/croyants. Ces lettres que l’on trouve dans la sélection des textes qui se trouve dans la Bible aujourd’hui. L’ensemble des paroles de Jésus et sa vie tel que mis par écrit dans les quatre évangiles, n’était de toute évidence pas intégré dans la manière de penser de certaines idées transmises dans certaines lettres. Par exemple, lorsque Moïse a saisi cette parole de Dieu : « C’est ma bonté tout entière que je veux te montrer et je proclamerai devant toi qui je suis. Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié » (Exode 33:19 BDS). Moïse l’a apparemment comprise/interprétée comme si Dieu ne voulait pas faire grâce à tous, ni avoir pitié de tous. Et Paul a continué de transmettre cette idée-là, dont l’idée tordue aussi que c’est Dieu qui endurcit lui-même les êtres humains (cf. Romains 9:18). Mais la vérité démontrée en Jésus-Christ c’est que notre Père céleste fait grâce à tous. Il fait grâce à ceux à qui les hommes ne font pas grâce et il a pitié de ceux dont les hommes n’ont aucune pitié. Voilà ce que signifiait Exode 33:19. La vérité qui est en Jésus-Christ, c’est que ce n’est pas Dieu qui endurcit les êtres humains, mais ce sont les êtres humains qui s’endurcissent par leur rejet de la grâce de Dieu envers ceux pour qui ils n’ont aucune pitié… On observe cela dans les évangiles avec ceux qui s’opposaient à Jésus. Et Dieu est le même de toute éternité que ce qu’il a démontré en Jésus-Christ. Ce sont les êtres humains qui se privent de la grâce de Dieu et le rejettent par de fausses manières de penser et de comprendre les choses, et qui en privent les autres de la même manière qu’ils s’en privent eux-mêmes. Ainsi, nombreux sont ceux qui n’accèdent pas à la grâce de Dieu, malgré Dieu. Ce n’est pas Lui qui les rejette. De nos jours aussi, certains enseignements sont donnés « au nom de Jésus-Christ » tout en étant contraires aux paroles prononcées par Jésus-Christ lui-même, alors que les paroles de Jésus se trouvent pourtant aujourd’hui dans les textes bibliques, plus précisément dans les quatre évangiles qui n’étaient pas encore par écrit au temps du vécu du livre des Actes ou des lettres. Tout cela est aujourd’hui pourtant dans un même recueil, et accessible à un grand nombre. Mais sans le discernement des écritures par la vérité qui est en Jésus-Christ, des erreurs importantes de compréhension continuent d’être véhiculées et ces erreurs apportent des contradictions dans le caractère même de Dieu. Jésus s’était exprimé aux Sadducéens qui ne croyaient pas en la résurrection: « Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu » (Matthieu 22:29 NEG79). Le terme traduit ici par comprendre est eido qui inclut le sens de voir et discerner. Il s’agit donc de discerner les Écritures de même que la puissance de Dieu.

Jésus-Christ a dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis » (Jean 10 :7 NEG79) et « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7 :13-14 NEG79). Jésus-Christ est la porte étroite par où entrer pour se nourrir de ce qui produit la vie. Il est la porte des brebis qui écoutent sa voix. Et Jésus est aussi le chemin resserré qui conduit dans la vérité tout entière par l’Esprit-Saint, il conduit dans la connaissance de notre Père céleste, qui mène à la vie, car il a dit ailleurs : « Je suis le chemin, la vérité et la vie…  » (Jean 14 :6) Jésus a encore dit : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira… Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 :31-32, 36 NEG79). Et Jésus parle ici d’être affranchi du péché, c’est-à-dire d’être délivré de ce mauvais état de l’esprit, nos fausses manières de penser.

Les brebis n’écoutent pas aveuglément tous ceux qui ont précédé Jésus et qu’il a qualifiés de kleptes [4]. Les brebis de Jésus ne suivent pas un troupeau, elles suivent le bon berger qui marche devant elles, et autour de Lui se forme un seul troupeau qui se trouve comme des brebis au milieu des loups (cf. Matthieu 10:16). Mais les brebis de ce troupeau doivent continuer à suivre Le Bon Berger. Elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivent pas la voix d’un étranger (voir Jean 10 :2-5). Mais combien sont ceux qui entrent concrètement par la porte étroite pour se nourrir dans l’intégralité des textes bibliques ? C’est-à-dire, combien sont ceux qui entrent par l’ensemble des paroles de Jésus-Christ contenus dans les quatre évangiles, pour approcher l’intégralité des textes bibliques ? Personnellement, durant des années je ne l’ai pas fait et le fruit en portait les syndromes : le fruit de l’Esprit était en souffrance, il y avait un gros mélange de bon et de mauvais fruit.

Il est écrit dans le livre des proverbes : « Voici le début de la sagesse: acquiers la sagesse, procure-toi le discernement (biynah qui signifie compréhension, discernement) au prix de tout ce que tu possèdes » (Proverbes 4 :7 BDS). Paul a écrit aux Colossiens : « Je veux, en effet, que vous sachiez à quel point il est grand, le combat que je soutiens pour vous, pour ceux qui sont à Laodicée et pour tous ceux qui n’ont jamais vu mon visage. Je combats ainsi afin que, unis dans l’amour, ils soient encouragés dans leur cœur et qu’ils soient enrichis d’une pleine intelligence pour connaître (epignosis qui signifie connaissance précise et correcte) le mystère (musterion qui signifie chose cachée) de Dieu, aussi bien du Père que de Christ (le texte grec n’a aucune mention du Père ici, mais seulement « de Dieu, Christ »). C’est en lui (Jésus-Christ) que sont cachés (apokruphos qui signifie caché dans le sens de renfermé, contenu) tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (gnosis qui signifie connaissance générale dans le sens de compréhension). Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants«  (Colossiens 2 :1-4 SG21). En d’autres termes, tous les trésors de la sagesse véritable et de la compréhension des choses de Dieu qui sont cachées à nos yeux, c’est-à-dire pas visibles au premier abord parce que Dieu est Esprit, sont en Jésus-Christ. Jésus-Christ est la sagesse de Dieu. Jésus-Christ est la compréhension au sujet de Dieu. Et lorsqu’on regarde aux paroles et à la vie de Jésus-Christ, telles qu’on les trouve dans les quatre évangiles, on comprend alors à quel point ce que les êtres humains appellent « sagesse » est une folie aux yeux de Dieu, et on comprend pourquoi la sagesse de Dieu passe pour folie aux yeux des hommes (cf. 1 Corinthiens 1:20-25). Car l’amour et la grâce, tels que Jésus les a démontrés sont folies aux yeux des êtres humains. Jésus-Christ est la sagesse de Dieu et la connaissance de Dieu notre Père, tel qu’il est véritablement. Aujourd’hui encore, les forteresses qui nous tiennent liées sont bien souvent celles de nos faux raisonnements (cf. 2 Corinthiens 10:4-5), mais c’est en Jésus-Christ que ces forteresses s’écroulent, car « en effet, nous n’avons aucun pouvoir contre la vérité. C’est seulement pour la vérité que nous en avons » (2 Corinthiens 13:8 BDS).

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, notre Seigneur.

[1] En s’adressant à ses disciples, Jésus a dit : « Gardez-vous, de ce levain : l’hypocrisie des pharisiens. Car tout ce qui se fait en secret sera dévoilé, et tout ce qui est caché finira par être connu. Ainsi, tout ce que vous aurez dit en secret sera entendu ouvertement en plein jour, et tout ce que vous aurez chuchoté dans le creux de l’oreille, derrière des portes bien closes, sera crié du haut des toits en terrasses. » Luc 12 :1b-3 BDS

[2] A noter: Matthieu et Jean (le fils de Zébédée) ont vu et entendu les paroles de Jésus, ils faisaient partie des douze. Luc, qui est aussi l’auteur du livre des actes, a été récolter le témoignage de gens qui ont entendu et/ou vu Jésus. Marc, quant à lui, serait probablement un disciple de Pierre, celui dont il est parlé dans le livre des Actes.

[3] Sous-entendu de la nourriture dont les brebis ont besoin.

[4] Voir Jean 10 :8-10. Kleptes signifie celui qui détourne. Le nom est transmis aux faux enseignants, qui n’ont pas soin d’instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain.

La tradition: annulation de la Parole de Dieu – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

14250111468_67d9c63688_kJésus a souvent repris les chefs religieux et les théologiens qui étaient ceux qui enseignaient le peuple et leur servaient d’exemple. Ce que Jésus souligne c’est que l’hypocrisie de certains qui sont sensés enseigner les gens mais qui demeurent sous le régime de la loi de Moïse (fonctionnement au mérite) les empêchent d’entrer eux-mêmes dans les réalités du royaume des cieux. En réalité, le fonctionnement légaliste est souvent inconscient et présent à cause d’un attachement aux traditions tout humaines, et ce fonctionnement demeure présent par un manque de préoccupation de la Vérité. Cet attachement est en général inconsciemment motivé par une crainte des hommes. Il s’agit de ce désir de plaire aux hommes et d’être aimé et accepté en demeurant conforme au groupe de croyants avec lequel la personne s’identifie, et dans lequel la personne trouve sa valeur. Cette réalité est en général inconsciente, elle n’est pas forcément volontaire. Elle provient du fait de s’appuyer sur ce que les autres croient majoritairement, au sein d’un même groupe, et sur les croyances héritées sans chercher à discerner la tradition tout humaine et la Vérité. Ainsi, par les traditions et l’hypocrisie qui en découlent, ceux qui sont sensés enseigner les gens barrent l’accès aux autres aux réalités du royaume des cieux, pour leur propre malheur. C’est là ce que Jésus soulignait déjà en son temps: « Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites! Parce que vous barrez aux autres l’accès au royaume des cieux. Non seulement vous n’y entrez pas vous-mêmes, mais vous empêchez d’entrer ceux qui voudraient le faire » (Matthieu 23:13 – BDS). Jésus fait prendre conscience que ce sont les enseignements erronés et maintenus par la tradition qui empêchent, ceux qui voudraient, d’entrer dans le royaume des cieux. Le royaume des cieux c’est la réalité du règne de Dieu que Jésus a démontrée possible pour celui qui croit. Le règne de Dieu consiste, par l’Esprit-Saint, à nous rendre justes pour mener une vie juste et sainte, et à nous donner la paix et la joie (cf. Romains 14:17). Il s’agit d’être libéré du pouvoir du dominateur de ce monde, pour être pleinement sous l’autorité du pouvoir de Dieu, déjà dans ce monde présent.

La tradition et l’hypocrisie barrent l’accès au royaume des cieux.

En réalité, la tradition et l’hypocrisie vont de pair parce que seule la Vérité libère du péché (fausse manière de penser) et du pouvoir du dominateur de ce monde. C’est la Vérité que Christ a enseignée et démontrée qui produit la vie de Christ dans la vie du croyant. La tradition tout humaine, elle, ne produit pas cela. L’hypocrisie soulignée par Jésus est une conséquence d’un fonctionnement qui reste sous le régime de la Loi, un fonctionnement au mérite basée sur une pensée toute humaine. La Loi avec les commandements (le décalogue) donne seulement la connaissance du péché (cf. Romains 3:19-20). Celui qui essaie d’être déclaré juste par l’obéissance à la Loi donne de la force au péché (cf. Romains 5:20, 7:8, 1 Corinthiens 15:56). Il abordera l’obéissance avec de mauvaise motivation et ne pourra que constater son incapacité et sa conscience sera « marquée au fer rouge« , parce que la Loi est ce qui le condamne. Ni sa bonne volonté, ni ses efforts, ni ses prières ne changent rien. C’est la Vérité en Jésus-Christ qui change tout. C’est la vérité qui transforme le croyant par le changement de sa manière de penser et de comprendre les choses, et qui habilite le croyant à vivre de l’amour de Dieu et dans l’amour.

Celui qui fonctionne sous le régime de Loi insiste volontiers sur l’obéissance aux commandements (décalogue) alors qu’il échoue lui-même à cette obéissance. Il ne peut pas enseigner comment on parvient à être capable d’obéir au décalogue parce qu’il ne le sait pas lui-même. Sa conscience sera forcément chargée de culpabilité et son discours sera forcément hypocrite parce qu’il tend à promouvoir une obéissance aux commandements sans connaître le moyen d’y arriver. Il vit en général avec l’idée fausse d’une justification par l’obéissance aux commandements, même s’il ne veut pas le reconnaître. Il ne vit pas dans une justification par le moyen de la foi. En réalité, il le démontre par sa vie et son enseignement, sans s’en rendre compte. Son enseignement aura souvent une couleur subtile du type « faisons ce que je dis, pas ce que je fais« , aux couleurs superficielles d’humilité, car il ne sait pas comment on parvient à l’obéissance aux commandements qu’il rappelle, et auxquels il n’arrive pas lui-même à obéir. Mais comme il s’appuie sur des commandements issus de la Bible, dont les commandements de Jésus, il aura l’impression d’enseigner quelque chose de sage et de raisonnable. Ce n’est pas que l’obéissance aux commandements ne soient pas une bonne chose, mais c’est qu’elle est impossible pour l’homme livré à lui-même (cf. Romains 8:7) dont la manière de pensée et de comprendre les choses est tordue. L’obéissance est impossible sans le moyen de la foi en la vérité, Christ est la Vérité, c’est Lui qui l’a révélée. C’est impossible pour celui qui essaie par ses propres forces, sans connaître la Vérité dont il faut se saisir par le moyen de la foi, et qui produit cette obéissance.

Pousser les gens à obéir aux commandements sans leur donner la solution de Dieu pour ce faire c’est donner plein de force au péché dans leur vie.

A noter, celui qui se sent coupable de ses manquements va naturellement condamner les autres dans son cœur. Ses paroles et ses actes démontreront d’une manière ou d’une autre l’expression de son cœur et de sa mauvaise conscience. Car celui qui fonctionne sous le régime de la Loi se juge lui-même en fonction de la Loi, alors il jugera naturellement aussi les autres de la même manière. Mais le croyant qui vit sous le régime de la grâce voit cette hypocrisie disparaître. Car, vivant sous la grâce en Jésus-Christ par le moyen de la foi, il traitera les autres en fonction de cette même grâce, et avec cette même grâce. Sa conscience sera déchargée de la culpabilité, d’autant plus que, vivant sous le régime de la grâce par le moyen de la foi, le péché ne le dominera plus (cf. Romains 6:14), il en est délivré. Il commencera à être capable de mener une vie juste et sainte, obéissant aux commandements, par l’Esprit de vérité qui agit en lui pour produire cette vie-là.

Tradition 2La préoccupation de la Vérité doit être constante parce que la tradition tout humaine ne produit pas ce que seule la Vérité produit: une vie juste et sainte (cf. Ephésiens 4:24) conforme à Christ. Pour ce faire, l’examen permanent des Ecritures est important pour connaître Dieu lui-même par la Vérité que révèle Jésus-Christ. Mais aussi, pour vérifier les enseignements reçus et déceler ce qui n’est que traditions humaines et n’appartient pas à la Vérité. On trouve un exemple de cette préoccupation de la Vérité chez certains auditeurs de Paul et Silas: « Ils y trouvèrent des gens qui étaient bien mieux disposés que les Juifs de Thessalonique et qui accueillirent la Parole de Dieu avec beaucoup d’empressement; ils examinaient chaque jour les Ecritures pour voir si ce qu’on leur disait était juste » (Actes 17:11 – BDS). – Toutefois, il peut être bon de savoir que ces Juifs de Thessalonique ne possédaient pas les évangiles contenant les paroles et enseignements de Jésus pour confronter la théologie de Paul qui s’appuyait essentiellement sur la compréhension des hommes de l’Ancien Testament. – Cet examen personnel des Ecritures (Bible entière) avec l’aide du Saint-Esprit, pour être conduit dans la Vérité tout entière (cf. Jean 16:13), est fondamental pour éviter de croire aveuglément des enseignements erronés qui semblent correctes à la sagesse humaine, ignorant que ceux-ci s’opposent à la Vérité qui est en Christ. En réalité, il faut être conscient que ce qui passe pour sagesse aux yeux des hommes est bien souvent une folie aux yeux de Dieu. Et, la sagesse de Dieu est souvent ce qui semble folie aux yeux des hommes. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, démontrée en Christ, le fait que les péchés soient pardonnés sans prérogative, tel que Christ l’a démontré, est précisément ce qui semble une folie aux yeux des hommes. Pourtant, c’est précisément la puissance de Dieu pour celui qui croit! (cf. 1 Corinthiens 1:18-27, 3:19-20).

Tout ce qui n’est pas conforme à la Vérité qui est en Christ ne vient simplement pas de Dieu, car il n’y a pas de mensonge en Dieu. Depuis la faute d’Adam, tout homme vient au monde dans un environnement de mensonges, au sujet de Dieu et des hommes, établit par le « père du mensonge » (cf. Jean 8:44): le diable. C’est lui qui domine ce monde mais dont Jésus est vainqueur (cf. Jean 14:30-31, 16:33). C’est Dieu qui règne lorsqu’on se place sous le pouvoir de son autorité par le moyen de la foi. Jésus est venu montrer la Vérité concernant le Père, il a rendu témoignage à la Vérité (cf. Jean 18:37). Le rétablissement de la Vérité, se trouve en Jésus-Christ. La connaissance de la vérité est ce qui ramène l’homme dans l’intention initiale de Dieu pour lui. Mais celui qui s’attache à des enseignements qui en réalité sont issus de la tradition tout humaine, sans se préoccuper de la Vérité, restera sous la domination du « père du mensonge« . Il n’est pas arraché au pouvoir des ténèbres pour passer dans le royaume de Dieu (cf. Colossiens 1:13). Il expérimentera la déception face à des promesses de Dieu qui semblent ne pas se produire dans sa vie, ou seulement de manière aléatoire et incompréhensible. Il aura une tendance à un fonctionnement religieux sans passion pour Dieu et les choses de Dieu. Il honorera Dieu seulement du bout des lèvres. Sa conscience restera chargée de culpabilité et il finira souvent par se détourner de la foi (confiance en Dieu). Ceci, parce que ce qu’il croit être vrai est, en vérité, du mensonge maintenu par la tradition à laquelle il s’est attaché par manque de préoccupation de la Vérité.

A suivre