Connaître la volonté de Dieu: Entière sagesse et parfait discernement par l’Esprit-Saint

Dans sa lettre aux Colossiens, Paul écrit : « Aussi, depuis le jour où nous avons entendu parler de vous, nous aussi, nous ne cessons de prier Dieu pour vous. Nous lui demandons qu’il vous fasse connaître pleinement sa volonté, en vous donnant, par le Saint-Esprit, une entière sagesse et un parfait discernement. Ainsi vous pourrez avoir une conduite digne du Seigneur et qui lui plaise à tous égards. Car vous porterez comme fruit toutes sortes d’œuvres bonnes et vous ferez des progrès dans la connaissance de Dieu. Dieu vous fortifiera pleinement à la mesure de sa puissance glorieuse, pour que vous puissiez tout supporter et persévérer jusqu’au bout – et cela avec joie. » (Colossiens 1:9-11 BDS)

Paul demande pour les Colossiens que Dieu leur fasse connaître pleinement sa volonté. Il laisse comprendre que cette connaissance se produit lorsque Dieu donne une entière sagesse et un parfait discernement, et que cela se produit par le Saint-Esprit. Jésus-Christ a annoncé à ses disciples que lorsque le Saint-Esprit, qu’il appelle aussi le Consolateur et l’Esprit de vérité, sera venu, celui-ci leur enseignera toute chose, il les conduira dans la vérité tout entière, il rappellera les paroles que Jésus a prononcées et annoncera les choses à venir. Le Saint-Esprit ne parlera pas de lui-même, mais il parlera de ce qu’il aura entendu. (cf. Jean 14, Jean 16). Cela signifie que l’Esprit-Saint, en nous, enseigne à partir de ce qu’il entend, que ce soit à partir des Écritures (paroles écrites) ou par ce qui est prononcé. Mais toute parole écrite ou prononcée n’est pas nécessairement conforme à l’Esprit de vérité. Le discernement est donc nécessaire. Mais Paul vient de laisser savoir que pour connaître pleinement la volonté de Dieu, une entière sagesse et un parfait discernement sont nécessaires. Plus loin, Paul dit aux Colossiens que « En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. » (Colossiens 2:3 BDS) C’est donc dans la vérité qui est en Jésus-Christ, et que l’on trouve dans les Évangiles qui sont le point de départ, que se trouve « cachés » tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. En Jésus-Christ se trouve ce qui est nécessaire pour parvenir à une entière sagesse et un parfait discernement, tels que Jésus-Christ en est lui-même le témoin. C’est par Jésus-Christ, à l’aide de l’Esprit-Saint, que cela est rendu possible. Jean va d’ailleurs confirmer ce que Jésus a dit concernant l’Esprit-Saint qui nous enseigne toutes choses, lorsqu’il écrit : « Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent. Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. » (1 Jean 2:26-27 NEG79) La version du Semeur le rend un peu plus explicite : « C’est au sujet de ceux qui vous entraînent dans l’erreur que je vous écris ces choses. Quant à vous, l’Esprit dont vous avez été oints par Christ demeure en vous. Vous n’avez donc pas besoin que l’on vous instruise, car cet Esprit dont vous avez été oints vous enseigne tout. Il est véridique, il ne ment pas. Restez donc attachés à cet enseignement tel que vous l’avez reçu de l’Esprit. » (1 Jean 2:26-27 BDS) Malheureusement, de nos jours très peu d’enseignants instruisent dans le sens de ce que Jean a écrit ici conformément à la vérité qui est en Jésus-Christ. Très peu nombreux sont ceux qui enseignent les croyants à être enseignés directement par l’Esprit-Saint, et à être attachés à ce que l’Esprit leur enseigne par Jésus-Christ. De nombreux enseignants ont tendance à véhiculer indirectement, et malgré eux, l’idée qu’ils sont eux-mêmes indispensables pour l’instruction des croyants. Ainsi, au lieu d’instruire en sorte que les croyants soient eux-mêmes enseignés par l’Esprit-Saint, par exemple dans leur propre lecture des Écritures, ils instruisent en sorte que les croyants restent dépendant de l’enseignement de leurs « maîtres ». Il en résulte une relation de codépendance entre ceux qui enseignent et ceux qui sont enseignés, les enseignants ayants souvent fait de leur « ministère » leur profession, par laquelle ils vivent et subviennent à leurs besoins. Ainsi, un tel enseignant n’instruira pas ses propres disciples en leur disant « vous n’avez donc pas besoin que l’on vous instruise, car cet Esprit dont vous avez été oints vous enseigne tout« .

Colossiens 1C’est pourquoi Jean écrit plus loin : « Mais attention, mes chers amis, ne vous fiez pas à n’importe quel esprit; mettez les esprits à l’épreuve pour voir s’ils viennent de Dieu, car bien des prophètes de mensonge se sont répandus à travers le monde. Voici comment savoir s’il s’agit de l’Esprit de Dieu: tout esprit qui reconnaît que c’est pleinement humain que Jésus est venu, vient de Dieu. Tout esprit, au contraire, qui ne reconnaît pas ce Jésus-là ne vient pas de Dieu. C’est là l’esprit de «l’anti-Christ» dont vous avez entendu annoncer la venue. Eh bien, dès à présent, cet esprit est dans le monde. Vous, mes enfants, vous êtes de Dieu et vous avez la victoire sur ces prophètes de mensonge, car celui qui est en vous est plus puissant que celui qui inspire ce monde. Eux, ils font partie du monde. C’est pourquoi ils tiennent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute, mais celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. De cette manière, nous pouvons distinguer l’Esprit de la vérité de l’esprit de l’erreur. » (1 Jean 4:1-6 BDS) Déjà au temps de Jean, bien des prophètes de mensonge se sont répandus à travers le monde. Alors qu’en est-il aujourd’hui? La sagesse de l’esprit de l’erreur, conforme à l’esprit du monde et anti-Christ, est une sagesse du monde qui se base sur les seules principes de ce monde tel que le vivent ceux qui sont au stade d’enfant (voir Galates 4) et ne fait en général pas intervenir le moyen de la foi. C’est une sagesse qui fait appel aux hommes et aux moyens humains (voir Jérémie 17), sans faire intervenir la foi (voir Hébreux 11). La sagesse de Dieu apparaît comme une folie pour ceux qui ne marchent pas par le moyen de la foi pour puiser dans la grâce de Dieu, mais qui marchent par leurs propres moyens, qui sont des moyens tout humains conformes à ce monde. Et la sagesse de ce monde est une folie aux yeux de Dieu (cf. 1 Corinthiens 3). Malheureusement, c’est bien souvent une sagesse du monde basée sur les principes de ce monde qui est enseignée parmi les croyants par ceux qui ne font pas intervenir le moyen de la foi, ni le renouvellement de la pensée dans leur enseignement.

Jean parle de l’esprit de l’erreur qui est dans le monde et qui s’oppose à Christ, et il dit que cet esprit ne confesse pas que Jésus est venu pleinement humain. Mais depuis des siècles, certains prétendent que Jésus est pleinement humain et aussi pleinement Dieu, dans le sens d’égal à Dieu. Une telle affirmation est contraire à l’ensemble des paroles que Jésus-Christ a exprimées et contraire à ce qu’on peut lire dans les lettres du Nouveau Testament. Jésus ne s’est nullement fait l’égal du Père. Il a clairement exprimé « car le Père est plus grand que moi » (Jean 14:28) et « Mon Père… est plus grand que tous » (Jean 10:29). Jésus s’est référé à lui-même en tant que « fils de l’homme » a près de 80 reprises dans les évangiles. De plus, appeler Dieu son Père ne fait pas de quelqu’un l’égal du Père, ni l’égal de Dieu. Autrement, lorsque Jésus enseigne ses disciples à prier Dieu en disant « notre Père qui est aux cieux » cela signifierait que tous ceux qui s’expriment avec cette prière sont l’égal de Dieu… De plus, l’unité avec le Père dont Jésus parle en disant « Moi et le Père nous sommes un » (Jean 10:30 NEG79) est une unité d’esprit, une même manière de penser et d’agir conforme au Père, et qui l’amène a dire à Philippe : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14:9 NEG79). C’est d’ailleurs à cette même unité avec le Père que Jésus appelle ses disciples à vivre lorsqu’il prie au Père : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné (Yeshua=Dieu sauve), afin qu’ils soient un comme nousJe leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes unmoi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jean 17:11, 22-23 NEG79). Ainsi, il ne faut pas confondre un caractère divin, conforme à Dieu est amour, une unité avec le Père tel que Jésus-Christ en a été le témoin, et une égalité avec le Dieu Tout Puissant qu’il n’a pas affirmée, ni les auteurs des lettres du Nouveau Testament d’ailleurs. Les versets qui semblent prétendre à une égalité avec Dieu sont en général pris hors contexte et sans tenir compte de l’ensemble des paroles de Jésus qui se trouvent dans les évangiles.

Jésus après avoir affirmer à des scribes et des pharisiens « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12 NEG79) et « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père » (Jean 8:19 NEG79), il a mis en garde sur l’importance de croire ce qu’il est, sans quoi nous mourrons dans nos péchés, c’est-à-dire nous mourrons dans nos fausses manières de comprendre les choses et nos fausses manières de penser. Après leur avoir dit « Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez venir où je vais« , puis qu’il est ce qu’il dit depuis le commencement, Jésus s’exprime clairement : « C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jean 8:24 NEG79) De plus, Jésus a été clair en disant que le Père est le seul vrai Dieu (cf. Jean 17:3). En général, ceux qui font Jésus l’égale de Dieu, et diminuent son humanité, en viennent à enseigner qu’il est impossible de marcher comme Jésus. Mais il est clair que sans un renouvellement de la manière de penser pour l’aligner à la sienne, cela est impossible. Toutefois, Jésus a enseigné que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (cf. Luc 18:27). Et Dieu donne son Esprit pour ce faire. Il est important de ne pas oublier non plus que Jésus a enseigné que le blasphème contre le Saint-Esprit est ce qui empêche de recevoir l’effacement des péchés, c’est-à-dire l’effacement des fausses manières de penser (cf. Matthieu 12:31). Aller à l’encontre de ce que l’Esprit-Saint enseigne prive de l’expérience du salut déjà dans ce monde. Cela empêche de pouvoir être renouvelé dans notre manière de penser afin de pouvoir marcher comme Jésus.

Paul écrit aux Romains : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2 NEG79)

Ainsi, la volonté de Dieu est ce qui est bon, ce qui est agréable conformément aux caractéristiques de l’amour (cf. 1 Corinthiens 13), et ce qui est parfait. C’est là la volonté de Dieu. Et pour pourvoir discerner ce qui est bon, agréable et parfait, il est nécessaire d’être transformé par le renouvellement de notre intelligence. Le terme original grec nous traduit par intelligence signifie toutes les facultés de perception et de compréhension et celles de sentiment, jugement, détermination. Il s’agit de notre manière de comprendre les choses, c’est-à-dire notre manière de penser. Et notre manière de penser doit s’aligner sur les caractéristique de l’amour, les caractéristiques du Père tel que Jésus-Christ l’a révélé. Paul l’a exprimé ainsi : « Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ. » (1 Corinthiens 2:16 NEG79) Ainsi, la manière de penser du Christ se retrouve dans l’enseignement du Christ et dans le témoignage de sa vie conforme à la vérité. Et lorsque nous nous laissons transformer par le changement de notre manière de penser pour l’aligner avec celle de Jésus-Christ, alors nous faisons l’expérience des caractéristiques de l’amour tel que Jésus-Christ les a enseignées et démontrées lui-même. Et ainsi, nous parvenons à une entière sagesse et à un parfait discernement, qui conduit à la connaissance de la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. « Ainsi vous pourrez avoir une conduite digne du Seigneur et qui lui plaise à tous égards. Car vous porterez comme fruit toutes sortes d’œuvres bonnes et vous ferez des progrès dans la connaissance de Dieu. Dieu vous fortifiera pleinement à la mesure de sa puissance glorieuse, pour que vous puissiez tout supporter et persévérer jusqu’au bout – et cela avec joie. » (Colossiens 1:9-11 BDS)

La foi: le moyen d’être élu sans favoritisme ni aucun mérite impliqué

Dans sa lettre aux Romains, alors qu’il vient de souligner le fait que Dieu n’a pas abandonné son peuple (dans le contexte il s’agit des Israélites), Paul parle en faisant le parallèle avec l’histoire d’Élie et dit: « De même, dans le temps présent aussi, il y a un reste conformément à l’élection de la grâce (Romains 11:5 S21). Or, puisque c’est par grâce, cela ne peut pas venir des œuvres, ou alors la grâce n’est plus la grâce«  (Romains 5:6 BDS).

Election 2La notion d’élection de la grâce, c’est-à-dire par faveur imméritée et « imméritable » selon la volonté de Dieu, peut faire apparaître une impression de favoritisme, cette tendance à accorder des faveurs injustes, alors que Dieu ne fait pas de favoritisme (cf. Romains 2:11, Ephésiens 6:9, Colossiens 3:25) et il est juste dans tout ce qu’il fait. Paul dit encore: « Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous » (Romains 11:32 LSG). Il faut faire attention ici à la notion de « Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance« . Cette notion ne peut pas être prise au premier degré, sous peine d’amener des caractéristiques de Dieu qui seraient contraires à la vérité qui est en Christ. Dieu n’enferme pas les hommes dans la désobéissance, il est celui qui les en délivre pour les habiliter à l’obéissance, l’obéissance à l’amour. Mais les tablettes de pierre, données à Moïse, ont clairement établie qu’aucun être humain depuis Adam n’avait vécu conformément au décalogue gravé sur ces tablettes (voir Romains 3:20). Ainsi, par le décalogue, tous les hommes ont été reconnu comme désobéissant à la loi de Dieu, c’est-à-dire ne vivant pas conformément à l’amour. Toutefois, Dieu est amour et l’amour est miséricordieux, il fait grâce. Ainsi, la condition depuis la désobéissance d’Adam est que tout homme est « naturellement » dans une position d’être sous la miséricorde de Dieu, et d’être potentiellement au bénéfice de la grâce de Dieu. En effet, à cause du péché, cette fausse manière de penser induite aux hommes par le père du mensonge, sous lequel se sont placés Adam et Eve, personne ne peut réussir à mériter la faveur de Dieu, « tous ont péché… » (Romains 3:23), « il n’y a pas de juste, pas même un seul » (Romains 3:10, Psaume 143:2, voir aussi Jacques 2:11, Jean 8:7-9). Le fait est que tous ont péché, mis à part Christ. Ainsi, tout ce à quoi l’homme pourrait s’attendre de Dieu et recevoir de lui peut uniquement être le résultat de sa faveur imméritée, à cause de sa miséricorde et de sa grâce. Paul amène à comprendre que:

La volonté de Dieu est de faire grâce à tous.

 « Car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité«  (1 Timothée 2:4 BDS). Ainsi, la volonté de Dieu, c’est que tout homme soit au bénéfice de sa faveur imméritée. Mais la grâce étant par définition imméritée et « imméritable », quelqu’un qui s’approche de Dieu avec une notion quelconque de mérite, en s’attendant à la faveur de Dieu en fonction de ses propres actions (dire, faire ou penser), est assuré d’être exclu de la grâce, donc de ne pas accéder à la faveur de Dieu. C’est ce que Paul dit aux Galates, qui avaient commencé à faire intervenir le mérite (par des prescriptions de Moïse) dans la justification: « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez à être considérés comme justes dans le cadre de la loi (de Moïse), vous êtes déchus de la grâce » (Galates 5:4 S21).

Election 1Dieu choisit par sa grâce. Ce qu’il faut comprendre par cela, c’est que son « système d’élection » est à travers la grâce. Il est dans la grâce, par la grâce et pour la grâce. On peut illustrer cela de la manière suivante: Pour être sur la liste des personnes éligibles, la seule possibilité est parce que Dieu est miséricordieux et qu’il a « choisi » de faire grâce à tous. En vérité, Dieu ne pourrait pas « choisir » de ne pas faire grâce, car il ne peut pas aller contre sa propre nature: l’Amour. Ainsi, tous sont éligibles par défaut. Ceci contribue à démontrer que l’amour de Dieu est inconditionnel, car tous sont qualifiés d’office à cause de sa grâce, dont Christ est la démonstration, pour pouvoir être potentiellement « sélectionnés ». Il n’y a donc aucun favoritisme dans ce processus d’élection.

Le système d’élection de Dieu c’est la grâce.

Alors, dans ce système d’élection, comment quelqu’un qui est donc éligible peut-il être élu? Pour que la grâce reste la grâce, seul un moyen qui fait intervenir aucun mérite, ni du favoritisme, peut être utilisé. Le moyen dans lequel il n’y a pas de favoritisme et qui est celui « choisi » par Dieu, à cause de sa propre nature, c’est: la foi. La foi consiste à croire en Dieu, à lui faire confiance et agir dans cette confiance et par cette confiance, à croire à sa faveur imméritée, à sa bonté parce qu’il est bon, en résumé à croire à son amour. Il n’y a absolument aucune notion de mérite ou de favoritisme dans le moyen de la foi en Dieu, tel que Christ en a révélé la véritable nature: l’Amour. Ainsi,

La foi est le moyen d’être élu sans favoritisme ni aucun mérite impliqué.

Ce qui est extraordinaire dans le système d’élection de Dieu, et qui est lié à la nature même de Dieu, c’est qu’il place l’élection entre les mains de chaque individu pour lui-même. Et ce système ne fait appel qu’au libre choix de l’individu. Chaque individu peut choisir lui-même d’être élu: en choisissant de croire à la grâce de Dieu qui choisit par amour, sans faire intervenir ni mérite, ni favoritisme. C’est de cette manière que Dieu choisit les gens dans sa grâce, sans faire de favoritisme.

Dieu est Amour et l’Amour ne peut qu’inviter l’autre, mais ne peut pas s’imposer. Il ne peut pas aller à l’encontre de la volonté de l’autre, de son libre choix. Ce système d’élection de la grâce est à l’opposé du fonctionnement du monde. Le drame est que certains sont tellement imprégnés de la notion de mérite avec laquelle le monde définit leur valeur, et définit ce qu’ils reçoivent, qu’ils approchent Dieu avec ce même fonctionnement. Et pour certains, l’idée de la grâce leur est même insupportable. A la fin de la parabole des invités, illustrant notamment le rejet (par les invités) du Fils de Dieu qui est venu établir le régime de la grâce, Jésus conclut: « Car, beaucoup sont invités, mais ceux qui sont élus sont peu nombreux » (Matthieu 22:14 BDS). Dans cette parabole de Jésus, il sous-entend que les invités étaient le peuple Juif, ceux qui étaient « le peuple de Dieu », et que ceux-ci ont rejeté l’invitation de Dieu Lui-même: Jésus-Christ. Le fait est que ce peuple avait été modelé, dans leur manière de penser et de comprendre les choses, par la loi de Moïse avec ses prescriptions et son fonctionnement au mérite. Ils pensaient que leur élection venait par le fait de posséder ses prescriptions et par leur obéissance à ces prescriptions pour mériter la faveur de Dieu. C’est cette manière de penser, à laquelle ils s’accrochaient obstinément, qui ne leur permettaient pas d’accepter le véritable système d’élection de Dieu: la grâce. Et ainsi, ils rejetaient l’invitation gratuite. C’est ce rejet de l’invitation qui amène à ne pas faire partie des « élus », et ce malgré Celui qui invite et dont l’appel est irrévocable (voir Romains 11:29). Mais dans la parabole de Jésus, il laisse comprendre que ceux qui n’étaient pas du peuple Juif ont répondu à l’invitation.

L’immensité de l’amour de Dieu, et la « folie » (aux yeux des hommes) de la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, est que tous les trésors surabondant de la grâce sont reçus en suivant le même principe: ils sont saisis par la grâce au moyen de la foi. « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu; ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter » (Ephésiens 2:8-9 BDS).

« Je prends aujourd’hui le ciel et la terre à témoins: je vous offre le choix entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez, vous et vos descendants » (Deutéronome 30:19 BDS).

 

PS: Dans le parallèle avec l’histoire d’Élie à laquelle Paul se réfère dans Romains 11, le reste qui ont été choisi par Dieu conformément à l’élection de la grâce, ne l’ont été que parce qu’ils n’avaient pas plié le genou devant Baal (1 Rois 19:18). En d’autres termes, ils n’avaient pas placé leur confiance dans des idoles mais dans l’Éternel. Au sujet du choix de ce reste, il n’y a pas de mention de leur éventuelle obéissance ou désobéissance face au décalogue. Le seul manquement qui soit fatale, c’est le rejet de Dieu lui-même, et qui demeure un choix de chaque individu.