Où est-il dit de demander le pardon à Dieu pour recevoir son pardon ?
La question du pardon que Dieu donne est essentielle et fondamentale parce qu’elle est une question de vie ou de mort, une question de salut pour le présent et pour l’éternité. Le salut consiste à être délivré, libéré, restauré, placé en sécurité, guéri, rétabli, béni. Aussi, en ce qui concerne le pardon, la question ne peut pas être prise à la légère, on ne peut pas se contenter de ce qu’on croit être vrai parce que d’autres y adhèrent aussi, sans avoir vérifié que cela soit véritablement ce que Dieu dit. Le pardon des péchés est la fondation des fondations et si cette fondation n’est pas correcte et saine, tout ce qui est construit dessus est voué à être bancal (voir aussi Apologétique).
Une notion qui revient très régulièrement dans de nombreuses prédications aujourd’hui et qui habite beaucoup de gens qui confessent Jésus comme Seigneur et croient dans leur cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, est celle de devoir demander à Dieu de nous pardonner afin qu’il nous pardonne. Cela avec l’idée, plus ou moins consciente, que tant qu’on ne lui a pas demandé de nous pardonner pour les fautes dont on a conscience (ou pas), celles-ci ne sont pas pardonnées par Dieu et qu’il en tient compte jusqu’à ce qu’une demande de pardon soit formulée, et dans cette attente la conscience reste chargée de culpabilité et la condamnation demeure active.
Mais où se trouve cette idée dans la Bible, sur quoi cette notion se fonde-t-elle ?
Premièrement, il faut regarder ce que signifient le pardon et l’action de pardonner. La définition du pardon correspond au fait de ne pas tenir rigueur d’une faute. L’action de pardonner consiste à ne pas sanctionner une faute, une erreur ou ce qui pourrait être considérer comme un manquement à un règlement, une règle morale. Le terme original dans le Nouveau Testament pour l’action de pardonner est « aphiemi » (en grec ἀφῆτε), qui a le sens d’envoyer au loin, de laisser aller, de ne tenir aucune compte de quelque chose, de ne pas en discuter maintenant, d’oublier, de remettre une dette. Concrètement, cela consiste donc à agir, ou réagir, envers le fautif comme si la faute n’avait pas eu lieu, et même plus encore, à effacer sa dette, à prendre sur soi les conséquences de la faute de l’autre. On entend parfois la « sagesse » humaine dire qu’on pardonne mais qu’on n’oublie pas. Ceci est à l’opposé de ce qu’est le pardon, car le pardon oublie la faute, il efface, il ne tient pas compte des fautes. C’est ce que Dieu a cherché à faire comprendre à l’homme à travers toute la vie de Christ et ce qu’il a fait en Lui et à travers Lui, jusqu’à sa mort à la croix (cf. 2 Corinthiens 5 :19) pour mettre un terme aux prescriptions de Moïse qui condamnaient le fautif, prescriptions contraires à l’amour, données en marge du décalogue, qui lui, correspond à la loi de l’amour. Car Dieu est amour et l’amour véritable ne tient pas compte des fautes de l’autre, il ne les sanctionne pas, il les efface et n’est pas habité de ressentiment, Jésus l’a démontré dans sa vie et par sa vie. L’amour véritable ne se sent pas offensé par les offenses envers lui, car l’amour ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il pardonne tout, il supporte tout (cf. 1 Corinthiens 13 :5-7). L’amour pardonne sans aucune condition, sans attendre une manifestation de l’autre pour ce faire. L’amour n’aime pas pour soi-même, mais il aime pour l’autre, l’amour donne, il ne reprend pas. L’amour aime l’autre indépendamment que l’autre soit aimable ou pas, c’est la définition même de l’amour et Dieu est amour (cf. Luc 6:35). Il n’y a pas d’égocentrisme dans l’amour, pas plus qu’il n’y a d’amour dans l’égocentrisme. C’est pourquoi l’amour ne peut pas se sentir offensé par personne, car seul l’égocentrisme peut se sentir offensé. Jésus l’a démontré, lui qui est le rayonnement de la gloire de Dieu et l’expression parfaite de son être (cf. Hébreux 1 :3). Même à la croix, au point culminant de la méchanceté manifestée par les hommes envers lui, au sommet du rejet et au milieu d’une souffrance extrême, Jésus ne s’offense pas, il ne s’irrite pas contre les hommes, il leur pardonne encore, il ne tient pas compte de leurs fautes, car il a conscience qu’ils ne savent pas ce qu’ils font, à cause de leur ignorance de la vérité. Dieu est amour, Christ est l’expression parfaite de Dieu ! La définition et les caractéristiques de l’amour devraient être suffisant pour comprendre le non-sens de demander à l’amour de pardonner, et le non-sens de l’idée que sans demander à être pardonné l’amour ne pardonne pas et tient compte des fautes. C’est un non-sens car l’amour pardonne sans aucune demande. L’amour ne tient pas compte des fautes.
Mais regardons tout ce que le Nouveau Testament a d’écrit concernant le pardon. Dans l’ordre classique des écrits du N.T., la première apparition de ce qui touche au pardon arrive dans ce que Jésus enseigne à ses disciples sur la prière dans Matthieu 6.
Matthieu 6:12 – « … pardonne-nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous-mêmes les torts des autres envers nous. » Matthieu 6 BDS (chapitre)
- Le terme original traduit ici par torts est « opheilema » (en grec ὀφειλήματα) qui signifie ce qu’on doit à quelqu’un, une dette, métaphoriquement une offense ou péché. Le texte original ne contient pas l’idée des torts envers Dieu dans ce verset. Même si, toute la création dont l’humanité fait partie appartient à Dieu (cf. Deutéronome 10:14). Et ainsi, toute atteinte envers les hommes est donc une atteinte à ce qui est à Dieu. C’est un manquement à l’amour. Mais il est important de garder en tête que, même si on porte atteinte contre Dieu lui-même, à sa réputation ou à ce qui lui appartient, Dieu ne peut pas s’irrité dans le sens où les hommes livrés à eux-mêmes le sont, car Dieu est amour (cf. 1 Jean 4:8). L’amour ne cherche pas son propre intérêt. Christ a démontré cette « inoffensabilité » de l’amour. Il n’y a pas d’égo dans l’amour, seul l’égo peut être offensé. Tout ce que Dieu a créé n’est pas pour nourrir un égo, mais il a créé depuis l’amour, par amour, pour exprimer et manifester cet amour qui est sa propre nature. Dieu a créé les hommes pour qu’ils soient son image, pour que les hommes soient amour, à son image (cf. Genèse 1:26-27). Il désire que les hommes soient participants à sa propre nature divine (cf. 2 Pierre 1:3-4), à l’exemple de Jésus. Dieu a créé pour aimer et non pour être adulé (cf. Matthieu 9:13), car il n’y a pas d’égocentrisme dans l’amour. L’Amour n’a pas un besoin de reconnaissance. La souffrance que peut ressentir l’Amour (Dieu) lorsque l’être aimé rejette l’Amour, n’est pas une blessure d’un égo qui aime l’autre pour soi-même et qui perd quelque chose parce que l’autre ne l’aime pas. Non, l’Amour souffre de voir l’autre rejeter l’Amour, parce que c’est l’autre qui perd quelque chose par ce rejet, et ce que l’autre perd c’est l’Amour ! Et l’Amour souffre de ce que l’autre se trouve alors privé des caractéristiques de l’Amour et vive dans l’expérience des caractéristiques qui sont à l’opposé de l’Amour…
- Très souvent, les gens prennent la moitié du verset 12 pour en faire une demande : « pardonne-nous nos torts envers toi », pourtant il n’y a aucune séparation à cette endroit dans cette phrase. Certaines traductions vont même jusqu’à placer une virgule à cet endroit qui n’existe pas dans le texte original. Concernant toute cette prière de Matthieu 6:9-13, Jésus n’ajoute qu’une seule explication, un seul commentaire, un seul, comme pour s’assurer qu’on ait bien compris une chose, et son commentaire concerne précisément la signification du verset 12. Jésus explique clairement le sens de ce qu’il veut dire : « En effet, si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes » (Matthieu 6:14-15 BDS).
- Le sens du verset 12 doit être compris conformément à l’explication que Jésus en donne lui-même, en incluant la définition réelle du pardon qui consiste à l’effacement des fautes, à ne pas en tenir compte. Jésus lie clairement l’effacement des fautes par Dieu au fait de pardonner aux autres et non pas à une demande nécessaire qui serait une condition pour que Dieu pardonne comme si, sans cette demande Dieu ne voudrait pas le faire… Et il faut relever qu’il s’agit ici (versets 14-15) de ne pas tenir compte des torts des autres, implicitement tous les autres, peu importe si ces torts sont envers nous ou uniquement envers d’autres. Cela s’applique sans même que nous soyons directement concernés par les fautes commises. Comme évoqué plus haut, le fait est que toute faute commise envers des hommes est envers ce qui est à Dieu, et tout le bien commis aussi (cf. Matthieu 25:33-46).
- Il est fondamental de comprendre ce qu’il se passe ici au sujet du pardon, avec en tête la définition du pardon qui est l’effacement des fautes. Le fait est qu’il est impossible de traiter les autres différemment de soi-même. Et il est impossible de se traiter soi-même différemment que l’on traite les autres ! Le traitement qu’on utilise pour les autres et toujours celui qu’on utilise pour soi-même. Par exemple, si l’on considère la valeur de quelqu’un en fonction de ce qu’il fait et de ce qu’il possède, c’est uniquement parce qu’on considère notre propre valeur en fonction de ce qu’on fait et de ce qu’on possède (A noter: ceci est le modèle du monde qui établit sa valeur sans tenir compte de ce que Dieu a démontré de notre valeur absolue). Le fait est que si quelqu’un ne fait pas grâce aux autres pour leurs fautes, mais qu’il retient leurs fautes au lieu de les effacer, il continuera naturellement aussi à tenir compte de ses propres fautes. Cela uniquement parce qu’il ne reçoit pas la grâce pour lui-même, il ne s’en saisit pas. Aussi, sa propre conscience restera coupable et chargée de ses propres fautes, il vit dans une autojustification. Et ainsi, le péché en tant que force agissante garde de l’emprise sur lui, le poussant même à la faute. C’est parce qu’une personne a une conscience chargée de ses propres fautes qu’elle va instinctivement et par automatisme tenir compte des fautes des autres. C’est parce qu’une personne vit sous la condamnation (l’expérience du mal) qu’elle condamne les autres et, sans en avoir conscience, en condamnant les autres elle se condamne elle-même. C’est ce que Jésus dit clairement dans l’évangile de Luc: « Ne vous posez pas en juges d’autrui, et vous ne serez pas vous-mêmes jugés. Gardez-vous de condamner les autres, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés » (Luc 6:37 BDS). Jésus ne place même pas Dieu dans son explication, il ne dit pas ici que ce serait Dieu qui juge, qui accuse, qui condamne, qui ne pardonne pas et qui tient compte des fautes. Dieu ne le fait pas et Jésus l’a enseigné et démontré. Jésus et le Père ne sont qu’un (cf. Jean 10:30). Ce n’est pas que Dieu ne veuille pas effacer les fautes de celui qui ne pardonne pas, car Dieu est amour et l’amour pardonne tout, il pardonne d’avance, il efface, il ne tient pas compte des fautes. Mais celui qui juge les autres, qui ne pardonne pas leurs fautes et qui les condamne, le fait parce qu’il continue de se juger lui-même, de tenir compte de ses propres fautes, et de se placer ainsi sous la condamnation qui devient son expérience. Ou encore, cela se produit parce qu’il prend sur lui le jugement des autres, la culpabilité et le non-pardon envers lui. Ainsi, il se sent jugé, pas pardonné et rempli d’un sentiment de culpabilité. Aussi, pour un tel croyant, même la démonstration du pardon de Christ jusqu’à la mort sur une croix, en vue que sa conscience puisse être purifiée de ses fautes et être libéré de l’esclavage du péché, sera inefficace malgré la volonté de Dieu de l’en libérer. Le fait est que ce que Dieu a enseigné et démontré en Christ ne peut pas effacer les fautes de la conscience de celui qui continue lui-même d’en tenir compte pour lui-même et pour les autres (les deux sont indissociables). Dieu est amour et l’Amour ne peut pas forcer l’autre à croire ce qu’il a dit et fait, il ne peut pas forcer à croire la vérité au sujet de l’Amour et de ses caractéristiques. En réalité, celui qui tient compte des fautes des autres le fait parce qu’il tient compte de ses propres fautes, et il le fait parce qu’il croit que Dieu tient compte de ces fautes… Ou alors, il le fait parce qu’il a supprimé l’existence de Dieu dans son système de croyance. En vérité, c’est donc une auto-condamnation qui se produit pour l’incrédule. Cela se produit lorsqu’on ne croit pas la vérité que Dieu a démontrée en Christ: l’amour pardonne tout, sans prérogative demandée. Jésus décrit ce problème de l’auto-condamnation en disant: « Ne condamnez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes condamnés. Car vous serez condamnés vous-mêmes de la manière dont vous aurez condamné, et on vous appliquera la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer les autres » (Matthieu 7:1-2 BDS). Encore ici, Jésus n’attribue pas cette condamnation comme en provenance de Dieu (cf. Jean 3:17-18). En vérité, c’est une auto-condamnation qui se produit par un maintien des fautes dans la conscience de la personne elle-même, et sa mauvaise conscience la pousse à condamner les autres alors que Dieu dit à celui qui a péché : « Je ne te condamne pas… » (cf. Jean 8:10-11). Par incrédulité, la condamnation se produit pour la personne, au lieu qu’elle cesse définitivement d’avoir une conscience chargée de culpabilité afin que le péché perde son emprise sur elle, qu’elle en soit délivrée dans l’union avec le Christ, ce qui est en partie ce que Dieu est venu accomplir en Christ (cf. Colossiens 2:14).
- Au verset 12, le temps utilisé pour « pardonne-nous » est un temps aoriste, qui n’existe pas dans le français et qui désigne un événement situé dans le passé, utilisé ici dans un mode impératif. Cette demande n’est pas à percevoir comme une demande au bon vouloir de Dieu à laquelle il pourrait vouloir dire non. Dieu est amour et l’Amour efface les fautes, c’est lié à sa nature même. Dieu ne peut pas dire non à ce qu’il est venu dire au monde et démontrer en Christ. Le temps utilisé pour « comme nous pardonnons nous-mêmes » est, quant à lui, un présent continue… La part de Dieu est déjà accomplie et définitive, alors que notre part est continue. Le pardon que Dieu donne est permanent et lié à sa nature, il est Amour. Dieu ne peut pas sortir de l’amour car l’Amour est sa propre nature. Son pardon est donc permanent, c’est-à-dire que Dieu ne tient pas compte des fautes. Pour être à notre tour amour et pardonner comme Dieu pardonne, il est nécessaire de demeurer dans son amour et dans le pardon qu’il nous a révélé et démontré en Jésus-Christ. C’est une nécessité qui est continue pour l’homme, à cause de la faute d’Adam qui a amené la corruption de la manière de penser, par le mensonge qui est entré dans le monde. Sans demeurer dans l’amour de Dieu et dans l’effacement des fautes, nécessitant un changement de la manière de penser, le croyant ne peut pas aimer véritablement en ne tenant pas compte des fautes de son prochain, d’autant plus si ce prochain est son ennemi… Et le croyant incrédule face au pardon des péchés ne peut pas non plus être délivré de l’esclavage du péché (cf. Colossiens 1:14, Ephésiens 1:7). Un tel croyant reste dominé par le mal en lui, et le mal commis envers lui continuera de produire le mal en lui.
- On ne trouve pas non plus dans le Nouveau Testament une invitation à demander aux autres de nous pardonner nos fautes, cela n’existe pas. On trouve l’incitation à reconnaître ouvertement nos fautes (Jacques 5:16), mais pas de demande aux autres pour qu’ils nous pardonnent. Mais il est clairement dit que nous devons pardonner aux autres, c’est-à-dire effacer leurs fautes et ne pas en tenir compte, et ils doivent nous pardonner, sans prérogatives : « Supportez-vous les uns les autres, et si l’un de vous a quelque chose à reprocher à un autre, pardonnez-vous mutuellement; le Seigneur vous a pardonné: vous aussi, pardonnez-vous de la même manière » (Colossiens 3:13 BDS). Il s’agit de pardonner comme Christ a démontré le pardon: il n’a pas tenu compte des fautes, même jusqu’à subir la mort par ses ennemis… A noter aussi ici, le terme original pour « supportez-vous » c’est anechomai qui signifie soutenir, porter, endurer, tenir fermement quelqu’un pour ne pas qu’il tombe. Il n’a pas le sens qu’on lui donne dans l’usage courant dont l’idée que si l’autre agit mal, alors il est détestable et il faut prendre son mal en patience et garder la rancune en silence comme si rien n’était. Le terme parle de se soutenir les uns les autres, ce qui est très différent. Jésus a même dit clairement avant de retourner auprès du Père que le pardon des péchés sur terre est entre les mains des hommes : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20:23 LSG).
- Ainsi, la prière « pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6:12 NEG79), revient à demander à Dieu d’effacer et de jeter au loin les offenses que nous avons pu commettre, indépendamment des personnes offensées, et ce de la même manière que nous-mêmes nous le faisons envers ceux qui ont commis des offenses envers nous. Il s’agit pour nous d’effacer les fautes des autres envers nous, et de s’attendre à Dieu pour qu’il efface les fautes que nous avons pu commettre envers d’autres. Cette prière ne revient pas à demander à Dieu de ne plus retenir contre nous un quelconque ressentiment, sans quoi il serait en colère, car cela n’existe pas dans sa nature (A noter: l’expression « la colère de Dieu » ne se retrouve pas dans la bouche de Jésus). Mais en vérité, celui qui est établi dans l’amour de Christ et dans l’union avec lui, ne s’irrite pas contre ceux qui agissent mal envers lui, il ne tient pas compte de leurs fautes, à l’image de Jésus-Christ. L’amour ne s’irrite pas contre les autres (cf. 1 Corinthiens 13:5).
- On pourrait s’arrêter là dans l’explication. Mais il est bon d’aller au fond des choses, par préoccupation de la vérité, d’autant plus lorsqu’on touche à la fondation des fondations de l’Évangile, la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. (voir le dossier complet avec la totalité des passages du Nouveau Testament qui parlent du pardon Dossier: Le point sur le pardon des péchés)
Bien que la question du pardon de Dieu soit essentielle et fondamentale, une question de vie ou de mort, à aucun moment Jésus invite quelqu’un à demander le pardon à Dieu dans les évangiles, jamais il ne dit quelque chose qui suggère « en effet, si vous demandez à Dieu de vous pardonner, il vous pardonnera, et si vous ne demandez pas à Dieu de vous pardonner, alors il ne vous sera pas pardonné ». On ne trouve pas non plus Jésus dire à quelqu’un: « Demande-moi pardon et fais-moi des excuses et alors je te pardonnerai… ». Ce pourrait-il que Jésus ait omis quelque chose dans son enseignement concernant la prière et qu’il ait été à ce point négligeant concernant le pardon que Dieu donne, comment il le donne et comment on le reçoit ? Se pourrait-il que Jésus ait oublié de mettre en pratique en rappelant au gens ce qu’il a lui-même enseigné dans Matthieu 6:12 ?
Jésus met en pratique toute la vérité qu’il enseigne. Aussi, il faut voir comment Jésus agit dans la pratique, et l’on ne trouve aucun exemple où Jésus dit à quelqu’un de demander le pardon à Dieu pour ses fautes. Il y a deux situations intéressantes où Jésus montre clairement le pardon et/ou la non-condamnation:
- La scène du paralytique (Matthieu 9:1-8): Le contexte nous montre que les spécialistes de la Loi (théologiens) considèrent comme un blasphème la prétention de Jésus à pardonner les péchés. Mais Jésus souligne le fait que le fils de l’homme, c’est-à-dire tout fils d’homme, a sur la terre ce pouvoir de pardonner les péchés. Et Jésus le démontre par la guérison du paralytique. C’est ainsi qu’il atteste ce pouvoir de pardonner. Il n’y a aucune intervention du paralytique dans le pardon annoncé par Jésus. Jésus annonce le pardon des péchés au paralytique, sans aucune mention ni suggestion d’une demande de pardon, et sans même que le paralytique dise quelque chose, ni ne manifeste un quelconque regret des fautes dont Jésus dit qu’elles sont pardonnées.
- La scène de la femme adultère (Jean 8:1-11): Le contexte nous montre que les spécialistes de la Loi (théologiens) et les chefs religieux sont ceux qui viennent avec le péché de la femme et veulent la condamner (où est l’homme impliqué? car la loi de Moïse ordonnait que les deux soient lapidés…). Jésus met en lumière la culpabilité de tous à cause de leurs fautes, sans toutefois les condamner, ni pointer directement leurs fautes. Ceux qui condamnaient la femme se retrouvent désarmés. Jésus démontre la non-condamnation envers la femme, ce qui démontre qu’elle est déjà pardonnée. Mais il n’y a aucune mention, ni suggestion, d’une demande de pardon. C’est même grâce à la non-condamnation qui libère, et l’amour qu’il lui témoigne, que Jésus peut dire ensuite à la femme: « Va, et ne pèche plus« . Et cette parole de Jésus est davantage une proclamation dans la vie de cette femme, comparable à la parole donnée au paralytique « lève-toi… », qu’une simple invitation à ne plus pécher.
Jésus a enseigné et démontré le pardon des péchés. Il a démontré que l’amour pardonne sans prérogative. Dans Matthieu 26, Jésus exprime clairement: « ceci est mon sang, par lequel est scellée l’alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés » (Matthieu 26:28 BDS). Jésus dit que son sang est ce qui scelle l’alliance, c’est-à-dire l’alliance de Dieu avec les hommes. Il utilise le langage dans lequel la pensée modelée par les hommes de l’ancien testament réfléchissait. Jésus dit que son sang va être versé pour “beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés“. Le terme traduit par “beaucoup” est le terme polus qui signifie un grand nombre, il ne signifie pas “tous les hommes“… En effet, d’une part le fait est que seuls ceux qui croient au pardon des péchés et qui s’en saisissent, par le moyen de la foi, voient leurs fautes effacées de leur conscience et en être libéré, et être ainsi habilité à ne plus répondre au mal par le mal. Et d’autre part, Jésus a démontré que le Père ne tient pas compte des fautes et que ce n’est pas Lui qui condamne. Mais tous ne le croient pas, tous ne croient pas dans la vérité qui est en Jésus. Et ceux qui croyaient que les prescriptions de sacrifices demandés par Moïse pour le pardon des péchés étaient demandées par Dieu, ceux-là n’arrivent pas à se saisir du pardon des péchés sans concevoir la nécessité d’un sacrifice. Ces hommes-là croient à la nécessité d’une punition pour le péché, et à la nécessité d’une effusion de sang pour le pardon des péchés. Ils en arrivent à croire au pardon des péchés uniquement en regardant la mort de Jésus à la croix comme un sacrifice prétendument demandé par Dieu, et en identifiant Jésus à ce que demandait Moïse pour le pardon des péchés. C’est ainsi que Paul, par exemple, modelé par la loi de Moïse en est arrivé à accepter et à se saisir du pardon des péchés et à en être délivré. Cette perspective l’a poussé à voir toute chose de la loi de Moïse comme une préfiguration, mais ceci va à l’encontre de la vérité que Christ a démontrée au sujet du caractère même de Dieu. D’ailleurs on ne voit nul part dans les évangiles, Jésus se présenter lui-même comme “le sacrifice demandé par Dieu”, ni comme “l’Agneau de Dieu”, ce sont les hommes qui ont regardé à Christ de cette manière-là, à cause des prescriptions que Moïse avaient demandées pour le pardon des péchés. Toutefois, il faut relever que Moïse avait exclu tout pardon pour certains péchés comme l’adultère, ou déshonorer père et mère… Alors que Christ a démontré le pardon et la non-condamnation de sa part, et au nom du Père, même pour ces péchés-là. Car le Père n’est pas un meurtrier, ce n’est pas Lui qui condamne. Lorsque Jésus parle à son propre sujet, il ne prend pas l’image des sacrifices demandés par Moïse, mais il prend l’exemple du serpent que Moïse a élevé dans le désert et vers lequel il avait suffi de regarder pour être sauvé (cf. Nombres 21:8-9). “Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui” (Jean 3:14-17 NEG79). Jésus a donc voulu qu’on regarde à Lui comme à celui qu’il suffit de regarder. Et Jésus a dit: “Celui qui m’a vu a vu le Père” (cf. Jean 14:9). Jésus a montré comment le Père agit. Jésus a fait tout ce que le Père fait (cf. Jean 5:19-20): il n’a pas lapidé pour l’adultère (cf. Jean 8)… il n’a pas puni de mort pour le fait de déshonorer père et mère (cf. Marc 7)… alors que Moïse l’avait ordonné au nom de l’Éternel… Jésus n’a jamais condamné personne, il n’a jamais enseigné ou réclamé qu’il y ait effusion de sang pour le pardon des péchés. Car l’effusion de sang n’est pas une demande qui vient de Dieu, mais c’est une soif de vengeance qui apparaît depuis la première mort d’un être humain, et c’est un cri de vengeance qui vient de la terre envers Dieu en réponse au sang versé (cf. Genèse 4:10). Ce cri de vengeance n’existe pas en Dieu. Il ne vient pas de Lui, il vient de la terre sous l’inspiration de celui qui est le meurtrier dès le commencement. Jésus a montré qu’il aime le Père et qu’il n’agit pas conformément au père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8:44). Mais Jésus agit conformément au Père céleste (cf. Jean 14:30-31) qui donne sa vie pour ses brebis (cf. Jean 10:11). Il l’a donne de son propre gré alors que personne n’a le pouvoir de la lui prendre (cf. Jean 10:18). L’Amour ne condamne pas, il ne punit pas, il est prêt à mourir sans frapper ses ennemis, car il ne cherche pas à sauver sa propre vie mais celles des autres. “En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés” (Jean 8:24 BDS). C’est intéressant de relever que Jésus n’a pas dit “c’est par mon sang que le Père pardonne les péchés…”, car Dieu est amour et l’amour pardonne sans prérogative. Jésus a encore dit en citant Osée: “Allez donc apprendre quel est le sens de cette parole: Je désire que vous fassiez preuve d’amour envers les autres plutôt que vous m’offriez des sacrifices” (Matthieu 9:13 BDS). “Ah! si vous aviez compris le sens de cette parole: Je désire que vous fassiez preuve d’amour envers les autres plutôt que vous m’offriez des sacrifices, vous n’auriez pas condamné ces innocents” (Matthieu 12:7 BDS). La perspective de la croix comme un sacrifice demandé par Dieu pour qu’il accepte de pardonner est une pensée tout humaine. C’est une pensée opposée à Dieu et que l’Esprit avait déjà essayé de faire comprendre par la bouche de Jérémie: “Non! je n’ai rien prescrit à vos ancêtres, je ne leur ai rien ordonné concernant les holocaustes et autres sacrifices quand je les ai fait sortir d’Égypte. Mais voici ce que je leur ai commandé: «Ecoutez-moi et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple; suivez toutes les voies que je vous prescrirai, afin que vous soyez heureux.» Mais eux, ils n’ont pas écouté, non, ils n’ont pas prêté l’oreille. Mais ils se sont conduits selon leurs propres raisonnements et selon les penchants de leur mauvais cœur. Ils sont devenus pires au lieu de devenir meilleurs. Depuis le jour où vos ancêtres sont sortis d’Égypte jusqu’à aujourd’hui, j’ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, jour après jour, inlassablement. Mais ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille. Ils ont raidi leur nuque, et ils ont fait plus de mal que leurs ancêtres. Dis-leur toutes ces choses, mais ils ne t’écouteront pas; appelle-les, mais ils ne te répondront pas. Alors tu leur diras: Vous êtes une nation qui n’a pas obéi à l’Éternel son Dieu et qui n’a pas voulu accepter sa leçon. La vérité n’est plus, elle a été retirée de leur bouche” (Jérémie 7:22-28 BDS) et l’Esprit l’avait aussi exprimé par la bouche de David qui en avait même fait l’expérience: “Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice. Tu m’as ouvert l’oreille, car tu n’as demandé ni holocaustes ni sacrifices pour expier le péché” (Psaume 40:7 BDS).
Jésus a annoncé le pardon des péchés à des hommes et l’a enseigné, alors qu’il n’y avait pas eu le moindre sacrifice, ni effusion de sang pour ce faire, et que lui-même n’était même pas encore passé par la mort.. Toutefois, malheureusement c’est seulement par le sang versé de Jésus, que “beaucoup” d’hommes sont d’accords d’accepter de croire que leurs péchés sont pardonnés sans prérogative de leur part, parce que leur manière de penser a été modelée par les prescriptions de Moïse… Jésus a mis fin à ces prescriptions qui demandaient des sacrifices et du sang versé pour le pardon des péchés. Jésus a démontré le pardon, même pour les fautes pour lesquelles Moïse avait ordonné la mort. Jésus a démontré ce pardon sans effusion de sang. Les dispositions que Dieu a démontrées en Christ sont scellées par le sang de Jésus. Jésus s’adressait à des hommes dont la manière de penser et de réfléchir au sujet de Dieu, et en particulier au sujet du pardon, était modelée par les prescriptions de Moïse, qu’ils avaient placé à l’égal de Dieu… C’est pourquoi Jésus a dit clairement: “Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance” (Jean 5:45 NEG79). Et pour rappel, celui qui détient le pouvoir de la mort n’est pas Dieu (cf. Hébreux 2:14-15), mais il est la résurrection et la vie (cf. Jean 11:25).
Lorsque Jésus se révèle à Saul (qui deviendra Paul), il lui dit: « Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec ceux qui appartiennent à Dieu » (Actes 26:18 BDS). C’est en croyant en Jésus, c’est-à-dire croire à ce qu’il a dit, enseigné et démontré par sa vie que le pardon est reçu. C’est Jésus qui amène la compréhension du pardon et à le saisir dans la manière de penser des croyants. Il s’agit de se saisir par la foi de ce qu’il a enseigné et démontré. C’est ainsi, en croyant, que les péchés sont effacés et que la conscience est purifiée, par ce que Dieu a enseigné et démontré en Christ.
Le pardon est déjà donné, mais le moyen de le recevoir c’est de le croire.
C’est de la même manière que la part d’héritage donnée est reçue, en croyant en Jésus, c’est-à-dire à ce qu’il a démontré comme accessible par le moyen de la foi. C’est par la confiance en Lui, et en ce qu’il a démontré, que nous avons accès à cet héritage. Cette réalité fait passer des ténèbres à la lumière, alors on y voit clair. Cette réalité, à laquelle on accède par le moyen de la foi, fait passer du pouvoir de Satan à Dieu, Satan n’a ainsi plus de pouvoir. Les yeux ont besoin d’être ouverts pour voir clair et voir la vérité que nous révèle Jésus-Christ, et qui n’était pas enseignée précédemment.
Dans tout ce qui concerne le pardon dans le Nouveau Testament, le constat qui s’impose est le suivant:
Demander le pardon à Dieu pour être pardonné est… une hérésie !
Cette notion ne se trouve pas dans le Nouveau Testament. C’est la tradition qui maintient ce mensonge vivant, et le fait que l’idée semble à priori sage, mais elle est une folie car en réalité elle nie l’œuvre de la vie de Christ ! Cette notion de demande de pardon est le résultat d’une pensée toute humaine, mais pas celle de Christ. Ce mensonge maintient les gens sous la condamnation et sous l’emprise du péché, car il ne peuvent pas se saisir du pardon des péchés de cette manière, c’est-à-dire par le moyen d’une demande. Le pardon est déjà donné et il est à saisir par la foi. Il s’agit d’accepter que Dieu ne tient pas compte des fautes, parce qu’il est amour. Il l’a démontré en Christ.
Et il est d’ailleurs inutile de demander pardon à Dieu dans l’idée qu’il soit réconcilié avec nous, comme si Dieu était irrité contre l’humanité. Jésus n’a pas enseigné ni démontré une telle pensée. Ce sont les hommes qui ont besoin d’être eux-mêmes réconciliés avec Dieu (cf. 2 Corinthiens 5:20), en acceptant le moyen par lequel Dieu déclare les hommes justes (cf. Romains 10:2-4) et les amène à une vie juste et sainte: la foi en la vérité qui est en Christ. Mais beaucoup ignorent la vérité que Christ a enseignée et démontrée. Car pour ce qui est de la part de Dieu envers nous, l’amour pardonne tout, il ne s’irrite pas, il ne tient pas compte des fautes. Lorsqu’on saisit ce que Dieu nous a montré en Christ jusqu’à donner sa vie, c’est nous qui sommes réconciliés avec Dieu et délivrés pour entrer dans les mêmes réalités qui étaient celles de Paul : « Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis de Dieu par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort de son Fils dans son corps de chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche. Mais il faut que vous restiez fondés et inébranlables dans la foi… » (Colossiens 1 :21-23 SG21). Ce n’est pas qu’une apparence de sainteté, cela devient une réalité que Dieu produit lui-même chez celui qui croit à la vérité qui est en Christ, et qui se saisit du pardon tel que Christ l’a enseigné et démontré. La délivrance de l’esclavage du péché, délivrance qui produit une vie juste et sainte, vient de comprendre à travers la vie de Jésus jusqu’à sa mort, que les fautes sont effacées sans prérogative de notre part. La délivrance vient de se saisir personnellement de cette vérité pour soi-même et de l’appliquer aussi aux autres: « Ne vous posez pas en juges d’autrui, et vous ne serez pas vous-mêmes jugés. Gardez-vous de condamner les autres, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés » (Luc 6:37 BDS). Et cette vérité permet de libérer les autres en les amenant à s’en saisir pour eux-mêmes, ce que Jésus a fait lui-même en disant : « tes péchés sont pardonnés » ou « je ne te condamne pas non plus« . « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20:23 SG21). Sur terre, le pardon des péchés est entre les mains des hommes ! (cf. Marc 2:10, Matthieu 9:6, Luc 5:24).
L’enseignement de Jésus purifie, lave du péché. Jésus a dit à ses disciples: « Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jean 15:3 NEG79). Jésus est venu ôter les péchés, comme Jean en a fait l’expérience et l’enseigne : « Or, vous le savez: Jésus est apparu pour ôter les péchés, et il n’y a pas de péché en lui. Par conséquent, celui qui demeure uni à lui ne pèche pas et celui qui pèche ne l’a jamais vu et ne l’a jamais connu » (1 Jean 3:5-6 BDS). Même avec une perspective modelée par les prescriptions de Moïse sans tenir compte des paroles de Jésus, l’auteur aux Hébreux en est arrivé à recevoir ce que le sang de Christ à scellé comme alliance : « Par une offrande unique, en effet, il a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il purifie du péché (littéralement ceux qui sont sanctifiés, c’est un présent continue!). C’est là ce que le Saint-Esprit nous confirme de son côté. Car il dit d’abord: Mais voici quelle alliance je vais établir avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée. Puis il ajoute: Je ne tiendrai plus compte ni de leurs péchés, ni de leurs fautes. Or, lorsque les péchés ont été pardonnés, il n’est plus nécessaire de présenter une offrande pour les ôter. » (Hébreux 10:14-18 BDS).
Celui qui continue de croire et de véhiculer l’idée qu’il n’est pas pardonné tant qu’il n’a pas demandé le pardon à Dieu, fait Jésus-Christ menteur. Un tel croyant ne vit pas dans la nouvelle alliance scellée par le sang de Christ, mais il vit dans un équivalent aux prescriptions de Moïse qui sont inefficaces. Dieu ne tient pas compte des péchés, il les a « oubliés », comme si ces péchés n’avaient jamais eu lieu. En vérité, celui qui ne vit pas dans le pardon établi sans demande, démontre ainsi qu’il ne croit pas à ce que Christ a enseigné, démontré, et que son sang versé a scellé à la croix une fois pour toute. Un tel croyant ne peut pas connaître pleinement le salut, c’est-à-dire être délivré, libéré de la loi du péché (voir aussi La connaissance du salut par le pardon des péchés). Il ne peut pas recevoir et connaître pleinement la sanctification qui se produit dans l’union avec le Christ, en celui qui croit.
Ce mensonge de la demande de pardon empêche de recevoir le don de la justification (droiture) et les trésors surabondant de la grâce par lesquels le chrétien règne dans la vie par Jésus-Christ, lui seul (cf. Romains 5:17). Avec ce mensonge de la demande de pardon, il est impossible de vivre la vie juste et sainte que Dieu appelle à vivre, et impossible de vivre toute la plénitude qui se trouve dans l’union avec le Christ. La conséquence est d’être étranger à la vie que Dieu donne véritablement et qu’on observe dans le livre des Actes. Que la grâce et la paix vous soient données en abondance par la connaissance de Dieu et de Jésus, notre Seigneur.
« Quel est le Dieu semblable à toi, qui efface les fautes et qui pardonne les péchés du reste de ton peuple qui t’appartient? Toi, tu ne gardes pas ta colère à jamais, mais tu prends ton plaisir à faire grâce » (Michée 7:18 BDS).
« Mais toi, Seigneur notre Dieu, tu as de la pitié et tu pardonnes, alors que nous nous sommes révoltés contre toi » (Daniel 9:9 BDS).
« Que tout mon être loue l’Eternel, sans oublier aucun de ses bienfaits. Car c’est lui qui pardonne tous tes péchés, c’est lui qui te guérit de toute maladie, qui t’arrache à la tombe… Il ne nous traite pas selon le mal que nous avons commis, il ne nous punit pas comme le méritent nos fautes. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant l’amour de Dieu dépasse tous ceux qui le révèrent » (Psaume 103:2-11 BDS).