Sagesse véritable : bonne conduite et actes empreints d’humilité

Lorsqu’on pense à la sagesse, il y a toutes sortes d’idées qui peuvent être présentes et par lesquelles on qualifie la sagesse dans le monde. Bien souvent cette sagesse s’avère une sagesse tout humaine et parfois opposées à ce que Dieu considère comme sage. Ainsi, si l’on prend le livre des proverbes (de Salomon) qui se veut comme un recueil de sagesse, on y trouve à la fois des paroles de sagesse véritable « Car l’Éternel donne la sagesse, et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l’intelligence » (Proverbe 2:6 BDS), mais on y trouve aussi : « N’hésite pas à corriger le jeune enfant; si tu lui donnes des coups de bâton, il n’en mourra pas » (Proverbe 23:13 BDS). On imagine difficilement Jésus enseigner à corriger les enfants à coups de bâton, et cette idée se trouve même à l’opposé de tout l’enseignement que Jésus a démontré par sa propre vie. C’est pourquoi il a aussi enseigné « quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin, et qu’on le jette au fond de la mer » (Matthieu 18:5-6 NEG79). Non, les coups de bâton ne conduisent pas les enfants à l’amour, bien au contraire, cela endurcit leur cœur en produisant une obéissance par la crainte. Mais l’amour bannit la crainte. La référence en terme de sagesse se doit d’être Jésus-Christ. C’est pourquoi Jésus s’est exprimé en disant: « La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon; et voici, il y a ici plus que Salomon » (Luc 11:31 NEG79). Jésus-Christ est la sagesse de Dieu. C’est ce que Paul relève aussi lorsqu’il écrit: « En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3 BDS).

La sagesse de Jésus était perceptible parmi ceux qui l’entendaient (cf. Matthieu 13:54, Luc 2:40, 2.52). Mais face à certains qui se prenaient pour des sages et ne comprenaient pas l’œuvre de Jésus parmi les gens dit de mauvaises vie, Jésus s’est exprimé en disant: « Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent: C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres » (Matthieu 11:19 NEG79). La vie de Jésus est une démonstration de la sagesse véritable sur laquelle Jacques s’est appuyé en écrivant: « Y a-t-il parmi vous quelqu’un de sage et d’expérimenté ? Qu’il en donne la preuve par sa bonne conduite, c’est-à-dire par des actes empreints de l’humilité qui caractérise la véritable sagesse. Mais si votre cœur est plein d’amère jalousie, si vous êtes animés d’un esprit querelleur, il n’y a vraiment pas lieu de vous vanter ; ce serait faire entorse à la vérité. Une telle sagesse ne vient certainement pas du ciel, elle est de ce monde, de l’homme sans Dieu, elle est démoniaque. Car là où règnent la jalousie et l’esprit de rivalité, là aussi habitent le désordre et toutes sortes de pratiques indignes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est en premier lieu pure; de plus, elle aime la paix, elle est modérée et conciliante, pleine de compassion ; elle produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie. Ceux qui travaillent à la paix sèment dans la paix une semence qui produira un fruit conforme à ce qui est juste » (Jacques 3:13-18 BDS).

Ainsi, à l’image de Jésus-Christ, la sagesse véritable est caractérisée par des actes empreints d’humilité et par une bonne conduite. Jacques rend attentif que là où il y a de la jalousie et de la rivalité, il n’y a pas de sagesse. Il va jusqu’à parler d’une « sagesse » démoniaque. Il y a même avec de la jalousie et de la rivalité du désordre et toutes sortes de pratiquent indignes. Aussi est-il écrit: « Je détruirai la sagesse des sages, et je rendrai nulle l’intelligence des intelligents. Où est le sage? où est le scribe? où est le raisonneur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu dans sa sagesse de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1 Corinthiens 1:19-21 NEG79) « Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines » (1 Corinthiens 3:19-20 NEG79).

La manière dont l’amour agit est une folie aux yeux du monde, mais c’est la sagesse de Dieu. Dieu est amour. L’amour n’agit pas par le moyen de la crainte. « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour » (1 Jean 4:18 NEG79). Il est fondamental de revisiter à la lumière de Jésus-Christ ce que le monde et les hommes appellent « sagesse », car la sagesse des hommes est bien souvent une folie aux yeux de Dieu. C’est pourquoi « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse » (Proverbe 3:5 NEG79). Et « si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1:5 NEG79). Et face à l’adversité, « mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense; car je vous donnerai des paroles et une sagesse telles que vos adversaires ne pourront leur résister ou les contredire » (Luc 21:14-15 NEG79). C’est ainsi que dans le livre des Actes on observe Étienne rempli d’une sagesse et d’un Esprit auxquels ses interlocuteurs ne pouvaient résister (cf. Actes 6). Le moyen de la foi en Dieu apparaît souvent (ou toujours?) comme une folie aux yeux des hommes, mais ce moyen est la sagesse de Dieu.

« C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous; nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. » (Colossiens 1:9-11 NEG79)

La crainte adhère au châtiment

33533398575_9ce42bb209_kDans la première lettre de Jean, qui est une aide pour déceler les hérésies, l’amour avec ses caractéristiques y est décrit comme caractéristique de la connaissance de Dieu et de la vérité à son sujet. C’est pourquoi Jean écrit : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme un apaisement[1] pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, parce qu’il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui déclarera publiquement que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4:7-16 ~NEG79).

En effet, ces choses s’accordent avec les paroles de Jésus : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu » (Jean 3:16-21 NEG79).

Le « périssement » des hommes est déjà présent dans le monde. Le jugement par lequel les hommes sont jugés provient de leurs croyances appartenant aux ténèbres, qui produisent leurs œuvres mauvaises, et à cause desquelles ils ne viennent pas à la lumière et préfèrent les ténèbres, poussés par le désir que leurs œuvres mauvaises soient cachées. Dieu n’est pas dans l’ignorance des œuvres de chacun, et il n’est pas dans l’ignorance de ce qu’il se passe dans les ténèbres (cf. Psaume 139:11-12, Luc 12:2, Hébreux 4:13, Daniel 2:22). Mais celui qui agit selon la vérité fait des œuvres appartenant à la lumière, et de telles œuvres sont faites en Dieu, par Dieu, avec Dieu, à l’exemple du Fils de Dieu. Comme le Fils de Dieu, Jésus-Christ, l’a clairement exprimé : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:22-23 NEG79), « Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne » (Jean 8:15 NEG79). Le Père céleste ne juge personne, le Fils non plus. Et tout le jugement que le Père a remis au Fils consiste à avoir un discernement clair entre ce qui appartient à la vérité et ce qui ne lui appartient pas, entre ce qui est conforme au Père et ce qui ne l’est pas, afin que lorsque le Fils prononce un jugement, c’est-à-dire lorsqu’il donne une opinion concernant toute chose, son jugement ne soit pas un jugement des personnes, mais un verdict concernant les manières de penser, les croyances des uns et des autres. Les hommes suivent les unes ou les autres manières de penser. Mais l’opinion donnée par le Fils concernant toute chose est conforme à la vérité qui est dans le Père. C’est pourquoi Jésus s’est exprimé en disant : « Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi » (Jean 8:16 NEG79). Le jugement du Fils est dans l’amour, par amour et pour l’amour. C’est pourquoi, « en professant la vérité dans l’amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ » (Ephésiens 4:15 NEG79). Dans le livre des proverbes, on trouve cette parole : « Voici encore ce qui vient des sages: Il n’est pas bon, dans les jugements, d’avoir égard aux personnes » (Proverbes 24:23 NEG79). C’est pourquoi Jésus n’a pas jugé ni condamné, par exemple, les pharisiens et les sadducéens, mais il a clairement mis en garde contre leurs enseignements, leurs fausses manières de penser, car « un peu de levain fait lever toute la pâte » (cf. Matthieu 16:11-12, Marc 8:15, Galates 5:9).

XKivj-900x562Dans la première lettre de Jean, il est écrit ensuite: « Tel il (Jésus-Christ) est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement. La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:17-19 NEG79). Il est écrit plus haut que Dieu est amour et ensuite ci-dessus que la crainte n’est pas dans l’amour. Le terme pour crainte est phobos qui signifie la peur, la terreur, la crainte. Le verbe correspondant est phobeo qui a le sens d’avoir peur, de s’enfuir, de faire fuir en terrifiant. De telles caractéristiques ne sont pas en Dieu. Il y a deux termes derrière le verbe bannir, il y a ballo qui signifie jeter ou laisser tomber une chose sans se préoccuper de l’endroit de la chute, suivi de exo qui signifie dehors, à l’extérieur. Ainsi, l’amour parfait abandonne la crainte et la laisse dehors. Le terme traduit par supposer est echo qui signifie avoir dans le sens de posséder, et le sens de se trouver ou se tenir soi-même de telle ou telle manière, mais il a aussi le sens de s’attacher à une chose, adhérer à, s’accrocher à. Le terme traduit par châtiment est kolasis qui signifie correction mais dans le sens de punition, de châtiment, de pénalité. Ainsi, la lettre de Jean révèle que celui qui vit dans la crainte est attaché au châtiment, à la punition. En d’autres termes, celui qui vit dans la crainte ne pardonne pas mais réclame un châtiment, il adhère à la punition, il y est favorable. Celui qui vit dans la crainte espère et souhaite le châtiment de ses ennemis. Mais celui qui est la vérité conforme au Père céleste a enseigné : « Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6:27-28 NEG79). Typiquement, c’est par le châtiment des fautifs que celui qui vit dans la crainte croit faussement qu’il pourra sauver sa propre vie et se protéger du mal, sans même avoir conscience que, ainsi, il perpétue le mal en y participant lui-même. Celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Par ce qui est écrit dans la première lettre de Jean, nous comprenons que :

Il n’y a pas de châtiment dans l’amour.

Le châtiment existe en dehors de l’amour. C’est pourquoi celui qui vit dans l’amour ne craint pas de châtiment au jour du jugement (séparation, opinion donnée concernant toute chose), parce qu’il connait les caractéristiques de l’amour. Dieu est amour. Dieu sauve. C’est Jésus-Christ qui l’a fait connaître. Le châtiment existe et il est pratiqué parmi ceux qui ne vivent pas selon l’amour, mais qui vivent dans la crainte et dans les ténèbres, selon les caractéristiques du père du mensonge en qui il n’y a pas de vérité et qui est le meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8:44, Matthieu 8:28-29). Celui qui châtie ne connaît pas l’amour avec ses caractéristiques. De même, la persécution de qui que ce soit vient par ceux qui vivent dans la crainte, parce qu’ils ne connaissent pas l’amour. Ils ne connaissent pas l’amour parce qu’ils ne connaissent pas Dieu, le Père qui a envoyé son fils Jésus-Christ (cf. Jean 15:20-21). Et ils ne connaissent pas le Père parce qu’ils ne connaissent pas le Fils qui a révélé le Père qui l’a envoyé.

Ainsi, si nous constatons encore une soif quelconque de châtiment, il est important de s’interroger sur les craintes présentes, car cette soif de châtiment n’est pas en Jésus-Christ, ni dans le Père céleste qui l’a envoyé. Et en cas de crainte, quelle qu’elle soit, elle est un indicateur qu’il est nécessaire d’avoir une plus grande révélation de l’amour de Dieu. C’est un amour à connaître et à se saisir avec foi. En sorte que comme Jean, le constat devienne : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4:16 NEG79).

« Que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la vérité et l’amour! » (2 Jean 1:3 NEG79)

[1] Le terme original est hilasmos qui signifie apaisement, propitiation, le moyen d’apaiser. Ce terme est utilisé uniquement dans 1 Jean 2:2 et 4:10. Malheureusement, influencées par la tradition, de nombreuses versions dont la NEG1979, LSG, SG21, Colombe, TOB ont traduit par « victime expiatoire« , ou « sacrifice » comme la PDV, BFC, amenant certains parallèles avec la loi de Moïse qui sont trompeurs. D’autres versions comme la Bible du Semeur ont traduit hilasmos par « apaiser la colère de Dieu« , alors qu’il n’est pas parlé de colère de Dieu ni dans le terme original ni dans ces versets en questions. Par la vérité qui est en Jésus-Christ, il va de soi que ce n’est pas Dieu qui avait besoin d’être apaisé pour nos péchés, mais ce sont les hommes qui ont besoin d’un apaisement concernant leurs péchés et concernant ceux du monde entier. Dieu est Esprit et le fruit de l’Esprit c’est la paix (cf. Galates 5:22, Romains 4:17). L’opposé de la paix, c’est précisément la colère, l’irritation, et il est important de noter que la loi produit la colère (cf. Romains 4:15). De plus, l’enseignement de Jésus concernant la colère est clair, celui qui se met en colère contre son frère sera lié au jugement, sujet au jugement et responsable de jugement (cf. Matthieu 5:22). C’est là le sens du verbe echonos utilisé dans ce verset. L’amour ne s’irrite pas (cf. 1 Corinthiens 13:5). Dieu est amour. Aussi, c’est une erreur de projeter sur Dieu l’irritation/colère qui habite les hommes ignorants les caractéristiques de l’amour et ne connaissant pas Dieu (cf. 1 Jean 4:8). Dieu n’est pas à l’image des hommes du monde, mais Jésus-Christ est à l’image du Père céleste.

La mort et la vie: au pouvoir de la langue – 3ième Partie

…suite de l’article précédent.

Le langage de la foi

Dans ce qui est rapporté dans les évangiles concernant la vie de Jésus, on peut observer que son langage face aux différentes circonstances qui sont les siennes est un langage de vie. C’est un langage de la confiance totale dans le Père céleste. Il s’agit aussi d’un langage qui croit que ce que l’on dit va se réaliser. Jésus n’aligne pas ses paroles sur les circonstances de ce monde. Mais ses paroles sont celles de la foi. Elles sont alignées sur les réalités célestes. Ce sont des paroles imprégnées de cette confiance dans le Père, dont l’amour est immuable, inaltérable, et dont la souveraineté est suprême, mais dont le règne est rendu visible et effectif dans ce monde uniquement par le moyen de la foi.

La foi parle 2Par exemple, dans l’histoire de Jésus avec Lazare, il est intéressant de relever le langage de Jésus face à la situation. Alors que les deux sœurs de Lazare envoient quelqu’un pour lui annoncer que son ami est malade, au moment où il apprend cette nouvelle, la réponse de Jésus est la suivante: « Cette maladie n’aboutira pas à la mort, elle servira à glorifier Dieu; elle sera une occasion pour faire apparaître la gloire du Fils de Dieu« . – A noter: par l’expression « Fils de Dieu« , cela signifie fils né de Dieu, né d’Esprit, dans le sens créé conformément à l’image de Dieu, par son Esprit. Il s’agit de l’homme conduit par l’Esprit, qui est animé d’une manière de penser alignée sur celle de Dieu et dont la vie est donc le reflet de la nature de Dieu. Jésus n’utilise pas souvent l’expression « Fils de Dieu« , mais il utilise souvent l’expression « fils de l’homme« . Ce qui est lié à l’expression « fils de l’homme » fait appel a des réalités accessibles à tout homme. Ce qui est lié à l’expression « Fils de Dieu » est accessible par l’Esprit au moyen de la foi – Jésus n’aligne pas son langage sur les seules réalités de ce monde. Il perçoit les circonstances moins heureuses de ce monde (en réalité, il s’agit de l’œuvre de l’ennemi de Dieu) comme une occasion pour que la gloire de Dieu soit rendue visible à travers ceux qui sont nés d’Esprit. Jésus ne sous-entend pas que ces circonstances malheureuses soient voulues par Dieu, elles ne le sont pas. Jésus ne dit pas quelque chose du genre « Dieu a permis pour… ». Non, ces circonstances sont l’œuvre de l’ennemi de Dieu qui domine ce monde depuis la faute d’Adam. Cet ennemi domine le monde parce que les hommes ne placent pas leur confiance en Dieu et ne sont en général pas sous sa protection par le moyen de la foi. Les hommes qui ne sont pas sous le pouvoir de l’autorité de Dieu par le moyen de la foi, subissent l’œuvre du dominateur de ce monde à cause de leur ignorance au sujet de la vérité: Dieu est amour, l’amour ne commet pas le mal, et l’amour règne sur ceux qui s’attachent à l’amour. Dieu est lumière et là où la lumière se trouve les ténèbres ne règnent pas. Mais pour celui qui se tient éloigné de la lumière, ou qui ne marche pas dans la lumière, les ténèbres demeurent. Dieu est le Tout Puissant, mais il ne peut pas aller à l’encontre de sa propre nature qui est Amour. L’Amour ne s’impose pas à l’être aimé, il ne peut pas l’obliger à croire. Mais Jésus laisse comprendre que les circonstances malheureuses peuvent rendre visible le fait que c’est Dieu qui règne et qui est souverain. Mais cela n’est pas automatique. Car cette réalité n’est rendue visible que lorsque la foi est active. Dans la situation de Lazare, c’est la foi de Jésus qui a été mise en action pour changer les circonstances. Sans la foi de Jésus, Lazare serait resté dans son tombeau…

Lorsque les disciples demandent à Jésus si l’infirmité d’un aveugle de naissance est due à son péché ou à celui de ses parents, Jésus leur répond: « Cela n’a pas de rapport avec son péché, ni avec celui de ses parents; c’est pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire«  (cf. aussi Jean 9:1-3). Jésus est très clair sur le fait qu’il n’y a aucun lien entre le péché d’un individu ou de ses parents et son infirmité. Le fait est que ces choses sont l’œuvre du dominateur de ce monde. Jésus dit clairement ce que Dieu est capable de faire, c’est-à-dire ici guérir. Et Jésus va même démontrer avec cet aveugle que Dieu veut le faire. Mais Jésus laisse aussi comprendre par là, que ce n’est pas la volonté de Dieu qui est faite sur terre. Si cet homme était aveugle jusqu’à l’intervention de Jésus, intervention par le moyen de la foi, c’est que la volonté de Dieu ne peut pas être accomplie sur terre sans le moyen de la foi. La simple présence de Jésus sur terre n’a pas guéri par automatisme, ni fait partir les démons par automatisme. Sa présence n’a pas rétabli la volonté de Dieu sur toute la terre, mais ses interventions par le moyen de la foi ont démontré la volonté de Dieu pour l’homme. C’est par le moyen de la foi que Jésus lui-même a accompli toutes ses œuvres. Et c’est aussi par le moyen de la foi que certains, par leur foi, ont été guéri sans même que Jésus fasse ou dise quelque chose (ex: Luc 8). Celui qui ne se place pas sous le pouvoir de l’autorité de Dieu par le moyen de la foi, reste malheureusement sous le pouvoir de l’ennemi de Dieu. La cause de l’entrée du mal dans le monde visible fut qu’Adam n’a pas cru ce que Dieu lui avait dit. Les circonstances malheureuses n’ont jamais été et ne seront jamais l’intention de Dieu. Elles sont contraires à sa volonté, Christ l’a démontré. C’est parce que la mort est une injustice, que prendre soin de la veuve et de l’orphelin fait partie de la justice de Dieu (cf. Deutéronome 10:18). Dieu est lumière et il n’y a aucune trace de ténèbres en lui (cf. 1 Jean 1:5). Il ne commet pas le mal. Le mal appartient aux ténèbres. Mais c’est uniquement par le moyen de la foi que la volonté de Dieu est faite sur terre comme elle l’est dans les lieux célestes, qui sont invisibles à l’homme : « la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11:1 SG21). En faisant les œuvres du Père, tout ce qui est l’expression de sa bonté, Jésus a clarifié ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas. En parlant des bergers du peuple, Jésus a clairement dit: « Tous ceux qui sont venus avant moi étaient des voleurs et des brigands. Mais les brebis ne les ont pas écoutés » (Jean 10:8 BDS). Jésus a aussi clairement décrit que: « Le voleur vient seulement pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante » (Jean 10:10 BDS). Dieu n’est pas un voleur pour voler, pour tuer et détruire. Il est amour et il n’y a aucun mal dans l’amour, aucune trace de ténèbres en lui.

La foi parle 3Ainsi, habité par cette confiance dans le Père qui est amour, Jésus agit en conséquence. Après avoir appris que Lazare était malade, Jésus resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait (cf. Jean 11:3-6 BDS). Jésus n’est pas animé par la crainte de ce que la maladie de Lazare pourrait avoir comme conséquence dans ce monde. Jésus est parfaitement établi dans l’amour du Père qui bannit toute crainte (cf. 1 Jean 4:18). Car Dieu est amour et c’est lui qui règne, lorsque nous sommes sous le pouvoir de son autorité par le moyen de la foi. Lorsque Jésus décide de retourner en Judée pour Lazare, ses disciples, eux, sont dans la crainte, parce que là-bas les gens en veulent à la vie de Jésus. Mais là encore, Jésus sait qu’il marche dans la lumière et qu’aucun obstacle ne peut le faire tomber. En d’autres termes, les ténèbres n’ont aucun pouvoir sur lui (cf. Jean 14:30-31). Son langage est donc aligné avec cette réalité de la foi (cf. Jean 11:7-10, 1 Jean 2:10). Pourtant, Jésus sait maintenant que Lazare est mort. Mais bien que les circonstances semblent alors démontrer le contraire de ce qu’il a dit (« cette maladie n’aboutira pas à la mort… »), les paroles de Jésus restent celles de la foi: « Notre ami Lazare s’est endormi; je vais aller le réveiller » (Jean 11:11 BDS). Toutefois, ses disciples ne comprennent pas ce langage, ils sont focalisés sur les seuls principes de ce monde et s’expriment en fonction: « Seigneur, s’il dort, il est en voie de guérison » (Jean 11:12 BDS). Alors Jésus clarifie la situation: « Lazare est mort, et je suis heureux, à cause de vous, de n’avoir pas été là-bas à ce moment-là. Car cela contribuera à votre foi. Mais maintenant, allons auprès de lui » (Jean 11:13-15 BDS). Mais là, Thomas aussi ne comprend pas le langage de la foi de Jésus. Il ne comprend pas que Jésus, en parlant d’aller « réveiller » Lazare, parle de le ramener à la vie. Alors en disant « allons auprès de lui« , Thomas s’imagine que Jésus a décidé d’aller mourir en Judée… Le langage de Thomas est un langage aligné sur les seules réalités des principes de ce monde. La manière de penser de Thomas le rend incapable de comprendre le langage de Jésus. Arrivé sur place, on observe le même contraste entre les paroles de Marthe, qui sont alignées sur les principes de ce monde, et les paroles de Jésus qui sont les paroles de la foi alignée sur les réalités du règne de Dieu. On voit que Marthe ne comprend pas ce que Jésus essaie de lui dire concernant les réalités du règne de Dieu dans ce monde présent (cf. Jean 11:20-28). Alors que Marthe fait le reproche suivant à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort« , Jésus garde le langage de la foi: « Ton frère reviendra à la vie« . Malgré qu’elle vienne juste de dire « Mais je sais que maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera« , Marthe le sait dans sa tête mais ne le croit pas dans son cœur et son langage en témoigne dans sa réponse à Jésus: « Je sais bien, répondit Marthe, qu’il reviendra à la vie au dernier jour, lors de la résurrection des morts« . Contrairement au langage qu’elle exprime, Marthe ne semble pas vraiment croire que Jésus va demander que Lazare revienne à la vie maintenant. Alors Jésus donne le sens qu’il veut qu’on saisisse au sujet du miracle qu’il est sur le point d’accomplir: « Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?« . Jésus se préoccupe de ce que Marthe croit, et en particulier par rapport à la vie qui se trouve en lui pour le monde présent. Mais Marthe ne semble toujours pas comprendre précisément de quoi Jésus essaie de lui parler et elle répond de manière large: « Oui, Seigneur, lui répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde » (Jean 11:27 BDS). Ce qu’on voit ensuite c’est que Marie, la sœur de Marthe, est habitée par la même manière de penser que sa sœur et tient le même langage : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11:32 BDS). La tendance humaine face aux circonstances difficiles, par méconnaissance de la vérité, c’est d’attribuer à Dieu la responsabilité de ces circonstances, et de considérer ces circonstances comme la conséquence de sa volonté. La croyance est alors « Dieu a permis… ». Cette idée amène la croyance erronée que Dieu a voulu ces circonstances. Pourtant Jésus a démontré et laissé comprendre que la volonté du Père n’est actuellement pas faite sur terre comme elle l’est dans les lieux célestes (cf. Matthieu 6:10). Jésus a clairement dit qui est celui qui domine ce monde, ce n’est pas Dieu: « Désormais, je n’aurai plus guère l’occasion de m’entretenir avec vous, car le dominateur de ce monde vient. Ce n’est pas qu’il ait une prise sur moi » (Jean 14:30 BDS). Le dominateur de ce monde n’avait aucune prise sur Jésus parce que Jésus connaissait la vérité tout entière en ce qui concerne le Père et qu’il vivait par le moyen de la foi, sans le moindre doute au sujet des réalités possibles et accessibles par le moyen de la foi. Ainsi, il n’était pas possible de tromper Jésus avec un mensonge qui l’aurait placé sous le pouvoir du dominateur de ce monde, ni de le faire tomber dans l’incrédulité. Jésus a été clair: « En effet, personne ne peut m’ôter la vie: je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:18 BDS). Jésus est venu démontrer que c’est uniquement par le moyen de la foi que le règne de Dieu est bien réel, et que c’est uniquement par le moyen de la foi que la volonté de Dieu est faite sur terre comme dans les lieux célestes. Lorsque Jésus demande d’ouvrir le tombeau où se trouve Lazare, Marthe, la sœur du mort, dit alors: « Seigneur, il doit déjà sentir. Cela fait quatre jours qu’il est là ». Marthe n’imagine même pas ce que Jésus veut faire, ces réalités là ne font pas partie de son système de pensée. Mais Jésus qui ne se laisse pas influencer par les réalités visibles lui répondit: « Ne t’ai-je pas dit: Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? » (Jean 11: 39-40 BDS). Et avec cette parfaite confiance dans le Père, Jésus enchaine en disant: « Père, tu as exaucé ma prière et je t’en remercie. Pour moi, je sais que tu m’exauces toujours, mais si je parle ainsi, c’est pour que tous ceux qui m’entourent croient que c’est toi qui m’as envoyé. Cela dit, il cria d’une voix forte: Lazare, sors de là! » (Jean 11: 41-43 BDS).

Les paroles de Christ étaient efficaces parce qu’il croyait sans douter ce qu’il disait: La parole de Dieu est efficace en celui qui croit cette parole. Paul a aussi fait ce constat de l’efficacité d’une parole alignée sur la parole de Dieu: « Et voici pourquoi nous remercions Dieu sans nous lasser: en recevant la Parole que nous vous avons annoncée, vous ne l’avez pas accueillie comme une parole purement humaine, mais comme ce qu’elle est réellement, c’est-à-dire la Parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez » (1 Thessaloniciens 2:13 BDS). Mais une parole qui n’est pas celle de Dieu est inefficace en celui qui la croit. Aujourd’hui, de nombreuses paroles sont annoncées et qui ne sont pas celles que Jésus a annoncées… Jésus a dit clairement: « Si vous priez avec foi, tout ce que vous demanderez, vous l’obtiendrez » (Matthieu 21:22 BDS), « oui, vraiment, je vous l’assure: tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera » (Jean 16:23 BDS). Lorsque la foi est présente, le langage devient celui de la foi et cette parole est efficace en celui qui croit. Pour autant que cette parole soit conforme à la vérité qui est en Christ, c’est Lui la Parole de Dieu.

La foi parle 6La foi permet le rétablissement de la justice de Dieu, dans ce monde dominé par son ennemi. Et cette foi s’exprime: « Mais voici comment parle la justice (droiture) qui vient de la foi: «Ne dis pas dans ton cœur: ‘Qui montera au ciel?’ ce serait en faire descendre Christ; ou: ‘Qui descendra dans l’abîme?’ ce serait faire remonter Christ de chez les morts.» Que dit-elle donc? La parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or cette parole est celle de la foi, que nous prêchons. Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité, tu seras sauvé. En effet, c’est avec le cœur que l’on croit et parvient à la justice, et c’est avec la bouche que l’on affirme une conviction et parvient au salut, comme le dit l’Écriture: Celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte » (Romains 10:6-11 SG21). La justice (justice, justification et droiture) qui vient de la foi ne doute pas, mais elle s’exprime avec confiance. C’est croire dans le cœur qui permet de parvenir à la droiture pour mener une vie juste est sainte par le don de la justification. Et c’est par ce qu’on affirme avec conviction que le salut est produit, c’est-à-dire la délivrance, la libération, la restauration, la guérison, le rétablissement, la bénédiction. C’est un choix qui nous appartient de croire dans notre cœur et de proclamer de notre bouche. Mais c’est seulement avec une compréhension correcte de qui est Dieu, Amour, que la pleine confiance en Lui se produit. 

« Je prends aujourd’hui le ciel et la terre à témoins: je vous offre le choix entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez, vous et vos descendants » (Deutéronome 30:19 BDS). Sans l’intervention de l’Éternel, depuis la faute d’Adam il n’y avait aucun autre choix que la mort, à cause de l’ignorance de la vérité. C’est l’Éternel qui a amené le choix possible de la vie que Dieu promet à celui qui croit la vérité que Christ a enseignée et démontrée. Ce qui tue la vie est entré dans le monde en ne faisant pas confiance à Dieu à cause du visible. Et c’est de la même manière que cela perdure aujourd’hui. Dieu a clarifié la vérité en venant en Jésus-Christ, afin que tous ceux qui croient en ce que Christ a dit et démontré ne périssent pas, mais qu’ils aient la vie, une abondance de vie, une vie qui ne cessera jamais.

« Chacun goûtera à satiété les fruits de ses paroles et se rassasiera de ce que ses lèvres ont produit. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue: vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits » (Proverbe 18:20-21 BDS).

Jésus a été clair sur l’importance de nos paroles: « Or, je vous le déclare, au jour du jugement les hommes rendront compte de toute parole sans fondement (qui a aussi le sens de « sans efficacité ») qu’ils auront prononcée. En effet, c’est en fonction de tes propres paroles que tu seras déclaré juste, ou que tu seras condamné » (Matthieu 12:36-37 BDS). Jésus parle clairement du poids de nos paroles et que cela est entre nos mains. Il en sera de même au jour où toutes choses seront mises en lumière. Il n’associe pas le Père à la condamnation qui vient de nos propres paroles. La condamnation ne vient pas de Dieu, Jésus l’a démontré par sa vie entière. Nos paroles ont le pouvoir d’amener soit la condamnation soit la justice de Dieu, c’est-à-dire la délivrance de la damnation collective.

La crainte: méconnaissance de l’amour de Dieu

Dans sa première lettre, Jean utilise l’amour comme critère principal pour déceler les hérésies dans ce que les gens croient, et il le résume ainsi: « Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:8 BDS).

15245259235_91609b1fda_kL’amour est la caractéristique fondamentale de Dieu. L’amour est la nature même de Dieu. Une connaissance correcte et précise de qui est Dieu et des choses de Dieu produit un amour similaire à celui de Dieu chez le croyant, à l’image de Christ. C’est ce même amour qui animait Jésus et qui animent ceux dont la connaissance de Dieu est correcte, et qui vivent dans l’union avec le Christ. On parle d’un amour dont les caractéristiques sont listées en 1 Corinthiens 13. C’est cet amour qui est perceptible dans les lettres de Paul, parce que cet amour l’animait, de même pour Jean et les disciples de Jésus depuis la pentecôte jusqu’à aujourd’hui, pour ceux qui laissent le Saint-Esprit diriger leur vie (cf. Galates 5:16-17). Voici ce que Jean dit encore: « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement. La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:16-19 LSG).

Lorsque Jésus parle à ses disciples de l’importance de demeurer en lui, car sans lui ils ne peuvent rien faire (cf. Jean 15:4-5), il précise en quoi consiste la notion de demeurer en lui: « Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés; maintenez-vous donc dans mon amour » (Jean 15:9 BDS).

En réalité, celui qui vit avec de la crainte et des peurs, que ce soit face aux circonstances ou dans ses relations avec les autres, démontre une méconnaissance de l’immensité de l’amour de Dieu pour lui. C’est ce que Jean laisse entendre. Les peurs dénotent d’un manque de connaissance et d’établissement dans l’amour de Dieu, ce sur quoi Jésus insiste dans Jean 15. Celui qui a une connaissance correcte de l’amour de Dieu, révélé en la personne de Jésus-Christ, et qui demeure enraciné dans cet amour, vit sans crainte. Parce que le fait est que dans la vie de Jésus jusqu’à sa mort à la croix, Dieu a montré cette réalité que souligne Paul aux Romains : « Que dire de plus? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous? Lui qui n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui? Qui accusera encore les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes. Qui les condamnera? Le Christ est mort, bien plus: il est ressuscité! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous » (Romains 8:31-34 BDS). En Christ, Dieu a dit « oui » à tout ce qu’il a promis (cf. 2 Corinthiens 1:20) et de plus, les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables (cf. Romains 11:29). Attention toutefois à la notion transmise par Paul ici avec l’idée de « Lui (le Père) qui n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous…« , car elle véhicule l’idée d’un Père meurtrier indirect de son propre Fils. Une telle idée est contraire à la vérité qui est en Christ : « En effet, personne ne peut m’ôter la vie: je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:18 BDS). Paul n’avait visiblement pas connaissance de ces paroles de Jésus.

Crainte 2Celui qui est établi dans la vérité que Christ a révélée au sujet de l’amour du Père, et qui vit dans le don de la justification qui provient de la foi, est alors plein d’assurance devant Dieu et devant les hommes. D’autant plus qu’il peut avoir, par le moyen de la foi, l’assurance de toutes les promesses de Dieu. La justification donnée par Dieu à travers le moyen de la foi, suffit à faire disparaître toute crainte (cf. Psaume 56:4-5, Psaume 118:6, Romains 8:36-37). Concernant l’amour de Dieu, Jean sous-entend clairement que ce n’est pas seulement une question d’avoir entendu parlé du fait que l’amour de Dieu est immense et inconditionnel, encore faut-il le croire et agir en fonction de cette réalité. Le doute concernant l’amour de Dieu est souvent le résultat du fait de regarder aux circonstances et au monde actuel pour évaluer son amour (voir aussi Le doute: conséquence d’un coeur partagé). L’observation du monde vivant sans l’Éternel et sans le moyen de la foi, et qui se trouve alors sous le pouvoir de l’autorité du mal, ne reflète évidemment pas cet amour, ni le règne de Dieu, bien que ce règne et cet amour soient véritables et bien réels. Même observer ceux qui confessent Jésus comme Seigneur et croient dans leur cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, peut s’avérer trompeur concernant les réalités du règne de Dieu et la validité de ses promesses. Car tous ceux qui ignorent en grande partie la vérité, ou ne s’en saisissent pas par le moyen de la foi, surtout en ce qui concernent le don de la justification/droiture, restent souvent sous la malédiction de la Loi (cf. Deutéronome 28:15-69) par leur désobéissance à la foi. Les observer sans connaître la vérité, peut laisser croire faussement que le problème est du côté de Dieu et de sa volonté, et leurs discours présentent en général le royaume de Dieu essentiellement comme quelque chose de futur, parce que son règne ne fait pas partie de leur expérience. Souvent, les croyants demeurent des « enfants dans la foi » qui ne touchent pas à l’héritage, qui pourtant leur appartient. Ils vivent sans qu’il y ait de différence avec ceux qui ne connaissent pas Dieu (cf. Galates 4:1-5). Et ils sont étrangers à la vie que Dieu donne véritablement (cf. Ephésiens 4:18, voir aussi L’ignorance liée à l’absence de foi). Ainsi, ils ne vivent pas pleinement sous la bénédiction (cf. Deutéronome 28:1-14) promise à l’obéissance à ce que Dieu a dit en Jésus-Christ. Car en Christ, Dieu a mis fin aux prescriptions de Moïse et à la malédiction qu’elles faisaient porter. En Christ, Dieu a scellé une alliance nouvelle (cf. Marc 14:24, Hébreux 9Galates 3:10, 13, voir aussi Dossier: Le point sur le pardon des péchés et Dossier: Le point sur la repentance). Il n’y a pas de culpabilité à avoir pour ceux qui se retrouveraient dans les caractéristiques d’un « enfant dans la foi« , même après de nombreuses années à cheminer avec Dieu. D’autant plus que, bien souvent, c’est le résultat de l’ignorance et/ou de croyances erronées (ce qui s’associe à de l’ignorance) véhiculées par d’autres croyants qui enseignent les autres, mais qui ont eux-mêmes une mauvaise connaissance de la vérité, parce qu’ils ont eux-mêmes reçu ces mêmes enseignements qui tendent ainsi à se perpétuer… Toutefois, chacun rendra compte à Dieu pour lui-même (cf. Romains 14:12), d’où l’importance vitale pour chaque individu de chercher à connaître Dieu et la vérité à son sujet, en examinant les Écritures à la lumière de la vérité qui est en Christ, et vérifier les enseignements reçus (cf. Actes 17:11). Il s’agit donc de remplacer, par la vérité, les mensonges qui étaient crus précédemment.

En vérité, c’est l’œuvre de la vie de Christ, son enseignement et toute sa vie jusqu’à sa mort et sa résurrection, qui nous révèle l’ampleur de l’amour de Dieu (cf. Romains 5:7-8). Et cet amour de Dieu n’est pas seulement théorique, c’est un amour très concret qui se manifeste pratiquement et puissamment (cf. 1 Corinthiens 4:20). C’est un amour qui donne. La difficulté, pour de nombreuses personnes, c’est que tout ce qui est compris dans ce que Dieu donne par amour, c’est-à-dire par grâce (faveur imméritée et « imméritable »), s’obtient uniquement par le moyen de la foi (cf. Ephésiens 2:8), croire et agir en conséquence.

Tout ce que Dieu donne se manifeste uniquement par la grâce et au moyen de la foi.

Crainte 3Il s’agit de croire dans le cœur et de se saisir activement de cet amour de Dieu et de toutes les promesses qui y sont rattachées. L’expérience de ce que Dieu donne par grâce, et qui est à saisir par le moyen de la foi, aura pour conséquence la confiance en Dieu, l’assurance de son amour et de ses promesses. Car tout ce que Dieu donne et qui était précédemment invisible, est alors rendu visible et concret au moyen de la foi (cf. Hébreux 11:1) dans la vie du croyant. C’est cette expérience qui avait déjà amené Paul à dire: « Dans la surabondance de sa grâce, notre Seigneur a fait naître en moi la foi et l’amour que l’on trouve dans l’union avec Jésus-Christ » (1 Timothée 1:14 BDS). Jean avait également fait ce constat: « Nous avons tous été comblés de ses richesses. Il a déversé sur nous une grâce après l’autre » (Jean 1:16 BDS). Mais bien avant cela, David avait aussi déjà expérimenté cette réalité de l’amour concret de Dieu, qui l’a poussé à proclamer cette invitation : « Goûtez et constatez que l’Éternel est bon! Oui, heureux l’homme qui trouve son refuge en lui » (Psaume 34:9 BDS). David avait confiance en l’Éternel et cette confiance l’avait même épargné de certaines malédictions de la loi de Moïse (voir Marc 2:25-26).

Cette réalité très concrète de l’amour de Dieu, lorsqu’on y goûte et le constate, fait disparaître non seulement le doute quant aux promesses de Dieu et son amour inconditionnel, mais elle fait aussi disparaître la crainte dans le cœur de celui qui vit par le moyen de la foi. Il expérimente continuellement les réalités du règne de Dieu et la validité de ses promesses, auxquelles Dieu est fidèle. La paix parfaite l’habite, cette paix qui vient de Dieu et qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir. Son cœur et ses pensées sont sous la protection de Jésus-Christ (cf. Philippiens 4:6-7). La difficulté pour beaucoup de croyants, c’est que cette expérience concrète de l’amour de Dieu ne peut pas se faire sans le moyen de la foi, et donc ne peut pas se faire sans connaître la Parole de Dieu: Jésus-Christ. La raison est la suivante:

Ce que Dieu dit est la base sur laquelle la foi s’appuie !

Si cette base est erronée, c’est-à-dire que ce qui est cru n’est pas ce que Dieu dit véritablement, même la plus grande « foi » possible ne produira rien de ce que la vérité produit.  Et, « la foi naît du message que l’on entend, et ce message c’est celui qui s’appuie sur la parole du Christ«  (Romains 10:17 BDS). Il est donc essentiel de filtrer toutes paroles par la parole du Christ. L’expérience de l’immense bonté de Dieu ne peut pas avoir lieu sans croire dans son cœur et se saisir activement de ce que Dieu a dit et promis. Se saisir activement de ce que Dieu a dit consiste à ne pas se laisser tromper par les circonstances et ce que les seules réalités du monde actuel et des personnes semblent dire. Mais cela consiste à placer toute la confiance dans la vérité qui est révélée en la personne du Christ et dans les promesses de Dieu pour celui qui croit. Cela signifie donc : être cohérent dans les actions avec les promesses de Dieu. C’est-à-dire avoir des actes, des pensées et des paroles qui sont cohérentes avec le fait de croire dans les promesses de Dieu, et de compter sur la réalisation de ces promesses. Et de constater la même réalité qu’Esaïe : « A celui qui est ferme dans ses dispositions, tu assures une paix parfaite, parce qu’il se confie en toi » (Esaïe 26:3 BDS).

Toutes les réalités de Dieu puisent leur source dans son amour. Ainsi, lorsque la crainte est encore présente, cela devrait être pris comme un signal qui révèle le besoin de se repositionner dans l’amour de Dieu, et/ou le besoin d’une plus grande révélation de l’amour de Dieu. Mais cette révélation et ce positionnement aussi nécessitent le moyen de la foi, il s’agit de la foi en Christ. Car pour connaître l’amour du Père, il est nécessaire de regarder à Christ, à ses paroles et ses actes conformes au Père. En effet, Jésus a dit: « Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés; maintenez-vous donc dans mon amour«  (Jean 15:9 BDS)