Bon arbre et mauvais arbre, discernement – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

loup-moutonSans l’enseignement que Jésus a apporté, dans ce monde les hommes livrés à eux-mêmes et à leurs propres raisonnements n’ont pas le discernement de ce qui est de Dieu (l’Esprit) et ce qui ne l’est pas. Car nul n’a jamais vu Dieu (l’Esprit), et ainsi nul ne l’a connu tel qu’il est véritablement. C’est une manière de penser faussée et modelée par l’adversaire, celui dont Jésus a dit qu’il est le père du mensonge et le meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8 :44), qui amène à rejeter la vérité qui est en Jésus-Christ au sujet de Dieu (l’Esprit). A la lumière de Jésus-Christ, depuis Éden et tout au long de l’histoire de l’humanité, du moins pour la partie de l’histoire rapportée dans les textes bibliques, les êtres humains ont été en partie inspiré par des esprits contraires au Saint-Esprit qui était en Christ, et ils se sont inspirés les uns les autres avec des idées fausses concernant l’Esprit de Dieu, parce qu’ils n’avaient pas de discernement. Par exemple, on voit les hommes associer l’Esprit de l’Eternel au fait qu’un homme soit plein de force pour tuer mille de ses ennemis avec une mâchoire d’âne fraiche (voir Juges 15:14-15). Les hommes étaient convaincus que c’est de cette manière que Dieu agissait pour les délivrer de leurs ennemis. Mais de toute évidence, à la lumière de Jésus-Christ une telle action n’était pas inspirée par le même esprit que celui qui était en Jésus-Christ. C’est pour cela que, dans Matthieu 12, aux croyants qui manquaient de discernement et confondaient l’œuvre du Saint-Esprit avec celle de Béelzébul, Jésus enseigne : « Ou dites que l’arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l’arbre est mauvais et que son fruit est mauvais; car on connaît l’arbre par le fruit » (Matthieu 12 :34 NEG79). L’arbre bon dont Jésus parle ici, c’est l’esprit par lequel il agit, c’est-à-dire le Saint-Esprit qui est l’esprit même de Dieu. Dieu est Esprit (cf. Jean 4:24). Dans la situation présente, Jésus venait de libérer un homme d’un démon et il dit à ces croyants manquant de discernement : « Si donc Satan se met à chasser Satan, son royaume est divisé contre lui-même. Comment alors ce royaume subsistera-t-il? D’ailleurs, si moi je chasse les démons par Béelzébul, qui donc donne à vos disciples le pouvoir de les chasser? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, alors, de toute évidence, le royaume de Dieu est venu jusqu’à vous. Ou encore: Comment quelqu’un peut-il pénétrer dans la maison d’un homme fort et s’emparer de ses biens s’il n’a pas, tout d’abord, ligoté cet homme fort? C’est alors qu’il pillera sa maison. Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi, et celui qui ne se joint pas à moi pour rassembler, disperse » (Matthieu 12 :26-30 BDS). Jésus dit clairement que celui qui n’est pas avec lui est contre lui, et celui qui ne se joint pas à lui pour rassembler, celui-là disperse. Le terme traduit par disperser est skorpizo qui signifie ici éparpiller, aller dans toutes les directions. Celui qui essaie de rassembler les gens autour de Dieu sans tenir compte de la vérité qui est en Jésus-Christ provoque une dispersion, un éparpillement. Une telle tentative de rassembler les gens est contre Jésus-Christ. Jésus dit cela dans le contexte du discernement des esprits. Le manque de discernement de ce qui est de l’Esprit de Dieu (le Saint-Esprit) et de ce qui ne l’est pas disperse au lieu de rassembler. Ce phénomène de dispersion est observable tout au long de l’histoire du christianisme et de manière croissante. Aujourd’hui, il semble qu’il existe pas loin de 30’000 dénominations d’églises avec des différents théologiques plus ou moins importants, malgré le fait de se réclamer de Jésus-Christ. Et pourtant une grande partie se réfèrent à la Bible, c’est donc la lecture de la Bible qui diffère les uns des autres… Ainsi, il est possible d’être plein de zèle pour essayer de rassembler les gens autour de Dieu en se référant à la Bible, mais sans le discernement des esprits il se produit une dispersion malgré le zèle. Cette dispersion se produit soit par ignorance des paroles de Jésus qui révèlent la vérité au sujet de Dieu (l’Esprit) et des choses de Dieu (l’Esprit), soit par le rejet de ses paroles une fois entendues. En d’autres termes, une manière de penser différente de celle que Jésus a enseignée et démontrée à propos du Père céleste (l’Esprit) disperse, éparpille et s’oppose à lui par ignorance et par le manque de discernement qui en découle. Et parfois, cette dispersion est appelée à tort « diversité du corps de Christ », dont certaines « diversités » considèrent même le fait de tuer des hommes, ou tuer ses ennemis, comme quelque chose d’inspiré par Dieu par le passé… malgré le fait que Jésus-Christ ait enseigné l’opposé.

Dans Matthieu 12, les disciples de ces hommes, ces hommes à qui Jésus s’adresse, sont ceux qui avaient reçu leur enseignement. Et ces hommes, bien qu’ils enseignaient les autres et en faisaient ainsi leurs disciples, n’avaient eux-mêmes pas de discernement. Jésus a enseigné que le Père ne juge pas (cf. Jean 5:22) et que le Fils non plus (cf. Jean 8:15), mais ces hommes ignoraient la vérité qui est en Jésus-Christ à propos de Dieu (l’Esprit) et des choses de Dieu (choses de l’Esprit). Ils n’avaient eux-mêmes pas été correctement enseignés jusque-là. Ils ne pouvaient donc pas l’enseigner à leurs propres disciples. C’est une raison pour laquelle Jésus leur dit que leurs disciples seront eux-mêmes leurs juges. Car ces disciples-là ont été enseignés par des enseignants ignorants la vérité qui est en Jésus-Christ, dont le fait que Dieu (l’Esprit) ne juge pas. Tout esprit contraire à l’Esprit-Saint juge (sépare) les personnes au lieu des idées. Les hommes livrés à eux-mêmes et non renouvelés par l’Esprit-Saint jugent (séparent) les personnes. C’est pourquoi Jésus a enseigné ailleurs : « Ne jugez pas, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matthieu 7 :1-2 LSG). Jésus parle de comment les hommes se traitent. Ce n’est pas Dieu qui juge (sépare) les personnes. Dieu est Esprit, il est l’Esprit-Saint. Conformément à l’enseignement de Jésus-Christ, ni le Père, ni le Fils ne jugent (séparent) les personnes. Ils sont dans une parfaite unité d’esprit, mais les hommes se jugent (séparent) les uns les autres à la mesure de leur propre jugement modelé par le père du mensonge et le meurtrier dès le commencement. Les disciples de ces hommes, ces hommes à qui Jésus s’adresse, ne pouvaient être supérieurs à ceux qui les ont enseignés. Jésus a enseigné à ses propres disciples : « Le disciple n’est pas plus grand que celui qui l’enseigne, ni le serviteur supérieur à son maître. Il suffit au disciple d’être comme celui qui l’enseigne et au serviteur comme son maître. S’ils ont qualifié le maître de la maison de Béelzébul, que diront-ils de ceux qui font partie de cette maison? » (Matthieu 10 :24-25 BDS) Mais Jésus continue en disant à ses propres disciples : « Ne les craignez donc point, car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour, et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux (le terme est ho qui signifie ce qui) qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui (ho) qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10 :26-28 NEG79). Une traduction du verset 28 plus proche du texte grec serait : « Ne craignez pas ce qui tue le corps et qui ne peut tuer l’âme, craignez plutôt ce qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ». Certaines traductions ajoutent malheureusement une note ici qui va jusqu’à prétendre clairement dans ce verset que ce serait Dieu qui ferait lui-même périr l’âme et le corps dans la géhenne… Une telle idée est non seulement une mauvaise traduction, mais elle est une ignorance des paroles de Jésus et de la vie de Jésus qui ont révélé le Père, le Dieu invisible, l’Esprit-Saint, qui donne la vie et ressuscite les morts mais qui ne tue pas, ni l’âme ni le corps. Jésus en a fait la démonstration: il a lui-même ressuscité des morts et donné la vie, mais il n’a pas contribué activement à ce qui tue l’âme et le corps, car le Père (l’Esprit) ne le fait pas. C’est le père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement. C’est rejeter l’Esprit-Saint (Dieu) et rejeter la vérité qui produit la mort. Le Père a la vie en lui-même (cf. Jean 5:26), mais pas la mort. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis (cf. Jean 10:11). Et d’après une image utilisée par Jésus lui-même, si une brebis se perd le bon berger ne la tue pas et ne la laisse pas mourir, mais il laisse le troupeau pour aller la chercher (cf. Matthieu 18 :12-14). Il est nécessaire de comprendre que ce dont Jésus parle dans Matthieu 10 ci-dessus, c’est l’ignorance de la vérité, le manque de discernement entre l’œuvre de Dieu (l’Esprit) et l’œuvre du père du mensonge, c’est ce qui est meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8 :44). C’est cela, l’ignorance et le manque de discernement, qui peut faire périr l’âme et le corps. Sans ce discernement, les hommes suivent la pensée du père du mensonge et se conforment à un esprit mauvais qui produit la mort de l’âme et du corps. C’est pourquoi, Jésus dit à ses disciples de ne pas avoir peur des hommes [1] mais, en réalité, de toute manière de penser qui est contraire à la vérité que Jésus a révélée au sujet du Père céleste. Ce qui est contraire à la vérité produit la mort de l’âme et du corps.

La vérité est en Jésus-Christ, car l’esprit qui était en Jésus-Christ n’est autre que l’Esprit de Dieu lui-même, c’est-à-dire l’Esprit-Saint qui est l’Esprit de vérité. C’est cet Esprit qui est son Père, Dieu est Esprit. Jésus-Christ est la vérité (cf. Jean 14:6). Jésus a démontré que même en laissant des hommes tuer son corps – ils l’ont fait parce qu’ils étaient conduits par une fausse manière de penser et de comprendre les choses – son âme [2] ne pouvait pas être détruite pour autant, car son esprit était saint. L’esprit de Jésus était non seulement « saint » mais également « sain », c’est-à-dire en « bon état ». Sa manière de penser était conforme au Saint-Esprit, conforme à la vérité, conforme à Dieu. Dieu est Esprit. Il n’y avait pas de mensonge en Jésus-Christ. Il n’y avait pas de confusion en lui entre ce qui est bien et ce qui est mal. Jésus-Christ avait un parfait discernement dans ce monde parce qu’il connaissait le Père. Ailleurs, Matthieu nous rapporte dans les textes bibliques que Jésus a dit à ses disciples : « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce (le terme est ho qui signifie ce qui) qui était perdu » (Matthieu 18 :11 LSG). Jésus dit cela dans le contexte des scandales, c’est-à-dire de ce qui peut faire s’égarer de la vérité. Ce que Jésus, dans son humanité, est venu sauver dans ce monde et qui était perdu, c’est la vérité qui vient du Père céleste, c’est l’image de Dieu (l’Esprit), c’est la vérité à son sujet, c’est la manière de penser de l’Esprit-Saint, c’est ce à quoi ressemble le bon arbre et le bon fruit. Il s’agit de la vérité de ce qui caractérise l’Esprit-Saint et le différencie de tout esprit malsain. Jésus a dit à Pilate : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix«  (Jean 18 :37 NEG79). Jésus-Christ est venu dans le monde, en chair et en os, afin que les hommes entendent la vérité par sa bouche et voient la vérité par sa vie. Ceux qui s’en saisissent font l’expérience du salut, de l’amour et des caractéristiques que la vérité produit déjà dans ce monde. On trouve dans les textes bibliques que, déjà avant l’exil du peuple d’Israël (descendants de Jacob), Osée s’était exprimé en disant : « La vérité a disparu dans le pays, il n’y a plus d’amour on n’y connaît pas Dieu » (Osée 4 :1 BDS) et « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance (da’ath qui signifie aussi discernement, compréhension) » (Osée 4 :6a NEG79). Plus tard, Ésaïe s’est aussi exprimé en disant : « La vérité a disparu, et celui qui s’éloigne du mal est dépouillé. L’Éternel voit, d’un regard indigné, qu’il n’y a plus de droiture » (Esaïe 59 :15 NEG79). Et de même, par la suite, Jérémie a aussi exprimé : « C’est ici la nation qui n’écoute pas la voix de l’Éternel, son Dieu, et qui ne veut pas recevoir instruction ; la vérité a disparu, elle s’est retirée de leur bouche » (Jérémie 7 :28 NEG79). Lorsque les hommes n’écoutent pas la voix de Dieu, ils partent dans des manières de penser et dans des manières de comprendre les choses qui sont contraires à l’Esprit-Saint (Dieu), contraire à la vérité. Lorsque la vérité a disparu parmi les hommes, ce qu’ils se transmettent les uns les autres ne peut plus être conforme à la vérité. Mais les écritures bibliques sont aujourd’hui témoins d’un certain nombre de paroles et d’une partie de la vie de Jésus-Christ qui est lui-même la vérité. Jésus-Christ est la voix de Dieu. Quiconque est de la vérité écoute sa voix. La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ (cf. Jean 1 :17). Malheureusement nombreux sont ceux qui n’écoutent pas la voix [3] de Jésus-Christ, même parmi les croyants qui confessent Jésus-Christ comme Seigneur, et beaucoup rejettent certaines paroles de Jésus parce qu’elles s’opposent à l’enseignement qu’ils ont reçu de leurs pères ou des autres. Par exemple, nombreux sont ceux qui continuent d’enseigner que les œuvres de tuerie dans l’ancien testament étaient inspirées par l’Esprit de Dieu, ou d’enseigner que Dieu juge (sépare) les hommes, alors que Jésus-Christ a enseigné et démontré que le Père (l’Esprit) ne juge (sépare) pas les personnes et que l’idée de tuer n’est pas de Dieu…

bon-arbre-04Le mensonge est entré déjà en Éden, et par le mensonge l’image et les caractéristiques de Dieu (l’Esprit) ont été déformées dans la manière de penser de l’être humain au sujet de Dieu (l’Esprit). La problématique du blasphème contre Dieu (l’Esprit), qui consiste à porter des accusations graves et mensongères, des diffamations qui font perdre à Dieu (l’Esprit) sa réputation en lui imputant un fait qui porte atteinte à son honneur et à sa considération, a été introduite en Éden par le père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement. L’être humain a été créé homme et femme pour être à l’image de Dieu (cf. Genèse 1 :26-27). Mais lorsque l’image de Dieu (l’Esprit) qui est dans la pensée de l’être humain est déformée, c’est-à-dire que des caractéristiques qui sont attribuées à Dieu (l’Esprit) sont contraires à Jésus-Christ, alors l’être humain vit sur terre en se conformant à une image déformée de Dieu (l’Esprit). Cette image déformée est alors selon les caractéristiques auxquelles l’individu croit réellement, et la vie de l’individu en est le reflet. Chacun est son propre témoin. Chacun est un témoignage audible et visible des caractéristiques qu’il attribue à Dieu et habitent son subconscient. Jésus est le témoin de la vérité. Dieu (l’Esprit) a été manifesté en la personne de Jésus-Christ, en chair et en os, qui est venu être le témoin de la vérité qui était perdue. Il s’agit de la vérité au sujet de Dieu, la vérité au sujet des hommes et la vérité au sujet de l’adversaire de Dieu. Il suffit de révéler la vérité au sujet de Dieu lui-même (l’Esprit) pour que la vérité au sujet des hommes et au sujet de l’adversaire soit révélée. Ce sont là en partie les raisons de la venue de Jésus-Christ dans ce monde, en tant que fils de l’homme. Et son témoignage de la vérité au sujet de Dieu (l’Esprit) a mis en lumière la méconnaissance des hommes au sujet de Dieu (l’Esprit) et des choses de Dieu (l’Esprit), et la méconnaissance des hommes au sujet des hommes. Les hommes livrés à eux-mêmes dans ce monde ne connaissent pas Dieu. Ils ne connaissent pas l’Esprit-Saint tel qu’il est véritablement dans ce qui le caractérise. Ainsi, par le témoignage de la vérité qui est en Jésus-Christ, l’Esprit-Saint (Dieu) a aussi mis en lumière l’œuvre du père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement et qui a inspiré les hommes tout au long de l’histoire. Et le père du mensonge continue à le faire, même parmi les croyants confessant Jésus-Christ. Jésus-Christ a témoigné de la vérité et il a apporté la connaissance de Dieu (l’Esprit) qui permet le discernement pour ceux qui écoutent sa voix : la voix de Jésus-Christ. Il s’agit notamment d’écouter les paroles que Jésus-Christ a prononcées concernant le bon arbre et le mauvais arbre. Dans le texte de la Genèse (cf. Genèse 2:9), il est écrit qu’il y avait deux arbres au milieu du jardin : l’arbre de la vie qui est le bon arbre, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui est le mauvais arbre. Ce deuxième arbre était un mélange de bien et de mal, et c’est en se nourrissant à cet arbre-là, sans discernement du mensonge, que l’image de Dieu (l’image de l’Esprit) a été déformée dans la pensée des êtres humains. Et ainsi l’esprit des êtres humains s’est trouvé en mauvais état. Leur manière de penser a été tordue et leur âme et leur corps ont commencé à périr, et même l’idée de tuer les a rejoint… Le premier être humain à mourir a été tué par son propre frère. Le tout premier fils d’êtres humains a tué le second (cf. Genèse 4). Il y a là quelque chose à apprendre.

L’Esprit-Saint qui était en Jésus-Christ est l’arbre de vie, le bon arbre. Jésus est l’image visible du bon arbre et de son fruit qui est bon. Le discernement entre le bon arbre et le mauvais arbre est fondamental même pour discerner les choses transmises dès les premières pages de la Genèse. Car toutes ces choses ont été transmises par les hommes, après que le père du mensonge ait déjà agi dans ce monde. Ces choses de la Genèse ont été rapportées après que l’esprit des êtres humains se soit trouvé dans la confusion. Et l’esprit humain interprète ses propres circonstances sans forcément discerner entre l’œuvre de l’adversaire et l’œuvre de Dieu (l’Esprit), Dieu et son adversaire étant tout deux invisibles dans ce monde. On en voit que les œuvres et il faut les discerner à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ. Le discernement est aussi nécessaire parfois pour discerner ce qui est rapporté comme « paroles de Jésus » dans les évangiles. Car chaque individu qui entend des choses dites ne les retransmet pas toujours mot pour mot, mais bien souvent ce qui est retransmis est déjà l’interprétation que l’auditeur en a faite, à travers sa propre manière de penser et sa propre manière de comprendre les choses (voir aussi Matthieu 15:16, 16:9). Et ni les disciples de Jésus, ni les rédacteurs des évangiles ne font exception à cela. La comparaison entre les évangiles, ou les lettres, met même cela en évidence (par ex. Marc 7:10 et Matthieu 15:4Matthieu 6:9-13 et Luc 11:2-4, Matthieu 13:13-15 et Marc 4:11-12, Matthieu 8:16-17…). Par ailleurs, il est important d’avoir conscience que Jésus ne s’est pas exprimé en Grec, pourtant les écrits originaux des évangiles (et tous ceux qui se trouvent dans le Nouveau Testament) sont essentiellement écrits en Grec (A noter: l’Évangile selon Matthieu aurait été à l’origine en Hébreux). Il y a donc déjà eu dans les écrits qui nous sont parvenus une interprétation de la langue de Jésus dans une autre langue, avec les limites que cette interprétation peut comporter. Et face au contenu de la Bible, c’est aussi intéressant de constater qu’avant Jésus les écrits bibliques étaient essentiellement hébraïques et que les écrits bibliques après Jésus sont essentiellement en Grec. De plus, Jésus n’a rien transmis lui-même de son enseignement par écrit… mais ce sont des autres qui ont mis les choses par écrit. C’est aussi pour ces raisons que le Saint-Esprit qui est donné joue un rôle fondamental pour être conduit dans la vérité et que nous avons besoin de son aide. Et la réalité de Dieu, c’est qu’il n’existe aucun individu quelle que soit sa langue à qui Dieu ne veuille pas se faire connaître tel qu’il est, car il désire que tous parviennent à la connaissance de la vérité et soient sauvés.

Jésus laisse comprendre que le Saint-Esprit est le bon arbre qui produit un bon fruit. Un esprit démoniaque, ou un esprit humain inspiré par des esprits mauvais, est un mauvais arbre qui produit un mauvais fruit. Ce que Jésus met en lumière par ses paroles, c’est qu’il est nécessaire de discerner le bon arbre et le mauvais arbre. Le bon arbre est le Saint-Esprit (Dieu lui-même). Le mauvais arbre est tout esprit contraire au Saint-Esprit, qu’il s’agisse d’un démon ou d’un esprit humain inspiré par d’autres esprits humains contraires au Saint-Esprit. Sans discerner le bon arbre et un mauvais arbre, il y a un mélange que les hommes font inévitablement aussi entre leurs fruits respectifs. C’était la problématique soulevée par Jésus dans Matthieu 12 avec ces croyants manquant de discernement. Ils pensaient faussement que chasser un démon hors d’une personne pouvait être une activité démoniaque. C’était un manque de discernement de leur part. Jésus dit clairement que c’est au fruit qu’on connait de quel arbre il s’agit. Mais si le discernement n’est pas là, non seulement de bons fruits seront attribués faussement à des esprits mauvais comme ces hommes l’ont fait, mais aussi des mauvais fruits seront attribués faussement au Saint-Esprit. Et cela arrive par ignorance de la vérité que Jésus-Christ a révélée au sujet de Dieu (l’Esprit). C’est là ce que les paroles de Jésus nous amène à comprendre. Et ce discernement est fondamental déjà pour le présent et pour l’avenir dans ce monde où les esprits ne sont pas directement visibles.

Pour illustrer les choses, c’est comme si une personne qui n’a jamais vu ni un poirier ni un figuier mais en a seulement entendu parler et vu que les fruits, lorsqu’elle voit une figue s’imagine que cela vient d’un poirier, et lorsqu’elle voit une poire cette personne s’imagine qu’elle vient d’un figuier. Elle s’imagine cela parce qu’elle ne sait pas à quoi ressemblent les deux arbres puisqu’elle ne les a jamais vu. Le seul moyen pour cette personne de savoir à quel arbre correspond chacun des deux fruits, c’est de voir au moins une fois l’un des deux arbres avec son propre fruit attaché à l’arbre. C’est là ce que Dieu (l’Esprit) a fait en Jésus-Christ. Il a rendu témoignage à la vérité. Jésus a enseigné et démontré le fruit de l’Esprit-Saint, c’est-à-dire le fruit de l’Esprit de vérité qui était en lui. Dieu est Esprit. Et ce dont Jésus a rendu témoignage est très différent de tous les êtres humains qui ont précédé Jésus et qui se sont exprimés « au nom de l’Éternel » ou ont prétendu agir par « l’Esprit de l’Éternel ». Mais en Jésus-Christ, le bon arbre et son propre fruit ont été vus ensemble dans ce monde visible. Dieu est Esprit, mais il n’est pas le seul esprit qui inspire des pensées dans ce monde. C’est pourquoi ce discernement est tellement essentiel et le Saint-Esprit que le Père donne est nécessaire en parallèle du témoignage rendu par Jésus-Christ.

bon-arbre-05Les textes bibliques nous rapportent que Jésus a aussi dit : « Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre de bons fruits » (Matthieu 7 :18 BDS). Ainsi, le Saint-Esprit produit un bon fruit que tout esprit qui lui est contraire ne produit pas et ne peut pas produire. Mais, comme déjà mentionné, le manque de discernement des esprits amène aussi un manque de discernement entre un bon fruit et un mauvais fruit. On trouve dans les textes bibliques, cette parole d’Esaïe : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal… » (Esaïe 5 :20a NEG79). Le fait est que déjà au temps d’Esaïe des hommes appelaient bien ce qui est mal et appelaient mal ce qui est bien, et parfois ils le faisaient même au nom de l’Éternel, car il n’y avait pas de discernement entre le bon fruit et le mauvais fruit. Les hommes pensaient que tuer leurs ennemis était « bien ». Mais ce genre de confusion existe encore aujourd’hui, même parmi les croyants confessant pourtant Jésus-Christ. Par exemple, comme évoqué précédemment, on peut entendre certains parvenir à la conclusion, avec divers explications issues de la sagesse du monde, que tuer des êtres humains était une bonne chose dans l’ancien testament, et parfois même certains prétendent que c’est une bonne chose encore aujourd’hui, dans certains cas… Ce manque de discernement entre ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, entre le bon fruit et le mauvais fruit est une conséquence de la méconnaissance du bon arbre et du mauvais arbre. C’est Jésus qui a enseigné et démontré à quoi ressemble le bon fruit, et donc le bon arbre.

Les textes bibliques nous rapportent, par les écrits de Paul qui en avait aussi fait lui-même l’expérience, que le fruit de l’Esprit (l’Esprit-Saint) c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi (cf. Galates 5 :22). Il s’agit d’un seul et même fruit, qui comprend notamment ces caractéristiques citées. Ce fruit est lié à la connaissance de la vérité et donc au fait d’avoir une manière de penser conforme à la vérité, car il s’agit du fruit de l’Esprit de vérité. (Attention: on peut croire quelque chose qui appartient à la vérité et produit le fruit de l’Esprit de vérité, mais les explications par lesquels on en est venu à croire cette chose ne sont pas forcément conformes à la vérité. Si les explications par lesquelles on a cru quelque chose ne sont pas correctes, la conséquence sera un fruit de l’Esprit qui est absent dans des certaines circonstances). De plus, ce qui est caractéristique de l’amour dans ce fruit, dont Paul a également fait l’expérience, il écrit que l’amour est patient, il est plein de bonté, il n’est pas envieux, il ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice [4], mais il se réjouit de la vérité. La vérité se trouve en Jésus-Christ et par Jésus-Christ, elle se trouve à la lumière de son enseignement et de sa vie. L’amour pardonne tout, il fait confiance, il espère tout, il supporte tout.  L’amour ne périra jamais (voir 1 Corinthiens 13 :4-8), car Dieu (l’Esprit) est amour et l’amour vient de Dieu (cf. 1 Jean 4 :8). Dieu est Esprit et l’esprit ne meurt pas. Toutes ces caractéristiques sont conformes à ce que l’on peut constater dans les évangiles en regardant aux paroles et à la vie de Jésus. Ces caractéristiques correspondent au bon fruit. Ce sont là autant de caractéristiques que les textes bibliques nous donnent au sujet de ce qui est du fruit propre au bon arbre. Le bon arbre est le Saint-Esprit. Dieu est Esprit et il est Saint, dépourvu de toute forme de mal. Le Saint-Esprit était en Jésus-Christ et il n’y avait aucun mal en lui. C’est pourquoi Jésus a dit que le prince de ce monde, c’est-à-dire le diable, n’a rien en lui (cf. Jean 14 :30). Il n’y avait aucun mauvais arbre en Jésus-Christ. Ainsi, quelqu’un qui est conduit et modelé par un esprit conforme au même Esprit qui était en Jésus se retrouve avec le même fruit que cet Esprit produit. Il fera l’expérience de ces mêmes caractéristiques, le bon fruit que produit le bon arbre (voir Jean 14:12). En vérité, appeler « bien » quelque chose que Jésus-Christ a révélé comme « mal », et appeler « mal » quelque chose qu’il a révélé comme « bien », vient d’un manque de discernement des esprits et d’une mauvaise interprétation des choses. Ce manque de discernement des esprits contribue au maintien de l’absence de bons fruits et contribue à l’œuvre du mal en produisant de mauvais fruits. Par exemple, les hommes avaient enseigné le principe de la vengeance qui donne le mal pour le mal, œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie, et ils considéraient cela comme « bien » et l’appelaient même faussement « justice de Dieu », mais Jésus a enseigné de ne pas rendre le mal pour le mal et il l’a démontré par sa vie (voir Exode 21:23, Matthieu 5:39). Les hommes avaient enseigné de haïr et de détruire nos ennemis, et ils considéraient cela « bien » et appelaient même faussement « justice de Dieu », mais Jésus a enseigné d’aimer nos ennemis et de faire du bien à ceux qui nous persécutent… (voir Matthieu 5:43-48) et il l’a démontré par sa vie. Jésus est la justice de Dieu. Tout ce que le Père (l’Esprit) fait le Fils le fait également, et le Fils ne fait que ce qu’il voit faire au Père (cf. Jean 5:19). L’Esprit qui était en Jésus-Christ a enseigné et démontré un certain nombre de choses clairement opposées à ce que les hommes avaient enseigné jusque-là. La vérité est en Jésus-Christ.

Dans Matthieu 12, habité par tout ce qui est caractéristique de l’amour, Jésus continue en enseignant ces croyants qui manquaient de discernement. Et il leur enseigne : « L’homme qui est bon tire de bonnes choses du bon trésor qui est en lui; mais l’homme qui est mauvais tire de mauvaises choses du mauvais trésor qui est en lui. Or, je vous le déclare, au jour du jugement les hommes rendront compte de toute parole sans fondement (le terme est argos qui signifie sans travail, vain) qu’ils auront prononcée. En effet, c’est en fonction de tes propres paroles que tu seras déclaré juste, ou que tu seras condamné » (Matthieu 12 :35-37 BDS). Jésus laisse comprendre que si un homme est bon c’est parce qu’il y a un bon trésor qui est dans cet homme et duquel il tire de bonnes choses. C’est pourquoi, à un homme qui l’appelle « bon maître… », Jésus dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Dieu seul est bon » (cf. Marc 10 :17-19). Car, en vérité, la bonté de Jésus fils de l’homme [5] lui vient de l’Esprit-Saint qui est en lui, et son propre esprit était en parfaite unité avec l’Esprit-Saint. L’Esprit-Saint est le bon trésor qui est en Jésus et duquel Jésus tire de bons fruits. Dieu (l’Esprit) seul est bon. Ainsi, seul ce qui est conforme à Dieu (l’Esprit) est bon et seul ce qui est bon est conforme à Dieu (l’Esprit). Mais c’est Jésus qui a apporté la connaissance de ce qui est bon. Comme déjà évoqué, les textes bibliques nous rapportent que Jésus a dit que Dieu est Esprit et il a clairement fait savoir que son Père c’est Dieu, Dieu c’est son Père (cf. Jean 20 :17, 6 :27). Son Père est l’Esprit et cet Esprit était dans le Fils que le Père (l’Esprit) a engendré. Ainsi le Père est bon et le Fils est bon, car ils ne sont qu’un, par une même manière de penser qui est conforme à l’amour. Ils sont parfaitement unis par le même Esprit. Il s’agit de l’Esprit saint, mais également l’Esprit sain, dans lequel il n’y a pas de mal et que Jésus a aussi appelé l’Esprit de vérité. Si un homme est mauvais, c’est parce qu’il y a un mauvais trésor qui est en lui et duquel il tire de mauvaises choses. Un homme qui a en lui un mauvais trésor ne peut pas en tirer de bonnes choses, s’il puise dans ce trésor-là. De même, un homme qui a en lui un bon trésor ne peut pas en tirer de mauvaises choses, s’il puise dans ce trésor-là. Avec ce que Jésus a dit, il nous faut percevoir qu’un homme qui est « bon et mauvais » est ainsi parce qu’il y a en lui un trésor qui est un mélange d’un bon trésor et d’un mauvais trésor, et qu’il en tire des choses sans discerner les deux trésors. Le bon trésor est un enseignement conforme à la vérité (l’Esprit) qui est en Jésus-Christ. Le bon trésor c’est une manière de penser et de comprendre les choses telle que Jésus l’a enseignée et démontrée. Il s’agit d’une manière de penser conforme à l’amour. Un mauvais trésor est un enseignement qui lui est contraire.

bon-arbre-06C’est issu des trésors qui sont en eux-mêmes, c’est-à-dire des enseignements qui les habitent, que les hommes parlent et que par leurs propres paroles ils seront déclarés justes ou condamnés au dernier jour (Jésus parle ici du dernier jour avant la disparition de la terre et des cieux tels que temporels et temporaires). Car aucun homme ne peut parler d’autre chose que ce qu’il sait réellement et l’habite personnellement. De plus, un homme qui parle de choses qu’il ne connaît pas réellement ne peut tromper qu’un autre homme ignorant de ces choses, mais il ne peut pas tromper un homme qui les connaît. Ainsi, un homme qui parle de Dieu (l’Esprit) en méconnaissant la vérité qui est en Jésus-Christ ne pourra tromper que des hommes qui ne connaissent pas la vérité qui est en Jésus-Christ à propos de Dieu (l’Esprit). Dans une discussion avec un pharisien, un chef des Juifs s’appelant Nicodème qui enseignait le peuple d’Israël mais ne savait pas grand-chose de l’esprit et de son importance pour entrer dans le royaume de Dieu (l’Esprit), Jésus lui a dit : « En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne recevez (le terme est lambano qui signifie prendre, saisir, admettre, recevoir, obtenir) pas notre témoignage » (Jean 3 :11 NEG79). Le terme traduit ici par « voir » a aussi le sens de voir avec l’esprit, mais aussi le sens d’être devenu familier par l’expérience. Ainsi chaque individu est son propre témoin. C’est pourquoi Jésus-Christ est la vérité et il est venu rendre témoignage à la vérité. Jésus connaissait le Père tel qu’il est véritablement et personne ne pouvait tromper Jésus à propos du Père. Dieu est l’Esprit de vérité. Il n’y a pas de mensonge en Dieu. L’Esprit-Saint était en Jésus-Christ et son esprit qui donnait vie à son corps humain était conforme à l’Esprit-Saint, c’est pourquoi il est la vérité, à cause de l’esprit qui était en lui et de sa conformité à Dieu. Chaque individu ne peut devenir familier uniquement avec ce qu’il sait réellement et dont il a fait l’expérience. Nicodème n’avait pas fait l’expérience de ce dont Jésus lui parle à propos de l’esprit, dont le fait que les hommes ont besoin de « naître de nouveau », c’est-à-dire de naître d’esprit (cf. Jean 3:3-5). C’est de leur esprit que les hommes ont besoin de « naître de nouveau ». L’esprit des hommes a besoin de renaître pour changer d’état d’esprit (voir Jean 6:63).

Ce qui sort d’un individu est ce qui l’habite, et ce qui l’habite est le résultat de ce qu’il sait réellement pour lui-même. Lorsque Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: « Es-tu le roi des Juifs? » Jésus lui répondit: « Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi? » (Jean 18 :34 NEG79). Et à ses propres disciples, après avoir sondé auprès d’eux ce que les gens disaient de lui dans son humanité de fils de l’homme, Jésus leur demande : « Et vous, qui dites-vous que je suis? » (Matthieu 16 :15 NEG79). Car chacun a besoin de penser lui-même, et il y a un besoin de révélation qui vienne de Dieu lui-même, de l’Esprit-Saint, pour que son propre esprit se conforme à ce qui est bon avec une saine manière de penser. Mais la tendance humaine de ce monde (même parmi les croyants) est de suivre ce que les autres disent majoritairement, sans forcément s’intéresser par soi-même à la vérité et à connaître soi-même Dieu (l’Esprit) tel qu’il est véritablement. L’exemple est frappant avec Pilate, lorsque Jésus lui dit : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (cf. Jean 18 :37). Cette affirmation de Jésus est colossale. Pilate lui demande pourtant : « Qu’est-ce que la vérité? » Mais après avoir posé cette question, Pilate sortit (cf. Jean 18 :38) sans manifester aucun désir d’avoir la réponse à sa question, qui pourtant est probablement l’une des questions les plus importante de l’existence dans ce monde: qu’est-ce que la vérité? Dieu est la vérité parce qu’il est l’Esprit de vérité. Jésus-Christ est la vérité parce que c’est cet Esprit qui était son géniteur (Père) et c’est aussi cet Esprit qui « cohabitait » dans son corps humain (cf. Jean 3 :3-8) et modelait l’esprit de Jésus. Toute la manière de penser de Jésus était conforme à l’Esprit de vérité qui était en lui. Ainsi, ses paroles et toute sa vie étaient conformes à la vérité. Mais Jésus a été plus loin en disant: « Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces œuvres » (Jean 14:11 NEG79). En sachant que le Père c’est l’Esprit, Jésus a donc affirmé qu’il était dans l’Esprit et que l’Esprit était en lui, et ses œuvres en rendaient témoignage. Le bon fruit a été vu ensemble avec le bon arbre.

Les textes bibliques nous rapportent aussi que Jésus a encore dit : « Ecoutez, et comprenez. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme » (Matthieu 15 :10-11 NEG79). « Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur (kardia qui signifie aussi l’intérieur), et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies » (Matthieu 15 :18-19 NEG79). C’est donc issu d’un mauvais trésor qui habite les hommes, c’est-à-dire qui habite leur cœur, que proviennent leur souillure. Les mauvaises manières de penser sont citées en premier dans la liste de ces souillures que Jésus mentionne. Il est donc fondamental de discerner quel est le bon trésor et quel est le mauvais trésor qui se trouvent dans les êtres humains et desquels ils s’expriment en paroles et en actes. Ces paroles et ces actes sont d’ailleurs directement liés à leur manière de penser et à leur manière de comprendre les choses au sujet de Dieu (l’Esprit). Et c’est indissociable, car toute parole et tout acte a premièrement été une manière de penser, consciente ou inconsciente, et nous sommes en grande partie conduit par notre subconscient duquel sont issus nos automatismes (cf. Romains 7:15, 12:2). Et de plus, c’est par les paroles que les êtres humains s’enseignent et parlent au sujet de Dieu (l’Esprit), indépendamment que leurs paroles soient orales ou écrites. C’est par les paroles que les êtres humains se transmettent leur manière de penser et leur manière de comprendre les choses qui sont aussi démontrées par leurs actes. Ces paroles vont être le trésor, bon ou mauvais, qui va habiter ceux qui écoutent ces paroles (orales ou écrites) et en font à leur tour leur propre manière de penser. Et c’est alors que cette manière de penser devient le trésor des auditeurs et duquel seront issues leurs propres paroles. Le fait est que s’il n’y a pas de discernement, c’est au fruit qu’on le voit… Notamment, les caractéristiques du fruit de l’Esprit de vérité, qui inclut les caractéristiques de l’amour, seront absentes ou en souffrances chez la personne.

Les caractéristiques du fruit de l’Esprit de vérité sont inébranlables et indépendantes des circonstances. Jésus dit que les « faux prophètes » viennent en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs (Cf. Matthieu 7 :15). La réalité de ce qui habite le cœur des hommes est inévitablement mise en lumière et fait apparaître ce qu’il y a au-dedans, par exemple lorsqu’ils sont confrontés et se sentent menacés, d’une manière ou d’une autre, que ce soit dans leurs croyances, leur service pour Dieu, leur réputation, leur travail, leurs relations, leurs circonstances, tout ce qui est en lien avec ce qui nourrit leur identité et leur âme, consciemment ou inconsciemment. Et la présence ou l’absence du fruit de l’Esprit est particulièrement évidente dans ces moments de confrontation directe ou indirecte. Beaucoup de ceux qui étaient confrontés par la théologie de Jésus démontraient une absence du fruit de l’Esprit de vérité. Ils ne se préoccupaient guère de la vérité et restaient aveuglément enracinés dans certaines de leurs fausses croyances, bien qu’elles ne produisent pas de bons fruits… Jésus, quant à lui, a démontré les caractéristiques du fruit de l’Esprit même face à l’opposition, même dans les pires circonstances, même alors qu’il était cloué et suspendu à une croix en train de mourir, défiguré, meurtri et condamné à mort par les hommes à cause de leur manque de discernement des choses de Dieu (l’Esprit). C’est de ce manque de discernement que découlait leur manque de connaissance de Dieu (l’Esprit). Ce manque de discernement était ce qui les a poussés au rejet de l’Esprit-Saint qui était en Jésus-Christ, rejetant ainsi la vérité au sujet de Dieu qu’il a révélée. Ils rejetaient Dieu (l’Esprit) qui était en Jésus-Christ, car Dieu est Esprit et il était en Jésus-Christ. Mais cela était essentiellement parce qu’ils suivaient aveuglément la théologie de ceux qui les ont précédé mais qui n’avaient jamais vu Dieu, ni connu intimement Dieu. Ils vivaient dans un mélange des œuvres de Dieu et de celles de l’adversaire, sans discernement entre les deux. Il leur était difficile de changer leur manière de penser et leur manière de comprendre les choses au sujet de Dieu, en grande partie parce qu’ils ne cherchaient pas Dieu par eux-mêmes mais cherchaient à plaire aux hommes (cf. Jean 5:43-44). Ceux dont le cœur aspirait à Dieu sans chercher à plaire à la majorité des croyants qui les entouraient, ceux-là se trouvaient plus facilement à suivre Jésus. Toutefois lorsque la théologie de Jésus allait plus loin que ce qu’ils étaient prêts à croire, ou que le langage de Jésus allait plus loin que ce qu’ils arrivaient à comprendre avec leur manière de penser, alors certains de ceux-là cessaient malheureusement aussi de suivre Jésus (voir Jean 6:22-71), au lieu de chercher auprès de Jésus à comprendre ce qu’ils ne comprenaient pas dans sa théologie…

A suivre…

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[1] Jésus lui-même n’a démontré aucune crainte des hommes, pas même de ses ennemis, ni même du diable.

[2] L’âme est le centre émotionnel et identitaire d’un individu. Lorsque l’esprit d’un individu est contraire à l’Esprit-Saint, l’individu est intérieurement détruit par le mal dirigé contre lui, le mal dirigé contre lui produisant aussi le mal en lui.

[3] Les paroles qu’il a prononcées.

[4] Conformément à la vérité qui est en Christ, l’injustice consiste à faire ce qui est mal, rendre le mal pour le mal en fait partie.

[5] C’est-à-dire Jésus dans son corps humain qui était visible et palpable.

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