L’Amour: caractéristique essentielle de qui est Dieu – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

Amour 3La grâce est la faveur de Dieu, imméritée et « imméritable », il ne peut pas en être autrement parce que Dieu est Amour. La grâce est comment Dieu exprime et manifeste concrètement son Amour, qui est inconditionnel. Dieu ne peut pas aimer autrement que inconditionnellement. Dieu ne peut pas exprimer un Amour issu du mérite, en fonction de l’autre, ceci est impossible parce que son Amour est absolu, parfait, inconditionnel et ne peut pas dépendre de l’être aimé. Rien ni personne ne peut changer Dieu Lui-même, et Dieu est Amour. La grâce ne peut qu’être imméritée et « imméritable », autrement ce n’est plus la grâce, c’est du mérite (définition du mérite: ce qui rend quelqu’un, ou sa conduite, digne d’estime, de récompense, eu égard aux difficultés surmontées). L’Amour parfait ne peut pas s’imposer, il ne peut que tenir compte de la volonté de l’être aimé, autrement ce n’est plus l’Amour. L’Amour ne peut pas être intéressé, dans le sens de chercher son propre intérêt, mais il s’intéresse à l’autre et à son intérêt. Et un aspect qui peut être essentiel de comprendre, c’est que:

L’Amour donne mais ne peut pas imposer à l’autre de recevoir.

Dieu nous a donné Jésus-Christ, mais il ne peut pas nous imposer de recevoir, car il est Amour. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné…« . Quand il s’agit de donner à l’autre, l’Amour ne peut que donner du bon à l’autre. Quand il s’agit de « prendre » quelque chose de l’autre, l’Amour ne peut « prendre » que le mal de l’autre:

« Pourtant, en vérité, c’est de nos maladies qu’il s’est chargé, et ce sont nos souffrances qu’il a prises sur lui, alors que nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié.
Mais c’est pour nos péchés qu’il a été percé, c’est pour nos fautes qu’il a été brisé.
Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin: l’Éternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous » (Esaïe 53:4-6 BDS). Contrairement à la pensée tout humaine, Dieu n’a pas puni Jésus, mais il était en Christ réconciliant le monde avec lui-même ne tenant pas compte des fautes (cf. 2 Corinthiens 5:19). Christ a démontré que Dieu ne punit pas, ne frappe pas et n’humilie pas, mais il prend sur Lui. Dieu était en Christ et il a choisi de prendre sur lui: « En effet, personne ne peut m’ôter la vie: je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:18 BDS). Ésaïe a prophétisé notre fausse manière de penser en disant: « nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié« .

C’est là qui est Dieu: il est Amour.

Jésus est la Vérité concernant Dieu, toutes ces caractéristiques de Dieu se retrouvent en Christ, car il est dans le Père et le Père est en lui. C’est ce que Jésus dit à Philippe:

« Philippe intervint:
– Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffira.
-Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment peux-tu dire: «Montre-nous le Père?»
Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Ce que je vous dis, je ne le dis pas de moi-même: le Père demeure en moi et c’est lui qui accomplit ainsi ses propres œuvres. Croyez-moi: je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez au moins à cause des œuvres que vous m’avez vu accomplir (Jean 14:8-11 BDS).

Amour 1Toutes les caractéristiques de l’Amour décrites dans cet article (1ère et 2ième partie), qui correspondent à qui est Dieu, ont été démontrées en Jésus et par Jésus durant son vie, et l’œuvre de Christ à la croix contient même la totalité des caractéristiques de l’Amour. « A peine accepterait-on de mourir pour un juste; peut-être quelqu’un aurait-il le courage de mourir pour le bien. Mais voici comment Dieu nous montre l’amour qu’il a pour nous: alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous » (Romains 5:7-8 BDS).

C’est essentiel de connaître ces caractéristiques de l’Amour, qui correspondent à qui est Dieu dans son essence, parce que toute méconnaissance de qui est Dieu en tant qu’Amour, ne permettra pas d’être rempli de l’amour de Dieu, ni de mener une vie dépourvue de crainte, cette réalité que Jean a connue et décrite: « Nous avons connu l’amour que Dieu nous porte et nous y avons cru... L’amour de celui qui vit dans la crainte n’est pas encore parvenu à sa pleine maturité. Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier » (1 Jean 4:16-19 BDS).

L’Amour: caractéristique essentielle de qui est Dieu – 1ère Partie

Amour 4Dans sa première lettre écrite, notamment pour déceler un certain nombre d’hérésies qui commençaient à être enseignées parmi les chrétiens, Jean souligne ce qui est lié à l’amour. Il s’agit ici de l’amour “agapê”, qui est l’amour même de Dieu. « Mes chers amis, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et il connaît Dieu. Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:7-8 BDS). En s’adressant à « mes chers amis« , Jean ne s’adresse pas uniquement à des chrétiens, mais aussi à des non-chrétiens*. Il y a là un test direct pour savoir si nous connaissons effectivement Dieu de façon intime. En d’autres termes, un test aussi pour savoir si ce que nous connaissons de Dieu est bien la vérité conforme à qui est le Dieu unique et véritable que Christ a démontré. Une relation d’intimité en communion avec Dieu implique une connaissance correcte au sujet de sa personne. Et le test de la connaissance intime de Dieu est: est-ce que j’aime d’un amour « agapê »? Si oui, c’est que je connais intimement Dieu, nous dit Jean. Ceci implique non seulement une relation avec Dieu, mais aussi une connaissance correcte concernant qui est Dieu:

Dieu est Amour.

Il est important de rappeler ici qu’il ne s’agit pas de recevoir une condamnation pour l’absence d’amour. Aussi, l’absence de l’amour « agapê » doit seulement être perçue comme une indication d’hérésie(s) ou d’ignorance(s) dans ce qui est cru concernant Dieu, autrement dit une méconnaissance de Dieu. On ne parle pas ici des choses de Dieu, mais des caractéristiques de Dieu lui-même, bien que les deux soient liées. On ne peut pas avoir une connaissance correcte des choses de Dieu sans avoir une connaissance correcte de Dieu lui-même et de ses caractéristiques.

Amour 2Jean décrit en quoi consiste l’amour: « cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire (un apaisement) pour nos péchés… Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui... La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:10, 16, 18, 19 NEG79). Jean sait d’où lui vient l’amour « agapê » avec lequel il aime les gens, ce n’est pas une prétention, mais bien la réalité de ce qu’il connait et vit, c’est pourquoi il en parle.

Jésus a dit: « Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17 BDS).

Aujourd’hui, le verbe « aimer » et le terme « amour » sont employés avec toutes sortes d’idées, mais Paul donne aux Corinthiens un descriptif des caractéristiques véritables de l’amour, telles qu’on peut les voir en Jésus-Christ. Par définition: « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour n’aura pas de fin. … En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour » (1 Corinthiens 13:4-8, 13 BDS).

L’amour est la plus grande chose, nous dit Paul. En réalité, c’est précisément parce que Dieu est Amour. Toutes les autres caractéristiques qui sont en Dieu découlent de celle-ci. Il n’y a pas de mal dans l’Amour, le mal n’y trouve aucun accès. C’est la raison pour laquelle Dieu est Saint, car il n’y a aucun mal en Lui et il ne peut pas y en avoir. L’Amour ne peut pas supporter, ni soutenir, ni semer l’injustice quelle qu’elle soit, c’est pourquoi Dieu peut seulement être Juste. C’est la raison pour laquelle Dieu ne répond pas à l’injustice par l’injustice, ni au mal par le mal, Christ l’a enseigné et démontré par sa vie. L’Amour tient parole quoi qu’il arrive, c’est pourquoi Dieu est Fidèle. « Si nous sommes infidèles, lui, il demeure fidèle, car il ne pourra jamais se renier lui-même » (2 Timothée 2:13 BDS). L’Amour est fidèle à tout ce qu’il dit, à tout ce qu’il promet, car l’Amour ne ment pas. L’Amour est la vérité, il n’y a pas de mensonge dans l’Amour, il ne peut pas mentir, c’est la raison pour laquelle Dieu est la vérité: Jésus-Christ est la vérité, car Dieu est amour et ils sont un, parfaitement unis (cf. Jean 10:30).

A suivre

 

* pour rappel: dans cette lettre, lorsque Jean s’adresse spécifiquement aux chrétiens, il les appelle « mes chers enfants » (chrétiens issus de son propre ministère), ou « enfants » (chrétiens au stade d’enfant), ou encore « jeunes gens » ou « pères » qui sont là aussi des termes de maturité dans l’union avec le Christ.

Le doute: conséquence d’un coeur partagé

« Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui la lui donnera, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche. Il faut cependant qu’il la demande avec foi, sans douter, car celui qui doute ressemble aux vagues de la mer agitées et soulevées par le vent. Qu’un tel homme ne s’imagine pas obtenir quoi que ce soit du Seigneur. Son cœur est partagé, il est inconstant dans toutes ses entreprises » (Jacques 1:5-8 BDS). Jacques rappelle ici cette réalité de l’amour de Dieu qui donne à celui qui Lui demande:

Dieu donne à tous généreusement et sans faire de reproche!

La condition que Jacques relève dans ce passage pour recevoir quoi que ce soit que nous demandions à Dieu, c’est de demander sans douter. Jacques place ici la foi comme opposée au doute. C’est quelque chose que Jésus appuie aussi lorsqu’il dit à Pierre qui, ayant eu peur à cause du vent qui soufflait fort, avait commencé à s’enfoncer alors qu’il marchait sur l’eau: « Ta foi est bien faible! lui dit-il, pourquoi as-tu douté? » (Matthieu 14:31). Jacques donne d’ailleurs l’image des vagues agitées et soulevées par le vent pour qualifier celui qui doute, un peu comme un certain rappel de l’épisode de Pierre.

Entre 2 chaisesL’inconstance consiste à avoir des variations fréquentes dans ses opinions, ses sentiments, ses résolutions et, en particulier, à manquer de fidélité dans ses attachements. Aussi, Jacques lie l’inconstance à un cœur partagé. Et ce passage nous permet de savoir que:

le doute est la conséquence d’un cœur partagé!

En réalité, le cœur se trouve être partagé concernant Dieu, lorsque la connaissance de Dieu est insuffisante, incorrecte ou qu’il y a incrédulité face à la vérité que Christ a enseignée et démontrée. En vérité, le doute vient de l’ignorance des caractéristiques de l’amour de Dieu. Jean nous dit que « Dieu est amour: celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4:16b BDS). C’est une mauvaise connaissance de l’amour de Dieu qui engendre un cœur partagé. D’ailleurs, Jean décrit l’attachement aux choses du monde, par opposition aux choses de Dieu, comme une conséquence de ne pas être rempli de l’amour que Dieu a pour nous: « N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (1 Jean 2:15 S21). Mais Jean, qui était rempli de l’amour du Père parce qu’il en faisait l’expérience par le moyen de la foi en Christ, s’exprime ainsi: « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu nous porte et nous y avons cru » (1 Jean 4:16a BDS) et « Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19 BDS).

La solution à un cœur partagé se trouve en s’approchant de Dieu et en regardant à Son amour, par la vérité que Christ a démontrée à propos du Père, par son enseignement et par toute sa vie, jusqu’à inclure sa mort et sa résurrection. C’est par la grâce de Dieu que Jésus-Christ a démontrée que les hommes en viennent à oser se tourner vers Dieu sans crainte (voir 1 Jean 4:18). Jacques souligne que la conséquence du fait de s’approcher de Dieu est qu’il s’approche de nous. Car l’amour propose, il ne s’impose pas. Dieu est amour. « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez votre cœur, vous qui avez le cœur partagé » (Jacques 4:8 BDS). (voir aussi Le cœur est affermi par la grâce et L’amour fait grandir dans la foi). En vérité, c’est Dieu Lui-même qui purifie le cœur partagé (voir Philippiens 2:13), et il le fait au moyen de la foi dans la vérité qui est en Christ. Pierre, qui l’a expérimenté lui-même et qui l’a aussi observé chez ceux qui n’étaient pas Juifs, l’a exprimé en disant: « Entre eux et nous, il (Dieu) n’a fait aucune différence puisque c’est par la foi qu’il a purifié leur cœur » (Actes 15:9 BDS). Dieu ne fait pas de différence entre les hommes, et c’est par le moyen de la foi en Lui que Dieu purifie le cœur.

En ayant connaissance et en croyant à la vérité de la grâce de Dieu, telle que Christ l’a enseignée et démontrée par sa vie, le cœur se trouve transformé et devient entier pour Dieu, car en vérité son amour est irrésistible. Dieu est amour et l’amour ne fait aucun reproche à celui qui demande. L’amour ne repousse pas celui qui vient à Lui (voir Jean 6:37). L’amour donne à celui qui demande conformément à l’amour. Alors, immergé dans l’amour et le non rejet de la part de Dieu, le doute disparaît pour faire place à la foi et à l’amour que Dieu dépose dans nos cœurs. Paul, qui avait été un meurtrier avant que son cœur soit purifié par le moyen de la foi, a exprimé cette réalité de la confiance en Dieu, la foi, qui découlent de l’expérience de la grâce de Dieu : »Dans la surabondance de sa grâce, notre Seigneur a fait naître en moi la foi et l’amour que l’on trouve dans l’union avec Jésus-Christ » (1 Timothée 1:14 BDS).

La grâce c’est la vérité & la vérité c’est la grâce

Dans le premier chapitre de son Évangile, Jean écrit ceci: « Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père: plénitude de grâce et de vérité!  » (Jean 1:14 BDS). Dans ce passage, Jean définit la gloire qu’il a contemplé dans le Fils unique envoyé par le Père comme: plénitude de grâce et de vérité! Ce qui veut dire que:

La plénitude de la grâce et de la vérité est la gloire de Dieu.

Grace et vérité 1Jean exprime qu’il n’y a pas eu d’autres fils comme ce Fils envoyé par le Père, il est unique. Ce que Jean et d’autres ont pu contempler dans ce Fils, n’avait jamais été contemplé en aucun autre. Ainsi, en Jésus-Christ, la grâce et la vérité de Dieu se trouvent au plus haut degré de développement, dans toute leur force, leur intensité et c’est là ce qui qualifie la gloire de Dieu. Et Jean poursuit en disant: « Nous avons tous été comblés de ses richesses. Il a déversé sur nous une grâce après l’autre. En effet, si la Loi nous a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:16-17 BDS). La grâce de Dieu est surabondante et inépuisable, elle est à la mesure de l’amour de Dieu (voir aussi La grâce: l’expression de l’amour inconditionnel de Dieu).
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Dans ce qu’il exprime ici, Jean place d’un côté la Loi donnée par Moïse, et de l’autre côté la grâce et la vérité. Ce qui est intéressant de relever c’est que la vérité est du côté de la grâce, faveur imméritée et « imméritable ». Les prescriptions données en marge du décalogue par l’intermédiaire de Moïse impliquaient un fonctionnement au mérite alors que la grâce est exactement l’opposé. Certaines prescriptions de Moïse excluaient la grâce et condamnaient à mort. La vérité est que la grâce est précisément ce qui démontre l’amour de Dieu, sa véritable nature et c’est Christ qui a rendu témoignage à la vérité. Personne d’autre ne l’a fait.
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Avant le régime de la Loi introduit par Moïse, régime avec des prescriptions au mérite, on constate un Dieu invisible qui ne tenait pas compte des fautes de ceux qui avaient placé leur confiance en lui, ni de son peuple conduit par Moïse. On voit l’Éternel qui manifeste sa bienveillance, sa grâce envers eux (par exemple Genèse 12, Exode 16, Exode 17). Mais l’histoire semble subir comme un nouveau tournant à travers le ministère de Moïse qui, au service du décalogue gravé sur des pierres, a conduit à la mort, à ce qui s’oppose à l’amour (cf. 2 Corinthiens 3:7-9, Jean 5:45). Le ministère de Moïse fait apparaître l’Éternel comme ayant changé d’humeur, et comme celui qui demande la mort à cause de sa sainteté. Mais cette idée pervertit la définition de la sainteté qui est précisément l’absence de tout mal. L’Éternel semble avoir fait savoir à Moïse, à la fin de sa vie, qu’Aaron et lui, ont déshonoré la sainteté de Dieu aux yeux des Israélites (cf. Nombres 20:12-13). La sainteté de Dieu, l’absence du mal en Lui, a été pleinement démontrée en Jésus-Christ. Par ses paroles et ses actes, Jésus a mis en lumière qu’un certain nombre de décisions et paroles transmises par Moïse en marge du décalogue étaient une réponse issues d’une pensée tout humaine face à la dureté du cœur des hommes (cf. Matthieu 19:8Jean 5:45, 8:1-11). La Loi de Dieu gravée sur des pierres a démontré la perversité de la pensée tout humaine modelée par le père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement (cf. Jean 8:44). La réaction de Moïse avec le décalogue a été la même que celle de beaucoup de croyants aujourd’hui qui se retrouvent avec ses mêmes loi de Dieu gravées dans leur cœur: ils se condamnent eux-mêmes et condamnent les autres par ces lois. Et cela parce qu’ils ne tiennent pas compte de la vérité qui est en Christ: Dieu ne tient pas compte des fautes et un changement de la manière de penser est nécessaire pour être rendu apte à vivre conformément à la loi de l’amour que Christ a démontrée. Il y a une perversion de la manière de penser des hommes que la loi de Moïse met en évidence. C’est ce dont Paul parle aux Romains en disant: « Est-il donc possible que ce qui est bon (le décalogue) soit devenu pour moi une cause de mort? Au contraire, c’est le péché (harmatia qui signifie faux état d’esprit) ! En effet, il m’a donné la mort en se servant de ce qui est bon pour manifester sa nature de péché et pour montrer son excessive perversité par le moyen du commandement » (Romains 7:13 BDS). « Car personne ne sera déclaré (rendu) juste devant lui parce qu’il aura accompli les œuvres demandées par la Loi. En effet, la Loi donne seulement la connaissance du péché » (Romains 3:20 BDS). Ce régime de la loi de Moïse, régime du mérite, n’a rien solutionné, au contraire. Et ce régime instauré par Moïse au service du décalogue que personne n’arrivait à satisfaire à cause du péché, ce faux état d’esprit de la pensée tout humaine, a duré jusqu’à la venue de Dieu Lui-même en la personne de Jésus-Christ. Christ en démontrant la vérité a mis fin à ce régime-là, une fois pour toutes. « Car le Christ a mis fin au régime de la Loi pour que tous ceux qui croient soient déclarés (rendus) justes » (Romains 10:4 BDS).

La vérité est du côté de la grâce, pas du côté de la loi de Moïse.

Grace et vérité 2C’est la grâce qui est la vérité parce que la loi de Moïse avec son régime au mérite ne reflète pas l’amour de Dieu, ni le fait qu’il soit juste. La loi de Moïse peut laisser croire à celui qui ne comprend pas l’intention de Dieu, que Dieu fonctionne au mérite. La Loi peut aussi laisser croire faussement que Dieu est injuste, parce que suite à la faute d’un seul, Adam, tous ont hérité d’une fausse manière de penser et de ses conséquences. Mais Dieu a toujours fait grâce, mais le seul moyen d’y accéder a toujours été celui de la foi. La vérité qui est en Christ c’est que tous ont la possibilité d’accéder à la grâce de Dieu (voir aussi Le cœur est affermi par la grâce). Dieu désire partager son amour. Il a créé l’homme par amour, pour l’amour et pour lui partager sa gloire: sa grâce (cf. Ephésiens 1:6). Son désir est de bénir l’homme, de lui déverser sa grâce, que le cœur de l’homme s’attache à Lui et soit le reflet de Son image, mais il ne peut pas le faire contre la volonté de l’homme, sans le choix de l’homme de mettre sa confiance en Lui et de penser comme Lui. Il ne peut pas le faire sans le moyen de la foi (voir aussi La foi qui plait à Dieu: croire en sa faveur imméritée).

Dans le texte original de Jean 1:17, le verbe utilisé pour la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ est un singulier. Pour être pleinement fidèle au sens, il faudrait traduire par la grâce et la vérité est venue par Jésus-Christ, ce qui donne une faute de français. Mais en réalité, la grâce et la vérité ne font qu’un! Si l’on touche à la grâce, on touche à la vérité, et de la même manière si l’on touche à la vérité, on touche à la grâce. La vérité c’est la grâce et la grâce c’est la vérité, et les deux sont venus en un Fils unique: Jésus-Christ, conformément à cette parole de l’Écriture: « L’amour et la vérité vont se rencontrer, et la justice et la paix se donneront l’accolade » (Psaumes 85:11 BDS).

Péchés pardonnés à cause de son nom – 1ère Partie

PardonnésDes douze apôtres, Jean est probablement celui qui avait la plus profonde conscience de l’amour de Jésus (voir aussi L’amour: clé de la plénitude de Dieu). Cette conscience de l’amour de Dieu, qui vient d’une connaissance approfondie de l’amour de Jésus-Christ, conduit à une compréhension du pardon de Dieu à la mesure de son amour.

Dans la première lettre de Jean, il s’adresse soudainement aux enfants, aux pères et aux jeunes gens, et il commence par les enfants: « Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin. Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père » (1 Jean 2:12-13 NEG79).

En s’adressant ainsi aux « enfants« , aux « pères » et aux « jeunes gens« , Jean n’est pas en train de parler en termes de catégories sur le plan humain, mais en termes de maturité sur le plan spirituel, c’est-à-dire dans la connaissance de Dieu, et de celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ. Ces termes s’adressent à ceux qui se sont tournés vers Dieu par Jésus-Christ. Et ce qu’il écrit à ceux qui sont au stade « enfants« , c’est que:

Les péchés sont pardonnés à cause de son nom.

La lettre de Jean ne rajoute rien ici concernant le pardon des péchés, aucune condition particulière, aucune chose à faire. La réalité de cette vérité c’est que l’être humain n’a absolument aucune part « à faire » dans le pardon que Dieu donne. Les péchés ne sont pas pardonnés à cause de ce que l’être humain pourrait faire ou ne pas faire, mais uniquement à cause du nom de Celui qui est de toute éternité. Le terme traduit par nom est onoma. Il s’agit des noms propres à chacun utilisés pour tout ce qu’il recouvre, tout ce qui est pensé ou ressenti quand il est amené à l’esprit par sa mention, en entendant ce nom, en s’en rappelant, tant par le rang, l’autorité, les actions etc. Lorsque Celui qui est de toute éternité a donné et envoyé son Fils, celui-ci est venu avec le nom Yahshua (Jésus) qui signifie Yahweh (Dieu) sauve. Jésus-Christ est celui qui a fait connaître le nom du Père, aux hommes qu’il a choisi du milieu du monde (cf. Jean 17:6) et il a dit au Père: « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » (Jean 17:26 NEG79). Jésus-Christ a démontré que Dieu sauve, Dieu pardonne. C’est lui qui a fait connaître les caractéristiques de son Père, le seul vrai Dieu, celui que personne n’a jamais vu (cf. Jean 1:18, 1 Jean 4:12). Jésus-Christ a démontré d’autres caractéristiques de Dieu que ce qui venait à l’esprit avant lui lorsque le nom de Dieu était mentionné. Dieu sauve, Dieu pardonne. Et la réalité de ce pardon est qu’il est pour tout être humain. Mais ce pardon, sans aucune intervention de l’homme, devient véritablement effectif avec ses conséquences, uniquement par le moyen de la foi. Il est nécessaire de croire que Dieu pardonne et de s’en saisir par la foi, pour en voir le fruit.

Croire n’est pas une part à faire parce que c’est un choix.

Toute notion de mérite dans ce choix reste exclue. Le pardon et ses conséquences ne sont pas effectifs parce qu’on aurait fait une demande de pardon à Dieu, mais parce qu’on croit que nous sommes pardonnés à cause de son nom. Et le chemin de la droiture/justification passe par croire le Fils, Jésus-Christ, lorsqu’il dit à cause du nom de son Père : « tes péchés sont pardonnés« . C’est là la réalité immense de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, l’expression de l’amour que Jésus-Christ a démontré. Dans ce sens, c’est intéressant de relever que lorsque Jésus dit au paralytique « tes péchés sont pardonnés » (Luc 5:17-26 ; Matthieu 9:2-8 ; Marc 2:1-12), ou à la femme adultère qu’il ne la condamne pas (Jean 8:1-11), il n’est relaté aucune demande de pardon de leur part, aucune chose qu’ils auraient faites pour mériter le pardon, l’effacement de leurs fautes, que Jésus le leur annonce. Jésus-Christ annonce et démontre simplement le pardon, tel que le fait et le vit l’homme à l’image de Dieu.

Dans la première lettre de Jean, il laisse comprendre que ce qui qualifie un croyant d’enfant spirituellement, c’est donc d’avoir encore des doutes sur le fait que les péchés sont pardonnés. Il ajoute même « Je vous le confirme, enfants: vous connaissez le Père… » (1 Jean 2:14 BDS). Cette connaissance du pardon de Dieu, dans toute son ampleur, sans intervention de l’homme autre que le moyen de la foi, démontre la connaissance du Père tel qu’il est véritablement, dans son amour dont la grâce en est l’expression. Et cette connaissance au sujet du pardon, saisi par le moyen de la foi, est la fondation nécessaire sans laquelle la croissance spirituelle vers l’état de « jeunes gens« , puis vers celui de « pères« , ne peut pas se produire.

A suivre

La grâce: l’expression de l’amour inconditionnel de Dieu

La grâce de Dieu est quelque chose qui semble connue de nombreux croyants mais qui se révèle bien souvent incomprise, étouffée, sous-estimée, voir oubliée ou même pervertie. Le problème lorsque la grâce est méconnue, c’est qu’il s’agit du fondement de l’Évangile. La grâce de Dieu est la substance même de l’Évangile, car l’Évangile est précisément la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. C’est ce que Luc rapporte dans le livre des Actes au sujet de ce que Paul a dit à propos de la Bonne Nouvelle : « Ma vie m’importe peu, je ne lui accorde aucun prix; mon but c’est d’aller jusqu’au bout de ma course et d’accomplir pleinement le service que le Seigneur m’a confié c’est-à-dire de proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20:24 BDS).

Le service dont Paul parle comme celui que le Seigneur lui a confié consiste à proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

Le terme original traduit par grâce est charis qui signifie ce qui fournit la joie, le plaisir, les délices, la douceur, le charme, la tendresse. Le terme parle aussi de la bonté, la faveur, de bonne volonté, c’est-à-dire une volonté qui est bonne. Il vient du verbe chairo qui a le sens de se réjouir, être heureux, être bien, être extrêmement réjoui.

Cross equals loveMatthieu nous rapporte que Jésus, qui a corrigé certaines choses qui avaient été enseignées et a rétabli la vérité,  a dit : « Vous avez appris qu’il a été dit : «  Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. » Eh bien, moi (Jésus) je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes » (Matthieu 5:45 BDS). Luc l’a rapporté ainsi : « Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats (non-miséricordieux) et pour les méchants (mauvais). Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux » (Luc 6:35-36 NEG79). C’est là, la racine de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

Ainsi, Jésus-Christ a enseigné et démontré que cette parole de l’Écriture : « C’est ma bonté tout entière que je veux te montrer et je proclamerai devant toi qui je suis. Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié » (Exode 33:19 BDS) signifie « je ferai grâce à ceux à qui tu ne veux pas faire grâce et j’aurai pitié de ceux dont tu n’as aucune pitié ». Jésus-Christ a agi comme un fils du Très-Haut. Il a enseigné et démontré que le Père fait grâce et a pitié de ceux dont les êtres humains, notamment ceux enracinés dans les prescriptions de Moïse, n’avaient aucune pitié et ceux pour qui ils ne témoignaient aucune grâce.

Tous les hommes n’ont pas réagi de manière identique face à la grâce que Jésus-Christ a enseignée, démontrée et manifestée sur terre jusqu’à ce qu’il monte vers le Père. La grâce, telle que démontrée par Jésus-Christ, a même souvent été une des raisons pour laquelle certains hommes l’ont rejeté, déjà en son temps. Lorsque les êtres humains sont modelés par le père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement, alors ils ont soif de vengeance et sont animés par le mérite. Toutefois, la grâce ne s’impose pas, ce serait contraire à la grâce elle-même. Elle ne peut pas non plus contraindre les autres à manifester la grâce. En général, celui qui ne manifeste pas la grâce envers les autres agit ainsi parce qu’il ne vit pas lui-même sous la grâce de Dieu, celle à laquelle on accède par le moyen de la foi.

Dieu est amour et l’amour véritable est inconditionnel. En réalité, c’est un pléonasme de parler d’amour inconditionnel, car l’amour au sens biblique, tel que Jésus-Christ l’a révélé, est par définition inconditionnel. L’amour est, par ses caractéristiques intrinsèques, indépendant de l’être aimé, et de ce qu’il peut faire ou ne pas faire. La grâce de Dieu est, par définition, la faveur de Dieu. C’est une faveur, imméritée et « imméritable », qui est l’expression de l’amour. Dieu désire profondément montrer et démontrer son amour (inconditionnel). Il veut le manifester à tous, et à chacun en particulier, parce qu’il est Amour. L’amour est Sa nature. Mais Dieu peut uniquement démontrer l’amour par la grâce. Pour quelle raison? C’est parce que la grâce exclut, par sa nature, toute notion de mérite. La grâce est imméritée et « imméritable ».

En observant dans les Évangiles comment Jésus-Christ manifestait la grâce, on comprend que la grâce est à l’opposé du mérite. Il n’y a pas de notion de mérite dans l’amour, pas plus qu’il n’y a d’amour dans la notion de mérite. Le fonctionnement au mérite, c’est : on agit envers vous en fonction de ce que vous méritez, ainsi on vous récompense en fonction de ce que vous faites ou ne faites pas, et on vous punit selon les mêmes principes. Mais l’amour donne sans compter. Toutefois, l’amour ne peut pas imposer à l’être aimer de recevoir ce qu’il donne, ce serait contraire à l’amour. L’amour tient compte de la volonté de l’autre, même si la volonté de l’autre n’est pas bonne.

En réalité, la grâce est en réalité le seul moyen d’expression de l’amour. Dieu est Amour. La grâce ne peut pas être en réponse à une notion quelconque de mérite. Si la grâce était en réponse à une notion de mérite, il ne s’agirait plus de la grâce, et donc ce ne serait plus l’expression de l’amour. Aussi, la grâce de Dieu ne peut être déversée ou, plus précisément, accédée, qu’en dehors de toute notion de mérite. La faveur donnée par amour ne peut être donnée qu’en dehors de toute notion de mérite et d’autojustification. Il est fondamental de comprendre que:

On accède à la grâce de Dieu que par le moyen de la foi.

Dieu déverse sa faveur, imméritée et « imméritable », en réponse à la foi. Le terme original pistis signifie une conviction de la vérité, une pleine confiance concernant la relation avec Dieu et les choses de Dieu. « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11 :1 NEG79). Le moyen de la foi est ce qui maintient l’exclusion de toute notion de mérite dans la relation avec Dieu. Le mérite est d’ailleurs en général ce qui nourrit un égocentrisme qui crie du cœur « j’ai besoin d’être aimé et valorisé » ou « je suis haï et ne vaut rien ». Ces deux expressions ont la même racine: un égo centrisme qui est l’expression du besoin de se savoir profondément aimé sans condition. Ce besoin ne peut être rempli uniquement en Dieu, par la vérité qui est en Jésus-Christ. Mais le moyen de la foi, par laquelle on accède à la grâce de Dieu, implique une manière de penser conforme à la vérité qui se trouve en Jésus-Christ. Il s’agit d’avoir une manière de penser conforme à la pensée de Dieu : « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné… » (cf. Jean 3:16-17). « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2:8-9 NEG79).

Une manière de penser et de comprendre les choses non conforme à la pensée de Dieu, mais conforme au père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement et qui déforme l’image de qui est Dieu, a pour conséquence l’expérience des caractéristiques d’une manière de penser qui s’oppose à l’amour, et donc s’oppose à la grâce de Dieu.