La bonté de Dieu est pour ceux qui s’y attachent

Dans sa lettre aux Romains, alors que Paul est entrain de parler de l’incrédulité des Israélites qui a eu pour conséquence leur mise à l’écart, sans pour autant que Dieu les ait rejeté, il souligne ceci: « Considère donc, à la fois, la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité à l’égard de ceux qui sont tombés, bonté à ton égard aussi longtemps que tu t’attaches à cette bonté » (Romains 11:22 BDS). Lorsqu’on entend parler de la sévérité de Dieu, le premier réflexe est souvent de considérer la sévérité comme opposée à l’amour et à la bonté, parce que la manière humaine d’exercer la sévérité en est souvent dépourvue. Mais la sévérité signifie prendre les choses au sérieux et être rigoureux, agir de manière tranchante dans ce qu’on applique. En d’autres termes, cela signifie ne faire aucun compromis. Sévérité 5Paul vient d’expliquer, au début du chapitre, que les œuvres ne peuvent influencer le choix de Dieu qui choisit dans sa grâce, afin que la grâce reste la grâce, une faveur sans mérite (voir aussi: La foi: le seul moyen d’être élu sans favoritisme ni aucun mérite impliqué). Dieu avait « choisi » son peuple sans qu’aucune notion de mérite de leur part ne soit impliquée, et il leur a témoigné sa faveur imméritée, fidèlement à sa promesse faite à Abraham, leur témoignant son amour et sa bonté sans les leur imposer. Lorsque Paul parle de ceux qui sont tombés, il parle de certains du milieu du peuple d’Israël. Ce qu’il décrit comme une chute, ne se situe pas au niveau de leurs manquements à l’égard de la Loi (le décalogue) et de leurs œuvres, mais il s’agit de leur rejet de la grâce de Dieu démontrée en Jésus-Christ. Ce rejet s’est fait en essayant d’être déclarés justes par leurs œuvres et leur obéissance à la Loi et aux prescriptions de Moïse. Ils cherchaient à être déclarés justes en dehors de la grâce de Dieu, c’est-à-dire sans compter sur la bonté de Dieu seule pour être déclarés et rendus justes. La notion de sévérité de Dieu est à comprendre par:

Dieu ne fait aucun compromis avec sa grâce.

La nature de Dieu ne lui permet pas de fonctionner au mérite. Il ne peut faire aucun compromis avec sa propre nature. Ainsi, la grâce doit rester la grâce. La grâce de Dieu est incorruptible. En vérité, la mort est le salaire versé par le péché lui-même, ce n’est pas Dieu qui verse un tel salaire, mais Dieu sauve des pécheurs et leur donne la vie (voir Romains 6:23, Hébreux 2:14). Le péché est par définition une fausse manière de penser qui est contraire à Dieu, contraire à l’amour. La deuxième chose à considérer en même temps que l’intransigeance de Dieu, est la bonté de Dieu, nous dit Paul. Il dit clairement que:

La bonté de Dieu est pour ceux qui s’y attachent.

Sévérité 1Ainsi, il s’agit de compter uniquement sur la bonté de Dieu, sa faveur imméritée, et de se maintenir dans cette réalité: Dieu agit uniquement par amour et nous pouvons (et sommes appelés à) nous attendre à ce qu’il agisse à cause de cet amour. C’est l’attachement à la bonté de Dieu qui permet d’être bénéficiaire de sa bonté. La foi qui plait à Dieu, c’est croire à sa simple bonté (voir aussi La foi qui plaît à Dieu: croire à sa faveur imméritée). L’auteur aux Hébreux l’exprime ainsi: « sans la foi, il est impossible de lui être agréable. Car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent » (Hébreux 11:6 BDS). Jésus dit à ses disciples, qui ont déjà été purifié par l’enseignement qu’il leur a donné: « Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire… (Jean 15:5 BDS) Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés; maintenez-vous donc dans mon amour » (Jean 15:9 BDS). Il s’agit de demeurer dans l’amour de Dieu, dans sa bonté et de compter sur sa bonté parce que c’est sa nature. Dans Romains 11, Paul rend attentif que celui qui cesse de s’attacher à la bonté de Dieu se retrouve retranché, et il souligne que « les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11:29 BDS). Ce que Dieu a donné en Jésus-Christ, c’est-à-dire tout ce qu’il a promis, de même que l’appel, cette invitation, qu’il a lancé à tout être humain à travers Jésus-Christ, sont irrévocables. Dieu ne revient pas, et ne reviendra pas, ni sur ce qu’il a dit en Jésus-Christ, ni sur ce qu’il a fait. « Car Jésus-Christ, le Fils de Dieu, … , n’a pas été à la fois oui et non. En lui était le oui: car c’est en lui que Dieu a dit «oui» à tout ce qu’il avait promis » (2 Corinthiens 1:19-20 BDS).

Aussi, il est fondamental de réaliser que le fait d’être retranché n’est pas entre les mains de Dieu, parce qu’il offre sa grâce à tous sans exception. Le fait d’être retranché se trouve totalement entre les mains de chaque individu pour lui-même. Ce n’est pas Dieu qui retrancherait, parce que soudainement il ne ferait plus grâce et reviendrait sur ce qu’il a enseigné et démontré en Jésus-Christ. Dieu ne change pas. L’accessibilité à l’infini bonté de Dieu est uniquement dépendante du libre choix de chaque individu:

« Je prends aujourd’hui le ciel et la terre à témoins: je vous offre le choix entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez, vous et vos descendants » (Deutéronome 30:19 BDS).

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