La croissance par la connaissance de Dieu

Dans sa lettre aux Colossiens, après avoir mentionné d’avoir appris de quel amour l’Esprit les anime, Paul leur écrit : « C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous; nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients » (Colossiens 1:9-11 NEG79).

Ce que Paul demande dans ses prières est toujours très dense et instructif. Ce passage nous laisse percevoir que c’est par la puissance glorieuse de Dieu que nous sommes fortifiés à tous égards. Il souligne aussi que cette fortification a pour but d’être persévérants et patients, et cela avec joie et toujours. On perçoit ici un état qui ne dépend pas des circonstances, mais qui est le résultat d’une certaine maturité. Cette maturité est agréable au Seigneur et correspond à une marche digne de Lui, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres. Et Paul précise « croissant par la connaissance de Dieu« . Ainsi, c’est la connaissance de Dieu qui amène la croissance. Le terme traduit par connaissance ici est epignosis qui a le sens de connaissance précise et correcte. Ce ne sont pas des efforts à fournir mais une connaissance précise et correcte de Dieu qui produit la croissance. En d’autres termes, si nous ne grandissons pas dans la connaissance de Dieu, il ne faut pas s’étonner d’un manque de croissance « spirituelle ». Si les choses que nous connaissons de Dieu sont imprécises et incorrectes, la croissance ne se produit pas. Parfois, on croit connaître Dieu, mais si ce qu’on connait de Dieu n’est pas conforme à la vérité, la maturité où la persévérance et la joie sont toujours présents ne peut pas être atteinte. Il est bon de rappeler que la mesure de la connaissance de Dieu c’est l’amour, conformément à ce que la première lettre de Jean nous laisse savoir : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:7-8 NEG79). Dieu est amour, il s’agit donc de grandir dans la connaissance des caractéristiques de l’amour telles que Christ les a faites connaître. Une méconnaissance intime des caractéristiques de l’amour de Dieu est un obstacle à la croissance. Jésus-Christ est la vérité. C’est pourquoi il est important de passer en revue notre connaissance de Dieu à la lumière de la vérité qui est en Jésus-Christ.

Péchés pardonnés à cause de son nom – 2ième Partie

…suite de l’article précédent.

« Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. 13 Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin* » (1 Jean 2:12-13 NEG79).

En s’adressant ainsi aux « enfants« , aux « pères » et aux « jeunes gens« , Jean n’est pas en train de parler en termes de catégories sur le plan humain, mais en termes de maturité sur le plan spirituel, c’est-à-dire de maturité dans la connaissance de Dieu, et de celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ.

Réconcilié 4Jean nous dit que ce qui qualifie et démontre l’état spirituel de « jeunes gens« , c’est la victoire sur le diable, ou sur le mal selon la traduction. La victoire sur le diable, ou sur le mal, signifie qu’il n’a plus aucune emprise sur nous, qu’il est vaincu. En réalité, il n’est pas possible de devenir « jeunes gens« , c’est-à-dire d’avoir vaincu l’ennemi de Dieu, le mal, sans croire au fait que les péchés sont pardonnés uniquement à cause du nom de Celui qui est de toute éternité. Il a donné et envoyé son Fils avec le nom Yahshua (Jésus) qui signifie Yahweh (Dieu) sauve.

Dans l’Évangile selon Jean, il rapporte ces paroles de Jésus:

« Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur[1] ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché[2], (et concernant) la justice[3], et (concernant) le jugement[4]: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » (Jean 16:7-11 NEG79)

[1] Le terme original parakletos signifie convoqué, appelé aux côtés, appelé à l’aide, celui qui plaide la cause d’un autre.

[2] Le terme original hamartia signifie ce qui est mal, faux état d’esprit.

[3] Le terme original dikaiosune signifie l’état de celui qui est comme il doit être, qui vient de dikaios qui signifie droit, juste, vertueux.

[4] Le terme original krisis signifie séparation, sélection, jugement (décision donnée concernant toute chose).

Jésus dit à ses disciples que le rôle du Consolateur, c’est-à-dire du Saint-Esprit, est de convaincre le monde en ce qui concerne le péché, et ce précisément parce que le monde ne croit pas en Jésus-Christ. Le terme original pour convaincre est elegcho qui signifie réfuter, trouver une faute, corriger. Les faux raisonnements concernant le péché, c’est-à-dire le faux état d’esprit, notamment l’idée du pardon des péchés en réponse à une demande de pardon, provient de ne pas croire en ce que Jésus-Christ a fait connaître : Dieu sauve, Dieu pardonne, à cause de son nom[5]. Jésus-Christ est né et venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Lorsqu’on ne croit pas que c’est uniquement à cause des caractéristiques du seul vrai Dieu, tel que Jésus-Christ l’a fait connaître, que nous sommes pardonnés, mais qu’on continue de croire que cela dépend de ce qu’on pourrait dire ou faire, on s’égare dans nos raisonnements. Il en résulte que la victoire sur le mal ne se produit pas. Le rôle du Saint-Esprit est précisément de réfuter et de corriger les faux raisonnements au sujet du péché. Il y a une nécessité de rétablir la vérité entre ce qui appartient au bien et ce qui appartient au mal, et de ne pas confondre les deux. Et la vérité qui est en Jésus-Christ, c’est que rendre le mal pour le mal appartient au mal. Autrement dit, ne pas pardonner appartient au mal. Et celui qui ne vit pas dans le pardon des péchés, tel que Jésus-Christ l’a enseigné et démontré, n’arrivera pas à vivre dans le pardon des péchés des autres envers lui.

[5] « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » – Esaïe 43 :25 NEG79, « De loin l’Éternel se montre à moi: Je t’aime d’un amour éternel; c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » – Jérémie 31 :3 NEG79

C’est important de constater que le nom donné par Jésus-Christ au Saint-Esprit est parakletos qui signifie convoqué, appelé aux côtés, appelé à l’aide, celui qui plaide la cause d’un autre.

Marcher-dans-la-lumière1Une raison pour laquelle la victoire sur le mal ne se produit pas chez de nombreux croyants vient notamment de continuer de croire que le pardon de Dieu pour une faute commise est là seulement si nous lui avons demandé pardon pour cette faute. Cette méconnaissance, cet égarement au sujet du pardon de Dieu, garde généralement l’individu sous la culpabilité et le maintien sous la condamnation parce qu’il croit, injustement, qu’il n’est pas pardonné tant qu’il n’a pas demandé pardon à Dieu pour la faute commise. Alors cela peut l’amener à prendre du temps, voir des jours avant de s’adresser à Dieu, à cause du poids de la faute, de la honte et de la culpabilité qui s’y rattachent. Avec cette croyance dans ce qui est un mensonge, l’adversaire de Dieu, l’Accusateur, possède une autorité sur l’individu et le maintien captif du mal et sous son emprise. L’individu aura tendance à rester focalisé sur le péché et dans un cycle interminable de demande de pardon sans une libération durable de l’esclavage du péché.

Mais l’encouragement est une fois de plus important, conséquent et libérateur, parce que la vérité demeure :

Vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom: Dieu sauve !

Jésus-Christ a annoncé, enseigné et démontré le pardon des péchés. Car la vérité c’est que Dieu est amour et l’amour pardonne. Il ne tient pas compte des fautes. Lorsque Dieu a donné et envoyé son Fils parmi les hommes, celui-ci est venu avec le nom : Dieu sauve (Yahshua). C’est précisément le pardon des péchés, avec toute la faveur de Dieu, imméritée et « imméritable », totalement liée à la nature de Dieu, telle que Jésus-Christ a démontré une fois pour toutes, qui permet la libération de l’esclavage du péché. C’est ce que Paul a aussi expérimenté, et qui l’a amené à dire aux Romains : « Car le péché ne sera plus votre maître puisque vous n’êtes plus sous le régime de la loi (régime du mérite) mais sous celui de la grâce » (Romains 6:14 BDS). Sous le régime de la grâce, l’adversaire de Dieu n’a plus la possibilité de maintenir l’accusation envers celui qui vit sous ce régime pour lui-même, et pour les autres.
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« En effet, Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes, et il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:19 BDS). Aucune faute n’éloigne Dieu des hommes, Jésus-Christ l’a démontré en se tenant en compagnie des pécheurs les plus dévalorisés par les religieux. Ce sont les hommes qui ont tendance à se tenir à distance de Dieu à cause de leurs fautes, lorsqu’ils ne croient pas au pardon de celles-ci. Mais Dieu a démontré en Jésus-Christ, jusqu’à la mort à la croix, qu’il ne tient pas compte de leurs fautes. C’est cette démonstration de l’amour et de la grâce de Dieu qui nous amène à être réconciliés avec Lui. Car l’image que nous avions de Dieu, qui nous était présenté comme celui qui juge et qui condamne les hommes, nous éloignait de Lui. La Bonne Nouvelle en Jésus-Christ dépasse de loin la sagesse tout humaine et sa manière de penser à l’encontre de Dieu. Mais cette nouvelle n’est bonne que pour celui qui croit véritablement en Jésus-Christ et à ce qu’il a fait : enseigné et démontré que Dieu est amour et que l’amour ne tient pas compte des fautes, mais que les hommes sont jugés et condamnés par leurs fausses manières de penser et d’agir…
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* Autre traduction: le mal
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Péchés pardonnés à cause de son nom – 1ère Partie

PardonnésDes douze apôtres, Jean est probablement celui qui avait la plus profonde conscience de l’amour de Jésus (voir aussi L’amour: clé de la plénitude de Dieu). Cette conscience de l’amour de Dieu, qui vient d’une connaissance approfondie de l’amour de Jésus-Christ, conduit à une compréhension du pardon de Dieu à la mesure de son amour.

Dans la première lettre de Jean, il s’adresse soudainement aux enfants, aux pères et aux jeunes gens, et il commence par les enfants: « Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin. Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père » (1 Jean 2:12-13 NEG79).

En s’adressant ainsi aux « enfants« , aux « pères » et aux « jeunes gens« , Jean n’est pas en train de parler en termes de catégories sur le plan humain, mais en termes de maturité sur le plan spirituel, c’est-à-dire dans la connaissance de Dieu, et de celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ. Ces termes s’adressent à ceux qui se sont tournés vers Dieu par Jésus-Christ. Et ce qu’il écrit à ceux qui sont au stade « enfants« , c’est que:

Les péchés sont pardonnés à cause de son nom.

La lettre de Jean ne rajoute rien ici concernant le pardon des péchés, aucune condition particulière, aucune chose à faire. La réalité de cette vérité c’est que l’être humain n’a absolument aucune part « à faire » dans le pardon que Dieu donne. Les péchés ne sont pas pardonnés à cause de ce que l’être humain pourrait faire ou ne pas faire, mais uniquement à cause du nom de Celui qui est de toute éternité. Le terme traduit par nom est onoma. Il s’agit des noms propres à chacun utilisés pour tout ce qu’il recouvre, tout ce qui est pensé ou ressenti quand il est amené à l’esprit par sa mention, en entendant ce nom, en s’en rappelant, tant par le rang, l’autorité, les actions etc. Lorsque Celui qui est de toute éternité a donné et envoyé son Fils, celui-ci est venu avec le nom Yahshua (Jésus) qui signifie Yahweh (Dieu) sauve. Jésus-Christ est celui qui a fait connaître le nom du Père, aux hommes qu’il a choisi du milieu du monde (cf. Jean 17:6) et il a dit au Père: « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » (Jean 17:26 NEG79). Jésus-Christ a démontré que Dieu sauve, Dieu pardonne. C’est lui qui a fait connaître les caractéristiques de son Père, le seul vrai Dieu, celui que personne n’a jamais vu (cf. Jean 1:18, 1 Jean 4:12). Jésus-Christ a démontré d’autres caractéristiques de Dieu que ce qui venait à l’esprit avant lui lorsque le nom de Dieu était mentionné. Dieu sauve, Dieu pardonne. Et la réalité de ce pardon est qu’il est pour tout être humain. Mais ce pardon, sans aucune intervention de l’homme, devient véritablement effectif avec ses conséquences, uniquement par le moyen de la foi. Il est nécessaire de croire que Dieu pardonne et de s’en saisir par la foi, pour en voir le fruit.

Croire n’est pas une part à faire parce que c’est un choix.

Toute notion de mérite dans ce choix reste exclue. Le pardon et ses conséquences ne sont pas effectifs parce qu’on aurait fait une demande de pardon à Dieu, mais parce qu’on croit que nous sommes pardonnés à cause de son nom. Et le chemin de la droiture/justification passe par croire le Fils, Jésus-Christ, lorsqu’il dit à cause du nom de son Père : « tes péchés sont pardonnés« . C’est là la réalité immense de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, l’expression de l’amour que Jésus-Christ a démontré. Dans ce sens, c’est intéressant de relever que lorsque Jésus dit au paralytique « tes péchés sont pardonnés » (Luc 5:17-26 ; Matthieu 9:2-8 ; Marc 2:1-12), ou à la femme adultère qu’il ne la condamne pas (Jean 8:1-11), il n’est relaté aucune demande de pardon de leur part, aucune chose qu’ils auraient faites pour mériter le pardon, l’effacement de leurs fautes, que Jésus le leur annonce. Jésus-Christ annonce et démontre simplement le pardon, tel que le fait et le vit l’homme à l’image de Dieu.

Dans la première lettre de Jean, il laisse comprendre que ce qui qualifie un croyant d’enfant spirituellement, c’est donc d’avoir encore des doutes sur le fait que les péchés sont pardonnés. Il ajoute même « Je vous le confirme, enfants: vous connaissez le Père… » (1 Jean 2:14 BDS). Cette connaissance du pardon de Dieu, dans toute son ampleur, sans intervention de l’homme autre que le moyen de la foi, démontre la connaissance du Père tel qu’il est véritablement, dans son amour dont la grâce en est l’expression. Et cette connaissance au sujet du pardon, saisi par le moyen de la foi, est la fondation nécessaire sans laquelle la croissance spirituelle vers l’état de « jeunes gens« , puis vers celui de « pères« , ne peut pas se produire.

A suivre