…suite de l’article précédent.
« Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. 13 Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin* » (1 Jean 2:12-13 NEG79).
En s’adressant ainsi aux « enfants« , aux « pères » et aux « jeunes gens« , Jean n’est pas en train de parler en termes de catégories sur le plan humain, mais en termes de maturité sur le plan spirituel, c’est-à-dire de maturité dans la connaissance de Dieu, et de celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ.
Jean nous dit que ce qui qualifie et démontre l’état spirituel de « jeunes gens« , c’est la victoire sur le diable, ou sur le mal selon la traduction. La victoire sur le diable, ou sur le mal, signifie qu’il n’a plus aucune emprise sur nous, qu’il est vaincu. En réalité, il n’est pas possible de devenir « jeunes gens« , c’est-à-dire d’avoir vaincu l’ennemi de Dieu, le mal, sans croire au fait que les péchés sont pardonnés uniquement à cause du nom de Celui qui est de toute éternité. Il a donné et envoyé son Fils avec le nom Yahshua (Jésus) qui signifie Yahweh (Dieu) sauve.
Dans l’Évangile selon Jean, il rapporte ces paroles de Jésus:
« Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur[1] ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché[2], (et concernant) la justice[3], et (concernant) le jugement[4]: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » (Jean 16:7-11 NEG79)
[1] Le terme original parakletos signifie convoqué, appelé aux côtés, appelé à l’aide, celui qui plaide la cause d’un autre.
[2] Le terme original hamartia signifie ce qui est mal, faux état d’esprit.
[3] Le terme original dikaiosune signifie l’état de celui qui est comme il doit être, qui vient de dikaios qui signifie droit, juste, vertueux.
[4] Le terme original krisis signifie séparation, sélection, jugement (décision donnée concernant toute chose).
Jésus dit à ses disciples que le rôle du Consolateur, c’est-à-dire du Saint-Esprit, est de convaincre le monde en ce qui concerne le péché, et ce précisément parce que le monde ne croit pas en Jésus-Christ. Le terme original pour convaincre est elegcho qui signifie réfuter, trouver une faute, corriger. Les faux raisonnements concernant le péché, c’est-à-dire le faux état d’esprit, notamment l’idée du pardon des péchés en réponse à une demande de pardon, provient de ne pas croire en ce que Jésus-Christ a fait connaître : Dieu sauve, Dieu pardonne, à cause de son nom[5]. Jésus-Christ est né et venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Lorsqu’on ne croit pas que c’est uniquement à cause des caractéristiques du seul vrai Dieu, tel que Jésus-Christ l’a fait connaître, que nous sommes pardonnés, mais qu’on continue de croire que cela dépend de ce qu’on pourrait dire ou faire, on s’égare dans nos raisonnements. Il en résulte que la victoire sur le mal ne se produit pas. Le rôle du Saint-Esprit est précisément de réfuter et de corriger les faux raisonnements au sujet du péché. Il y a une nécessité de rétablir la vérité entre ce qui appartient au bien et ce qui appartient au mal, et de ne pas confondre les deux. Et la vérité qui est en Jésus-Christ, c’est que rendre le mal pour le mal appartient au mal. Autrement dit, ne pas pardonner appartient au mal. Et celui qui ne vit pas dans le pardon des péchés, tel que Jésus-Christ l’a enseigné et démontré, n’arrivera pas à vivre dans le pardon des péchés des autres envers lui.
[5] « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » – Esaïe 43 :25 NEG79, « De loin l’Éternel se montre à moi: Je t’aime d’un amour éternel; c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » – Jérémie 31 :3 NEG79
C’est important de constater que le nom donné par Jésus-Christ au Saint-Esprit est parakletos qui signifie convoqué, appelé aux côtés, appelé à l’aide, celui qui plaide la cause d’un autre.
Une raison pour laquelle la victoire sur le mal ne se produit pas chez de nombreux croyants vient notamment de continuer de croire que le pardon de Dieu pour une faute commise est là seulement si nous lui avons demandé pardon pour cette faute. Cette méconnaissance, cet égarement au sujet du pardon de Dieu, garde généralement l’individu sous la culpabilité et le maintien sous la condamnation parce qu’il croit, injustement, qu’il n’est pas pardonné tant qu’il n’a pas demandé pardon à Dieu pour la faute commise. Alors cela peut l’amener à prendre du temps, voir des jours avant de s’adresser à Dieu, à cause du poids de la faute, de la honte et de la culpabilité qui s’y rattachent. Avec cette croyance dans ce qui est un mensonge, l’adversaire de Dieu, l’Accusateur, possède une autorité sur l’individu et le maintien captif du mal et sous son emprise. L’individu aura tendance à rester focalisé sur le péché et dans un cycle interminable de demande de pardon sans une libération durable de l’esclavage du péché.
Mais l’encouragement est une fois de plus important, conséquent et libérateur, parce que la vérité demeure :
Vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom: Dieu sauve !
Jésus-Christ a annoncé, enseigné et démontré le pardon des péchés. Car la vérité c’est que Dieu est amour et l’amour pardonne. Il ne tient pas compte des fautes. Lorsque Dieu a donné et envoyé son Fils parmi les hommes, celui-ci est venu avec le nom : Dieu sauve (Yahshua). C’est précisément le pardon des péchés, avec toute la faveur de Dieu, imméritée et « imméritable », totalement liée à la nature de Dieu, telle que Jésus-Christ a démontré une fois pour toutes, qui permet la libération de l’esclavage du péché. C’est ce que Paul a aussi expérimenté, et qui l’a amené à dire aux Romains : «
Car le péché ne sera plus votre maître puisque vous n’êtes plus sous le régime de la loi (régime du mérite)
mais sous celui de la grâce » (
Romains 6:14 BDS). Sous le régime de la grâce, l’adversaire de Dieu n’a plus la possibilité de maintenir l’accusation envers celui qui vit sous ce régime pour lui-même, et pour les autres.
_
«
En effet, Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes, et il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation » (
2 Corinthiens 5:19 BDS). Aucune faute n’éloigne Dieu des hommes, Jésus-Christ l’a démontré en se tenant en compagnie des pécheurs les plus dévalorisés par les religieux. Ce sont les hommes qui ont tendance à se tenir à distance de Dieu à cause de leurs fautes, lorsqu’ils ne croient pas au pardon de celles-ci. Mais Dieu a démontré en Jésus-Christ, jusqu’à la mort à la croix, qu’il ne tient pas compte de leurs fautes. C’est cette démonstration de l’amour et de la grâce de Dieu qui nous amène à être réconciliés avec Lui. Car l’image que nous avions de Dieu, qui nous était présenté comme celui qui juge et qui condamne les hommes, nous éloignait de Lui. La Bonne Nouvelle en Jésus-Christ dépasse de loin la sagesse tout humaine et sa manière de penser à l’encontre de Dieu. Mais cette nouvelle n’est bonne que pour celui qui croit véritablement en Jésus-Christ et à ce qu’il a fait : enseigné et démontré que Dieu est amour et que l’amour ne tient pas compte des fautes, mais que les hommes sont jugés et condamnés par leurs fausses manières de penser et d’agir…
_
_
* Autre traduction: le mal
_