Jésus : la connaissance véritable du nom de l’Eternel – 1ère Partie

Dans le chapitre 15 de l’évangile écrit par Jean, voici les paroles de Jésus qu’il nous rapporte : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître (cf. Jean 13:16). S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu et que je ne leur aie point parlé, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père. Mais cela est arrivé afin que s’accomplisse la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m’ont haï sans cause » (Jean 15:18-25 NEG79).

Son nom 2Jésus s’adresse ici à ses proches disciples, à ceux qui sont avec lui dès le commencement (cf. Jean 15:27). En parlant du monde, Jésus l’associe à ceux qui le détestent, et il laisse comprendre que l’appartenance au monde est caractérisée par le rejet de la personne de Jésus-Christ. Les disciples dont Jésus dit qu’il les a choisis « du milieu du monde » étaient issus du milieu de ceux qui étaient le peuple de Dieu, le peuple qui croyait au Dieu qui s’est présenté à Moïse comme « Je suis » (cf. Exode 3:14), le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (cf. Exode 3:6). Jésus place ainsi indirectement dans ce qu’il qualifie « du monde » tous ceux qui l’ont rejeté, incluant ceux qui se réclamaient être le peuple du Dieu d’Abraham (cf. Jean 8:30-47) et disciples de Moïse (cf. Jean 9:28), mais qui ne s’attachaient pas aux paroles et enseignements de Jésus. Jésus a dit à ses disciples : « Si vous m’aimez, gardez (tereo qui signifie prendre soin de, garder, maintenir dans l’état, observer) mes commandements » (Jean 14:15 NEG79) et « Si quelqu’un m’aime, il gardera (tereo) ma parole (logos qui signifie parole émise de vive voix, discours, enseignement)  » (Jean 14:23 NEG79). Jésus laisse comprendre que celui qui ne s’attache pas à la parole prononcée par Jésus lui-même, à son enseignement, montre qu’en réalité il n’aime pas le Père… (cf. Jean 5:40-42). Lorsque Jésus cite le psaume 35:19 et 69:5 « Ils m’ont haï sans cause », il en parle en disant « leur loi« . Jésus n’associe pas cette parole-là de l’écriture à la loi de Dieu. Et il dit que cette parole de l’écriture s’est accomplie avec ceux qui ont haï Jésus. Le terme traduit par « sans cause » est dorean en grec (Jean 15:25) et chinnam en hébreux (Ps 35:19, 69:5) qui signifie librement, gratuitement, sans raison. Lorsque David a exprimé à deux reprises dans des psaumes « ils m’ont haï sans cause« , il est important de comprendre qu’en vérité ceux qui ont haï David ne l’ont pas fait si librement ni gratuitement, parce qu’ils ignoraient tous la vérité qui est en Christ et délivre d’une fausse manière de penser. David était un guerrier conquérant qui combattait par l’épée et tuait des hommes. Conformément à la pensée tout humaine, modelée depuis Éden par le père du mensonge et le meurtrier dès le commencement, dès son jeune âge David avait appris à tuer ses ennemis « au nom de l’Éternel » (ex: 1 Samuel 17). David survivait à ses ennemis à cause de sa confiance en l’Éternel, et non parce que ses actions auraient été conformes à la volonté de l’Éternel. Christ l’a mis en lumière. David ne témoignait pas un amour semblable à Christ envers ses ennemis, à l’exception de certains de ses ennemis, comme Saül par exemple. Mais David faisait grâce à Saül parce qu’il était roi, du même peuple que lui, et considéré comme oint par l’Éternel, c’est pourquoi David l’a épargné (cf. 1 Samuel 24:1-12). David obéissait ainsi aux prescriptions de Moïse…

Conformément à l’enseignement qu’il avait reçu comme tant d’autres, David démontrait du favoritisme en faisant une différence entre les hommes. Dans certains psaumes où il exprime son désir de voir périr ses ennemis, David nous montre une partie de la manière des hommes de penser et de comprendre les choses à propos de leurs ennemis. Les hommes souhaitaient les voir détruits, au lieu de les voir être transformés. En vérité, la parole de l’Écriture qui dit « ils m’ont haï sans cause » s’est trouvée accomplie pour Jésus-Christ seulement, parce qu’il a démontré la vérité, un amour sans favoritisme, même envers ses ennemis. Aussi, en ce qui concerne les ennemis de Jésus-Christ, leur haine était gratuite et, en vérité, basée sur leur différent théologique et leur mauvaise interprétation de ses paroles… Mais avant la venue de Jésus, l’enseignement que le peuple de Dieu avaient reçu disait: « Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel » (Lévitique 19:18 BDS). Leur définition du prochain se limitait aux seuls membres de leur propre peuple, descendant d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, et aux étrangers qui les avaient rejoints (cf. Lévitique 19:34). Tous les hommes des autres peuples n’étaient donc pas considérés comme faisant partie de la catégorie « ton prochain » à aimer comme toi-même. C’était là un enseignement qu’ils avaient pris comme « parole de l’Éternel », à laquelle ils se sont conformés aveuglément en haïssant leurs ennemis. Car ces ennemis n’étaient pas des « prochains » à leurs yeux. Et cela semblait juste à la pensée tout humaine et leur semblait même correspondre à ce qu’ils appelaient « la justice de Dieu« . Mais lorsque Dieu a envoyé son Fils unique, Jésus-Christ, ce Fils a démontré une justice de Dieu très différente et il a rétabli la vérité en enseignant: « Vous avez appris qu’il a été dit: «Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.» Eh bien, moi (Jésus, celui qui est parfaitement uni avec le Père, cf. Jean 10:30) je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes » (Matthieu 5:43-45 BDS). A savoir, le soleil et la pluie sont mentionnés ici comme une bénédiction et non comme une malédiction. Luc explicite cela en l’ayant rapporté ainsi: « Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats (acharistos: non miséricordieux) et pour les méchants (porneos: de nature mauvaise). Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux » (Luc 6:35-36 NEG79). Précédemment, dans la pensée humaine du « peuple de Dieu », ceux qui n’appartenaient pas au « peuple de Dieu » étaient par principe des méchants, et par conséquent les faire mourir et se saisir de leur possession leur semblait juste. Et ils considéraient cela comme la « justice de Dieu »… Mais Jésus a été très clair en disant : « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs (kleptes) et des brigands (lestes) » (Jean 10:8 NEG79). Le terme traduit par « voleurs » (kleptes) signifie celui qui détourne, c’est le nom transmis aux faux enseignants, qui n’ont pas soin d’instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain. Et le terme traduit par « brigands » (lestes) signifie voleur, pillard, maraudeur.

Un individu qui se comporte comme le Père céleste ne tue pas ses ennemis, ne s’empare pas de leurs possessions, ne leur fait aucun mal, mais il les aime, il leur fait du bien et il leur prête sans rien espérer. Cela, à l’exemple du Fils unique, Jésus-Christ, qui a aimé ses ennemis, jusqu’à sa mort, sans leur faire du mal, sans vengeance et sans rancune envers eux (cf. Luc 23:34). L’idée même de tuer ses ennemis, de se venger, de leur faire du mal ou d’être rancunier ne se trouve pas dans le Fils unique, Jésus-Christ, parce que cette idée ne se trouve pas dans le Père céleste, le Très-Haut. Jésus-Christ est le Fils unique du Père céleste: « Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1:15 NEG79). Jésus-Christ montre l’homme tel que créé par Dieu pour être à son image (cf. Genèse 1:26-27). En apportant l’enseignement d’aimer ses ennemis, Jésus rétablit la vérité au sujet du Père céleste, qui est le seul vrai Dieu. Et ainsi, ceux qui ont eu connaissance de ces paroles de Jésus n’avaient plus d’excuse de leur péché. C’est ce qui poussent Jésus à dire « si je n’étais pas venu et que je ne leur aie point parlé (sous-entendu moi, qui suis venu du Père et qui est parfaitement uni avec le Père), ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père« . Le terme traduit ici par « excuse » est prophasis qui signifie prétexte, il signifie montrer quelque chose sous les couleurs que l’on voudrait voir. Une partie de l’enseignement qui avait été donné par ceux qui ont précédés Jésus avait les couleurs de ce que la pensée tout humaine voulait voir, et contraire à Dieu parce que cette pensée a été modelée par celui qui est le meurtrier dès le commencement. Nul n’avait jamais démontré un amour pour ses ennemis comme Jésus l’a enseigné et vécu, ne tenant pas compte de leurs fautes, allant jusqu’à prendre la place d’un meurtrier et être condamné à sa place (cf. Matthieu 27). Jésus a fait uniquement les œuvres du Père céleste, il n’a pas fait les œuvres du père du mensonge qui est le meurtrier dès le commencement.

Son nom 4C’est intéressant de relever que lorsqu’un docteur de la loi vient éprouver Jésus et lui demande « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?« , Jésus lui répond : « Qu’est-il écrit dans la loi? Qu’y lis-tu?« . Ce qui est traduit ici par « Qu’y lis-tu? » signifie aussi « Comment la connais-tu précisément?« . La traduction du Semeur a traduit par « Comment la comprends-tu?« . Le docteur de la loi répond: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même« . Cette réponse correspond bien à loi de l’amour que Jésus a enseignée et démontrée, conformément au Père céleste. Cette réponse est composée de choses écrites dans Deutéronome 6:5 et dans Lévitique 19:18. Le docteur de la loi semblait l’avoir bien résumé et saisi en surface. Aussi, Jésus lui dit: « Tu as bien répondu; fais cela, et tu vivras« . L’idée d’aimer le Dieu invisible, de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée était acceptable pour les hommes, mais l’idée d’aimer son prochain en considérant tout homme comme prochain semblait moins réjouissante, et n’allait pas dans le sens de la pensée tout humaine induite par le père du mensonge. Aussi, pour se justifier, le docteur de la loi demande à Jésus : « Et qui est mon prochain?« . C’est intéressant que le docteur de la loi n’ait pas demandé à Jésus : « Et qui est véritablement le Seigneur, notre Dieu…? Car nous ne l’avons jamais vu… ». Le docteur de la loi croit connaître Dieu à cause de l’enseignement qu’il a reçu, malgré le fait qu’il n’ait jamais vu Dieu… Mais en vérité, sa méconnaissance de Dieu est mise en lumière par sa manière de considérer le Fils unique, Jésus qui est venu du Père, et cet homme ne discerne pas le Père, l’Esprit-Saint, qui est dans le Fils. C’est intéressant que Jean ait dit dans sa première lettre : « Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas » (1 Jean 4:20 BDS), « Car aimer Dieu, c’est accomplir ses commandements. Ceux-ci, d’ailleurs, ne sont pas pénibles, car tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (1 Jean 5:3-4 BDS). A la question posée par le docteur de la loi « et qui est mon prochain?« , Jésus lui répond par une parabole dans laquelle il met en scène un Samaritain rempli de compassion. Et Jésus fait apparaître ce Samaritain comme celui qui a été le prochain d’un homme a demi-mort qui, semble-t-il, était du « peuple de Dieu » (venant de Jérusalem…). Jésus met aussi dans la scène un sacrificateur et un lévite. Ceux-ci étaient considérés par les hommes comme des hommes de haut rang de par leur fonction. Mais le sacrificateur et le lévite ont détourné leur regard et n’ont eu aucune compassion pour l’homme à demi-mort (cf. Luc 10:25-37). Cette illustration utilisée par Jésus est d’autant plus forte que les Samaritains étaient considérés comme des ennemis par le « peuple de Dieu ». Dans la parabole de Jésus, c’est le Samaritain qui a démontré l’amour du prochain, le docteur de la loi l’a maintenant bien compris. Jésus met en lumière que la fonction du sacrificateur et du lévite n’a pas fait d’eux des hommes agissant conformément à Dieu, conformément à l’amour. Et en se référant à un ennemi préjugé, c’est-à-dire au Samaritain, comme étant le prochain, Jésus dit au docteur de la loi: « Va, et toi, fais de même« .

La raison pour laquelle Jésus a été haï et persécuté par certains, et pourquoi ils n’ont pas gardé sa parole, nous est donné lorsqu’il dit à ses disciples: « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé« . Et un peu plus loin, Jésus continue dans ce sens en disant: « Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute. Ils vous excluront des synagogues (qui signifie assemblées); et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi » (Jean 16:1-3 NEG79). En parlant de ceux qui persécutent et excluent des synagogues (assemblées), Jésus ne parle pas ici des païens, mais il parle de ceux qui se réclament du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, mais qui, en vérité, ne connaissent ni le Père, ni le Fils unique Jésus-Christ que le Père a envoyé, et c’est pourquoi ils agissent ainsi. Jésus dit que c’est à cause de son nom à lui. Le terme traduit par « nom » (onoma) correspond aux noms propres à chacun. Il s’agit du nom qui est utilisé pour tout ce qu’il recouvre, tout ce qui est pensé ou ressenti quand il est amené à l’esprit par sa mention, en entendant ce nom, en s’en rappelant, tant par le rang, l’autorité, les actions etc. En vérité, le problème des hommes vient d’une méconnaissance du nom du Fils, par lequel les caractéristiques véritables du seul vrai Dieu nous sont révélées. Il s’agit d’une mauvaise connaissance du nom du Père et une mauvaise connaissance du nom du Fils, de ce qui fait leur renommée à chacun. Il s’agit donc d’une mauvaise connaissance de qui ils sont véritablement et de leurs actions. Dans l’histoire, les hommes ont attribué un certain nombre de noms à Dieu, en fonction de certaines actions et caractéristiques qu’ils lui ont attribuées en fonction de leur expérience dans le monde visible, mais cela sans jamais avoir vu Dieu lui-même. Mais le nom véritable de Dieu, tel qu’il est dans ses caractéristiques et ses actions, n’a été connu qu’à travers le Fils unique, Jésus-Christ. C’est pourquoi il a dit : « J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé » (Jean 17:6-8 NEG79). C’est pourquoi aussi, Jésus dit encore : « Père juste, le monde (qui inclus ceux qui étaient le « peuple de Dieu ») ne t’a point connu; mais moi je t’ai connu, et ceux-ci (les disciples de Jésus) ont connu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » (Jean 17:25-26 NEG79). La parole du Père correspond aux paroles que le Fils unique a données, et l’amour du Père est celui que le Fils unique a manifesté : « Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour » (Jean 15:9 NEG79). Par son enseignement, ses œuvres et sa vie conformes au Père, Jésus a fait connaître le nom véritable du Père. Et un certain nombre de caractéristiques et actions attribuées au Dieu Très-Haut par la pensée tout humaine, induite par le père du mensonge, ont été démontrée par le Père, en la personne de Jésus-Christ, comme non conformes à son nom véritable. La renommée de Dieu, sa réputation, qui a été déformée par le père du mensonge dans la manière de penser des hommes, est rétablie en Jésus-Christ. Lorsqu’un ange du Seigneur vient rassurer Joseph, au sujet du fait que sa fiancée est enceinte, il lui dit: « ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1:20-21 NEG79). Le nom même de Jésus, le Fils unique, a dans son terme original le sens de « Dieu sauve ». A noter, Jésus est celui qui sauve le peuple de Dieu de ses péchés! Le fait est que c’est Dieu qui sauve. Ainsi, ceux qui ne se tournent pas vers Dieu meurent dans leurs péchés. Mais il en est de même pour le peuple de Dieu qui ne tient pas compte de la vérité qui est en Jésus-Christ. Dieu a donné et envoyé son Fils unique dans ce monde avec ce nom-là: « Dieu sauve ». Il avait aussi été prophétisé par la bouche d’Esaïe: « C’est pourquoi le Seigneur vous donnera lui-même un signe: Voici, la jeune fille sera enceinte et elle enfantera un fils, elle lui donnera pour nom: Emmanuel (Dieu avec nous) » (Esaïe 7:14 BDS). Le salut se trouve dans la vérité qui est en Jésus-Christ au sujet de Dieu et des choses de Dieu. Jésus-Christ a rendu témoignage à la vérité au sujet des actions de celui qui est l’Éternel. C’est Jésus qui sauve le peuple de Dieu de ses péchés. Car le terme péché est, dans sa définition originale, un faux état de l’esprit, une mauvaise manière de penser et de comprendre les choses, au sujet de Dieu et des choses de Dieu et, ainsi, une méconnaissance de ses actions.

A suivre

Démontrer la grâce de Dieu c’est lui être fidèle et honorer sa Sainteté

S’il y a une notion du caractère de Dieu qui est souvent mal comprise, c’est celle de sa Sainteté. Dieu est Amour et sa Sainteté est une conséquence du fait d’être amour (voir aussi L’Amour: caractéristique essentielle de qui est Dieu). Il n’y a aucun mal dans l’amour, l’amour ne trame pas le mal (cf. 1 Corinthiens 13:5). L’Amour est dépourvu du mal car le mal ne trouve aucun accès dans l’amour, et Dieu ne tente/éprouve personne (cf. Jacques 1:13). En réalité:

L’absence de mal est ce qui caractérise la sainteté.

Infidélité 3La sainteté est à l’opposé du mal, elle est à l’opposé de ce qui est du péché. Aussi, la tendance naturelle de la pensée humaine, c’est de vouloir prendre le caractère Saint de Dieu pour le faire pointer le mal et le punir. Mais ce qu’on observe, dès la première désobéissance de l’homme en Eden, c’est un Dieu qui s’approche de l’homme, qui le cherche, alors que celui-ci se cache à cause de la honte qui l’habite à cause de sa faute (cf. Genèse 3:8-13). Bien qu’il sache déjà ce qu’il s’est passé, Dieu montre que de son côté la relation n’est pas brisée. Il pose des questions sans pointer la faute et laisse l’homme lui répondre. Au milieu des conséquences de la désobéissance de l’homme, Dieu montre de suite son désir de pourvoir à ce qui est nécessaire pour couvrir la honte que l’homme ressent. Celui qui détenait le pouvoir de la mort (cf. Hébreux 2:14) a pu agir dans ce monde, une fois qu’Adam s’est placé sous le pouvoir de son autorité, en plaçant sa confiance dans celui qui est le meurtrier et le père du mensonge (cf. Jean 8:44). Les animaux sont les premières victimes de la mort, le meurtrier a frappé dès qu’il a pu. Mais Dieu, celui qui est la vie, en fait des vêtements de peaux à Adam et Eve (cf. Genèse 3:21), afin de couvrir leur honte. Dès le commencement, Dieu a démontré sa grâce et son désir de prendre soin de l’homme, et de supprimer le sentiment de honte et de culpabilité, afin que l’homme place sa confiance en Lui et ne soit pas sous le pouvoir de l’autorité du voleur, celui qui vient pour voler, pour tuer, pour détruire (cf. Jean 10:10). Il y avait déjà là une manifestation du caractère de Dieu, de la vérité qu’il a clairement démontrée en Christ. Car Dieu ne change pas. Il y avait déjà en Eden, cette réalité du besoin de se revêtir de la vérité qui a été démontrée une fois pour toute en Christ (cf. Romains 13:14Galates 3:27). C’est la vérité au sujet de Dieu qui enlève la honte de la désobéissance, par une démonstration de grâce qui est l’expression de l’amour véritable.

Dieu ne change pas, il reste le même. Ce qu’on observe par exemple à la sortie d’Egypte, c’est un peuple qui râle sans cesse, s’en prend à Moïse pour se plaindre de leur situation, et pourtant Dieu, lui, ne les reprend pas. Il leur montre son amour et sa grâce en prenant soin d’eux, sans tenir compte de leur rébellion, ni même la mentionner. Dans le livre des Nombres au chapitre 20, il y a un épisode où Dieu démontre clairement ce que sa sainteté signifie, comment elle se manifeste et l’importance qu’il y attache.

« Le premier mois de l’année, toute la communauté des Israélites parvint au désert de Tsîn… L’eau vint à manquer. Alors le peuple s’attroupa pour s’en prendre à Moïse et Aaron. Ils s’en prirent à Moïse et lui dirent: Ah! Si seulement nous étions morts quand nos compatriotes ont péri devant l’Eternel! Pourquoi avez-vous mené la communauté de l’Eternel dans ce désert? Pour nous y faire mourir, nous et notre bétail? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Egypte et venir dans ce lieu de misère? Ici on ne peut rien semer! Il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier. Il n’y a même pas d’eau à boire!
Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour se diriger vers l’entrée de la tente de la Rencontre où ils se jetèrent face contre terre. Alors la gloire de l’Eternel leur apparut. L’Eternel parla à Moïse et lui dit: Prends ton bâton et, avec ton frère Aaron, rassemblez la communauté. Devant eux, vous parlerez à ce rocher pour qu’il donne son eau. Ainsi tu feras jaillir pour eux de l’eau du rocher, et tu donneras à boire à la communauté et au bétail. Moïse prit le bâton qui se trouvait devant l’Eternel, comme celui-ci le lui avait ordonné. Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher désigné; et Moïse leur dit: Ecoutez donc, rebelles que vous êtes! Croyez-vous que nous pourrons faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher? Moïse leva la main et, par deux fois, frappa le rocher avec son bâton. L’eau jaillit en abondance. Hommes et bêtes purent se désaltérer. Mais l’Eternel dit à Moïse et à Aaron: Vous ne m’avez pas été fidèles et vous n’avez pas honoré ma sainteté aux yeux des Israélites. A cause de cela, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je leur destine. »
(Nombres 20:1-12 BDS)

Dans ce passage, on voit que Dieu ne demande pas à Moïse de dire quoi que ce soit à son peuple, ni même concernant leur rébellion, mais de montrer simplement sa puissance et sa bonté qui prend soin de leurs besoins. Il dit à Moïse de se tenir devant le peuple avec son bâton, qui est le symbole pour le peuple de l’autorité que Dieu lui a déléguée, et il lui dit de parler au rocher. Mais au lieu de faire ce que Dieu a demandé, Moïse (et Aaron qui était le porte-parole de Moïse pour le peuple) traite le peuple de rebelle, il pointe leur faute et les accuse. Malgré la désobéissance de Moïse, l’eau jaillit en abondance du rocher, car l’Éternel désire bel et bien abreuver le peuple et prendre soin d’eux. Mais le reproche de l’Éternel envers Moïse et Aaron est direct, et la conséquence est importante.

Dieu qualifie d’infidélité envers sa personne le fait de condamner en son nom au lieu de montrer sa grâce, et il appelle cela « ne pas honorer sa sainteté ».

Infidélité 1

La conséquence de cette infidélité à Dieu est que Moïse et Aaron n’ont pas fait entrer le peuple en terre promise. Cet épisode nous montre l’importance que Dieu attache à sa grâce, faveur imméritée, qui est l’expression de sa Sainteté.

Dieu n’a pas changé. Jésus, qui est la vérité, a démontré une fidélité à la sainteté de Dieu dans toutes ses œuvres et ses paroles, et il a dit lui-même: « En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par lui » (Jean 3:17 BDS). Et ce n’est pas surprenant que Jésus ait dit, à ceux dont la manière de penser était modelée par les prescriptions de Moïse: « Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jean 5:45 NEG79).

Il y a dans cet épisode de Nombres 20, un principe qui demeure aujourd’hui: pointer et condamner les fautes au nom de Dieu, au lieu de démontrer et témoigner de sa grâce, empêche d’entrer dans les promesses de Dieu. Cela empêche ceux qui appartiennent à Dieu de prendre possession de l’héritage qu’il a promis en Christ, et il en est de même pour celui qui ne vit pas la grâce pour lui-même. Avec cette infidélité à Dieu concernant sa Sainteté, de la part de ceux qui conduisent et/ou enseignent le peuple, le cœur de ceux qui appartiennent à Dieu ne peut jamais être pleinement transformé. Parce que l’image de Dieu qui leur est transmise est celle de la condamnation au lieu de la grâce (voir aussi Le cœur est affermi par la grâce). Cela a été la problématique de Moïse, durant tout son ministère, qui est d’ailleurs appelé par Paul « le ministère de la condamnation ». « Le ministère de Moïse, au service de la Loi, dont les lettres ont été gravées sur des pierres, a conduit à la mort. Cependant, ce ministère a été glorieux, au point que les Israélites n’ont pas pu regarder Moïse en face, à cause de la gloire, pourtant passagère, dont rayonnait son visage. Mais alors, le ministère au service de l’Esprit ne sera-t-il pas bien plus glorieux encore? En effet, si le ministère qui a entraîné la condamnation des hommes a été glorieux, combien plus glorieux est celui qui conduit les hommes à être déclarés justes par Dieu! » (2 Corinthiens 3:7-9 BDS). Paul relève le fait que le visage de Moïse rayonnait de la gloire de Dieu. Cette gloire venait du temps passé avec l’Éternel. Mais elle était passagère, cette gloire disparaissait lorsque Moïse allait vers le peuple… sans doute à cause de la condamnation et l’absence de grâce avec laquelle Moïse conduisait le peuple. Mais la gloire de ceux qui amènent les hommes à être rendus justes, pour mener une vie juste et sainte, par une démonstration de la grâce en Jésus-Christ, cette gloire-là n’est pas passagère.

Infidélité 2Dans Exode 17, une quarantaine d’années avant l’épisode de Nombres 20, il y avait déjà eu une situation similaire où le peuple s’était plaint. Dieu n’avait pas non plus pointé l’attitude du peuple, mais il avait dit à Moïse: « Passe devant le peuple et emmène avec toi quelques responsables d’Israël. Prends à la main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil et va! Quant à moi, je vais me tenir là devant toi sur un rocher du mont Horeb; tu frapperas le rocher, de l’eau en jaillira et le peuple pourra boire. Moïse fit ainsi en présence des responsables d’Israël » (Exode 17:5-6 BDS). En se tenant sur le rocher pour être frappé, il y avait déjà là une démonstration de l’amour de l’Éternel qui prend lui-même les coups que Moïse aurait certainement préféré donner au peuple. Et il y avait déjà là aussi une démonstration que Dieu est la source d’eau vive. C’est ce que Paul souligne aux Corinthiens: « Ils ont tous bu la même boisson spirituelle, car ils buvaient de l’eau jaillie d’un rocher spirituel qui les accompagnait*; et ce rocher n’était autre que le Christ lui-même » (1 Corinthiens 10:4 BDS). Un parallèle avec le Christ que nous montre Exode 17 et Nombres 20 peut faire place à l’illustration suivante: puisque le rocher (le Christ) a pris les coups sur lui-même (à la croix) pour les fautes du peuple, il ne faut plus frapper le rocher en pointant les fautes du peuple, car cela est une infidélité à Dieu et s’appelle déshonorer la Sainteté de Dieu. Christ vit dans chaque croyant en Lui, et par la foi le croyant est un avec Christ, il est son corps et l’ensemble des croyants fait un seul corps: le corps de Christ (cf. Galates 2:20, 1 Corinthiens 12:27Ephésiens 3:17). Jésus a dit à Saul (avant qu’il devienne Paul) qui persécutait les chrétiens: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?… Je suis, moi, Jésus, que tu persécutes » (cf. Actes 9:4-5). Ainsi, ce qui est fait (ou dit) à ceux qui ont la foi en Christ, c’est à Jésus et à Dieu lui-même que cela est fait (cf. Luc 10:16).

Aujourd’hui, tous ceux qui appartiennent à Dieu, par la foi en Christ et le sceau de son Esprit, sont à l’image des « prêtres » de la loi de Moïse (cf. 1 Pierre 2:5, Apocalypse 1:6). Ce que Dieu désire de la part de ceux qui conduisent son peuple, mais aussi de tous ses « prêtres » que sont chaque croyant, c’est qu’ils montrent sa grâce au peuple en s’adressant au rocher (le Christ), et ce devant le peuple pour qu’il en sorte de l’eau vive, afin que les hommes soient abreuvés par cette eau vive et goûte à la grâce de Dieu. C’est ainsi que ses « prêtres » (tout disciple de Jésus), et ceux qui conduisent le peuple de Dieu en particulier, feront entrer son peuple dans les réalités que Dieu a promise en Christ.

* Paul dit que le rocher accompagnait le peuple, parce qu’il y avait eu deux événements similaires  à une quarantaine d’années d’intervalle.