A l’approche de la fin de sa lettre aux Romains, Paul exprime ceci:
« Que Dieu, qui est l’auteur de l’espérance, vous comble de toute joie et de sa paix par votre confiance en lui. Ainsi votre cœur débordera d’espérance par la puissance du Saint-Esprit » (Romains 15:13 BDS).
Il y a toujours beaucoup de substance dans ce que Paul exprime. Ici, il rappelle que Dieu est l’auteur de l’espérance. L’espérance est ce sentiment de confiance en l’avenir, qui porte à attendre avec confiance la réalisation de ce qu’on désire. De nos jours, dans l’utilisation courante du terme « espérance », la tendance est d’entendre ce terme comme empreint d’incertitude, et non de confiance, mais ce n’est pas là la définition du mot. Ce qui permet de nourrir l’espérance, dans sa véritable définition, est notamment la garantie de l’amour inconditionnel de Dieu démontrée en Jésus-Christ (voir aussi L’amour: clé de la plénitude de Dieu). Et Paul dit d’ailleurs ceci au chapitre 8 : « Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? » (Romains 8:32 NEG79). Dieu désire effectivement tout nous donner avec son Fils, Jésus-Christ, qui a démontré par sa vie à quoi ressemble ce que Dieu donne. Toutefois, il faut faire attention ici avec cette pensée exprimée par Paul disant « Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous…« . Cette affirmation, en faisant passer le Père pour un complice de meurtre, fait apparaître des caractéristiques au sujet du Père qui s’opposent à la vérité qui est en Jésus-Christ. Jésus a été très clair en disant: « En effet, personne ne peut m’ôter la vie: je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:18 BDS). « Le voleur vient seulement pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante. » (Jean 10:10 BDS)
Après le rappel que Dieu est l’auteur de l’espérance, Paul insinue ceci:
C’est par la confiance en Lui, que Dieu nous comble de toute joie et de sa paix.
La confiance en Lui est ce qui donne accès à la grâce de Dieu, faveur imméritée et « imméritable ». En réalité, placer sa confiance en Dieu c’est croire à sa bonté et à sa fidélité. Aussi:
Faire confiance à Dieu, c’est croire à son intégrité.
Ne pas lui faire confiance c’est la remettre en doute. Mais l’amour n’est pas susceptible, ni irritable, et Dieu est amour. Et il nous est dit par Paul que Dieu comble de toute joie et de sa paix celui qui a confiance en Lui. Faire confiance à Dieu est un choix délibéré, sans aucune notion de mérite. Ainsi, l’amour inconditionnel de Dieu peut s’exprimer par sa grâce, sans mérite, en réponse à la confiance en Lui (voir aussi La grâce: l’expression de l’amour inconditionnel de Dieu). C’est là un encouragement de plus puisque toute joie et la paix de Dieu ne sont pas le résultat de ce que nous pouvons produire par nous-mêmes. Et ainsi, rempli de toute joie et de la paix divine, notre cœur déborde réellement d’espérance, de confiance en l’avenir, par la puissance du Saint-Esprit. Dieu est Esprit.
Le Fils, Jésus-Christ, est celui qui a fait connaître le Père, le seul vrai Dieu. C’est par la confiance dans le Fils au sujet du Père que nous parvenons à la confiance dans le Père. C’est pourquoi, Pierre, qui en a aussi fait l’expérience, confirme cette réalité d’une joie glorieuse que procure la confiance dans le Fils, lorsqu’il dit : « Jésus, vous ne l’avez pas vu, et pourtant vous l’aimez; mais en plaçant votre confiance en lui sans le voir encore, vous êtes remplis d’une joie glorieuse qu’aucune parole ne saurait exprimer, car vous obtenez votre salut qui est le but de votre foi. » (1 Pierre 1:8-9 BDS).