La vérité: clé de l’obéissance & l’obéissance: test de la vérité

Test de la vérité 1La première lettre de Jean est remplie d’indications précieuses permettant notamment d’évaluer notre connaissance de Dieu et de Jésus. Le constat que cette lettre de Jean a le potentiel de révéler peut s’avérer difficile à entendre pour certaines personnes parce que Jean ne laisse pas de place à la prétention. Il est bon de savoir que cette lettre a été rédigée dans une période où il y avait déjà des hérésies (conceptions erronées en matière de foi) niant, par exemple, l’humanité de Jésus et l’existence du péché avec les actions qui en découlent. Aussi, pour tirer le meilleur de cette lettre, il est vital de l’approcher avec humilité, en étant honnête avec soi-même et, surtout, accompagné de la réalité du pardon que Christ a démontré, en sorte d’éviter tout sentiment de culpabilité qui endurcit le cœur (voir Péchés pardonnés à cause de son nom et Le cœur est affermi par la grâce). Ainsi, cette lettre avec son intention devient un joyau qui permet de déceler s’il y a des hérésies dans ce que l’on croit, et chercher alors à rétablir la vérité qui produit la sanctification et la délivrance du péché pour mener une vie juste et sainte (cf. Ephésiens 4:24voir aussi Connaître la vérité: clé de la sanctification et de la liberté).

Jean, comme un père avec un cœur rempli d’amour qui repose les bases de la non-condamnation en provenance de Dieu, s’exprime ainsi: « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2 NEG79). Le terme traduit ici par « victime expiatoire » est hilasmos qui en vérité a le sens d’apaisement, de moyen d’apaiser, c’est-à-dire le moyen de mettre fin à la violence d’un sentiment, d’une sensation pénible, à un trouble, à une agitation. Bien que Jésus ait fait l’expérience de la méchanceté des hommes, il n’est pas une « victime expiatoire » comme traduit ici, et Jésus l’a fait comprendre notamment lorsqu’il a dit: « En effet, personne ne peut m’ôter la vie: je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:18 BDS). Jésus n’a pas cherché à échapper à la mort bien qu’il en avait la possibilité (cf. Matthieu 26:52-54), mais il a démontré l’amour dans toutes ses caractéristiques, donnant sa propre vie jusqu’à la mort.  Et il a démontré qu’il est la résurrection et la vie (cf. Jean 11:25), en sorte que les hommes n’aient plus peur de la mort et soient habilités, par le moyen de la foi en Lui, à aimer leurs ennemis comme il l’a enseigné et démontré. Jésus est le moyen d’être apaisé en ce qui concerne le péché, parce qu’il a démontré que le Père ne tient pas compte des fautes, il n’est pas celui qui condamne, mais il sauve celui qui vient à Lui et fait appel à Lui. Jésus n’est pas le défenseur des hommes face au Père, mais il est le Défenseur de tous les hommes face à l’Accusateur. Jésus est le défenseur face à celui qui est le père du mensonge et le meurtrier dès le commencement, le diable qui a modelé la manière de penser des hommes (cf. Jean 8:44, Jean 5:45). Avec cette assurance devant Dieu donnée une fois pour toutes par Jésus-Christ, Jean enchaine avec ceci:

« Voici comment nous savons que nous connaissons le Christ: c’est parce que nous obéissons à ses commandementsSi quelqu’un dit: «Je le connais» sans obéir à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui » (1 Jean 2:3-4 BDS).

Test de la vérité 3Le terme « connaître » (en grec ginosko) utilisé ici implique aussi une notion de connaissance rapprochée, d’intimité. La vérité au sujet de Jésus et l’intimité avec lui, c’est-à-dire la communion avec lui, vont de pair. On ne peut pas connaître Jésus intimement sans connaître la vérité dont parle la Bible à son sujet, dont ses propres paroles qui nous sont rapportées dans les évangiles. Et on ne peut pas connaître la vérité au sujet de Jésus sans être uni à lui, les deux sont nécessaires. C’est d’ailleurs dans l’union avec Jésus, qui se produit par le moyen de la foi (cf. Ephésiens 3:12), que le voile est ôté sur les Écritures (cf. 2 Corinthiens 3:14). Il s’avère qu’une méconnaissance de la vérité est non seulement la cause d’une méconnaissance de Jésus, mais elle est surtout la conséquence de cette méconnaissance de Jésus, car Jésus est la vérité. On pourrait l’illustrer ainsi:

La vérité = Jésus = la vérité.

Paul dit aux Colossiens que « En lui (Christ) se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3 BDS). Ainsi, une méconnaissance de Dieu est à la fois la cause et la conséquence d’une méconnaissance de la vérité qui est en Christ. Christ est la porte qui ouvre la connaissance. Ceci découle du fait que Jésus est la vérité (cf. Jean 14:6).

On accède au Père par la vérité et on accède à la vérité par Jésus.

Pour revenir à ce qui est dit dans 1 Jean 2 ci-dessus, c’est que si quelqu’un connait le Christ, il va forcément obéir à ses commandements, c’est indissociable. L’obéissance aux commandements de Christ est une conséquence directe de la connaissance du Christ, ce n’est pas le résultat d’efforts humains… L’obéissance aux commandements nous permet précisément de savoir et d’avoir l’assurance que nous connaissons effectivement la vérité au sujet de Christ, et donc du Père tel que Christ l’a révélé. L’obéissance est la mesure de la connaissance de la vérité: Christ. Ce que Jean nous dit donc ici, c’est que prétendre connaître le Christ sans obéir à ses commandements révèle que la vérité n’est pas en celui qui n’y obéit pas… En d’autres termes, si l’obéissance aux commandements de Jésus n’est pas là, notamment l’obéissance à cette parole « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:17 NEG79), c’est que ce qui est cru par le croyant n’est pas conforme à la vérité qui est en Christ. En vérité, il s’agit notamment de ce qui concerne la partie de la vérité qui délivre du péché et habilite à l’amour, et que Christ a révélé. En réalité, il s’agit de la partie fondamentale* et libératrice de l’esclavage du péché qui est ignorée, méconnue, ou parfois même rejetée à cause de la tradition.

C’est là une super indication que Jean nous donne pour savoir si ce que l’on croit concernant Dieu et nous-mêmes est effectivement la vérité, ou si l’on est dans de fausses interprétations de la Bible par ignorance des paroles de Christ, particulièrement en ce qui concerne le pardon des péchés. En conséquence, si quelqu’un n’arrive pas à obéir aux commandements, il ne faut pas continuer de s’efforcer d’essayer en prétendant connaitre Jésus, ceci donne vie au péché qui s’appuie précisément sur le commandement (cf. Romains 7:8). Ainsi avec ce que Jean nous dit, nous constatons que:

L’obéissance aux commandements de Jésus démontre si la vérité est en nous.

Il peut être bon de préciser qu’il s’agit d’aimer Dieu et d’aimer notre prochain comme Christ l’a fait lui-même. La réalité demeure que ce ne sont pas nos efforts qui produisent cette obéissance, mais connaître la vérité, c’est-à-dire le Christ. Alors, si l’obéissance aux commandements de Jésus, l’obéissance à l’amour, fait défaut, il faut premièrement ne pas prendre les choses personnellement, ni recevoir la culpabilité qui vient de l’accusateur qui est le père du mensonge. Mais il est nécessaire de vérifier ce que l’on croit en cherchant la vérité dans la Bible avec l’aide de l’Esprit-Saint. Et il s’agit principalement de connaître Jésus-Christ, c’est-à-dire ses paroles et ses actes qui nous enseignent la vérité et qui se trouvent dans les évangiles. Le rôle du Saint-Esprit a notamment pour but de conduire dans la vérité tout entière (cf. Jean 16:13), d’enseigner toutes choses et de rappeler les paroles que Jésus a prononcées (cf. Jean 14:26), car ce sont elles qui amènent à connaître la vérité qui délivre du péché (cf. Jean 8:31-36). Ainsi, en remplaçant les mensonges (ce que l’on croit mais qui est erroné) par la vérité qui est en Christ, l’obéissance aux commandements de Jésus se produit naturellement (par la nouvelle nature en Christ) pour celui qui est uni à lui par le moyen de la foi, et qui connait la vérité. Jean, qui connait bien cette vérité, dit d’ailleurs que les commandements ne sont pas pénibles (cf. 1 Jean 5:3), c’est une réalité dans l’union avec le Christ, et il va jusqu’à dire que:

« Celui qui prétend qu’il demeure en Christ doit aussi vivre comme le Christ lui-même a vécu » (1 Jean 2:6 BDS).

Jean ne laisse aucune place à la prétention pour ceux qui prétendent que leur enseignement est conforme à la vérité, notamment en ce qui concerne le pardon/effacement des péchés. C’est là un encouragement à mettre les « efforts » au bon endroit: chercher à connaître Dieu par la vérité qui est en Jésus-Christ, en recherchant la vérité qui les concerne et dont la Bible parle. Et lorsqu’on connait et croit la vérité, le Christ, l’obéissance que la connaissance de la vérité produit se passe alors naturellement, elle n’est pas pénible, elle déborde de l’amour qui est en Christ. C’est précisément là le meilleur test pour savoir si l’on connait réellement la vérité :

« Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour«  (1 Jean 4:8 BDS).

 

* voir Dossier: Le point sur le pardon des péchés, Dossier: Le point sur la repentance

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