Comment la grâce ôte le péché

mériteAlors qu’il est en train de parler du fonctionnement de l’homme charnel, c’est-à-dire l’homme vivant sans le moyen de la foi, Paul dit aux Romains : « Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort » (Romains 7:8 NEG79), et il dit même « car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir » (Romains 7:11 NEG79). Le terme original traduit par « la loi » est nomos qui signifie toute chose établie, toute chose acceptée par l’usage, une coutume, une loi, un commandement. Le terme en soi ne donne aucun à priori de conformité ou non-conformité avec la pensée de Dieu. Le péché est par définition un faux état de l’esprit, une fausse manière de penser, non-conforme à Dieu. Dieu est amour. La problématique décrite par Paul ici, vient d’une fausse manière de penser à l’approche de la loi. Paul dit que sans loi le péché est mort. Dans le contexte, on comprend qu’en parlant de la loi et du commandement, Paul sous-entend le contenu du décalogue, et non les prescriptions données par Moïse en marge de celui-ci.

C’est en cherchant à être déclaré/rendu juste dans un fonctionnement au mérite, que le péché, ce faux état d’esprit, est plein de force. Ce qu’il se passe, c’est que le fonctionnement au mérite attise le péché, il le nourrit. C’est pour cela même que Paul, à cause de sa propre expérience, rend attentif que « Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. » (Romains 3:19-20 NEG79). La loi met en évidence le péché. Le péché, ce faux état de l’esprit, est présent parmi les hommes depuis que le mensonge est entré dans le monde en Eden. C’est sa fausse manière de penser et de comprendre les choses qui empêche l’homme d’arriver à vivre conformément à la Loi de Dieu qui est l’amour. La manière fausse de penser consiste notamment à vivre selon un fonctionnement au mérite en cherchant à être agréé par Dieu sans le moyen de la foi. Chercher à être sauvé par Dieu à travers une notion de mérite et sans changement de manière de penser produit la mort. Si la manière de penser et de comprendre les choses n’est pas changée et alignée sur ce que Jésus-Christ a enseigné et démontré, alors le péché continue d’agir par ce faux état de l’esprit.

La Bonne Nouvelle de l’Évangile est précisément que « c’est par la grâce (faveur imméritée et « imméritable ») que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi (en croyant). Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2:8-9 LSG). Dieu a tout créé pour partager sa gloire par amour et pour l’amour. La gloire de Dieu c’est sa grâce (cf. Ephésiens 1:6). Le salut, cette délivrance du péché, est offert par un don qui ne peut être ni acheté, ni mérité, ni obtenu par un autre moyen que celui de la foi en ce que Jésus-Christ a enseigné et démontré. C’est Jésus-Christ qui a enseigné et démontré la vérité à propos de notre Père céleste. C’est seulement par le moyen de la foi, que celui qui croit est rendu juste par Dieu, par la vérité que Jésus-Christ a révélée. Celui qui cherche à mériter la faveur de Dieu par toutes sortes d’efforts, de disciplines et par sa propre obéissance n’y parvient pas. Ainsi :

Sous la grâce est rendu juste celui qui croit.

Le fait est que « personne ne sera justifié (dikaioo qui signifie rendu juste et déclaré juste) devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché » (Romains 3:20 NEG79). Les prescriptions que Moïse a données en marge du décalogue n’ont jamais permise de parvenir à l’obéissance au décalogue et d’être rendu juste devant Dieu. Les prescriptions de Moïse, basées sur ce que les hommes peuvent faire par eux-mêmes, permettaient tout juste de s’attendre à la faveur de Dieu malgré la désobéissance à certaines paroles du décalogue, et d’être mis à mort pour la désobéissance aux autres paroles du décalogue… Jésus-Christ a d’ailleurs démontré que les mises à mort ordonnées par Moïse n’étaient pas conformes à l’Esprit de l’Éternel (cf. Jean 8, Jean 5:45). C’est pourquoi, face à ce fonctionnement au mérite induit par les prescriptions de Moïse, Paul dit encore: « Reste-t-il encore une raison de se vanter? Non, cela est exclu. Pourquoi?

Parce que ce qui compte, ce n’est plus le principe du mérite, mais celui de la foi. » (Romains 3:27 BDS)

Fonctionner au mérite donne vie au péché. C’est le principe du mérite dans la pensée tout humaine, modelée par le père du mensonge, qui a donné des prescriptions telles qu’œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie… (cf. Exode 21:23-25), Lévitique 24:19-20) ce que Jésus-Christ a pris soin de corriger (cf. Matthieu 5:38-42). Le mérite est un fonctionnement qui n’existe pas dans l’amour, c’est un mode de fonctionnement séparé de l’amour. Le mérite est le mode dans lequel l’adversaire de Dieu agit. Le mérite exclut l’amour, il lui est contraire. Il n’y a pas de mérite dans l’amour et il n’y a pas d’amour dans la notion de mérite. Lorsqu’on essaye de plaire à Dieu autrement que par le moyen de la foi pour obtenir sa faveur, on est voué à l’échec et au constat que c’est le péché qui s’exprime, il prend vie. C’est la réalité de cette manière fausse de penser qui est alors mise en évidence par les actions qu’elle produit. Cela se passe si la manière de penser n’est pas renouvelée par la manière de penser que Jésus-Christ a enseignée et démontrée. Le péché s’appuie sur ce désir de mérite dont l’orgueil est le support. L’orgueil vient du besoin d’être aimé et valorisé, devant les hommes et devant Dieu. Ce besoin d’être aimé est le symptôme de la non-connaissance intime de l’amour de Dieu et de la valeur que tout homme possède à ses yeux. Mais la grâce, elle, est précisément la faveur de Dieu, indépendamment des œuvres. Dieu nous en fait don. Donner c’est sa nature, et on y accède en croyant à cette faveur, imméritée et « imméritable », à saisir par le moyen de la foi. Cela revient à croire à son amour parce que Dieu est Amour, et à compter sur sa bonté simplement et uniquement parce qu’il est Bon, même pour les ingrats – non-miséricordieux – et pour les méchants – hostiles à Dieu (cf. Luc 6:35). graceDe cette manière, par sa grâce, Dieu anéantit toute notion de mérite dans la manière de penser sur laquelle le péché pourrait s’appuyer. En comprenant le principe de la grâce, la clé peut alors être saisie pour que le péché perde son emprise et que le constat devienne celui de Paul: « le péché ne sera plus votre maître puisque vous n’êtes plus sous le régime de la Loi (régime du mérite établit par Moïse) mais sous celui de la grâce » (Romains 6:14 BDS), rétablit une fois pour toute par Dieu par celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ. A noter, Dieu n’a jamais changé, il a toujours fait grâce. Mais l’apparition des prescriptions au mérite introduites par Moïse a mis la grâce de côté. Pourtant Dieu a fait savoir à Moïse: « C’est ma bonté tout entière que je veux te montrer et je proclamerai devant toi qui je suis. Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié » (Exode 33:19 BDS), dont le sens révélé en Jésus-Christ signifie en vérité : « je ferai grâce à ceux à qui tu ne fais pas grâce, j’aurai pitié de ceux pour qui tu n’as aucune pitié… »

En résumé, le péché est par définition une fausse manière de penser, et une fausse manière de comprendre les choses qui s’oppose à l’amour. La grâce est l’opposé de toute manière de penser qui s’oppose à l’amour. La grâce est l’expression de l’amour, qui est la nature même de Dieu. En corrigeant la manière de penser et en l’alignant sur la vérité qui est en Jésus-Christ, alors ce moyen de la foi en Jésus-Christ, en ce qu’il a enseigné et démontré ôte le péché. La vérité fait disparaître le péché pour le remplacer par l’amour. La vérité en Christ rétablit l’amour et la grâce dans la manière de penser. Il en découle une transformation de l’intérieur vers l’extérieur. En prenant connaissance, avec foi, de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, le croyant peut ainsi vivre dans la pleine confiance en Dieu en toutes circonstances, et ainsi le péché n’a plus d’emprise pour agir…

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